Michel Houellebecq

Arabella a écrit:

Cela ne fait pas beaucoup de bonnes lectures pour moi....

Alors là forcément. Si tu élimines Gracq, Tournier, Mandiargues, Modiano... il ne va pas rester grand chose en effet.

Je remarque déjà que tu n'as proposé qu'une sélection d'une quarantaine d'auteurs, alors qu'il y a eu plus de cent lauréats. C'est à dire que tu en a éliminé plus de la moitié, les jugeant sans doute pas forcement intéressant. Même si on élargit un peu aux derniers que tu cites dans ton message, on arrive à quelque chose de moins de 10%....

Arabella a écrit:

Je remarque déjà que tu n'as proposé qu'une sélection d'une quarantaine d'auteurs, alors qu'il y a eu plus de cent lauréats. C'est à dire que tu en a éliminé plus de la moitié, les jugeant sans doute pas forcement intéressant. Même si on élargit un peu aux derniers que tu cites dans ton message, on arrive à quelque chose de moins de 10%....

Il y en a surtout pas mal que je ne connais pas du tout et d'autres que je n'ai pas lus et qui sont certainement à découvrir. Je ne peux pas préjuger de leur qualité a priori. Mais bon ce n'est pas très important. Que Houellebecq ait obtenu le Goncourt n'en fait pas un critère déterminant pour moi de tout façon. J'aime son univers et son style, en me réjouissant qu'on le découvre peut-être mieux à travers cette récompense qui va intriguer même ceux qui le détestaient sans le connaitre.

Moi cela m'aurait plutôt donné envie d'ajourner ma lecture. Heureusement que j'ai emprunté Les particules élémentaires avant le prix.

Arabella a écrit:

Moi cela m'aurait plutôt donné envie d'ajourner ma lecture. Heureusement que j'ai emprunté Les particules élémentaires avant le prix.

Ouf!

Marko a écrit:

Mais bon ce n'est pas très important. Que Houellebecq ait obtenu le Goncourt n'en fait pas un critère déterminant pour moi de tout façon. J'aime son univers et son style, en me réjouissant qu'on le découvre peut-être mieux à travers cette récompense qui va intriguer même ceux qui le détestaient sans le connaitre.

Cela reste un critère déterminant pendant une année, le temps que l'on passe au Goncourt suivant... Après, tout le monde oublie, enfin, plus ou moins (je ne cite évidemment pas les membres éminents de ce forum ! )

La seule différence c'est que Houellebecq était connu bien avant le Goncourt et n'a pas eu besoin de cela pour se faire un nom

Évidemment, mais si le joli ruban de papier portant la mention "Prix Goncourt" entoure sa couverture, il sera plus apte à séduire ceux qui ne le connaissaient pas encore. C'est un argument commercial comme un autre...

En tous cas colimasson, je te décerne le prix Goncourt de l'avatar, sans hésitation!

darkanny a écrit:

En tous cas colimasson, je te donne le prix Goncourt de l'avatar, sans hésitation!

C'est vrai que tu es trop mignonne comme ça Colimasson. Tu as voulu jouer avec la reine

Arabella a écrit:

darkanny a écrit:

En tous cas colimasson, je te donne le prix Goncourt de l'avatar, sans hésitation!

C'est vrai que tu es trop mignonne comme ça Colimasson. Tu as voulu jouer avec la reine

Merci de me le faire remarquer, je n'avais pas encore vu que mon avatar était marqué
C'est comme ça qu'on traire les petits sujets de la Reine ici ? Attention à la rébellion !

(et merci pour le Goncourt, ça me fait plaisir, si, si... )

il y a pire Colimasson ! comme avec la Reine de Coeur !

Merci, ça me réconforte de le savoir !

Entretien intéressant dans "Le Magazine des livres". Un extrait à propos de son style:

Citation :

Certains disent que vous êtes un sociologue, un essayiste, que vous n'êtes pas un grand écrivain parce que vous n'avez pas inventé un style... que ce qui est intéressant chez vous, c'est le contenu de vos livres, plutôt que la façon dont vous les écrivez.

C'est un vieux débat. C'est vrai que les Français aiment les styles voyants. Les Américains vont trop loin dans l'autre sens. Le paradigme étant Hemingway: un style qui ne se voit absolument pas. Je suis plutôt du point de vue américain. Mais je trouve quand même qu'ils vont parfois trop loin dans la neutralité. Cela dit, j'ai évolué. Par exemple, dans Extension du domaine de la lutte, il y a une page et demie qui est un pur pastiche de Lautréamont, donc quelque chose d'un style très visible. Là, j'ai tendance à me neutraliser. Il me reste parfois quelques tics, par exemple les italiques: je les garde, alors que c'est du visible... J'ai peut-être tort, et je peux peut-être changer d'avis là-dessus. Je suis souvent en désaccord avec les gens sur Bloy. Je trouve qu'il va trop loin. Huysmans s'arrête au moment juste. Il y a très peu de néologismes chez Huysmans; il y a beaucoup de mots très rares, et parfois il fait un néologisme. L'excès de style me dégoûte un peu, comme des nourritures trop riches. Mais ceux qui prennent l'absence de style visible pour une absence totale de style sont des gens d'un niveau faible. Il y en a...

Un peu trop de généralités là dedans (comme s'il y avait une littérature américaine unique) et un peu de condescendance à la fin mais c'est assez juste qu'un style peu visible n'est pas nécessairement une absence de style et que le sien est reconnaissable instantanément.

Houellebecq gratuit sur le net :
http://www.lepoint.fr/culture/le-dernier-houellebecq-gratuit-sur-le-net-26-11-2010-1267533_3.php
Encore une polémique qui encadre l'écrivain.