Béatrix Beck [Suisse]

Maryvonne a écrit:

J'ai hâte de voir la suite :
- Barny aux cabinets
- A poil Barny
- Barny et la bouillabaisse

Barny a la gueule de bois. C'est bien, il apprend la vie.

C'est une fifille

darkanny a écrit:

C'est une fifille

Le personnage oui, mais moi, je parle du livre ;-)

Dans Josée dite Nancy, nous pouvons trouver le mot "godemichet".
(Ce message devrait, grâce à google, nous apporter de nouveaux lecteurs, merci qui ? ).

Barny

J'ai eu un peu plus de mal à entrer dedans. Ça a du commencer à bien se décanter quand elle échappe un peu aux griffes de sa mère, va à l'école, découvre les premiers émois de la vie...

C'est elliptique, ça passe du tout au "rien", du mal à savoir où on est, où on va, comment, pourquoi...etc... un peu trop l'impression de chroniques de la vie quotidienne balancées sur le papier, de lire un journal intime d'une fille de sa jeunesse à ses 18 ans.
Peut-être que c'est le premier, c'est pour ça que c'est vraiment beaucoup Foutraque...

En même temps, c'est ça aussi, et ça aussi qui est drôlement efficace, et bien foutue. Parce que Barny va vite, fort, pas dans le pathos, elle vit, elle passe, elle bouleverse, elle ne s'encombre pas (pas longtemps).


La relation mère-fille est terrible dans ce livre.

Beck parvient toujours à trouver pile les bons mots pour décrire les sentiments, les premiers sentiments, les amours, les fantasmes, les trahisons... en deux lignes, Paf, on sait, on a connut, on comprend.


Barny c'est un peu soi, c'est un peu la meilleure amie croixd'bois croixd'fer, c'est un peu, aussi, celle qu'on a perdu de vue malgré tout, à qui on pense quand même parfois, on aimerait bien la retrouver (mais je ne crois pas qu'elle soit sur Facebook la bougresse!).

Vu le film "Léon Morin , prêtre " de Jean-Pierre Melville
Au moins nul besoin de rentrer dans l'éternel débat sur l'adaptation des livres à l'écran , pari réussi , c'est comme si j'avais lu le livre une deuxième fois

Je pensais que le film ferait la part belle à Belmondo et que sa présence écraserait Barny qui deviendrai un personnage secondaire.
Donc mon pressentiment est faux, tant mieux.

Au vu de votre enthousiasme pour cette chère Béatrix, j'ai lu Léon Morin, prêtre.
Hé bien, que dire ?
Je préfère m'abstenir et en lire un autre ?

Oui, les questionnements sur la foi, les valeurs, l'empathie, l'amour.....et après ?
J'ai eu l'impression que le livre était coupé en deux:
- première partie, témoignage de la vie des juifs durant la guerre. Pas de côté spirituel.
- deuxième partie, dès que l'abbé entre en jeu, les questions d'ordre spirituels. On ne parle plus de la guerre ou si peu.

Bref, je suis plus que mitigée.


Je repasserai suite à une autre lecture de Madame Beck.

Cliniou a écrit:

Au vu de votre enthousiasme pour cette chère Béatrix, j'ai lu Léon Morin, prêtre.
Hé bien, que dire ?
Je préfère m'abstenir et en lire un autre ?

Oui, les questionnements sur la foi, les valeurs, l'empathie, l'amour.....et après ?
J'ai eu l'impression que le livre était coupé en deux:
- première partie, témoignage de la vie des juifs durant la guerre. Pas de côté spirituel.
- deuxième partie, dès que l'abbé entre en jeu, les questions d'ordre spirituels. On ne parle plus de la guerre ou si peu.

Bref, je suis plus que mitigée.


Je repasserai suite à une autre lecture de Madame Beck.

Ouioui !
Essayes ceux où elle parle de jeunesse, je préfère nettement moi : La décharge - Barny.

Et "Grâce " et "L'enfant chat " , c'est du tout bon !

Un autre écho, celui de mon fils. Il a lu "La grenouille d'encrier" de Béatrix Beck. Il a trouvé ça pas trop mal, des histoires un peu courtes à son goût mais qui font "réfléchir"; l'écriture est belle (ça c'est clair) mais les histoires sont trop souvent tristes. Il la place à "bon" et préfère Mourlevat avec "Le chagrin du roi mort".

J'ai essayer de lire Léon Morin prêtre et bon, j'avoue que je n'ai pas été séduite. J'ai eu beaucoup de mal avec son style et je me suis franchement ennuyée avec l'histoire.
Ce n'est pas pour moi.

Epi, as-tu lu L'Enfant chat?

Madame B. a écrit:

J'ai essayer de lire Léon Morin prêtre et bon, j'avoue que je n'ai pas été séduite. J'ai eu beaucoup de mal avec son style et je me suis franchement ennuyée avec l'histoire.
Ce n'est pas pour moi.

Epi, as-tu lu L'Enfant chat?

Non, je ne l'ai pas lu et je ne sais pas si je le lirais finalement. Léon Morin prêtre m'avait plu mais moyennement quand même et je ne pense pas revenir à Beck, du moins avant longtemps. Je comprends que tu n'aies pas accroché plus que ça.

C'est vrai, Epi, que j'hésite à continuer avec elle.

Le muet

Citation :

Après de brillantes études à Oxford, le jeune et beau Warren, fils de sir Edgar et de lady Deirdree, décide de passer le reste de ses jours dans une ferme isolée. Il travaille du matin au soir, n'adressant la parole qu'à son valet et à sa cousine-servante Barny qu'en cas d'absolue nécessité. "C'est si bête de parler". répond-il aux reproches de sa mère. Même les cris d'angoisse de sa maîtresse ne lui arrachent pas une parole.
Le personnel de Whittleborough Lone Farm est complété par un prisonnier de guerre allemand qui pétrit des colombes en mie de pain, et par une souriante femme de ménage, incarnation du Démon.
A Barny, privée de la France, de l'Eglise et de sa fille, il ne reste qu'un trésor : Le Petit Larousse Illustré, qu'elle lit chaque soir après avoir remplacé son sarrau par une robe de cérémonie. En face du silence de son cousin, le dictionnaire représente le Verbe, le salut. Pourtant, le mutisme du jeune homme, si chargé de mépris soit-il, est un effort de vérité : ne rien dire pour ne pas mentir. Dans ce combat où il est à la fois l'Ange et Jacob, le dernier des Deirdree périra : une hémorragie cérébrale fait de lui un mort-vivant.
Pour dépeindre un personnage qui refuse la compromission des mots, l'écrivain ne dispose que de mots. Du moins s'est-on astreint ici à la plus extrême brièveté. En outre, l'auteur s'est efforcé de donner à son style l'aspect d'une traduction, afin d'insinuer que tout se passe aussi "ailleurs" et que la ferme perdue, où le fermier vend une vache pour en acheter une autre identique, où les bêtes meurent à la naissance, où les gens s'ignorent, mais où le ciel parfois accorde quelque signe, c'est notre petite planète.

Ce quatrième de couverture force un peu le trait et synthétise-résume un peu trop ce drôle d'épisode anglais de la vie de Barny et de France. Il fait suite aux accommodements avec le ciel qui voyait passé des lambeaux de cette famille pas toujours aux petits soins... Si la ferme fait petite planète c'est que l'œil affuté de l'auteur croque volontiers dans les travers obscurément habituels et convenus des apparences à donner sans oublier le hautement important et si dérisoire tiraillement intérieur... n'empêche que la petite ferme et la manière très décousue, légère et un rien affolée se présente aussi comme des ruines d'une Barny pourtant bien vivante. Désorientée hors de son pourtant pays la France, séparée de France qui est mise en internat chez des bonnes soeurs... cette différence dans l'approche de la religion aussi. ça donne le tournis. ça cache souvent une réalité peu glorieuse et peu enjouée... se perdant parfois dans les recoins d'un délire poétique.
Pas le livre ou épisode par lequel commencé mais intéressant et indispensable pour les adeptes, car c'est Barny et Béatrix Beck et que le quatrième de couverture ne dis pas vraiment de bêtises quant à l'écriture.