Le Zappa du jour

C'est un peu frustrant dans la durée des extraits, c'est trop court ! Mais pour caser tout ça dans une petite heure...

Pour quelqu'un qui n'y connait rien (moi par exemple) ça représente encore une fois des ponts, des portes, des ressemblances qui ouvrent sur des univers, ou des sonorités, habituellement non fréquentés. et ça ouvre par les oreilles c'est à dire que savoir ou pas n'importe pas en premier lieu.

Ajouter à la présente émission citée quelque part sur le fil le panorama est immense.

Et puis on pourra noter que dit Stravinsky et qui dit Histoire du soldat dit qu'on parle aussi de cet obscur auteur suisse (au z muet) : Ramuz, alors...

pour un forum littéraire la boucle est bouclée.

ce doit être par ici la réécoute (parce qu'à 16h c'est difficile, mais après ?) : clic

Igor, tu l'auras voulu... 

Alors, j'ai écouté aussi. En différé, quand même, sinon ça faisait 4 h du mat, et je ne répondais pas des réactions conjugales en me voyant écouter Zappa à cette heure là.. Déjà dans la journée  

Et bien c'était très intéressant, c'est vrai! Moi aussi, j'avais noté Ramuz pour l'Histoire du soldat, hu hu.

Topocl a bien résumé le tout. Pas une fausse note! Dans son texte, parce que dans les morceaux écoutés, des fois, heu.. Mais bon, j'ai toujours un peu de mal avec la musique du XX eme siècle, j'ai honte.

Donc, je vais juste illustrer un peu.
Déjà, on apprend que la mère de Frank Zappa écoutait Francis Lemarque en repassant..Ca alors! Francis Lemarque à Baltimore  

Je crois que c'est Le petit cordonnier?




Après, on passe aux choses sérieuses:
Edgar Varèse, donc: Arcana




Stravinsky, Le sacre du printemps et L'histoire du soldat

Le soldat ne veut pas partir, désolée, il s'incruste, le soldat!
Donc après, c'est Anton Webern, Bagatelles pour quatuor à cordes



3ème concerto pour piano de Béla Bartok, ça j'aime bien!

Et puis donc, ce fameux boléro de Maurice Ravel:

A la Lelouch:




tiens, surprenant:




Et à la Zappa!




Je ne comprends pas les héritiers!

Après, on oublie l'Europe

Léo Ornstein, Danse sauvage



Colon nancarrow: Study for piano player 41



Et on finit par Igor's boogie ?

Tu m'avais bien dit que tu mettrais "un  mot", Marie?  
Le seul inconvénient à ton éclectique travail de récupération: plus personne ne va podcaster l'émission.
En tout cas bravo ! et merci pour le comparatif ravelien.
Et puis, aujourd'hui, ce sera en différé, mais j'y retourne.

Citation :

plus personne ne va podcaster l'émission.

Ah mais si, il faut, c'était très intéressant ces sources d'inspiration et ces comparatifs!
Mais Animal trouvait les extraits trop courts!
Bon, demain, on rentre dans le vif du sujet, Freak parade, Zappa en scène!

Dans ce genre de musique, il y a toujours eu des atypiques. Qui savaient déranger en faisant le clown
tout en ayant un bagage musical complet.
C' était le cas aussi de son copain Captain Beefhart .
Et de bien d' autres pour qui la scène et la musique  révélèrent des talents multiformes, reflétant une attente de leur public la plupart du temps très jeune.

Aujourd'hui, Zappa et la scène.


Pour une amusique et non anglophone comme moi, ça se corse.… Mais vous devez savoir que je suis têtue, donc je continue. Marie se chargeant de la programmation musicale (si elle le souhaite), je me contente de vous raconter.

F Angelier nous parle de Zappas "scénoclaste", horloger rigoureux qui brise le cadre et détourne les habitudes de la scène américaine, nous révélant son talent de showman, de metteur  en crise de la scène, de bonimenteur transcendantal, de prédicateur freak.

Les premières expériences de showman de Zappa, ce sont de petites tournées en tant que batteur, mais non seulement il manque de synchronisation mais en plus il oublie ses baguettes pour le concert. A 18 ans il se convertit donc à la guitare, d'abord sur celle de son frère, puis sur la sienne, se produisant dans divers petits orchestres multiraciaux. Il en profite pour établir des contacts, se faire des amis, peaufiner sa technique, élaborer son futur de showman.

A 23 ans il passe à la télé dans une programmation à succès, le Steve Allen Show, proposant… une cyclophonie pour deux bicyclettes. Il se produit la même année au collège Sainte-Marie, mais tout cela n'est vraiment pas sa vocation profonde et en 1965, le jour de la Fête des Mères, il « passe le Rubicon", renommant son groupe The Mothers of Invention, qui connaitra des effectifs mouvants et variables. Il propose à ses musiciens de jouer sa musique, avec laquelle ils deviendront célèbres.

Ils s'installent à Los Angeles et s'intègrent à la révolution freak, cette sensibilité anarchiste outrageusement drôle, dédaignant les idées générales qu'elle considère comme nuisibles, peuplée de personnes coupées de la communauté des hommes par quelque difformité ou étrangeté, qui les singularise ou les positionne physiquement ou spirituellement. (Là, je suis sur le fil " ce que j’ai appris aujourd'hui"). Les musiciens sont hirsutes, sales, mal habillés et font de plus en plus tache dans le décor des lieux à la mode qui les accueillent.

Le producteur Tom Wilson les repère, et les Mothers évoluent de plus en plus vers l'idée de " gang" et de "machine de guerre" chère à Zappa.

Ils gagnent New York, et avec Pigs and repugnant, le spectacle devient un happening théâtral, une performance interactive où l'on croise girafe en peluche et débris de légumes écrasés et pourrissants sur la scène. C'est un grand délire ubuesque. Un jour, Zappa n'hésite pas à faire monter sur la scène 3 marines éméchées en uniforme les fait chanter, puis éventrer une poupée géante, intitulée "Petit Viet", et la mutiler.…
Pas un rire dans la salle…

En 1967 et 1968 les Mothers font une grande tournée européenne, et sont accueillis au Royal Albert Hall, antre de la respectabilité et du classicisme anglais.
Zappa finit par  intégrer à la troupe deux comédiens (1971) qui trafiquent des sketches vitriolants et parodiques.

La suite est moins drôle, tout le matériel de la troupe est détruit dans un incendie quand un pétard jeté par un fan  enflamme le décor, puis Zappa est agressé par un spectateur déçu ou jaloux qui le pousse dans la fosse et le cloue dans un fauteuil roulant pour plusieurs mois...mis à profit pour... travailler travailler, écrire.

Enfin 22 ans de tournée se terminent à Gênes, en 1988 où le groupe se dissocie du fait des dissensions dans la troupe. Toutes ces années, Zappa aura choisi de décaler la perspective, se tenant de côté sur scène, privilégiant la supervision et la manipulation des musiciens à la mise en scène de la star. Tout maîtriser toujours, dialoguer avec le public et le mettre en scène, voilà les 2 adages de Zappa.


Demain F Angelier va  nous parler du civisme de Zappa, ce sera peut-être plus dans mes cordes.

j'aime beaucoup que vous ayez pris le relais.
Vous lire me tire des larmes (de joie) à 8 d'hémo pleurer est naturel.
Je m'abonne pour demain... 

Viva Igor !Viva Zappa !

Un peu plus compliqué à suivre ce soir, ça aurait presque pu parler d'un autre musicien ou d'un autre groupe. Débuts entre expérimental "provoquant" et musique populaire, bars... avant une presque rock starisation. sauf que c'est plus thrash dans le décor. qu'il y a plus de monde, plus de bruits.

l'oreille reconnait encore des choses, mais ça dégénère. ça explose en quelque sorte, et puis c'est le même qu'hier en fin de compte. quand on y pense ça fait un très drôle de mélange, contrasté et détonnant !

il faut que je pense à écouter les trouvailles de marie et à revenir avec un ou deux morceaux (c'est malin j'ai oublié le nom de celui d'aujourd'hui).

enfin, il se passe des choses dans les oreilles et dedans la tête.

huhu.  

Ah oui, abonne-toi, Igor, parce que c'est pas gagné, l'illustration sonore, encore un brin d'EPO et tu viens compléter tout cela  

Alors, j'ai d'abord cru que je m'étais trompée, ça commence par du Mozart...
Et bien, non!


A retrouver sur l'album Finer moments

Après, d'autres choses qui ont plu à Zappa.

Dont ( ça c'est pour eXPie-et moi...) Bei mir bist du schön, Slim and Slam




Et une chanson qu'il adorait enfant, Zappa avait d'ailleurs écrit à Spike Jones pour le lui dire, tout ce qu'il veut pour Noël , ce sont ses deux dents de devant  

Le concerto pour deux bicyclettes, pas trouvé, c'est dommage, ça avait l'air rigolo.

Et  puis après.... , on passe aux Mothers, Turtles, etc, et donc à Zappa lui-même et là, c'est le boulot d'Igor ! Non mais! 
La liste est sur le site... Parce que je n'aime que très moyennement! Comment ça, je sors? Ah non, j'y suis, j'y reste et je choisis!
Et je choisis en dehors de la liste: I am the Walrus version Zappa;




Version Oasis, ça décoiffe!




Et version Beatles, quand même...

Et je termine, enfin si je peux, j'ai l'impression que l'ordi va planter, par un titre de circonstance: Happy Together