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| Jane Campion | |
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Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Jane Campion Ven 8 Jan 2010 - 18:52 | |
| - traversay a écrit:
- J'oubliais. On voit beaucoup un joli chat (une jolie chatte) dans le film, qui aime à être caressé(e) par sa maîtresse. On peut donc dire que l'héroïne de Bright star a deux amours : Keats & Cat.
Elle vient de loin, celle là, je vous l'accorde mais elle m'amuse, moi. C'est déjà ça. Oui, il est vraiment très meugnon, à faire plein de ronrons et à glisser sa tête pour choper une caresse. Tropper, non ? | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Jane Campion Ven 8 Jan 2010 - 19:32 | |
| - traversay a écrit:
- J'oubliais. On voit beaucoup un joli chat (une jolie chatte) dans le film, qui aime à être caressé(e) par sa maîtresse. On peut donc dire que l'héroïne de Bright star a deux amours : Keats & Cat.
Elle vient de loin, celle là, je vous l'accorde mais elle m'amuse, moi. C'est déjà ça. il fallait la faire et elle ne pouvait venir que de toi. J'ai bien ri. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Bright Star. Dim 10 Jan 2010 - 8:36 | |
| http://didier-jacob.blogs.nouvelobs.com/
Keats par Campion et... Didier Jacob. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Jane Campion Dim 10 Jan 2010 - 9:26 | |
| - traversay a écrit:
- [...]
PS : la traduction des poèmes de Keats, aussi talentueuse soit-elle, restitue mal leur musicalité anglaise. Pour preuve, le générique final, superbe, bercé par la lecture d'une de ses odes.[...] Et moi, j'ai eu vraiment du mal à accrocher aux poésies. Je les trouve, malheureusement, trop dense, trop mystérieuses, pour être offertes aussi rapidement, lors de quelques minutes de film par-ci par-là... Peut-être serait-il vraiment plus agréable de connaître un minimum les poésies avant d'aller voir le film. Parce qu'entre essayer de comprendre ce que ça raconte, entendre leur musicalité, regarder les images, et suivre les histoires : c'était trop ardu pour moi. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jane Campion Lun 11 Jan 2010 - 0:35 | |
| - Queenie a écrit:
- traversay a écrit:
- [...]
PS : la traduction des poèmes de Keats, aussi talentueuse soit-elle, restitue mal leur musicalité anglaise. Pour preuve, le générique final, superbe, bercé par la lecture d'une de ses odes.[...] Et moi, j'ai eu vraiment du mal à accrocher aux poésies. Je les trouve, malheureusement, trop dense, trop mystérieuses, pour être offertes aussi rapidement, lors de quelques minutes de film par-ci par-là...
J'ai eu un peu le même sentiment que toi mais tout le film est essentiellement l'illustration d'un seul poème ("Bright Star" qui n'a d'ailleurs aucun titre dans le recueil que j'ai cité) et elle prend le temps de nous le faire découvrir par étapes. Ce qui fait que lorsqu'elle le lit en entier à la fin non seulement on le comprend mais il prend une dimension très émouvante. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Jane Campion Jeu 14 Jan 2010 - 22:38 | |
| Je ne vais pas être très constructif, ni faire avancer la réflexion, mais c'est vraiment un très, très beau film. Portrait de femme avait fini par me raser (d'un hiératique !), In the Cut m'avait semblé vraiment creux, et là, enfin, revoilà Jane Campion. Ouf.
Visuellement, c'est souvent une splendeur. Jane Campion privilégie une faible profondeur de champ, et transforme ses fonds en dentelle impressionniste (nature ou autre) sur laquelle se détachent ses personnages... Wouah. La musique n'est pas envahissante, c'est très appréciable (marre de ces potages d'ambiance). La caméra bouge parfois un petit peu (je n'ai jamais compris pourquoi, dans les films actuels, parfois la caméra est fixe, parfois elle bouge comme en plein reportage) comme si elle était à l'épaule, sans doute pour éviter que certains plans ne s'empèsent, mais ce n'est pas gênant. Le son est très important, aussi, les oiseaux, le bruit des étoffes...
Vraiment un film à voir sur grand écran pour bénéficier de toute la beauté visuelle. On avait déjà vu Ben Whishaw dans Le Parfum, on le retrouvera dans le courant de cette année en Ariel (l'Esprit du Vent, pas la lessive), dans La Tempête, film réalisé par Julie Taymor (la réalisatrice du très beau Frida). Et Abbie Cornish est vraiment excellente. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: BRIGHT STAR. Ven 15 Jan 2010 - 14:01 | |
| Une leçon de poésie, par Jérôme Garcin, sur le nouvelObs. http://bibliobs.nouvelobs.com/20100108/16832/bright-star-une-lecon-de-poesie
"Le cinéma français a peur des poètes. Il leur préfère les artistes, de Modigliani rêvé par Gérard Philipe dans «Montparnasse 19», le film de Becker, au Van Gogh incarné par Jacques Dutronc dans le chef-d'œuvre de Pialat.
Mais le poète, selon le mot de Hugo, «est un monde enfermé dans un homme» : la caméra, fût-elle chirurgicale, ne peut y pénétrer. Quand parfois elle s'y risque, c'est pour en rapporter des clichés. L'œuvre est réduite à une vie comme une sauce à feu trop vif : elle sent le brûlé. Le poète oscille alors entre le ménestrel à clochettes et le Soan tatoué de «la Nouvelle Star». Pensez au François Villon joué par Reggiani dans le film de Zwoboda, dont il ne reste que l'image d'un brigand kitsch. Au Musset des «Enfants du siècle», de Diane Kurys, où Benoît Magimel emprunte à Florian Zeller. Et mieux vaut oublier - quel beau sujet c'était pourtant - le «Rimbaud Verlaine» d'Agnieszka Holland, avec DiCaprio, où il est question de tout, à commencer par le sexe, sauf de poésie. Heureusement, nul réalisateur n'a encore osé toucher à Baudelaire ou à Lautréamont.
Voilà pourquoi «Bright Star», de la Néo-Zélandaise Jane Campion, portrait de John Keats amoureux, tient du miracle. Tout en ellipses, litotes, soupirs, effleurements et frémissements, le film est somptueux. Il évite le romantisme niais auquel l'auteur d'«Endymion», mort à 25 ans de tuberculose, pouvait se prêter, et il donne à entendre, à voir, à lire, à traduire les vers de Keats (magistralement interprété par Ben Whishaw) jusque dans leur innocente pureté. Au contraire de tous ces fichus «biopics» mondialisés, dont l'industrie du cinéma nous accable chaque semaine, «Bright Star» est un film sur le désir, la passion, le rêve d'absolu que seuls, au début du XIXe siècle, les vers et les rimes peuvent exprimer. En somme, dix-sept ans après «la Leçon de piano», Jane Campion donne une leçon de poésie. Au montage, il y avait un ange à sa table." | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jane Campion Ven 15 Jan 2010 - 18:31 | |
| On attend ton avis swallow! | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Jane Campion Dim 17 Jan 2010 - 18:46 | |
| MARKO: Bright Star n´est pas encore sur les écrans espagnols... Après "la leçon de Piano" j´en ai eu pour 6 mois à trouver insipide et vulgaire tout ce que je voyais par la suite au cine... Alors, j´attends, impatiente. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jane Campion Dim 17 Jan 2010 - 19:10 | |
| - swallow a écrit:
- MARKO: Bright Star n´est pas encore sur les écrans espagnols...
Après "la leçon de Piano" j´en ai eu pour 6 mois à trouver insipide et vulgaire tout ce que je voyais par la suite au cine... Alors, j´attends, impatiente. Même si le film est moins lyrique je pense qu'il lui est supérieur par certains aspects. Alors heureuse sois-tu de ne pas l'avoir encore vu | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: POESIE de KEATS.( Bright Star). Dim 17 Jan 2010 - 20:55 | |
| MARKO: Je prefère la traduction française du libanais Fouad El Etr. Je ne sais pas s´il est possible de présenter les 2 traductions en colonne ( 2) sur ce Forum, afin de pouvoir les comparer. Je n´y suis pas arrivée, donc je recopie celle que Marko avait proposé, au début de ce fil. ( De qui est-elle?) Le traducteur Fouad El Etr est aussi poète. ( et créateur de la magnifique maison d´édition " La Délirante"). Rythme et dépouillement de sa traduction.
Brillante étoile! que ne suis-je comme toi immuable - Non seul dans la splendeur tout en haut de la nuit, Observant, paupières éternelles ouvertes, Comme de Nature le patient ermite sans sommeil, Les eaux mouvantes dans leur tâche rituelle Purifier les rivages de l'homme sur la terre, Ou fixant le nouveau léger masque jeté De la neige sur les montagnes et les landes - Non - mais toujours immuable, toujours inchangé, Reposant sur le beau sein mûri de mon amour, Sentir toujours son lent soulèvement, Toujours en éveil dans un trouble exquis, Encore son souffle entendre, tendrement repris, Et vivre ainsi toujours - ou défaillir dans la mort. (Traduction de Fouad El Etr)
Astre brillant! puissé-je, immobile comme tu l'es - Non pas, resplendir à l'écart suspendu de la nuit, Et surveiller, les paupières éternellement redressées, Tel un forçat de la Nature, Ermite sans sommeil, Les eaux mouvantes, dans leur tâche lustrale, Purifiant de leur ablution les rivages des hommes, Ou contempler le masque floconneux, que, fraîchement tombée, La neige impose aux montagnes et aux bruyères, - Non, - mais, puissé-je toujours immobile, toujours immuable, Posséder comme oreiller le sein mûrissant de ma bien-aimée, Pour le sentir à jamais doucement se soulever puis s'abaisser, Eveillé à jamais en une délicieuse insomnie, Pour entendre encore, et encore, sa tendre respiration, Et vivre ainsi toujours - ou sinon m'évanouir dans la mort! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Jane Campion Dim 17 Jan 2010 - 22:45 | |
| Continuons dans les comparaisons de traduction. - Citation :
- Etincelante étoile, que n'ai-je ta constance ?
Non pour briller solitaire au front de la nuit, Ni guetter, les yeux ouverts éternellement En ermite insomnieux et patient de ce monde, Le mouvement des eaux accomplissant leur rite De pure ablution aux rivages terrestres ; Ni contempler la neige, fraîche et douce, tombée Comme un masque posé sur les monts et les landes - Non, mais toujours constant, et sans changer jamais, Contre le sein en fleur de mon si bel amour, Pour en sentir toujours monter la douce houle A jamais éveillé en un exquis émoi, Toujours, toujours bercé par son haleine tendre, Et vivre ainsi toujours - ou sombrer dans la mort. (Anthologie bilingue de la poésie anglaise, Lé Pléiade, traduction R Ellrodt) ... à comparer avec la traduction de Albert Laffay, chez Aubier-Flammarion : - Citation :
- Etincelante étoile ! Que ne suis-je aussi immuable que toi -
Non que je veuille, comme toi, en une splendide solitude suspendu au faîte de la nuit, Suivre du regard, les paupières éternellement ouvertes, Tel l'Ermite de l'univers qui veille infatigablement, Le mouvement des eaux qui, en leur tâche rituelle, Baignent de leur pureté lustrale les rivages humains de la terre, ou contempler le masque léger que la neige nouvelle A posé su les montagnes et les landes - Non ! - et pourtant, toujours immuable, inaltérable toujours, La joue appuyée sur la douce houle de sa poitrine, A jamais demeurer éveillé en une délicieuse inquiétude, Sans cesse, sans cesse, l'écouter reprendre tendrement son souffle, Et ainsi vivre toujours, ou bien me pâmer et mourir. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jane Campion Dim 17 Jan 2010 - 23:03 | |
| Bon il va falloir que je lise ces 4 versions à tête reposée mais je vois d'avance que celle que j'ai recopiée (Poésie /Gallimard traduction de Paul Gallimard) n'est pas la plus belle effectivement! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Jane Campion Dim 17 Jan 2010 - 23:07 | |
| - Marko a écrit:
- Bon il va falloir que je lise ces 4 versions à tête reposée mais je vois d'avance que celle que j'ai recopiée (Poésie /Gallimard traduction de Paul Gallimard) n'est pas la plus belle effectivement!
La traduction des poésies, c'est vraiment très problématique... Parfois, la beauté nécessite l'éloignement du texte d'origine... Traduttore, traditore... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jane Campion Dim 17 Jan 2010 - 23:15 | |
| - eXPie a écrit:
- Marko a écrit:
- Bon il va falloir que je lise ces 4 versions à tête reposée mais je vois d'avance que celle que j'ai recopiée (Poésie /Gallimard traduction de Paul Gallimard) n'est pas la plus belle effectivement!
La traduction des poésies, c'est vraiment très problématique... Parfois, la beauté nécessite l'éloignement du texte d'origine... Traduttore, traditore... Yourcenar en sait quelque chose! Quand on lit ses traductions de Cavafy ou de Virginia Woolf (Les vagues notamment), on lit du Yourcenar et c'est bien. Les puristes ne sont pas contents mais tant pis! | |
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