Que lisez-vous en avril ?

Cela fait très témoignage chez Délarue...

Je m'amuse avec Les trois médecins de Martin Winckler, lecture joyeuse et pleine d'humour (entre autres choses). je crois que je vais enchainer avec les trois Mousquetaires, que je n'ai jamais lus!

odrey a écrit:

Tu as recopié un passage du roman? Je veux dire, c'est vraiment écrit comme ça? J'ai lu le potentiel érotique de ma femme et même si ce n'était pas transcendant, l'écriture tenait à peu près la route. Mais là...

non pardon, je raconte (très mal) ma vie mais j'ai l'impression que Foenkinos raconte (très mal) sa vie...

Je lis "Le revenants" de Laura Kasischke...Il me reste une centaine de pages et j'aime bien...

Et j'ai oublié de vous signaler un livre dont la lecture m'a beaucoup plu : "Le chapeau de Mitterrand", c'est drôle, léger et très bien écrit...Un bon moment de lecture détente..

ocean a écrit:

Et j'ai oublié de vous signaler un livre dont la lecture m'a beaucoup plu : "Le chapeau de Mitterrand", c'est drôle, léger et très bien écrit...Un bon moment de lecture détente..

Viens donc dire un mot sur son fil, si tu veux. ICI Un livre à recommander dans les moments d'humeur morose

shanidar a écrit:

c'est atroce : quand mon grand-père est mort, il ressemblait à un foetus prostré dans son lit et nous n'avions qu'une seule envie, que son coeur cesse de battre, la veille de sa mort ma mère a dû faire un scandale pour empêcher la coiffeuse de faire son office : mais madame c'est son jour ! mais il est en train de mourir ! laissez le tranquille et il est mort avec son Parkinson et sa sénilité. Maintenant tous les dimanches ma grand-mère pleure ses belles années, elle pleure sur la mort de son mari, de son petit-fils, de son frère écrasé par un camion, de sa soeur, de son autre frère qui a écrasé un arbre. Elle pleure et la vie est ainsi faite qu'elle balaye même les êtres les plus forts. Mes parents se sont rencontrés à Paris lors d'une soirée d'étudiants, mon père est arrivée avec un bouquet de fleurs, ma mère a ouvert la porte, ils se sont regardés, ils étaient méfiants, un peu peureux, il lui a dit : Sans T mes fleurs, qu'est-ce qu'elles sentent ? elle a répondu la rose sans comprendre que si elle avait répondu la violette il ne lui aurait pas donné le bouquet. Ils ont dansé un peu plus tard sur les shadows etc... etc... etc...

Un livre pareil je ne le donne même pas à un ennemi.

j'ai un peu forcé le trait pour montrer le côté pathétique de la lecture mais voici le second paragraphe du livre et puis un autre assez caractéristique de l'état d'esprit général de ce livre :

Deux jours auparavant, il était encore vivant. J'étais allé le voir à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, avec l'espoir gênant que ce serait la dernière fois. L'espoir que le long calvaire prendrait fin. Je l'ai aidé à boire avec une paille. La moitié de l'eau a coulé le long de son cou et mouillé davantage encore sa blouse, mais à ce moment-là il était bien au-delà de l'inconfort. et plus loin On cherche toujours des raisons à l'étroitesse affective de nos parents. On cherche toujours des raisons au manque d'amour qui nous ronge. Parfois il n'y a simplement rien à dire. Oui.

Merci Shanidar, je ne lirai jamais ce livre

Et sinon, j'ai commencé Timon d'Athènes de Shakespeare. C'est un délice !
J'imaginais Shakespeare beaucoup plus pompeux... (qu'est-ce qu'on peut être con des fois avec des préjugés)

ça dépend aussi des traductions, Shakespeare. Les meilleures traductions sont celles de Bonnefoy ou de Jouve, excellents poètes français...

colimasson a écrit:

Merci Shanidar, je ne lirai jamais ce livre

Et sinon, j'ai commencé Timon d'Athènes de Shakespeare. C'est un délice !
J'imaginais Shakespeare beaucoup plus pompeux... (qu'est-ce qu'on peut être con des fois avec des préjugés)

L'autre jour, j'ai vu le très mauvais livre de Katayama Kyoichi (voir son fil ici) Un Grand cri d'amour au centre du monde (en gros : du Marc Lévy nippon) affublé d'un bandeau où le nom de Foenkinos apparaissait en-dessous de quelques mots extrêmement élogieux pour le très mauvais livre en question.
J'ai frémis.
C'est à ce moment-là que je me suis dit : "je ne lirai jamais du Foenkinos"


Concernant Shakespeare, il y a tout dedans. Il peut plaire à tous les publics, parce qu'il y a des blagues bien lourdes (et pas toujours traduisibles) et des finesses... de l'action et de la réflexion... Tous publics !
(le caractère pompeux ou non peut aussi dépendre des traductions, j'imagine).
Edit : c'est ce que vient de dire Bix à juste titre !

Ca doit dépendre du traducteur oui...
Je lis la version de la Pléiade, je pense que c'est plutôt pas mal...

colimasson a écrit:

Ca doit dépendre du traducteur oui...
Je lis la version de la Pléiade, je pense que c'est plutôt pas mal...

Jean-Michel Déprats, alors, je suppose.

Il y avait eu une précédente version des oeuvres de Shakespeare dans La Pléiade.

Le but de cette nouvelle traduction était de retrouver l'oralité, que l'on puisse dire le texte. "Un texte de Shakespeare, c'est d'abord un texte écrit pour des bouches, pour des poitrines, pour des souffles", comme il est écrit dans l'introduction. C'est sans doute aussi pour ça que ça ne te semble pas pompeux ; c'est une traduction que l'on peut écouter et comprendre immédiatement, comme dans toute bonne pièce qui se respecte.

Shakespeare, ça peut faire peur, alors que c'est très accessible, et qu'on peut le relire à tout âge en y trouvant des choses différentes...

J'irai jeter un coup d'oeil pour voir qui est le traducteur, mais ça correspond bien à ce que tu en dis.
Et puis le thème de la misanthropie c'est toujours délectable...

Cette expérience me donnera peut-être envie d'en lire davantage de Shakespeare

colimasson a écrit:

Cette expérience me donnera peut-être envie d'en lire davantage de Shakespeare

Certainement, et tu ne le regretteras pas !