Le Zappa du jour

Igor le révèle, le Purple Haze est enregistré lors de la balance,
En tendant l'oreille, on repère le mixage se préciser (en particulier les cuivres qui prennent progressivement leur places et leur couleur) et l'intrusion, à un niveau de cheval, de la guitare de Zappa  

ah ! quelqu'un d'autre pour nous parler du bonhomme !

n'hésite surtout pas à passer par là et à nous en dire plus.

en attendant de reprendre des écoutes plus nourries, j'ai refait un crochet par l'histoire du soldat ou du biker.

Stravinsky : La danse du Diable

Zappa : Titties and beer


J'ai gratouillé dans mon Slatkine et comme il y a le théâtre dedans il y a L'histoire du soldat (j'y reviendrai sur le fil de l'autre auteur bientôt) : Un soldat en permission s'arrête en chemin et le diable vient le voir, s'en suit un échange du violon du soldat contre un livre qui fait de l'argent (un truc comme les cours du change et de la bourse en avance). Seulement les trois jours pour apprendre au diable à jouer de la musique sont en fait trois ans et plus personne ne le reconnait ni sa femme, ni sa bonne amie, ni ses amis. Et puis la fortune ne le satisfait pas et il se débarrasse de tout.

Dans un petit bled une princesse se meurt et le roi promet sa main à qui la réveillera. C'est pour notre soldat, mais le diable est là aussi. Une partie de carte et quelques verres de vin, le soldat n'a plus rien et le diable ivre ne peut que lui rendre le violon. D'où musique et réveil de la princesse et re-musique pour faire déguerpir le diable. Diable qui leur promet bien des malheurs s'ils s'aventurent trop loin, par exemple du côté du village du soldat, et effectivement...

Donc il y a bien la musique et un rapport de valeurs au centre de cette histoire qui penche en faveur des joies simples. Les dialogues en très courtes répliques sont entre le soldat et le diable, un "lecteur" fait office de pensée du soldat et tient une bonne partie de l'ensemble.

Le morceau de Zappa à sa manière est assez ressemblant avec son lecteur recollé au soldat, le mauvais tour joué au diable est accentué et la musique à la part belle, jusqu'à la référence au contrat avec Warner Bros. J'ai lu aussi dans un coin de web que sa première prestation après immobilisation aurait été de faire le lecteur/narrateur dans une représentation de l'histoire du soldat ?

Il faudrait aussi que je pense à profiter d'une représentation ou d'une autre un de ces jours.... soupir.

tout à l'heure j'ai écouté un live (c'est pratique internet, 1970) : son énorme avec beaucoup de percussions bien lourdes et de super mélanges par dessus avec de la guitare électrique mais pas que et avec des moments très smooth absolument incroyables. Le fond massif ça ressemble à ce que je connais, le reste je connais (je n'écoute pas que du heavy même si le hard ça sait faire d'autres choses, huhu), le mélange à ce point des deux c'est plus rare. La continuité et la diversité sur une heure vingt ça me dépayse légèrement aussi (ça ne fait pas trop assemblage de morceaux entre 3 et 10 minutes).

si vous écoutez du blues, du rock, d'autres trucs, et que le gros son des fois ça vous dit, ça doit être très difficile de résister :

clic : Wonderful Wino (wahou).

ce qui est surprenant c'est qu'on est pas broyé par tous les sons et que ça reste cool, ou smooth. Magma ça m'a pris d'en écouter quand on m'y a aidé, et ça peut me prendre encore, mais je trouve ça écrasant souvent, là c'est tellement plus facile.

bref, ça tourne facilement à la mauvaise habitude tout ça.  

Zappa savait composer avec les sons. Au delà de l'écriture, de l'harmonisation il savait, avec les ingés son qui l'entourait, produire;
c'est à dire utiliser les techniques de mixages et de gestion des "couleurs" pour faire cohabiter les sons multiples, faire émerger du maelstöm hard trash toutes les smootheries voulues.
étonnant et rassurant de voir que par delà les années, au delà du niveau de connaissance de l’œuvre, les émotions passent  

animal a écrit:

Il faudrait aussi que je pense à profiter d'une représentation ou d'une autre un de ces jours.... soupir.

En mars 2010, à "Sortie Ouest" - Béziers, William mesguich (le fils de Daniel) a donné ce texte avec L' Orchestre Perpignan Méditerranée - Direction Daniel Tosi
Mise en scène et avec William mesguich - Texte, inspiré de légendes populaires, de Charles-ferdinand Ramuz.
C'était extraordinaire ! William assurait conteur, soldat et diable. Véritable performance d'acteur!
Musicalement légèrement plus faible mais respectable (limite pour du stravinsky)
Le spectacle continue à tourner (cette année à Narbonne et certainement ailleurs).
A SURVEILLER

j'ai lu ce fil, que j'ai failli zapper (oups) ; suis scotchée par les résumés de Topocl, les ajouts de Marie et bien sur Animal.

l'inculte que je suis n'avais jamais entendu parlé de ce Monsieur ! voilà qui comble l'une de mes nombreuses lacunes.

je me propose d'écouter certaines vidéo lorsque j'aurai rejoins mon domicile (pas possible ici en ce moment de travaux)

je crois que ce fil a remué le calme d'août !  

Bienvenue Bédou!  

A propos d'un rêve, d'une vision, d'un délire mon ami Zboll (à qui on en raconte pas) à dégoté çà: (extrait de Yellow Snow)

j'ai fait une autre incursion, en 1976 cette fois et en Australie. ça marche encore très fort après une intro relativement expérimentale pour revenir sur du blues rock, quelques explications sur le caniche, des monstruosité à la guitare par dessus ce qui ressemble à un implacable petit beat funky extra serré, quelques variantes de je ne sais quoi : pastiches, demi-reprises, variantes, ... (et ces temps ci je dois m'embrouiller avec ce que j'ai écouté avant...). Je me dis "ouais je reconnais, je devrais m'ennuyer plus" (je cherche), "et en fait non".

la phase plus strange entre un terrible passage de percussions et un autre alternativo-recherché-bizarre-compliqué mais s'il fallait que ce soit "au pire" on est chaud arrivé là, car c'est vers la fin.

d'où la question pour les spécialistes, est-ce que la partie qui serait moins mainstream (si on veut) serait potentiellement casée vers la fin ?

des passages qui m'ont fait penser à Heldon aussi. Mes oreilles font les ressemblances qu'elles peuvent. et parce que vous êtes des filous je suis ouvert aux suggestions dans cet ordre d'idées aussi.

et un truc plus tranquillou pour se remettre : Zoot Allures

Citation :

And the husky wee-wee I mean the
doggy wee-wee has blinded me
And I can't see - temporarily

Ah... Trop fort, Zboll!

Sur You Tube, je cherchais du Bartok, ils me disent que , conseillé pour moi , ils ont ça...Muffin man!

Citation :

d'où la question pour les spécialistes, est-ce que la partie qui serait moins mainstream (si on veut) serait potentiellement casée vers la fin ?

psss Topocl, Animal te pose une question...

De toute façon, c'est animal le plus fort. Nous, Marie, on a fait notre pensum pour une semaine, mais lui il en a pris à perpette apparemment.

je continue à découvrir des choses amusantes avec un morceau en teintes différentes et dans lequel on est incité à lâcher prise.

oreille entre :
       Big Swifty - 1973
et :
       Big Swifty - 1988


il doit y avoir différence de composition du groupe, une petite évolution de son et tout un tas de "choses du moment" (limite punky le passage guitare dans la deuxième moitié façon années 80, entre autres).

animal a écrit:

bref, ça tourne facilement à la mauvaise habitude tout ça.  

Hé-hé  

Je suis surbooké! Pas le temps de te répondre sur l'année 76 (et j'y reviendrais trop importante pour moi) que voilà le monstre Big Swifty (Waka/Jawaka).
Pitié pour ma tension  

Wiki/Jiwiki a écrit:

Le 4 décembre 1971, Zappa est projeté dans la fosse d’orchestre par un spectateur, Trevor Howell, lors d’un concert donné au Rainbow Theatre de Londres. Celui-ci justifia l'agression de deux manières : il jugea la qualité de la prestation trop médiocre et considéra que le compositeur-guitariste avait regardé sa petite amie avec trop d’insistance. Frank Zappa souffre de plusieurs fractures sérieuses, d’un traumatisme crânien, de blessures au dos, au cou, ainsi que d’un écrasement du larynx. Pendant plus d'un an, Zappa reste en chaise roulante, dans l'incapacité de jouer en concert et gardera des séquelles de l'événement.

Cet album est certainement l'un des plus complexes qu'ait composé Frank Zappa. L'album est difficile d'accès; il ne convient pas d'acheter Waka/Jawaka pour découvrir l'artiste. Big Swifty est une pièce majeure de jazz-rock où les thèmes et les variations se mélangent de manière très complexe avec l'improvisation.

après traduction : And the husky wee-wee I mean the
doggy wee-wee has blinded me
And I can't see - temporarily

  

certes, la poésie et le 9ème degré se nichent souvent chez Zappa dans ces... extrémités