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| Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison | |
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+8tom léo Shay eXPie Marko Epi Arabella bix229 kenavo 12 participants | |
Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| | | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 9 Nov 2009 - 22:01 | |
| Un cadeau idéal pour Noël | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 9 Nov 2009 - 22:06 | |
| - Arabella a écrit:
- Un cadeau idéal pour Noël
Tu crois pas si bien dire , j'y pense sérieusement , je sais pas encore à qui je vais faire ce cadeau d'envergure mais je vais bien trouver héhéhéhé | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 9 Nov 2009 - 22:20 | |
| Je voudrais rectifier une erreur de ma part : ce livre figure dans le dictionnaire des Oeuvres, seulement, au lieu de l'Arrière-Saison, il s'appelle L'Eté de la Saint-Martin. Qualifié de "Wilhelm Meister autrichien". Idéal pour un cadeau d'envergure, oui, parce qu'il va occuper de la place dans les rayonnage de l'heureux (ou l'heureuse) élu(e) ! | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 9 Nov 2009 - 22:28 | |
| Marci eXpie , car seul l'original compte , au diable les copies | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 9 Nov 2009 - 22:36 | |
| - eXPie a écrit:
- Je voudrais rectifier une erreur de ma part : ce livre figure dans le dictionnaire des Oeuvres, seulement, au lieu de l'Arrière-Saison, il s'appelle L'Eté de la Saint-Martin. Qualifié de "Wilhelm Meister autrichien".
C'était étonnant, c'est donc uniquement du à une différence de titre dans les traductions. Quand à Wilhelm Meister, c'est un livre que j'aime à la folie, que j'admire sans aucune restriction et que je recommande à tous ceux qui pensent que la littérature allemande est lourde et ennuyeuse. Enfin la première partie. Si Kenavo dans sa passion subite pour les classiques propose une lecture commune, je le relirai. Alors le mettre en parallère avec Stifter Je ne voudrais pas que cela enlève l'envie aux gens de lire Goethe, parce qu'ils y perdraient énormement. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 9 Nov 2009 - 22:51 | |
| - Arabella a écrit:
- Si Kenavo dans sa passion subite pour les classiques propose une lecture commune, je le relirai.
Alors le mettre en parallère avec Stifter Je ne voudrais pas que cela enlève l'envie aux gens de lire Goethe, parce qu'ils y perdraient énormement. Dire que de Goethe, il ne me reste qu'une sortie théâtre des Souffrances du Jeune Werther, où l'on entendait à un moment un avion passer, et où une actrice, en mangeant des M & M's et en rotant, s'exclamait : "je vois l'âme de ma mère planer au-dessus de nous !". Il faudra quand même que j'aille au-delà de cette interprétation poignante pour découvrir le vrai Goethe, un jour... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 9 Nov 2009 - 23:49 | |
| - Arabella a écrit:
- Si Kenavo dans sa passion subite pour les classiques propose une lecture commune, je le relirai.
celle-là tu vas quand même l'attendre un peu | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Mar 10 Nov 2009 - 12:30 | |
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 16 Nov 2009 - 20:16 | |
| Chapitre 7. A la fin du chapitre 6, notre héros est parti de la maison des roses pour parcourir la montagne, comme il l'avait fait l'année précédente, sauf qu'il est prévu qu'il y repasse pour la saison de la floraison des fleurs. Disposant de moins de temps que l'année précédente, notre héros tente de garder les bonnes habitudes prises à la maison des Roses : de l'organisation. - Citation :
- "Comme la valeur du temps y était fort prisée [à la maison des Roses] et qu'on usait de ce bien avec soin, je commençai, avec un ordre plus soutenu que naguère quand même je n'avais pas de grands reproche à me faire jusqu'alors, à poursuivre un seul but dans un temps défini tandis que je n'avais cessé, soumis à des impression fugitives, et bien que je m'y appliquasse, de changer souvent de but sans pour autant atteindre toujours un effet proportionnel à mon application." (page 181).
Une nouvelle étape de l'éducation de notre héros est atteinte : il apprend à se concentrer sur une tâche, au lieu de papillonner. Aidé de ses guides et porteurs (qui semblent faire leur apparition, alors qu'il n'était point fait mention de leur présence précédemment - est-ce pour montrer que le monde s'ouvre en quelque sorte à notre héros ? Je ne le sais...), il fait du bon travail. "Mes cantines se remplissaient et s'amoncelaient. Mes guides et mes porteurs trouvèrent eux aussi plus d'assise dans cet ordre nouveau, et leur confiance à mon endroit augmenta." (page 182). Le temps passe, le travail géologique a bien avancé, notre héros entreprend son voyage vers la Maison des Roses. Les roses sont en "non certes épanouies mais si remplies de bourgeons qu'une riche floraison était imminente." (page 184). Il séjourne donc gentiment, comme précédemment. Mais, un jour, une voiture arrive. Une vieille femme en descend. - Citation :
- "Dans l'instant où je la vis, je me ressouvins de l'image des roses passées que mon hôte et ami avait employées un jour à propos de certaines femmes vieillissantes. « Elles ressemblent à ces roses qui se fanent. Si leur visage est déjà marqué de rides, un coloris des plus exquis ne laisse pas de les relier», avait-il dit, et il en était ainsi de cette femme. Les rides multiples et fines s'auréolaient d'un incarnat si délicat qu'on était forcé de l'aimer, telle une rose de cette maison qui est plus belle encore à son déclin que les autres roses en leur maturité. [...]
Alors le vieillard [il s'agit de notre hôte et ami] s'inclina vers elle, elle inclina son visage vers lui et leurs lèvres respectives se baisèrent en signe de bienvenue." (page 189). Une autre femme descend : il s'agit d'une donzelle fort accorte. La vielle femme, Mathilde, est la mère de Gustav - souvenons-nous, il s'agit du charmant jeune homme, fils adoptif de notre hôte et ami - et la charmante donzelle s'appelle Natalie, c'est la soeur de Gustav. Elle est mignonne comme lui, et a l'avantage d'être de sexe féminin. Elles connaissent bien notre héros, du fait que Gustav leur a moult fois parlé de lui dans ses missives. "Une manière de famille venait d'entre dans cette maison, fait qui m'avait toujours rendu si chère et amène l'habitation de mes parents." (page 194). Tout ce petit mon de cohabite très bien. Ca parle de choses élevées, d'art, d'ébénisterie, de fleurs, de livres. A propos de livres, Mathilde offre à son fils ses Goethe, annotés de sa blanche main. Elle, Mathilde, se rachètera ces ouvrages. - Citation :
- "Quand tu liras ces livres, tu liras dans le coeur du poète et dans le coeur de ta mère qui, s'il est loin d'égaler en vertu celui du poète, aura du moins, à tes yeux, l'incomparable privilège d'être pour toi le coeur maternel. Quand je lirai des passages que j'ai soulignés, je penserai, là, il se souvient de sa mère et, quand mes yeux parcoureront [sic, la faute n'est pas de moi] des pages que j'ai annotées dans la marge, tes yeux m'apparaîtront qui passeront ici des caractères imprimés aux annotations et contempleront les mots tracés par celle qui est ta meilleure amie sur terre. Ainsi, les livres tisseront un lien entre nous, où que nous nous trouvions." (page 196).
Voilà qui est fort beau. Gustav n'a le droit de lire que les livres que lui désigne son père adoptif et tuteur. Goethe peut être parfois difficile pour lui, il ne faudrait point qu'il le comprît de travers. Il lui fut donc désigné Hermann et Dorothée. Un jour vinrent des visiteurs, voisins pas trop éloignés, qui ont deux jolies filles. Jolies, oui, mais pas autant que Natalie ! "S'il est vrai que des jeunes filles exercent un enchantement, les soeurs enchantaient ; mais on eût dit qu'un bonheur profond environnait Nathalie". (page 205). Puis vint le jour où Mathilde et Nathalie durent partir. "Je sentais que je devais prendre congé de Natalie ; mais je ne pus prononcer une parole et je lui fis ma révérence en silence. Elle répondit à cette révérence en observant le même silence" (pages 215-216). Eloquent ! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 16 Nov 2009 - 20:17 | |
| Chapitre 7 - suite. Notre héros accompagna son hôte et ami, ainsi que Eustach (un artiste - ébéniste, dessinateur, peintre... - qui travaille pour l'hôte et ami) dans la visite d'une église de quelque intérêt. Là, se voyait un autel restauré. - Citation :
- "Aux pieds de saint Florian était le symbole de la maison en flammes, et saint Georges dominait celui du dragon. Eustach affirmait que la petitesse de ces accessoires adjoint aux figures antiques ne s'expliquait que du point de vue du symbole, car nos devanciers éclairés n'eussent pas commis à coup sûr l'erreur grave qu'est la disproportion des volumes. Mon hôte et ami dit qu'on pouvait, sans rejeter l'opinion d'Eustach, interpréter la chose autrement, la grandeur démesurée des figures, par rapport à une maison ou à un dragon, voulait exprimer leur caractère surnaturel." (page 223)
L'on voit ainsi, une fois de plus, le tour original de la pensée de notre hôte et ami. Puis, notre héros et son hôte et ami passèrent quelques jours chez Mathilde et Natalie. Un lieu également de bon goût, où l'on pouvait voir de nombreux meubles remarquables sortis de l'ébénisterie de notre hôte et ami. - Citation :
- "Ils s'accordaient si bien avec leurs places qu'ils semblaient ne pas venir vraiment de l'extérieur mais avoir vu le jour en même temps que ces pièces. En eux se mêlaient des essences qui d'ordinaire ne se prennent pas volontiers pour la confection de meubles, mais elles me semblaient se fondre ainsi que les créatures fort variées se fondent dans la nature." (page 230)
Puis, vient une critique de la mode qui fait que - Citation :
- "On fit main basse sur des cabinets des bancs de prière, des tables et autres accessoires, non parce qu'ils étaient beaux, mais parce qu'ils étaient antiques, et on les exposa. Ainsi se juxtaposèrent des objets qui étaient fort espacés dans leur temps, et il advint fatalement qu'un effet discordant s'ensuivit et que les détracteurs de l'antique, pour peu qu'ils eussent quelque sentiment, se détournèrent. Or, rien ne saurait s'harmoniser aussi peu que des objets anciens d'époques fort diverses." (page 233).
Et si nous parlions un peu des tilleuls ? Déjà, cela peut nous permettre d'écouter le très beau lied de Schubert, Der Lindenbaum, et de lire ce qui suit : - Citation :
- "Il est naturel qu'on trouve des bancs sous les tilleuls. Le tilleul est l'arbre de la commodité. Imaginerait-on un tilleul en terre allemande - pour ne pas citer d'autres contrées - qui n'eût pas de banc sous son couvert, quelque effigie suspendue au tronc ou le voisinage d'une chapelle ? La beauté de son port, l'auvent de son ombre et l'aimable bourdonnement animant ses ramures sont une invite. Nous gagnâmes l'ombre des tilleuls." (page 236)
Bref, le séjour dans la propriété de Mathilde et Natalie fut fort exquis. Et la fin de ce séjour fut comme suit : "J'osai dire à Natalie une parole d'adieu à laquelle elle répondit tout bas. La voyant ainsi devant moi, je compris de nouveau comment dès le premier regard, j'avais conçu la pensée que l'être humain est, dans l'art du dessin, l'objet le plus sublime, tant ses yeux purs et ses traits ravissaient l'âme de l'observateur par leur grâce exquise." (page 240). Bravo ! Et finalement le séjour de notre héros à la Maison des Roses prend fin. "J'empaquetai mes effets, inscrivis sur mes cantines et mes malles quel chemin elles devaient prendre, visitai tous ceux à qui je devais faire mes adieux, remerciai mon hôte et ami pour toutes ses bontés, fis la promesse de revenir, et descendis un beau jour la colline aux roses." (page 241). ... c'est la fin du tome 1 ! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Mar 17 Nov 2009 - 0:21 | |
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| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Mar 17 Nov 2009 - 7:31 | |
| - Marie a écrit:
- Vivement le tome 2 !!!
Oui Mais je pense qu'il faudra au pavure eXPie quelques petites pauses entre temps, pour retrouver l'envie de lire. | |
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