Béatrix Beck [Suisse]

C'est tentant . Malheureusement, je ne suis pas spécialement contes. Des conseils pour Béatrix Beck ? Dans le style de "Léon Morin, prêtre", si ça peut t'aider (j'avais aimé le bouquin, mais j'avais adoré encore plus la première partie - les chroniques durant la guerre, puis l'occupation, du point de vue de la narratrice). Ou quelque chose de différent, si tu veux.

Ben à part les Barny (inclus Léon Morin) il y a des La décharge ou Josée dite Nancy, ce genre de choses. J'aime bien aussi Cou coupé court toujours qui commence à être un peu différent. (Ou alors tu dégotes les Confidences de gargouille).

Merci bien, l'animal ! Je note, je note... Ou je reviendrai sur le fil, si j'ai oublié.

animal a écrit:

encore des messages qui se font la belle ?  

tu as des preuves?

Merci pour tes suggestions que je note.

je suis un panda, la preuve est suffisante, na.

La décharge .


Je ne vais pas surenchérir sur le fil , ce livre a largement été commenté et analysé sous toutes ses coutures !

Juste trois mots pour faire remonter le fil car c'est une sacrée bonne femme que cette Béatrix Beck ! Et que je ne comprends pas qu'elle ne soit pas plus connue !  


Une auteure qui n'a pas froid aux yeux , insolente et décapante  : on rit pour ne pas pleurer , on baisse les yeux pris en flagrant délit de pensées bien pensantes parce que ...
l'empathie on nous a appris , parce que.....
les pauvres c'est fait pour être plaints  et aidés , susciter en nous de la compassion ....
....
Mais ce qu'elle nous raconte Béatrix , c'est que ça se passe pas tout à fait comme ça ! Alors vous remballez vos bons sentiments , parce qu'au moment où vous vous y attendez le moins , c'est une bonne claque que vous recevez dans la tronche !
Tout cela avec une faculté de se glisser dans la peau de ses personnages avec une force d'intensité incroyable !
Belle découverte , j'en redemande !

Il était temps.

Merci pour vos suggestions attirantes, je vais commencer par lire Léon Morin, prêtre, car la religion, avec l'amour, est la forme la plus sublime de l'esprit humain...

L'épouvante l'émerveillement

Une lecture qui surprend au premier abord, et qui s'ancre petit à petit en notre esprit pour ne plus nous laisser tranquille, nous occuper, nous préoccuper, nous obnubiler.
Les pensées fécondes, métaphoriques et pleines d'un bon sens paradoxalement absurde à d'autres moments nous ramène à une condition d'humilité sur ce qui nous semble évident et qui ne l'est clairement pas.
Très philosophique dans le bon sens du terme, sans pédanterie, sans chichi ni fioriture, la langue de Beck est ciselée, cadencée, poétique. Nous avons plein d'images qui se présentent à nous ainsi que bon nombre d'interrogations qui ne trouvent pas de réponses.
Un grand pourquoi, souvent prononcé à haute voix, sans écho.
Les dialogues sont parfaits, ils sont rythmés, riches, sans théâtralité, intimes, mais pas narcissiques, ou alors un narcissisme enfantin qui fait sourire gravement.
C'est une lecture qui fait comme un déclic mais on ne sait pas quel sujet personnel se répercute à cette lecture.
Un moment très intense.

je suis très content que cette lecture particulière ait produit son effet particulier.

et j'espère que cette description assez juste de ce qui se passe motivera d'autres lecteurs !

Ah oui il faut que je continue ma découverte de cette étonnante Béatrix !
Merci Hanta pour ton commentaire !  

j'y songe aussi car j'avais apprécié mes deux lectures !

Je vais sortir la décharge de ma PAL. Et ainsi croiser l'univers de cette auteure après tous vos commentaires...


En fait, quand on se promène sur le forum, on finit par créer une deuxième PAL : la PALParfum !!

Bribes

La toute fin de ce que nous aurons de BB ? Il faut dire que ce que nous propose là Les éditions du Chemin de fer c'est l'étape d'avant le texte achevé, ce sont des notes prises par l'auteur, sur tout genre de support (enveloppe, morceau de carton, ...), des expressions, des phrases isolées, ... pas grand chose certes mais des miettes mises de côté qui auraient pu devenir plus que des miettes.

L'argument a l'air léger comme ça mais le petit livre est joli, encore une fois, et dans les différents tiroirs thématiques proposées on retrouve l'inimitable sens du verbe de BB. Piquante, tendrement vache, dure, bougonne, aérienne...

Une publication plutôt destinée aux adeptes qu'à la découverte pour des adeptes qui y trouveront leur dose, leur sourire et le souvenir toujours fort de cette auteure, pour eux en tout cas, un peu à part.

On peut quand même remarquer que ces fragments mettent assez bien en évidence à quel point elle ce genres d'images fortes, volontiers tordues, ou d'idées qui habitent les arrières-pensées sont une ligne de force dans ses trames, une ligne de force ou un de ses objets favoris, nécessaire. A la fois une bouée de secours et une vague préoccupation. Dans les Barny il y a déjà ces boucles de langages, plus dissimulées dans une forme conventionnelle mais le schéma y est.

Citation :

- Je la hais.
- Elle est morte.
- Ce n'est pas une excuse.

Citation :

Le prunier protège la rhubarbe qui protège le chat du soleil.

Citation :

Entre chien et loup, plus loup que chien.