Que lisez-vous en janvier?

Je lis Valjoie de mon vieil ami Nathaniel Hawthorne (je l'aime bien), une expérience de vie collective fortement inspirée de la courte expérience dans la communauté utopique de Brook Farm de l'auteur.

Le jardinier d'Otchakov d'Andreï Kourkov.

uolav a écrit:

darkanny a écrit:

Aeriale a écrit:

darkanny a écrit:

En un monde parfait de Laura Kasischke

J'en suis à la moitié et c'est le meilleur Kasischke que j'aie lu jusqu'à présent, passages bien cruels par moments, je n'aurais pas tenu 2 jours dans la maison de ce pilote et de sa progéniture.
Bizarre quand même de supporter tout ça de la part de Jiselle.

J'ai adoré aussi. C'est une bonne lecture pour 2012, cette ambiance de fin du monde. Ce qui m'ennuie le plus, c'est que ce soit le meilleur que tu aies lu, j'en ai emprunté 2 autres à la bibliothèque... j'espère qu'ils me plairont quand même.

Rassure toi Uolav, j'ai aussi beaucoup aimé celui ci mais autant, sinon plus, les 2 autres (Les revenants. Un oiseau dans le blizzard)

C'est vrai Darkanny, Jiselle n'a pas le beau rôle, très vite elle se retrouve piégée par les apparences, mais elle assume! C'est ça qui est fort, sa volonté farouche de tenir à tout prix dans un milieu qui se désagrège. Un sacré bout de femme! Et tu vas aimer (j'espère) la suite...

Après avoir refermé - à regret - L'Astronome Aveugle,je découvre Karen et moi de Nathalie Skowronek !

Un malade en forêt de Louis-René Des Forêts.

Un cheval dans l'escalier de Pavel Vilikovsky.

darkanny a écrit:

Aeriale a écrit:

darkanny a écrit:

En un monde parfait de Laura Kasischke

J'en suis à la moitié et c'est le meilleur Kasischke que j'aie lu jusqu'à présent, .

Alors je crois que je vais l'essayer.

shanidar a écrit:

[tu devrais nous faire un top10 de tes meilleures lectures avec pour sujet le destin des juifs d'europe après la seconde guerre mondiale (ou plus ou moins) ; je suis sûre que tu pourrais nous faire découvrir beaucoup d'auteurs et de livres.

Incapable de retrouver le fil des top10!!! Un petit coup de main SVP ???

Jeudi rouge, un thriller financier de Jérôme Cazes

j'ai entamé les 5 tomes du poids des secrets de Aki Shimazaki, j'en suis au 4ème : Wasurenagusa. Un délice ces petits bouquins

J'ai fini coup sur coup : "un employé modèle" de Paul Cleave et "Cadres noirs" de Pierre Lemaître. Deux supers bouquins.

Je poursuis la lecture d' un maitre livre : Trois mois de fièvre de Gary Indiana. - Phébus
Dans un premier temps je me contenterai de citer le 4e de couverture qui me parait assez juste :

"Un jeune américain s' essaie à vivre, croit parfois y arriver, puis devant l' indifférence du monde s' aperçoit que son existence est superflue -celle des autres aussi peut etre. Ce mal du siècle fasciné par le miroir à facettes de la virtualité, prometteuse de beaux mirages, mais qui perd peu à peu de vue les vieux repères du réel, en a conduit plus d' un à la folie ou au suicide. Au crime aussi. Celui dont nous suivons l' histoire, après trois mois de cavale sanglante à travers les tats Unis, ira jusqu' au bout de tout : de la déraison, du meurtre, de l' autodestruction."

Le tour de force de Gary Indiana est de récréer une histoire totalement faussée du personnage à travers les médias, mais aussi les témoignages. Il ne s' agit en rien d' une réhabilitation, mais d' une nouvelle lecture, très personnelle, très intelligente et finalement plus crédible et plus authentique que celle des médias et des témoins.

"Je n' ai rien à ajouter au genre true crime, ni à la non fiction de Capote ou de Mailer. Trois mois de fièvre est un pastiche grace auquel j' ambitionne de renvoyer dos à dos ces dex genres inadéquats. L' histoire elle-meme est un pastiche à bien des égards inextricablement enchevetré à sa propre exagération. J' évoquerais plutot une autre lignée du récit hybride, parce que tissé de narrtion et de réflexion, étayé par les faits certes, mais ne prétendant pas à l' "ojectivité" journalistique, ne prétendant à rien de ce qui fait le journaliste, et encore mois aux insolubles alternatives morales qui sont son lot en terme de valeurs : je pense à The evidence of things not seen de James Baldwin, à The Battle d' Alexander Kluge et pour remonter un peu plus en arrière dans le temps à Kaputt de Malaparte.
J' ai tenté de façonner un documentaire qui, à défaut d' etre homogène, serait vraisemblable."

Trois mois de fièvre, pp. 23, 24

Pari tenu. Le style d' Indiana est précis, nerveux, efficace, tranchant comme une lame. Non dénué de crudité parce que la réalité qu' il reflète est nauséeuse, glauque, cruelle.

De Gary Indiana, on a tradut qu' un autre livre Perverse indifférence (Ed de l' Aube). Et je ne peux m' empecher de penser que cet écrvain fait peur. Moins aux éditeurs, qu' au risque d' un flop littéraire. C' est dommage. Lisez cet auteur en anglais, vous ne le regretterez pas.

topocl a écrit:

Incapable de retrouver le fil des top10!!! Un petit coup de main SVP ???

ici

Ah! Merci Kenavo, toujours là pour me secourir!

Après, les Werner, vive l'Amérique, je continue avec Les corrections de Jonathan Franzen