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| Stefan Zweig [Autriche] | |
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Auteur | Message |
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Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 5 Juil 2013 - 13:19 | |
| - Crysta a écrit:
- Est-ce que toute littérature qui jouit d'une certaine popularité doit être systématiquement classée parmi la "basse" littérature ?
Intéressante question, l'éternel débat de la qualité élitiste. Je n'ai encore jamais lu Zweig donc je ne peux pas entrer dans le débat mais la découverte de l'auteur est prévue. Je reviendrai ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 5 Juil 2013 - 13:22 | |
| Oui, reviens-donc ! On t'attend |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 5 Juil 2013 - 13:25 | |
| j'essaierai de me rappeler la suggestion, merci ! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 5 Juil 2013 - 16:32 | |
| J' ai lu Zweig il y a longtemps et l' impression que j' avais alors était plutot favorable. Zweig mettait à jour l' ambiguité des sentiments et le zones secrètes de l' etre humain, y compris des plus simples.
Par contre, j' ai lu récemment un recueil de nouvelles, Brulant secret (Le livre de poche) qui m' a déçu par son coté désuet et mièvre. Est-ce moi qui ai vieilli ou le livre ?
Dernière édition par bix229 le Sam 6 Juil 2013 - 15:53, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 5 Juil 2013 - 19:53 | |
| Non, Bix, Un brulant secret est une de ses nouvelles les moins réussies - oserais-je, je dirais même la plus ''nulle''. Je n'ai pas été emballée non plus par l'histoire de cet enfant qui découvre l'adultère de sa mère et s'enfuit, même si le tableau final offre une belle image de complicité filiale.
Idem, j'ai trouvé Conte crépusculaire sans grand intérêt.
Je prévois de lire la Pitié dangereuse sous peu, histoire de me plonger enfin dans un roman "zweigien", j'en ai d'ailleurs entendu le plus grand bien.
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| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 5 Juil 2013 - 20:15 | |
| La pitié dangereuse, c'était mon premier Zweig, il y a des lustres. J'avais beaucoup aimé, et pas mal prêté, avec toujours des avis positifs en retour. Bonne lecture, Crysta. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Sam 6 Juil 2013 - 14:06 | |
| - Arabella a écrit:
- La pitié dangereuse, c'était mon premier Zweig, il y a des lustres.
Idem pour moi avec une dernière phrase inoubliable, qui revient comme un leitmotiv très souvent dans ma vie. D'ailleurs, qui est une thématique centrale dans son oeuvre, si non LA thématique centrale. Imaginer Zweig en auteur de romans de gare ???? J'ai dû mal lire ! Même si c'est inégal, c'est un grand écrivain. | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Sam 6 Juil 2013 - 21:39 | |
| - tina a écrit:
- Idem pour moi avec une dernière phrase inoubliable, qui revient comme un leitmotiv très souvent dans ma vie.
Quelle est cette phrase ? (sauf si ça spoile la fin du livre) | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 8 Juil 2013 - 12:46 | |
| La conscience n'oublie jamais.
SZ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 8 Juil 2013 - 15:24 | |
| Oui, Tina, c'est une phrase qui revient comme un leitmotiv chez Zweig. On la retrouve notamment dans 24 heures, - Citation :
- "on ne peut pas se débarrasser de ce que nous appelons, d'une expression très incertaine, la conscience..."
Et plusieurs fois ailleurs. Mais, ne trouves-tu pas la portée de cette idée plutôt sombre ? Ne pas oublier, cela peut être aussi tortueux ? Moi, c'est toute la morale et les derniers paragraphes de La nuit fantastique qui m'ont marquée. |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 8 Juil 2013 - 16:11 | |
| Tortueux et torturant, certes, la vie même de l'auteur l'atteste. J'ai cité dé mémoire (et synthétisé), mais à l'instar de Klaus Mann, par exemple, Zweig a totalement absorbé son époque (et ses délires), d'où un trop plein de souffrances.
Je crois aussi que c'est ce genre de phrase (pratiquée) qui fait de nous des hommes (ou des femmes) et non des esclaves de l'obéissance aveugle.
De mémoire, j'avais relevé chez Balzac (mais où ?) ce jeu de mots qui me parlait déjà à l'époque : "la conscience est un qu'on bat" (La rabouilleuse ou les Illusions perdues ? Zut, j'ai oublié !).
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| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Mer 10 Juil 2013 - 23:27 | |
| - Crysta a écrit:
- Oui, reviens-donc ! On t'attend
Me revoilà ! " Mais moi, simple particulier, je ne vois pas pourquoi de mon propre mouvement j'assumerais le rôle du ministère public. Je préfère être défenseur de profession. J'ai personnellement plus de plaisir à comprendre les hommes qu'à les juger. " - Crysta a écrit:
- Oui, Tina, c'est une phrase qui revient comme un leitmotiv chez Zweig. On la retrouve notamment dans 24 heures : "on ne peut pas se débarrasser de ce que nous appelons, d'une expression très incertaine, la conscience..."
J'ai pensé à toi en lisant ce passage, je me rappelais que tu l'avais cité. - colimasson a écrit:
- Et voilà, je me demande encore si c’est moi qui ait un problème avec les écrits de Stefan Zweig ou si ce sont les autres lecteurs qui les surestiment (ça m’arrangerait bien).
Et on ne peut pas juste avoir des sensibilités différentes ? - Suny a écrit:
- Mais rien que pour sa façon d'écrire, de décrire les personnages, ce qui se passe en eux, et même sa façon de décrire et de donner leur vie propre à des mains, mais aussi les paysages, rien que pour ça, Zweig vaut le coup d'être lu. Ce mec avait vraiment une plume extraordinaire.
Voilà, c'tout ^^ - Eve Lyne a écrit:
- C'est une histoire qu'on lit et qu'on vit tant la force des mots est forte. De par les nombreux détails, on visualise toutes les scènes.
C'est vrai, c'est la première chose qui me vient à l'esprit pour caractériser ce récit. Grâce aux fines descriptions de Zweig, l'écriture est très imagée, presque vivante. A cet égard, la scène d'observation des mains des joueurs au Casino est particulièrement fascinante ! 24 heures de la vie d'une femme est vraiment agréable à lire. Néanmoins, mon avis n'est pas exempt de petits bémols. Tout d'abord, je m'attendais à autre chose. A la vue du titre, je visualisais un portait féminin finement taillé et c'était le cas mais il était individuel alors que j'attendais un portrait plus universel. Et au-delà de ça, l'histoire a vieilli. A l'époque c'était sans aucun doute scandaleux qu'une femme se permette de telles audaces mais dans la société où moi j'ai grandi, c'est juste ridicule d'en faire tout un flan. C'est ce qui constitue la richesse de la littérature, ces témoignages du passé et d'ailleurs mais là, même en replaçant les événements dans leur contexte, l'effet reste un peu fané. Reste le style de l'auteur. De beaux restes en somme. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Jeu 11 Juil 2013 - 10:43 | |
| - Heyoka a écrit:
- Néanmoins, mon avis n'est pas exempt de petits bémols. ..., l'histoire a vieilli. A l'époque c'était sans aucun doute scandaleux qu'une femme se permette de telles audaces mais dans la société où moi j'ai grandi, c'est juste ridicule d'en faire tout un flan. C'est ce qui constitue la richesse de la littérature, ces témoignages du passé et d'ailleurs mais là, même en replaçant les événements dans leur contexte, l'effet reste un peu fané.
Reste le style de l'auteur. De beaux restes en somme. C'est si vrai ce que tu écris que Stefan Zweig a intitulé ses mémoires "Le monde d'hier : Souvenirs d'un européen", livre qu'il vaut la peine de lire, même si ce monde-là fut englouti par les convulsions européennes du XXe siècle. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Jeu 11 Juil 2013 - 15:55 | |
| Merci d'être revenue Heyoka ! Je constate que nous avons eu des lectures différentes sur cette nouvelle. Personnellement, je n'ai pas compris cette histoire comme le récit d'une femme qui raconte sa folle nuit d'amour avec un inconnu. D'ailleurs, tout cet aspect est passé sous silence et Zweig recourt à l'ellipse pour noyer la rencontre des corps. Dresser un portrait finement taillé aurait été pour moi aller à contre-courant avec le titre, l'idée n'étant pas de décrire une femme mais de raconter comment son cœur est un océan de passions, d'élans fous prêts à embraser son âme toute entière en l'espace de quelques instants ; en cela, j'ai bien retrouvé la dimension universelle que toi tu regrettes. Que l'on soit une femme de la haute société, bourgeoise, conservative, ou tout le contraire, on a toutes nos secrets, nos folies, nos impulsions. Cette lady a mené une vie des plus tranquilles, et il a suffit de 24 heures pour vivre une expérience hors-norme, d'autant plus hors-norme qu'il ne s'agit pas là d'une simple histoire de désir, de nuit sans lendemain. La protagoniste le dit très clairement et plusieurs fois : - Citation :
- « je vous jure sur tout ce qui m'est sacré […] que jusqu'à cette seconde-là pas la moindre pensée d'une....d'une union avec cet inconnu ne m'était venue à l'esprit, que réellement j'étais sans volonté et que privée de conscience, j'étais tombée soudain, comme par une trappe, du chemin régulier de mon existence dans cette situation. Je me suis juré d'être véridique, envers vous et envers moi ; je vous répète donc encore une fois que c'est uniquement par la volonté presque exaspérée de secourir ce jeune homme et non par un autre sentiment, par un sentiment personnel, que c'est donc tout à fait sans aucun désir, et en toute innocence, que je fus précipitée dans cette aventure tragique »
C'est ça qui rend véritablement ces 24 heures folles, pas le simple fait d'avoir fait l'amour avec un parfait inconnu. D'ailleurs, il n'y a qu'à lire la façon dont elle parle de cette nuit : - Citation :
- « je déployai toutes mes ressources, tout ce qu'il y avait en moi, pour le sauver. On ne vit une heure pareille qu'une seule fois dans sa vie […] moi non plus, je ne me serais jamais doutée, sans ce terrible hasard, avec quelle force de désespoir, avec quelle rage effrénée un homme abandonné, un homme perdu aspire une dernière fois la moindre goutte écarlate de la vie ; éloignée pendant vingt ans comme je l'avais été de toutes les puissances démoniaques de l'existence, je n'aurais jamais compris la manière grandiose et fantastique dont parfois la nature concentre dans quelques souffles rapides tout ce qu'il y a en elle de chaleur et de glace, de vie et de mort, de ravissement et de désespérance. Et cette nuit fut tellement remplie de luttes et de paroles, de passion, de colère, de haine, de larmes de supplication, d'ivresse qu'elle me parut durer mille ans et que nous, ces deux êtres humains chancelants enlacés vers le fond de l'abîme, l'un enragé de mourir, l'autre en toute innocence – nous sortîmes complètement transformés de ce tumulte mortel, différents, entièrement changés, avec un autre esprit et une autre sensibilité. »
Moi j'ai trouvé ça magnifique ! Ma lecture est sûrement très subjective, mais je ne trouve pas du tout l'histoire vieillie, je pense même que le lecteur ''lambda'' de 2013 se retrouverait à la ''ramasse'' face à ce que nous racontent ces belles pages. |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 12 Juil 2013 - 19:41 | |
| - Heyoka a écrit:
- colimasson a écrit:
- Et voilà, je me demande encore si c’est moi qui ait un problème avec les écrits de Stefan Zweig ou si ce sont les autres lecteurs qui les surestiment (ça m’arrangerait bien).
Et on ne peut pas juste avoir des sensibilités différentes ?
Si, bien sûr, mais je me demande ce que Stefan Zweig a de si particulier, qu'on ne trouve pas (ou pas aussi bien) chez n'importe quel autre auteur un tant soit peu intéressé par la cause psychologique de ses personnages... | |
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