Béatrix Beck [Suisse]

darkanny a écrit:

J'ai toujours pas compris cette histoire de poils , c'est quoi le rapport avec la lecture de Beatrix Beck ?

L'humour de Maryvonne est parfois difficile à saisir...

darkanny a écrit:

J'ai toujours pas compris cette histoire de poils , c'est quoi le rapport avec la lecture de Beatrix Beck ?

M'enfin, c'est simple. Comme elle passe beaucoup de temps à lire Béatrice Beck, elle néglige son épilation. Donc elle va finir poilue.

Arabella a écrit:

darkanny a écrit:

J'ai toujours pas compris cette histoire de poils , c'est quoi le rapport avec la lecture de Beatrix Beck ?

L'humour de Maryvonne est parfois difficile à saisir...

Ne me force pas à prendre des photos....

La décharge

Citation :

Quand j'étais gamine je ne savais pas que c'étaient les gens qui écrivaient des livres. Pour moi ça venait comme les châtaignes ou les champignons

Voilà comment elle voit la vie Noémie, coincée dans cette décharge parmi les immondices elle se crée un univers où les clés ont un nom, où on effeuille les paquerettes pour voir si les morts aiment aussi, et où s'invente les péchés quand on joue à confesse.

Citation :

J'ai déterré les morts, j'ai mangé les morts, j'ai empoisonné l'eau de la fontaine, j'ai coupé les fils télégraphiques.
Je ne savais pas distinguer les péchés véniels des mortels, mais turlupiner les morts c'était forcément mortel. Pire la faute, meilleurs nos rires.

Noémie est une drôle de fille qui n'a pas la langue dans sa poche. Elle parle avec des morceaux de mots et se moque des esprits restreints. Elle a l'amour des siens, cela lui suffit pour affronter les mesquineries des gens du bourg. Noémie ne voit pas le sordide, juste ce qui brille autour, et la vie devient un jeu où même les morts ont leur place.
Jusqu'au jour où elle append la trahison, le vice et où toutes ses valeurs s'ébranlent. Mais "c'est bien de toucher le fond parcequ'alors on remonte".

Citation :

Chance, chance, chance qu'elle soit crevée, bien au froid dans sa tombe cossue. Plumard de terre, édredon de pierre. Je me marre à cause de "j'ai du pain sur la planche", c'est 4 planches que t'as, et même 6, sans pain dessus, juste nihil.

C'est un vrai bonheur que ce livre, un bijou d'inventivité, de folie, d'ironie. Comme dit Orientale un monde où les valeurs morales sont à l'envers, et dans lequel l'auteure transforme le misérable en poésie par la voix de son héroïne, mélange de candeur et de malice.
Je n'ai qu'une envie et vous la devinez, courir me trouver d'autres livres de Béatrice Beck et si avec tout ça vous n'êtes pas convaincus, je vais tenter d' avaler des couleuvres, comme elle...

Vous allez finir par me convaincre...

Moi aussi, vos commentaires à tous donnent très envie et Beck semble être un auteur vraiment fédérateur car c'est l'unanimité parmi des gens qui n'ont pas forcément les mêmes goûts littéraires !
Mais ce qui m'intrigue, si cette romancière est aussi géniale que ça, c'est de n'avoir gardé aucun souvenir de Léon Morin prêtre.

Nezumi a écrit:

Mais ce qui m'intrigue, si cette romancière est aussi géniale que ça, c'est de n'avoir gardé aucun souvenir de Léon Morin prêtre.

Je me souviens bien en revanche du couple d'acteurs dans le film...Emmanuelle Riva et Jean Paul Belmondo...


Ce qu'ils étaient beaux!

J'ai récupéré le filme à la médiathèque, je ne vais tarder à le voir. Je suis déjà impatiente....

animal a écrit:

(la voix d'Emmanuelle Riva... )

Effectivement, sa voix est magnifique...

- la retrouver dans le film Léon Morin prêtre extrait

Nezumi a écrit:

Moi aussi, vos commentaires à tous donnent très envie et Beck semble être un auteur vraiment fédérateur car c'est l'unanimité parmi des gens qui n'ont pas forcément les mêmes goûts littéraires !
Mais ce qui m'intrigue, si cette romancière est aussi géniale que ça, c'est de n'avoir gardé aucun souvenir de Léon Morin prêtre.

A choisir, entre celui-ci et la Décharge, je préfère la Décharge.
Mais, je pense que ses livres peuvent peut-être facilement s'oublier, parce qu'ils travaillent sur l'anecdotique qui finit par faire sens, sur des réflexions qui surgissent comme des éclairs ressentis dans la chair. Beck a des phrases précises, ciselées, des pensées comme un coup de couteau, et puis pouf elle passe à autre chose. Du coup, si on ne fait pas attention, peut-être bien qu'on passe à côté.
Du coup, par rapport à La Décharge, je trouve que ce style vif se marie superbement avec l'enfant/l'ado, et ces moments dans la vie où un "détail" peut tout faire chavirer. Et cette sorte de naïveté aussi, cette impression que le personnage dévore ce qui l'entoure avec ses yeux et ses émotions.

Bon ça me rassure un peu ce que tu dis.
Parce que je serais frustrée de passer à côté, avec tout le bien que vous en pensez...

Elle a beaucoup écrit Béatrix Beck...
Je remercie Animal de m' avoir rafraichi la mémoire...
Depuis Léon Morin, pretre...Nada !

Mais je lirai bientot Devancer la nuit, noté depuis longtemps...

forcément une différence entre Léon Morin et La Décharge par exemple... écriture un peu différente et plus de fiction, par contre la personnalité ... si l'âge adulte et une plus grande proximité temporelle avec l'auteur ? tempère les juxtapositions impressionnantes c'est bien la même et la continuité est forte dans cette impression (ce qui est somme toute assez logique). Probable manque d'objectivité aussi parce que j'ai aimé le film avant le livre et qu'il teinte forcément la lecture, nettement plus riche qu'une simple (c'est relatif) histoire d'amour impossible ?

en tout cas, mieux vaut la lire et être content