Emile Zola

Superbe présentation Sentinelle ! J'ai même envie de le relire maintenant ...

Merci LunaStella, il faut dire que Nana est vraiment un très bon roman, il ne faut donc pas hésiter à le lire ou le relire encore

Personnellement je l'ai déjà lu deux fois , je ne m'en lasse jamais , à chaque coup de théâtre je suis bouleversée , comme si je ne m'y attendais pas !

La maison de Zola



En haut, la fenêtre de son bureau, derrière sa table de travail, en mezzanine, la bibliothèque à laquelle on a accès par un petit escalier...



Le parcours des maisons d'écrivains...

sentinelle a écrit:

Merci LunaStella, il faut dire que Nana est vraiment un très bon roman, il ne faut donc pas hésiter à le lire ou le relire encore

Oui, ton commentaire va sûrement donner envie à ceux qui ne connaissent pas encore ce magistral roman de s'y plonger rapidement.
Je l'ai lu de très nombreuses fois, et c'est drôle comme j'adhère complètement chez Zola à ce symbolisme si appuyé qui m'agacerait chez d'autres auteurs.

Nezumi a écrit:

Oui, ton commentaire va sûrement donner envie à ceux qui ne connaissent pas encore ce magistral roman de s'y plonger rapidement.

oui, oui.. continuez et vous aller arriver à ce que je veux m'y plonger tout de suite!!


Merci pour les photos Nathria.. j'adore faire de telles visites

sentinelle a écrit:

Nana
« Nana » de Emile Zola connaîtra un succès immense dès sa publication, succès qui ne sera jamais démenti dans la mesure où cette œuvre reste toujours de nos jours l’un des tomes les plus lus du cycle des Rougon-Macquart. Un régal de lecture qui m’a donnée envie de reprendre le cycle depuis le début, c’est dire !

Je me suis régalé aussi à cette lecture qui fait du désir le sujet central du roman avec une force d'évocation impressionnante. J'ai l'impression que chaque tome de cette saga familiale crée le même effet d'adhésion immédiate et de dépendance... Aucun ne m'a laissé neutre pour l'instant.

Ah Zola ! Pour moi c'est le plus grand de tous. Je ne compte plus mes lectures de "Au bonheur des dames" et "Le ventre de Paris" , mes préférés.

Celui que j'aime le moins: "La faute de l'abbé Mouret", je trouve que celui-là ressemble à du Balzac.

lisette a écrit:

Celui que j'aime le moins: "La faute de l'abbé Mouret", je trouve que celui-là ressemble à du Balzac.

C'est plutôt un compliment... J'aime beaucoup "La faute de l'abbé Mouret" qui est une tentative de récit plus poétique, moins naturaliste. Ceux que tu préfères sont au coeur de la ville et de son animation de manière plus concrète (et avec une inspiration incroyable). Il avait surtout le talent de s'adapter et de s'imerger complètement dans le sujet qu'il voulait traiter. Et s'il doit aborder le débat entre spiritualité et sensualité alors il le fait en partie de manière allégorique. Je me demande s'il y a un thème qu'il n'ait pas réussi à aborder?

"Ce volume n'est point à proprement parler un roman mais bien un poème d'amour, et l'un des plus beaux poèmes que je connaisse". Huysmans à propos de "La faute de l'abbé Mouret"

lisette a écrit:

Celui que j'aime le moins: "La faute de l'abbé Mouret", je trouve que celui-là ressemble à du Balzac.

Pourquoi ?
Ce Zola m'a enchantée or j'ai vraiment du mal à apprécier Balzac (à l'exception notable du Lys dans la vallée ), alors ta remarque m'intrigue, Lisette.

Je suis justement en train de lire Nana (même si je suis pas bien loin du début pour l'instant) et je m'étais fait la réflexion que ce roman là ressemblait plus à du Balzac qu'à du Zola Merci pour ce commentaire, ça donne envie de continuer, surtout que je trouve le personnage de Nana plutôt attachant.

Nezumi a écrit:

lisette a écrit:

Celui que j'aime le moins: "La faute de l'abbé Mouret", je trouve que celui-là ressemble à du Balzac.

Pourquoi ?
Ce Zola m'a enchantée or j'ai vraiment du mal à apprécier Balzac (à l'exception notable du Lys dans la vallée ), alors ta remarque m'intrigue, Lisette.

Je comprends Lisette. C'est le tout premier livre que j'ai lu de Zola. J'ai aimé parce que je concevais ce livre comme l'expression d'un délire irréaliste.
Après avoir lu d'autres livres, je trouve que "la faute d'abbé Mouret" est vraiment à part et je préfère Zola dans la noirceur.

chrisdusud a écrit:

Après avoir lu d'autres livres, je trouve que "la faute d'abbé Mouret" est vraiment à part et je préfère Zola dans la noirceur.

La faute de l'abbé Mouret est assez noir, lui aussi, tu ne trouves pas?

Marko a écrit:

chrisdusud a écrit:

Après avoir lu d'autres livres, je trouve que "la faute d'abbé Mouret" est vraiment à part et je préfère Zola dans la noirceur.

La faute de l'abbé Mouret est assez noir, lui aussi, tu ne trouves pas?

Je l'ai lu il y a quelques années et les souvenirs qu'il m'en reste sont surtout ceux de la chute progressive d'un personnage vers un délire pathologique si on voit les choses de façon plus médicales. La deuxième partie de l'histoire voit sombrer l'abbé dans la folie et du coup Zola nous fait entrer dans "l'irréalisme". C'est de la noirceur c'est vrai mais pas celle de la réalité vécue comme on peut la voir dans d'autres livres.
c'est un beau roman d'amour mais c'est surtout le style d'écriture de Zola qui m'a amenée à en lire d'autres de lui.

chrisdusud a écrit:

Je l'ai lu il y a quelques années et les souvenirs qu'il m'en reste sont surtout ceux de la chute progressive d'un personnage vers un délire pathologique si on voit les choses de façon plus médicales. La deuxième partie de l'histoire voit sombrer l'abbé dans la folie et du coup Zola nous fait entrer dans "l'irréalisme". C'est de la noirceur c'est vrai mais pas celle de la réalité vécue comme on peut la voir dans d'autres livres.

C'est une autre forme de réalité vécue que de décrire les effets psychologiques d'une maladie. Le delirium tremens de Coupeau dans l'Assommoir et la fièvre typhoïde de l'Abbé Mouret... L'abbé entre dans un délire mystique puis, convalescent et amnésique, il découvre le plaisir des sens. C'est vrai que la 2e partie peut être perçue aussi comme une rêverie plus ou moins imaginaire ou délirante elle-même mais je crois vraiment qu'il est juste temporairement amnésique. La 3e partie est un retour au réel et à un choix moral très douloureux. Il décrit aussi la vie de ce village, de ces gens à la fois frustes et animés par des pulsions primaires. C'est le style qui est plus poétique mais le récit est une opposition entre principe de plaisir et principe de réalité, entre sensualité et refoulement, entre nature et morale.