| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Le cinéma fantastique d'Ezechielle! | |
|
+4Queenie Babelle animal Ezechielle 8 participants | |
Auteur | Message |
---|
Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Ven 11 Mar 2011 - 23:50 | |
| Pontypool (de Bruce McDonald, Canada, 2009) :
Synopsis :
Coincée dans sa station, l'équipe d'une radio locale va rassembler les témoignages de témoins d'un évènement d'une extrême violence : une foule se rassemble pour saccager un immeuble, la violence se répand et personne ne semble en mesure de l'arrêter. Dans l'incompréhension la plus totale, la petite équipe tentera de rapporter l'information jusqu'au bout, en essayant de comprendre ce qui se passe, sans pouvoir observer les évènements de ses propres yeux... Mais voilà que les troubles se rapprochent. Que faire?
Film de morts-vivants à micro-budget, Pontypool s'en sort par son originalité et son sens de la mise en scène : peu d'acteurs (donc peu de zombies cadavériques et de victimes sanguinolentes - juste une dizaine d'acteurs et figurants), un seul lieu d'action (la station de radio) ; comment faire pour rendre intéressant un film disposant d'aussi peu de moyens? Tout d'abord, se servir du cadre limité et lui donner le moyen de s' "étendre", à l'ère de l'Internet et du téléphone portable, rien de plus simple : l'équipe de la station est en contact avec l'extérieur par téléphone ; divers "personnages" (n'apparaissant jamais à l'écran) rapportent l'information, et les dialoguent prennent la suite. Ensuite, comment rendre intéressante une histoire de zombie? Déjà qu'on a fait un peu tout et n'importe quoi dans le genre, mais sans l'effet de masse, la foule oppressante de zombies assoiffés de sang, le film risque fort de ne pas convaincre... Il faut donc trouver une astuce pour rendre les morts-vivants intéressants. Certes, une fois les personnages introduit, on commence à comprendre ce qui va se passer : des zombies envahissent la ville, et l'équipe et témoin d'évènements auxquels elle ne peut strictement rien, toutefois, quelques informations troublantes sont distillées au cours du film : des délires, des troubles du langage, un docteur qui semble en savoir beaucoup mais dit bien peu... malgré le peu d'action et (en conséquence) la place importante laissée aux dialogues, le film parvient à nous tenir parce qu'émerge la question : mais pourquoi y a-t-il des zombies, et comment l'épidémie se propage-t-elle? En effet, il ne s'agit pas d'une maladie, d'un virus ou d'une quelconque malédiction, le fait d'être mordu ne contamine pas, on peut même le devenir sans en croiser! Je ne casserai pas le suspens, mais force est de constater que l'histoire est rondement menée, avec juste ce qu'il faut de mystère à la fin pour convaincre le spectateur.
Bref, un film "expérimental" assez bien fichu qui remplira sans mal votre soirée malgré quelques longueurs et l'absence d'action concrète. Au passage, je me permets de saluer le jeu de Stephen McHattie dans le rôle du présentateur revêche et chevronné dépassé par les évènements!
Dernière édition par Ezechielle le Sam 12 Mar 2011 - 13:18, édité 1 fois | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Sam 12 Mar 2011 - 10:42 | |
| Je vais le noter dans un coin çui-la !
Merci. | |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Dim 13 Mar 2011 - 22:42 | |
| Mr. Nobody (de Jaco Van Dormael, Belgique, 2010):
Synopsis : (pour simplifier les choses, je vais prendre le même point de départ que le résumé de la jaquette...) Sur le quai d'une gare, un gamin est déchiré entre ses deux parents, la mère prête à monter dans le train, le père décidé à rester : ils se séparent. Chacun veut l'enfant pour soi et lui veut ses deux parents. S'il choisit, que va-t-il se passer? Quelles opportunités s'offrent ou se ferment à lui?
Sous ce synopsis aux traits de drame social à la Frères Dardenne se cache en fait un film dans le plus pur style fantastique. L'histoire avance en parallèle, chaque évènement trouve une correspondance dans un autre dimension, où le personnage principal a fait un autre choix. On s'y perd un parfois un peu - au début surtout - mais on se fait relativement vite à cette narration déstructurée et si certaines "vies alternatives" sont à peine esquissées, cela aide à souligner à quel point les possibilités dans une vie sont innombrables ; de l'éclair au chocolat à la femme de sa vie (notons d'ailleurs que sur ces deux points, le bougre fait de fort mauvais choix... du moins au début). Certaines situations sont parfois embrouillées et aucune réponse claire ne viendra résoudre les mystères du films : suivons-nous l'imagination de l'enfant attendant sur le quai de la gare, les divagations d'un vieillard, dernier à mourir sur une planète d'immortels, ou bien ces vies sont-elles toutes "vraies" indépendamment les unes des autres? Certains aiment les mystères, d'autre non... généralement, je ne suis pas de ceux-là, mais le flou laissé à la fin du film ne m'a pas dérangé outre mesure. En revanche, le film pèche par ses longueurs : une fois le scénario mis en place (ce qui est déjà long), on comprend relativement vite le principe, mais Jaco Van Dormael ne peut pas s'empêcher de continuer à répéter son histoire pendant une demi-heure qui semble une éternité. Le film étant agréable car bien filmé et rythmés par de bonnes musiques, il n'en reste pas moins qu'on finit par se demander "bon... ça termine quand là?". En outre, certains personnages se compliquent inutilement la vie (Anna et Elise, par exemple) ce qui les rend vite lassant. Malgré ces défauts, le film se laisse bien regarder, et sa poésie et ses mystères lui donnent un petit air mélancolique assez agréable. Mr. Nobody rappellera probablement Amélie Poulain et L'Effet Papillon sur certains points, sans toutefois s'y réduire! Par ailleurs, on notera la participation de Linh Dan Pham avec une splendide coupe courte (non, elle ne joue pas un rôle fondamental, c'est juste qu'elle est très belle... na!). Bref, un bon petit film, poétique et qui fait réfléchir à regarder seul ou à deux (certainement pas pour une soirée entre potes!).
Dernière édition par Ezechielle le Mar 15 Mar 2011 - 2:17, édité 3 fois | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Dim 13 Mar 2011 - 23:41 | |
| Je ne veux pas être relou de la tangente... mais si tu veux y'a un vrai fil sur ce fil/réa : iciEn tout cas : chouette comm'. Personnellement je garde un tel bon souvenir de ce film que j'ai envie de le revoir. Et de l'avoir. P.S. (Ça dépend des potes !) | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| | | | Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Sam 16 Avr 2011 - 18:13 | |
| Wakewood (de David Keating, Irlande/Grande-Bretagne, 2011) : Synopsis : Patrick et Louise ont perdu leur fille, tuée par un chien. Ils décident alors de partir à la campagne, dans le village de Wakewood, afin d'oublier leur peine. Un an après le drame, ils ne parviennent pas à oublier (et encore moins à accepter) ce qui est arrivée à leur fille. Louise s'aperçoit que les villageois leur cachent quelque chose et, en les espionnant, assiste à une étrange cérémonie païenne. Le chef du village, désirant qu'ils restent, décide de leur révéler la vérité : ils peut ramener leur fille à la vie, pour trois jours seulement. Une condition : elle doit être morte depuis moins d'un an. Mentant sur la date de décès de leur fille, ils parviennent à convaincre les villageois d'entamer la cérémonie qui, tôt ou tard, tourne au désastre... Un film sans grande prétention et peut-être un peu trop cliché quoique sympathique à regarder. Les voitures tombent toujours en panne quand il faut, la lumière fait souvent défaut, les "héros" n'écoutent jamais les avertissements des braves villageois, et la météo suit toujours l'action (orage et pluie lorsqu'on déterre un corps ou lorsqu'un drame va se produire...). La cérémonie païenne et les meurtres qui suivront sont peu ragoutants, David Keating ne lésinant pas sur le sang, au risque d'en faire parfois un peu trop. On appréciera les débuts du films rappelant vaguement The Wickerman (un couple "moderne", de la ville, confronté au paganisme), toutefois, la comparaison s'arrête bien vite. Là où The Wickerman pose la question de la confrontation des croyances sans jamais pencher en faveur de l'une d'elles et sans verser dans l'horreur (mais bien d'avantage dans l' "étrange"), Wakewood balaye vite les doutes de ses personnages et entre immédiatement dans le vif du sujet pour se concentrer sur l'aspect horrifique, et c'est peut-être en cela qu'il perd de sa force. Les liens entre les parents et leur fille deviennent vite caricaturaux et agaçants tant ils sont une entrave à l'action. Par ailleurs, la rapidité avec laquelle Patrick et Louise acceptent la situation est un peu déstabilisante. En clair, on aurait pu s'attendre à un peu plus de psychologie... Toutefois, les effets gores - nombreux et très réussis - viennent rattraper une histoire un peu "faible" et nous font passer un moment agréable (pour les amateurs du genre, évidemment) quoique vite oublié. Un film avec (trop) peu de prétention mais efficace malgré tout. La scène finale vous décrochera peut-être même un petit sourire malsain... | |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Dim 17 Avr 2011 - 23:58 | |
| I Saw the Devil (de Kim Ji-woon, Corée-du-Sud, 2010) : Synopsis : Soo-hyun, agent des services secrets sud-coréens, apprends le meurtre de sa fiancée par un dangereux serial killer que la police semble incapable de coincer. Pris d'une rage folle, il décide de faire lui-même l'enquête pour retrouver le meurtrier et... lui rendre la pareille. Il "coince" rapidement le serial killer et décide de lui faire vivre un véritable enfer : chaque fois qu'il tentera de tuer, de "prendre son pied" avec ses victimes, Soo-hyun l'en empêchera et le torturera. Commence alors une longue chasse à l'homme où celui qui croit traquer peut très bien devenir lui-même la proie... Les Coréens adorent les vengeances, j'en veux pour preuve le nombre incroyable de films coréens dont le sujet est la vengeance (ou qui l'abordent d'une façon où d'une autre) : JSA, The Good, the Bad and the Weird, Deux Sœurs, le triptyque de Park Chan-wook sur la vengeance ( Old Boy, Sympathy for Mister Vengeance, Lady Vengeance), etc. Par ailleurs, le cinéma coréen est grand amateur d'effets sanglants et de violence plus ou moins gratuite. Ce I Saw the Devil ne déroge pas à la règle, dès le début, on peut assister au meurtre sauvage de Joo-yun (la fiancée de Soo-hyun), et la succession de tortures que s'infligeront mutuellement Soo-hyun et le serial killer (interprété par Choi Min-sik) restent dans la lignée des "classiques" du cinéma coréen contemporain. Toutefois, c'est là que se situe le problème : tout dans ce film est "de trop". C'est "trop" violent, "trop" gratuit, "trop" long, "trop" convenu, et ainsi de suite : bref, c'est le film de vengeance de trop... On ne peut rien reprocher aux acteurs qui campent bien leurs rôles, la tension entre les deux personnages est bien rendue, l'ambiance aussi. Mais le scénario sans surprise, privilégiant inutilement la violence à la psychologie (si bien qu'elle semble complètement disproportionnée et gratuite) a du mal à tenir sur la longueur. La première heure passe sans trop de problème, puis on sent que rien de vraiment nouveau ne sera apporté jusqu'à la fin du film, et là, on commence à s'ennuyer ferme. Pire, la brutalité des confrontations entre Soo-hyun et le serial killer devient tour à tour ridicule et écœurante. On sent bien que la volonté de Kim Ji-woon est de réaliser LE film de vengeance par excellence, de mener le genre à son apothéose, mais il ne propose en définitive qu'une caricature... En bref : un film techniquement irréprochable qui peine à se démarquer autrement que par la surenchère et devient de ce fait particulièrement ennuyeux. | |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Dim 24 Avr 2011 - 2:09 | |
| Horny House of Horror (de Jun Tsugita, Japon, 2011) Synopsis : Un groupe d'ami se rend dans une salon de massage (forme de maisons de passe créées dans le but de détourner la législation japonaise en matière de prostitution) suite à un match de base-ball. Ils ne s'attendent toutefois pas à la spécialité de la maison : émasculer et tuer la clientèle pour le compte d'une obscure organisation ! Très franchement, si je n'avais pas vu ce film dans l'ambiance du Festival du Film Fantastique de Bruxelles, je ne vous en aurais dit que du mal : un scénario à trois sous, qui n'est qu'un prétexte à des scènes érotico-gores complètement bidons, des acteurs assez mauvais, etc. Mais bon ! Puisque j'étais en condition, j'ai bien apprécié. Un humour de très mauvais goût qui devrait parfaitement convenir à une soirée entre potes, mais le public est à choisir : trentième degré requis pour ce Pinku de série ultra-Z (quand on sait que le Pinku est déjà série Z par définition...). Au risque de me répéter : très amusant si on est dans l'état d'esprit ; très dispensable si on veut voir un « vrai » film... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Dim 24 Avr 2011 - 22:15 | |
| - Ezechielle a écrit:
- I saw The DevilEn bref : un film techniquement irréprochable qui peine à se démarquer autrement que par la surenchère et devient de ce fait particulièrement ennuyeux.
Zut! J'en attendais beaucoup depuis le très bon "2 Soeurs". Je redoute une ultra-violence façon The Chaser. Merci pour ta chronique! Est-ce qu'on arrive à regarder et à écouter vraiment les films dans le bordel de ces festivals de ciné fantastique? J'ai un souvenir douloureux de la projection d'Opéra de Dario Argento à Paris. Impossible d'entendre et on se ramassait du riz et de la flotte dans la figure. Au secours! Par contre dès qu'il y avait une scène un peu spectaculaire et gore c'était le délire Régression totale assurée. | |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Lun 25 Avr 2011 - 22:56 | |
| Clair que c'est le bordel!Mais ça ne me dérange pas pour suivre les films, on contraire, ça me permet d'en apprécier certains que je n'aurais probablement pas du tout aimé dans d'autres circonstances (Horny House of Horror).
Quant à I Saw the Devil, il a gagné la plus haute distinction du festival (le corbeau d'or) ce qui est pour moi incompréhensible... mais bon, je suis peut-être difficile! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Mar 26 Avr 2011 - 7:34 | |
| - Marko a écrit:
- Merci pour ta chronique! Est-ce qu'on arrive à regarder et à écouter vraiment les films dans le bordel de ces festivals de ciné fantastique? J'ai un souvenir douloureux de la projection d'Opéra de Dario Argento à Paris. Impossible d'entendre et on se ramassait du riz et de la flotte dans la figure. Au secours! Par contre dès qu'il y avait une scène un peu spectaculaire et gore c'était le délire Régression totale assurée.
Disons qu'on sait d'avance où on met les pieds et qu'au plus le film sera bidon, au plus l'ambiance sera bonne. J'ai pour ma part de très grands souvenirs du BIFF comme par exemple lorsque je suis allée voir un film de JCVD : le public était en délire et on hurlait tout au long du film un tonitruant "Jean-Claude président Jean-Claude président Jean-Claude président" lors de chaque passage marquant de l'acteur dans le film. Ceci dit, cela nous semblait à l'époque du délire total, mais lorsqu'on voit ce qu'est devenu Scharzy et la situation politique de notre pays, on peut craindre le pire Bref, il vaut mieux aller au BIFF pour voir des navets que de bons films. Mais le public est différent aussi dans ces cas-là ou du moins, il "s'adapte" et regarde le film moins bruyamment. Mais autant le voir au cinéma "classique" dans ces conditions, tant c'est l'ambiance particulière du BIFF qui donne toute sa particularité sauf si on veut absolument voir le film en question en avant-première. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! Mar 26 Avr 2011 - 7:46 | |
| - Ezechielle a écrit:
- Quant à I Saw the Devil, il a gagné la plus haute distinction du festival (le corbeau d'or) ce qui est pour moi incompréhensible... mais bon, je suis peut-être difficile!
Oui, j'ai vu ça, comme quoi il ne faut pas trop prendre au sérieux non plus les distinctions décernées, ici comme ailleurs |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le cinéma fantastique d'Ezechielle! | |
| |
| | | | Le cinéma fantastique d'Ezechielle! | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|