Que lisez-vous en octobre ?

Amapola a écrit:

Sinon je me délecte avec Jeeves, que je lis en portions homéopathiques, pour que ça dure plus longtemps. Je fais de la lecture tantrique,

Ah! oui, immanquablement bon!

autrement, je termine Katinka d'Herman Bang,
et commence sans doute ce week end Les Mémoires d'un Mort de Hjalmar Bergman, autre grand romancier scandinave quasi-inconnu en France (peut-être cela aiderait-ce qu'on le traduise..?!). Je suis en tout cas vraiment curieux de m'y mettre!

Epi a écrit:

Camille19 a écrit:

Pour ma fac, c'est pas compliqué, c'est la Sorbonne-Nouvelle à Paris ! Avis aux amateurs

Moi, je n'ai jamais eu Auster au programme

alors c'est décidé, on va visiter le cours de Camille

Burlybunch a écrit:

autrement, je termine Katinka d'Herman Bang,

et??

Amapola a écrit:

J'ai fini un bouquin, micro et macro-intéressant. Nègre je suis, nègre je resterai entretien accordé par Aimé Césaire à Françoise Vergès et l'analyse qui s'ensuit. J'ai depuis entamé une folle spirale de lectures, et je reprends/relis de choses que j'ai lues pour mon mastère. Comme je compte un jour faire le doctorat (mais il n'est pas évident, il me faut encore une fois démenager de ville et bon... je n'ai pas l'âme nomade non...) c'est bien, j'amasse des connaissances (c'est mon mantra non?).
Aujourd'hui j'ai lu Fun House de Alison Bechdel. Pour les accros BD, un bouquin excellent et ella a bien mérité le Eisner Award. J'ai un ancien élève qui veut faire son master l'ayant pour sujet et je vois de bien intéressantes idées d'objet. C'est un jeune homme très intelligent et je crois qu'il réussira brillement.
Sinon je me délecte avec Jeeves, que je lis en portions homéopathiques, pour que ça dure plus longtemps. Je fais de la lecture tantrique,
Bon, je file...
bisous

J'adore Césaire (le Cahier est un chef-d'oeuvre), mais je n'ai pas lu ce bouquin d'entretien.

kenavo a écrit:

Burlybunch a écrit:

autrement, je termine Katinka d'Herman Bang,

et??

Eh bien c'est assez curieux,
il ne livre rien de ses personnages/leur interiorité explicitement, mais laisse au lecteur le soin d'en saisir un portrait par touches disséminées ci et là (Monet lui aurait d'ailleurs dit, dixit la préface du livre: "Vous êtes le premier écrivain impressioniste!"), à travers un geste/une parole etc. apparement insiginifiants et en se permettant parfois de glisser lui-même une allusion/un jugement en insistant légèrement sur un mot, par la construction ou le passage à l'italique. L'écriture est dans ce sens vraiment très scénique et subtile, et pas toujours évidente à suivre. Plutôt qu'une action propre/dynamique, on passe généralement par une série de plans figés extrêmements riches, et j'ai pour ma part souvent du mal à ordonner ce qu'il s'y trouve.
Sans ça, ça me plaît beaucoup. C'est une façon de faire très intéressante, bien que Bang est assez fataliste dans ses études, celles-ci semblant toutes devoir mener à la souffrance.
C'est un auteur que j'approfondirai!

C'est exactement ça Wittgen. la khâgne apporte une base solide mais je ne suis pas mécontente d'en sortir (et c'est un euphémisme ). Les cours à Paris 3 ont l'air très intéressants et plus diversifiés. On verra ce que ça donne... Qu'appelles tu la "réalité littéraire" ? Si tu parles de ce qui se fait actuellement, je suis d'accord avec toi car ces deux dernières années ont été exclusivement concentrées sur les auteurs du passé !

Pour ceux qui veulent faire un tour dans mes cours, je vous attends

Camille19 a écrit:

C'est exactement ça Wittgen. la khâgne apporte une base solide mais je ne suis pas mécontente d'en sortir (et c'est un euphémisme ). Les cours à Paris 3 ont l'air très intéressants et plus diversifiés. On verra ce que ça donne... Qu'appelles tu la "réalité littéraire" ? Si tu parles de ce qui se fait actuellement, je suis d'accord avec toi car ces deux dernières années ont été exclusivement concentrées sur les auteurs du passé !

Pour ceux qui veulent faire un tour dans mes cours, je vous attends

Oui voilà, je voulais essentiellement parler de la littérature contemporaine, bien malmenée en khâgne. Et aussi des littératures étrangères.

J'avais le sentiment, en khâgne, que la littérature faisait partie de l'art de vivre français (j'exagère un peu, car il y a des cours de langues, mais limités pour ceux qui ne sont pas spécialisés linguistes). Ca donnait parfois lieu à des scènes cocasses. Lorsqu'en fin d'année, pour préparer les oraux (notamment le fameux oral de culture générale de l'ENS LSH), mon prof de lettres avait utilisé un texte de Musil (Törless), il avait sidéré la plupart des élèves en leur apprenant que Musil était un des fondateurs du roman moderne, comme s'ils découvraient enfin qu'il n'y avait pas que Proust (que j'adore).

Le bois de Klara de Jenny Erpenbeck.

Burlybunch a écrit:

C'est un auteur que j'approfondirai!

Merci pour ton aperçu
j'ai voulu lui ouvrir un fil il y a une semaine.. mais trop d'empêchements.. mais bon.. peut être un de ces jours

J' ai commandé aussi Katinka, et j' ai hésité entre trois titres...

Ils vont avoir de la demande en ce qui concerne Hermann Bang, sur
Amazon et les autres...

bix229 a écrit:

J' ai commandé aussi Katinka, et j' ai hésité entre trois titres...

Ils vont avoir de la demande en ce qui concerne Hermann Bang, sur
Amazon et les autres...

je suis quand même en train de lui ouvrir un fil..

"Geisha" d'Arthur Golden, ça va me permettre de voir enfin le film...

Traversay, j'attends ton avis avec impatience .

Madame B. a écrit:

Traversay, j'attends ton avis avec impatience .

Demain soir, si tout va bien.

Premier ouvrage de Mankell pour moi : Le retour du professeur de danse.

traversay a écrit:

Le bois de Klara de Jenny Erpenbeck.

Excellente lecture ! Si tu permets j’essaie d’activer mon souvenir à son sujet, j’ai lu « Le bois de Klara » de Jenny Erpenbeck le mois dernier et trouve ce roman très intéressant. Le livre est basé sur l’histoire récente de l’Allemagne sans qu’il s’appesantisse dessus, cette histoire se lit en partie entre les lignes. Et puis encore quelle magnifiques description du paysage des environs de Berlin.

Mais voici aussi un roman qui ratisse large et permet de réfléchir sur les notions de propriété, de perte d’icelui par force majeure, de patrie, d’expulsion par fait de guerre, etc. Je reste sous son charme.