Pas pour moi!

Kashima a écrit:

Dans le genre "pas pour moi", je vais faire hurler, sans doute : "Céline". J'étais allée jusqu'à la moitié du Voyage au bout de la nuit, mais je n'ai pas pu aller plus loin.
Peut-être que je l'ai lu trop jeune? Je ne sais pas.

Peut-être mais il faut dire que Céline a quelque chose qui fait peur au lecteur! Moi, je n'ai lu que l'an dernier "Voyage au bout de la nuit" et c'était mon premier "Céline"

Kashima a écrit:

Très dur aussi de lire La Condition humaine même s'il m'en reste des images fortes. Trop diplomatique à mon goût.
Mais peut-être qu'aujourd'hui, si je m'y replongeais, je ne dirais pas pareil...
J'ai L'Espoir qui m'attend depuis longtemps, si j'ose dire... Dois-je me lancer?

La condition humaine me rappelle mon bachot de français: j'ai eu à commenter un passage choisi au hasard par l'examinateur....qui sera deux ans plus tard mon prof de grec ancien en Lettres Sup!
J'ai adoré cette lecture! Quant à "L'espoir"....lis-le il est superbe aussi!

Merci pour le conseil, alors. Je me lancerai!
(Et vive le grec ancien! )

Cachemire a écrit:

Je crois que je n'ai pas dit encore qu'il m'avait été impossible de lire "Belle du seigneur". Voilà un livre que j'ai seulement commencé et que je ne suis pas prête à reprendre...J'ai eu envie de le jeter par la fenêtre !

Nooooon !!!! Trop dangereux pour les passants, tu as vu le pavé. Tu peux l'utiliser comme cale ou sous ton matelas pour réhausser un peu les jambes, c'est très bon pour la circulation du sang.

J'ai terminé Rideau ! de Ludovic Zékian, un écrivain isérois.
Le sujet était pourtant prometteur :

Citation :

Enfant, je suis le fils du magasin vert ...
Combien de fois cette fichue expression a résonné ! Elle émane de mes professeurs comme des parents de mes camarades de classe. Je souris et prends garde de maintenir mes lèvres closes, de n'en laisser échapper aucun son.
Ne pas répondre.
Surtout ne pas répondre.

L'auteur raconte la Maison de la Presse tenue par sa mère pendant plus de 20 ans jusqu'à sa fermeture définitive. Il n' y a aucune émotion, on dirait un bilan comptable (sans aucun chiffre). Le vocabulaire est celui de l'entreprise. Vocabulaire que je ne maîtrise pas du tout. On a l'impression que l'auteur en veut à tout le monde d'avoir cru que sa mère était une riche commerçante alors qu'elle aurait galéré toute sa vie. La fermeture est un échec. Je m'attendais à des anecdotes, des sentiments, un amour des livres, une passion ... Rien. Je suis super déçue. C'était très ennuyeux.

Citation :

J'arrive au terme du récit.
Je dois vaincre mes réticences à envoyer ce texte à des éditeurs.
Qui se surajoutera aux piles de manuscrits.

Ce n'est pas le refus que je redoute mais l'indifférence.
J'ai relaté des évènements qui n'ont d'importance que pour moi.

Je confirme !

Cachemire a écrit:

Je crois que je n'ai pas dit encore qu'il m'avait été impossible de lire "Belle du seigneur". Voilà un livre que j'ai seulement commencé et que je ne suis pas prête à reprendre...J'ai eu envie de le jeter par la fenêtre !

Intéressant ce fil !
Alors Cachemire ," Belle du seigneur "fut pour moi un des plus beaux souvenirs de lecture de ma vie !
Mais il m'arrive souvent d'avoir des réactions épidermiques dans mon parcours de lectrice et ce fut le cas pour "L'élégance du hérisson" que j'ai détesté !!!!Plus récemment avec "La liste de mes envies " ! Et là j'ai du mal à être tolérante , mea culpa (mais j'essaie de m'améliorer ..... )
ps : Et puis moi aussi j'ai du mal avec Paulo Coelho , il m'irrite , grrrrr:

Menyne a écrit:

J'ai terminé Rideau ! de Ludovic Zékian, un écrivain isérois.
Le sujet était pourtant prometteur :

Citation :

Enfant, je suis le fils du magasin vert ...
Combien de fois cette fichue expression a résonné ! Elle émane de mes professeurs comme des parents de mes camarades de classe. Je souris et prends garde de maintenir mes lèvres closes, de n'en laisser échapper aucun son.
Ne pas répondre.
Surtout ne pas répondre.

L'auteur raconte la Maison de la Presse tenue par sa mère pendant plus de 20 ans jusqu'à sa fermeture définitive. Il n' y a aucune émotion, on dirait un bilan comptable (sans aucun chiffre). Le vocabulaire est celui de l'entreprise. Vocabulaire que je ne maîtrise pas du tout. On a l'impression que l'auteur en veut à tout le monde d'avoir cru que sa mère était une riche commerçante alors qu'elle aurait galéré toute sa vie. La fermeture est un échec. Je m'attendais à des anecdotes, des sentiments, un amour des livres, une passion ... Rien. Je suis super déçue. C'était très ennuyeux.

Citation :

J'arrive au terme du récit.
Je dois vaincre mes réticences à envoyer ce texte à des éditeurs.
Qui se surajoutera aux piles de manuscrits.

Ce n'est pas le refus que je redoute mais l'indifférence.
J'ai relaté des évènements qui n'ont d'importance que pour moi.

Je confirme !

églantine a écrit:

Mais il m'arrive souvent d'avoir des réactions épidermiques dans mon parcours de lectrice et ce fut le cas pour "L'élégance du hérisson" que j'ai détesté !!!!

Sacrilège !

églantine a écrit:

Mais il m'arrive souvent d'avoir des réactions épidermiques dans mon parcours de lectrice et ce fut le cas pour "L'élégance du hérisson" que j'ai détesté !!!!

Là, je te suis à 100%.

Le mystère de savoir comment France Inter a pu lui laisser l'antenne est complet.


Me suis dit que c'était un signe pour le lire, à tête reposée.
C'est dur pour moi.
Pour l'aspect scientifique, ça vaudrait le coup qu'elle lise les publis de Catherine Vidal... ses références sont à la traine.
J'en suis à la construction du genre, et j'ai un mal de chien à suivre les raisonnements, car certaines bases me semblent bien plus controversés que ce qu'elle semble dire... voir carrément à l'ouest.
Bon, on s'acharne, les titres de chapitres sont suffisamment racoleur pour continuer.

Moi je n'arrive pas à me rappeler des livres qui ne m'ont pas plu... Et de toute façon, c'est assez rare.
Là dernièrement, il y a juste L'Odyssée du Bateleur de Fabienne Esquivillon (merci Google), que j'ai péniblement terminé et que je ne vais pas garder, je pense. Je m'intéresse beaucoup au Tarot de Marseille (plus sur la portée symbolique, ésotérique et psychologique, l'origine et la signification des symboles etc... que pour la divination), mais là... des phrases de 10 lignes avec une ponctuation souvent bizarroïde pour finir sur un discours entre la psychanalyse et le new-age totalement abscons et creux (abscons pour cacher le vide ? j'ai envie de dire que ça arrive dans ce domaine. C'est en général le meilleur moyen pour évaluer la portée de ce type de discours...).
Vraiment, je suis bon public mais là, j'ai eu du mal. Heureusement que j'en ai plein d'autres sur le même sujet pour me rattraper et qui ont l'air beaucoup plus intéressants...

Sinon, c'est marrant que vous parliez de Belle du Seigneur... ça fait partie des grands classiques que je n'ai pas lu, et dont je me dis "Rhoo quand-même"... et pis nan, je peux pas. Déjà c'est une histoire d'amour, et rien que ça... je bloque. (donc vous le saurez : quand l'argument principal et premier d'une histoire est une histoire d'amour, je vais avoir du mal...  ).

Chymère a écrit:

(donc vous le saurez : quand l'argument principal et premier d'une histoire est une histoire d'amour, je vais avoir du mal...  ).

Amen !  

C'est comme pour les films, j'ai du mal avec tout ce qui est comédie romantique, ça va bien en passant à la télé s'il n'y a rien d'autre à faire, mais clairement je ne me déplacerait pas pour ce genre...

Mais en tant qu'intrigue "secondaire", là c'est bon...

Sinon, la littérature "classique" en général, je ne suis pas attirée non plus. Peut-être parce que ça me rappelle trop le collège/lycée où on était obligé de lire telle ou telle oeuvre ? Il faut que quelqu'un d'autre me le propose et m'en parle et là je le verrais d'un autre angle, si le thème m'attire après...
Je ne sais pas si vous ressentez cela face à des auteurs classique (Zola, Balzac etc...) que vous avez pu lire en cours... j'ai trop l'impression de me retrouvée face à un devoir, ou une contrainte, pour m'y intéresser.  

Moi c'est plutôt les contemporains qui me posent problème
Et puis j'aime bien la contrainte, ça me motive.

C'est vraiment bizarre, moi je n'ai pas eu la sensation de devoir lire beaucoup de livres pour les cours, et donc peut être le seul dont je me souviens et qui m'avait repoussé, c'était Le lion de Kessel. Et de toute façon, je lisais beaucoup de classiques depuis toujours, et donc lorsqu'on les abordait en classe j'avais déjà souvent des lectures derrière moi. Ce sont les auteurs contemporains qui me posent plus de problèmes, souvent je les trouve inconsistants, en particulier si je les compare aux grands classiques.

Après, il y a peut-être la question du genre (oui j'ai réfléchi entre temps... ^^), j'ai adoré le Dracula de Bram Stoker et on ne peut pas dire que ça ne soit pas un "classique" ?...