Glanages dans La Quinzaine Littéraire

C'est vrai que ce titre est intrigant.

Merci Bix . Télérama en parlait mais là ça confirme mon intérêt pour ce livre. 

églantine a écrit:

Merci Bix . Télérama en parlait mais là ça confirme mon intérêt pour ce livre. 

Parfait ! J' espère vous avoir éclairé. J' ai tapé presque l' article en entier...

Serait-il indiscret -tu as vu comment j' avance à pas feutrés...-,  de te demander si tu es une
discrète ?  

un mot sur Fréderic Werst (un inconnu pour moi...) ??

A la fin du journal il y a un beau poème de Zbigniew Herbert, Les Chênes, extrait de Élégie pour le départ (1990) que je vais commander du coup. J'ai eu envie aussi de 3 romans:
Voyage au mont Tamalpais de Etel Adnan
La bête de Kenneth Cook
La fuite du temps de Yan Lianke.

Marko a écrit:

A la fin du journal il y a un beau poème de Zbigniew Herbert, Les Chênes, extrait de Élégie pour le départ (1990) que je vais commander du coup. J'ai eu envie aussi de 3 romans:
Voyage au mont Tamalpais de Etel Adnan
La bête de Kenneth Cook
La fuite du temps de Yan Lianke.

Oui, tout à fait : le poème en question, je vais le recopier -enfin, l' un des deux.

Les trois livres, ils me font envie aussi ! J' en parlerai ainsi que celui de Werst, qui me parait plutot
une curiosité littéraire, un challenge -comme on dit - qu' un livre très passionnant...

Marko a écrit:

A la fin du journal il y a un beau poème de Zbigniew Herbert, Les Chênes, extrait de Élégie pour le départ (1990) que je vais commander du coup. J'ai eu envie aussi de 3 romans:

Pour le poésie de Herbert, l'édition de référence est celle des oeuvres complètes éditée par l'éditeur Le bruit du temps. Une remarquable maison d'édition.

Le bruit du temps, oui, un excellent éditeur. Ce qu' il y a de bien avec La Quinzaine, c' est qu' ils
font la promo de ce genre d' éditeur.
Dans le dernier numéro, ils citent un éditeur de poésie comme L' atelier de l' agneau ou encore
Manuela, éditeur de Voyage au mont Tamalpais d' Etel Adnan, un livre très original, publié
en 1986 aux Etats Unis, et qui traite autant de poésie que de peinture.

Marko a écrit:

Voyage au mont Tamalpais de Etel Adnan

ah oui, c'est aussi celui qui me parle le plus...

bix229 a écrit:

Frédéric WERST : WARD IIIe siècle. - Seuil/Fiction et Cie


A la question si souvent posée par la critique, "qu' arrive-t-il dans la littérature française ?", on
pourrait répondre avec Ward : une littérature étrangère. En produisant une civilisation aujourd' hui
en partie détruite, en inventant sa langue et son histoire, en présentant sa production écrite et sa pensée, Frédéric Werst crée en français une littérature absolument étrangère, qui n' en finit pas
d' inquiéter notre langue et le monde dans lequel on la parle.

Cette entreprise sans précédent, qui a surgi depuis 2011dans le champ littéraire, en plus de constituer un véritable évènement, invite à prendre la mesure d' une création inouie qui, par des effets de miroir

et de réfraction complexes, conduit à réfléchir à ce qu' est une civilisation, une culture, une

Histoire.

Voilà, Shanidar ! Te voilà prévenue. On attend tes impressions avec impatience !   

je trouve ça très tentant ! merci bix  

d'autant que le Ward Ier et IIème siècle sont dispos à la médiathèque !!

Etel  ADNAN  :  Voyage au mont Tamalpais. - Manuella éd.



Etel Adnan peint, et elle écrit : dans son dernier livre, Voyage au mont Tamalpais (sorti aux

Etats Unis en 1986),elle parle de peinture et de poésie selon l' alliage dont elle fait la matière de
sa vie.
Et ce livre ressemble davantage à ses peintures et à ses poèmes qu' aux romans qu' elle a

publiés jusque-là, plus engagés et politiques.

Etel Adnan est née au Liban où elle a étudié dans les écoles françaises. L' écriture devient très
vite pour elle ce qui lui permet de réagir à ce qui se passe dans le monde... De la Sorbonne où

elle poursuit ses études de philosophie, elle découvre la  peinture à Paris. Du Louvre, elle sort
transportée, et dit ne plus arriver à s' endormir la nuit...

Aux Etats Unis, elle fréquente Berkeley, puis Harvard, elle rencontre un professeur d' Art qui lui
conseille de peindre.
Cette rencontre ouvre une tout autre  dimension que l' écriture : elle se lbère de la pression
culturelle du français et de l' anglais, et accède à un moyen d' expression libre.
Avec la peinture, elle exprime "son coté joyeux, celui qui ne fait qu' un avec l' univers."
Elle écrit ses poémes comme elle peint et réciproquement...

"Vous faites confiance à vos couleurs et à vos formes, à vos gestes. Vous savez que quelque
chose au delà de ça transparaitra meme si vous ne savez pas quoi exactement. Vous savez que
vous dites plus que ce que l' oeil voit."

Dans Voyage au mont Tamalpais, Etel Adnan parle surtout d' une montagne qu' elle voit de sa
fenetre et qu' elle peint sans relache...

"Année après année, Tamalpais m' apparaissait comme un point de repère, l' oasis que perçoit le voyageur du désert, non seulement un puits d' eau, mais le home lui-meme."

Tamalpais est un volcan éteint près de San Francisco. En  lisant ce livre, on se fait discret pour
réussir à épouser la perception de l 'auteur. Et c' est un voyage décousu que nous entamons.
On avance par sauts, décalages comme un reve lorsqu' on passe d' un endroit à un autre....

C' est un livre très singulier, qui dépasse la question de la peinture ou de l' écriture pour ne parler
 que de la perception. A la fois précis de peinture, de littérature et un guide de son art à elle."


Extraits de l' art. de Léonore Chastagner.