Lars Von Trier

commencé ce soir à regarder l'hôpital et ses fantômes (sa série tv)...

ça s'annonce plus que bien et je m'étonne des acteurs de la façon dont ils sont montrés et de leurs "vrais visages" !

animal a écrit:

commencé ce soir à regarder l'hôpital et ses fantômes (sa série tv)...

ça s'annonce plus que bien et je m'étonne des acteurs de la façon dont ils sont montrés et de leurs "vrais visages" !

oui elle est bien cette série ! mais il existe deux versions je crois : celle de Trier et celle de King il me semble bon ?

il y a la version d'origine (de Trier) et une adaptation/remake us par King (dont je ne sais rien du tout qualitativement... mais j'ai un doute apriori)

J'ai emprunté Dancer in the dark, mais ça ne m'a vraiment pas passionnée . Pourtant j'me disais "Catherine Deneuve et Bjork, ça doit donner"...
Ce sera pas pour cette fois

Fantaisie héroïque a écrit:

J'ai emprunté Dancer in the dark, mais ça ne m'a vraiment pas passionnée . Pourtant j'me disais "Catherine Deneuve et Bjork, ça doit donner"...
Ce sera pas pour cette fois

Je préfère de loin Breaking the waves...

Bande-Annonce:
ICI

Fantaisie héroïque a écrit:

J'ai emprunté Dancer in the dark, mais ça ne m'a vraiment pas passionnée . Pourtant j'me disais "Catherine Deneuve et Bjork, ça doit donner"...
Ce sera pas pour cette fois

coline a écrit:

Je préfère de loin Breaking the waves...

J'étais allée voir Dancer in the dark au cinéma à l'époque, beaucoup de personnes se sont levées pour quitter la salle bien avant la fin, je me rappelle aussi qu'une personne assise à quelques mètres de moi avait piqué un roupillon assez sonore et moi... moi j'étais frustrée et en colère.
Je trouvais le personnage joué par Bjork absolument insupportable, Lars von Trier en a fait une suppliciée un peu idiote à qui j'avais envie de donner des gifles pour la réveiller un peu !
Et Catherine Deneuve... my god, Catherine Deneuve en ouvrière est aussi plausible qu'un Stéphane Bern en ouvrier du bâtiment... ridicule.

J'ai mis beaucoup de temps avant de me laisser tenter par Breaking the waves mais j'ai vraiment adoré ce film. L'actrice y est magnifique.

Lars von Trier me laisse ben perplexe.
Car à priori mes goûts font que je devrais aimer son univers... mais je n'accroche pas du tout.
J'ai trouvé que Breaking the waves frisait le ridicule et Dancer in the dark m'a plongée dans un sommeil irrésistible, ce qui m'arrive très rarement, voire jamais, au cinéma (j'avoue, Sentinelle, la ronfleuse intempestive c'était moi ).
J'avais regardé le début de l'Hôpital et ses fantômes quand il avait été diffusé à la Tv, alléchée par un côté lynchien, mais j'avais vite déchanté, là aussi :| .

Une chose est certaine, tu n'es pas la seule personne a avoir connu l'effet soporifique du film

Je n'ai pas du tout accroché non plus à la série, autant celle de Lars que celle de Stephen King.

Quelqu'un a-t-il vu Les idiots ? Je l'avais enregistré mais après avoir vu un extrait... hmhm... enfin bref pas vu quoi

sentinelle a écrit:

J'ai mis beaucoup de temps avant de me laisser tenter par Breaking the waves mais j'ai vraiment adoré ce film. L'actrice y est magnifique.

Breaking the waves
Avec Emily Watson, Stellan Skarsgard, Katrin Cartlidge (La comédienne britannique est décédée des suites d'une pneumonie en 2002, à l'âge de quarante-et-un ans.)

Grand Prix du jury au Festival de Cannes en 1996 et César du Meilleur film étranger.

Nezumi, je ne trouve absolument pas que ce film frise le ridicule, mais je sais qu’il a ses détracteurs. Il m’émeut chaque fois que je le revois. Et cela tient essentiellement à l’incarnation époustouflante de Bess par Emily Watson qui joue le personnage avec une justesse incroyable.

On est au début des années soixante-dix sur la côte nord-ouest de l'Ecosse. Dans une petite ville austère (où à la rigueur du climat s’ajoute la rigueur de l’éducation et de la religion) on célèbre à contrecoeur le mariage de Bess avec Jan, un homme qui travaille sur une plate-forme pétrolière amarrée au large.

Dodo, sa belle-soeur (jeune veuve) a veillé jusque-là sur Bess. Cette dernière est une jeune fille névrosée, naïve et pieuse. La bonté même. Et d’une grande fragilité psychologique.

Tous ses sentiments sont portés à l’extrême. Le bonheur qu’elle connaît auprès de Jan et la révélation fabuleuse de sa sexualité.


Mais quelques jours après le mariage, lorsque Jan doit repartir, Bess hurle de douleur.


Puis elle attend. Elle ne fait que cela. Elle attend son retour et les coups de fils de son amour des heures entières dans le froid d’une cabine téléphonique publique.

Elle dialogue comme une enfant avec Dieu, faisant demandes et réponses, le suppliant de lui ramener Jan.
Et c’est l’accident ! Jan est ramené, oui, mais la nuque brisée dans cet accident. Grabataire. Bess se culpabilise, elle se croit dans sa candeur responsable de ce retour. Elle veut le sauver avec son amour. Passionnée, elle est prête à tout…Et jusqu’au sacrifice à accéder aux désirs pervers de son mari qui lui demande d'aller avec d'autres hommes pour lui raconter ensuite les détails…

holala, voilà que je me réveille tôt le matin et découvre qu'on maltraite mon Larsonounet préféré...
Bon je comprends qu'on puisse trouver Dancer in the dark trop larmoyant. Mais Breaking the waves !! Tout de même (merci coline pour ton petit hommage, ça m'a réchauffé le cœur) !

Chaque film est une recherche, un franchissement dans la réalisation, le traitement de l'image, la perception du jeu des acteurs, chaque histoire est celui d'une lutte contre soi et pour soi. pour se découvrir, s'affirmer, lutter.

Je mettrai bien quelques uns de mes films préférés en cerclage... mais j'y tiens tellement (même si ce ne sont pas de grandes collections) que j'hésite affreusement...

Les idiots :

Un film étrange qui ne laisse pas indifférent, et va jusqu'à provoquer le malaise parfois… L'action se passe dans un quartier petit-bourgeois. Tranquille. Tous les résidents sont bien propres sur eux, et connaissent les règles de savoir-vivre, mais...Imaginez un groupe d'amis, vivant tous ensemble et décidant de faire " les idiots ", c'est-à-dire de faire semblant d'être des handicapés mentaux, que ce soit entre eux, ou à l'extérieur. Il va en ressortir des situations loquaces, mais aussi dures, dévoilant le mépris, le rejet des autres.

Leur jeu les pousse à aller de plus en plus loin, jusqu'à devenir de plus en plus dangereux, pour eux-mêmes et pour les autres. Ce film repose également la question de la recherche du bonheur, de la liberté… au-delà de l'argent et des conventions sociales.

Ce film respecte les règles du dogme et prend des allures de documentaire, des " témoignages " post-expériences, des flash-back qui créent le récit. Et finalement, cette mise en scène donne au film un air réaliste, brutal. Du rire nous passons peu à peu au malaise. Il force le spectateur à se poser des questions sur sa propre morale.

Quelques règles du Dogme : Eclairage naturel, caméra à l'épaule, pas d'effet spéciaux, improvisation des acteurs, lieux réels…

Une telle liberté est donné aux acteurs (la caméra tournait pendant des fois plus de 40 minutes sans cut!) qu'il ressurgit de leurs jeux des moments de vérité, d'étouffement, de malaise, qui n'est pas sans rappeler ce carcan dans lequel nous pouvons vivre au quotidien : celui d'être sans arrêt obligé d'être à l'image de ce que l'on attend de nous, de respecter une règle de conduite qui nous emprisonne, nous tue à petit feu.

Ce film est un véritable don.

*****

Je m'emballe un peu.. "Je vais mourir de chagrin" !!!!

Si vous avez le courage de la lecture, j'avais fait un petit dossier sur Trier pour mon site : Lars selon Queenie

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Et quand je me sentirai moins découpée en rondelles je vous ferai l'éloge de Dogville - Manderlay - The Element of Crime - Europa - Epidemic........

Queenie a écrit:

holala, voilà que je me réveille tôt le matin et découvre qu'on maltraite mon Larsonounet préféré...
Bon je comprends qu'on puisse trouver Dancer in the dark trop larmoyant. Mais Breaking the waves !! Tout de même (merci coline pour ton petit hommage, ça m'a réchauffait le coeur) !

......

Hier soir...Je me suis dit que je ne pouvais me coucher sans "défendre" Breaking the waves...

Queenie a écrit:

Et quand je me sentirai moins découpée en rondelles je vous ferai l'éloge de Dogville - Manderlay - The Element of Crime - Europa - Epidemic........

Les films sont comme les livres...nombreux et nous croulons sous les avalanches de leurs sorties...
Je voudrais-et mon attente est aussi désespérée qu'en Littérature-avoir accès à tout ce qui importe...De Lars Von Trier , je n'ai vu que Breaking the Waves et Dancer in the dark...J'espère avoir le temps d'aborder le reste de sa filmographie...Je serai très intéressée lorsque tu écriras à propos de ses autres films.

Merci pour les info concernant Les idiots Queenie !

De Lars, j'ai vu Element of crime, Europa, Breaking the Waves et Dancer in the dark.
Le meilleur pour moi reste Breaking the Waves , le moins bon (dans le style je n'ai pas aimé du tout) Dancer in the dark.
Europa est un film singulier et envoutant à la fois, une sorte de rêve éveillé très sombre...

Je n'ai donc vu que Dogville cité plus haut, ainsi que Breaking the Waves et Dancer in the dark. Avec le recul je ne dirais pas avoir aimé, mais plutôt "accroché", avec beaucoup de concentration, parce que les "problématiques" qui sont traitées ont un contour bien défini et dérangeant : la naïveté d'un personnage féminin, son handicap; les descriptions du travail à la chaîne pour les femmes doublé de la comédie musicale avec Bjork, ou le travail en mer pour les hommes; le poids de la religion, tout cela dans un climat très rude...
Lars von Trier me semble difficile à aborder, et j'ai hâte que Queenie nous parle de sa perception de Dogville.
P-S : Vu les conditions de vie décrites, je me suis posée, pour chacun des 3 films, la question du temps (l'époque) et du lieu. Mais je n'en ai plus trop le souvenir, à part pour Dogville.

Rapatriement des impressions de Queenie sur Dogville (de son cinéma) qui se trouvent, après fusion, en début de fil…