Le Zappa du jour

ZBOLL a écrit:

certes, la poésie et le 9ème degré se nichent souvent chez Zappa dans ces... extrémités   

ne rougit pas à mon âge on en a vu et lu !  

animal a écrit:

j'ai fait une autre incursion, en 1976 cette fois et en Australie. ça marche encore très fort après une intro relativement expérimentale pour revenir sur du blues rock, quelques explications sur le caniche, des monstruosité à la guitare par-dessus ce qui ressemble à un implacable petit beat funky extra serré, quelques variantes de je ne sais quoi : pastiches, demi-reprises, variantes, ... (et ces temps-ci je dois m'embrouiller avec ce que j'ai écouté avant...). Je me dis "ouais je reconnais, je devrais m'ennuyer plus" (je cherche), "et en fait non".

la phase plus strange entre un terrible passage de percussions et un autre alternativo-recherché-bizarre-compliqué mais s'il fallait que ce soit "au pire" on est chaud arrivé là, car c'est vers la fin.

d'où la question pour les spécialistes, est-ce que la partie qui serait moins mainstream (si on veut) serait potentiellement casée vers la fin ?

des passages qui m'ont fait penser à Heldon aussi. Mes oreilles font les ressemblances qu'elles peuvent. et parce que vous êtes des filous je suis ouvert aux suggestions dans cet ordre d'idées aussi.

et un truc plus tranquillou pour se remettre : Zoot Allures

Donc Concert 1976. Le FZ-OZ avec Frank Zappa: guitar, vocals - Terry Bozzio: drums, vocals - Napoleon Murphy Brock: tenor sax, vocals - Roy Estrada: bass, vocals - Andre Lewis: keyboard, vocals. Équipe resserrée.

Digression :
1976 l’année de mon premier concert de Zappa (mai si j’ai bonne mémoire).
La nouvelle tombe : Zappa à Paris. Pas le temps de réfléchir qu’on est déjà dans la 2CV en route…
Arrivés là-bas, sans ticket d’entrée évidement on se retrouve à roder autour de l’entrée. Apparemment aucune chance, la copine disparait, et je me résoud à passer le concert dans la deuch.  
Arrive un type qui m’interpelle : « tu viens d’où » Narbonne « suis moi !» émerge alors une sale tronche qui tient un canif, menaçant, pour s’emparer de l'éventuelle place. Le type lui, ne se démonte pas, lui montrant les invit nominatives « presse ». Sale tronche disparait et je suis le type dans le Palais des Sports. Avec un sourire il me dit : «  ce sont des faux » et disparait… Je m’avance dans l’immense salle pleine à craquer et 5 types arrivent sur scène…

Back the concert :
Finalement peu de souvenir des détails musicaux excepté du moment ou le bassiste le visage dissimulé  sous passe montagne entame un dialogue avec Zappa( ?) bien sûr en anglais fortement teinté d’accent auquel je n’ai rien compris mais qui m »a scotché.
Puis des solos énormes…
Malheureusement ma tête n’étant pas un  quatre piste tout c’est perdu dans l’éther…
Pour conclure, J’ai eu le sentiment d’avoir vu, entendu quelque chose d’énorme et même préparé par le disque à cet univers, l’expérience fut hyper forte.
J’avais déjà été à quelques concerts Led Zeppelin, Who, Mahavisnu, etc…
Mais jamais une telle intensité dans un aussi joyeux bordel ne fut atteinte !

ah ça c'est de la bonne histoire solide ! et j'aime bien ce souvenir du "dialogue".  

finalement pour poursuivre, je me suis retrouvé avec un tout petit bon de côté et en arrière avec un concert à El Paso en 1975 (avec Cpt Beefheart). si je dis que c'était encore une écoute bien plaisante et motivante ça va être redondant. Si je dis que ce n'est pas encore franchement teinté de funk mais tourne avec plaisir autour du blues et d'un semblant de folk c'est peut-être une façon d'essayer de sauver des morceaux de ce que j'ai entendu.

Il y a des petites recherches au poil du grincement de guitare, du genre à faire vivre un son brut et authentique, une texture particulière et quelques passages à rallonge de solos qui transitionnent sur des résurgences mélodiques de tout ce qui continuait à vivre derrière (et pas que sur les percussions). D'une certaine manière dans les emmêlements et les coexistences ça peut s'approcher d'une forme de définition de bonheur musical. (maybe A Pound For A Brown)

On peut aussi évoquer quelques dissonances qui ne sont pas des ruptures dans tout cet assemblage très smooth. Je crois que si un jour j'arrive à me retrouver comme percher sur les modulations de rythme sur une durée qui excède la dizaine ou les dizaines de minutes je vais avoir du mal à m'en remettre tout à fait.

And now for something completely different : Pound For A Brown (1970)

Now something even different:
Nouveau membre, je ne suis pas autorisé à poster des liens externes;
je me contenterai donc d'un encouragement à écouter la version de Pound for a brown donnée par l'ensemble moderne dans l'album de Zappa Yellow shark (1992).
Disponible sur "grooveshark" dans une qualité satisfaisante.

la discographie de Zappa fourmille de nombreuses versions des mêmes morceaux, à des époques différentes, avec des musiciens différents;
il est vraiment jouissif -et instructif aussi- de tourner autour de l’œuvre comme on tournerait autour d'une sculpture en mouvement.

dites donc, ça c'est du travail d'équipe.  

et une pas mauvaise façon de commencer la journée !

merci pour nous avoir conté cette aventure, c'était sur la lame du couteau !  

avant d'oublier, pour faire suite au Titties and beer de la page précédente, pour le texte de L'histoire du soldat : fil CF Ramuz

et une variante ? clic

J'ai refait un tour lundi en 74, quelque chose m'était passé par la tête mais c'est parti. c'était bien, ça je m'en souviens.

Vous aviez noté peut-être l'envie de tomber sur une écoute différente ? ça y est. Aujourd'hui je me suis téléfaxé les oreilles en 94 dans Civilization Phase III. La musique du marchand de glace, une ambiance de série tv épisode Chinatown, "turlututu chapeau pointu", NWA, des histoires de téléphones,... des trucs quoi.

Et une musique plus cassée (ou l'inverse) plus bizarre, genre "moderne" qui tourne à l'ambiante à la fin (j'ai pensé des oreilles à du FSOL avec les bruits de moteur et le reste, il faudrait que je retrouve...) en passant par des teintes plutôt variées et des moments qui ont l'air absolument précis. La continuité entre ces morceaux entrecoupés de dialogues est assez stupéfiante.

facile pour les oreilles : Amnerika

très plaisant à sa manière : Frank Zappa - Waffenspiel ?

... Et le Zappa du jour, c' est quoi ?

Messieurs-dames, c' est Zappa dans tous ses états !

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ça c' est mon Zappa du jour, mais ça ressemble à quoi ?

bix229 a écrit:

[url=flash(425,350)]https://www.youtube.com/v/fiu6DFXeF9A[/flash]
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ça c' est mon Zappa du jour, mais ça ressemble à quoi ?

ton lien corrigè donne ça!
la répétition certes mais on ne demandera jamais assez pourquoi cette affection est si douloureuse. ..