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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Melancholia Mer 13 Juil 2011 - 21:31
traversay a écrit:
J'arrive deux heures avant le début de la projection de Melancholia. Une bonne idée car 60 minutes plus tard, la séance menace d'afficher complet, et elle le sera. Je retrouve deux lascars cinéphiles que je côtoie depuis deux ans et le temps passe vite. D'emblée, que les choses soient claires, le film de Lars von Trier s'inscrit parmi mes préférés de l'année en cours. Après un prologue incroyable, pictural, sublime, qui fait cependant un peu peur (ceux qui ont adoré The Tree of Life y trouveront une certaine continuité), changement de ton avec une fête de mariage qui tourne à l'aigre façon Festen. Tournée à l'épaule, avec un caméra qui donne le tournis et une Kirsten Dunst énigmatique. La dernière heure, la préparation à la fin du temps, à 4 personnages, est fabuleuse. Un poil mystique et onirique, d'accord, mais quelle mise en scène ! J'aurais bien repris 30 minutes de plus. Les inconditionnels de von Trier vont adorer, les autres, aussi, avec des réserves, sans doute. A voir et surtout à revoir. Sortie le 10 août.
La mélancolie est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont. Gérard de Nerval
Qu'Animal se rassure, les images synthétiques postées précédemment apparaissent pratiquement toutes dans le prologue de Melancholia et font office d'images prophétiques oniriques donc traitées comme des images fantasmées proches d'installations d'art contemporain (elles restent sublimes). Le reste du film frappe au contraire par une économie de moyen qui m'a d'abord frustré. J'attendais fébrilement un final hallucinatoire en forme de version longue de l'introduction et... pas du tout! Avec le recul la sobriété de cette fin n'en a probablement que davantage de force mais sur le moment j'étais presque déçu.
Dans Melancholia Lars Von Trier poursuit son entreprise de règlement de compte avec la nature humaine en s'attaquant cette fois au cérémonial du mariage et en poussant son fantasme misanthropique jusqu'à s'offrir cette formidable fin du monde qui est avant tout métaphorique puisque le vrai sujet du film est la mélancolie de son héroïne et le regard cruellement lucide et désenchanté qu'elle porte sur ce qui l'entoure.
Le mélancolique contemple douloureusement l'absurdité du monde et l'artifice des codes sociaux jusqu'à ressentir des idées de ruine et d'anéantissement de toute chose. Notre héroïne saborde tout ce qui est sensé être de nature à lui rendre la vie heureuse. Elle s'y refuse (en même temps qu'elle le subit) et le personnage de la mère, interprété génialement par Charlotte Rampling, lui tend ce miroir d'une vie vidée de son sens jusqu'à l'aigreur. Toute la première partie est un jeu de massacre très cynique mais parfois drôle qui fait un peu écho à Festen (en moins "dogme") et qui conduit progressivement vers ce qu'on peut considérer comme la vision, sinon onirique du moins métaphorique, de cet appel à la toute puissance autodestructrice qu'éprouve le mélancolique. Il y a certainement pour Lars Von Trier une véritable jouissance à voir cette terre "maléfique" et pourrie par l'être humain être effacée de l'univers comme un regrettable incident dans l'histoire de son expansion. En même temps il montre aussi le sublime de cette fragilité humaine, sa solitude, confrontée à ce qui la dépasse (notamment le personnage de la soeur qui doit renoncer à son hypercontrôle et affronter sa peur). On retrouve d'ailleurs cette opposition entre rationalité et sensibilité exacerbée présente dans Antichrist.
La seconde partie qui conduit à l'inéluctable est très intense même si elle prend parfois un peu son temps (les cycles jour/nuit qui se succèdent avant la catastrophe). Elle distille au passage quelques symboles qui font écho à la séquence d'ouverture. Notamment cette scène récurrente du cheval en communication quasi télépathique avec la jeune femme et qui se refuse à la traversée d'un pont jusqu'à l'affrontement. Comme pour l'inviter à accepter sa vraie nature et à s'apaiser à travers l' offrande terrible de sa vie fragile à la clarté dévorante et sensuelle de la planète Mélancholia (magnifique scène de nu sur le rocher). Elle puise alors dans cette apocalypse une sérénité poignante et généreuse.
Ce mélange de réalisme, d'onirisme et de romantisme, emporté par l'ouverture de Tristan et Isolde de Wagner (on entend aussi le prélude de l'acte III pendant le générique final), donne un grand moment de cinéma et une émotion puissante quand survient son dénouement.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Lars Von Trier Jeu 14 Juil 2011 - 20:20
Breaking the waves (1996)
Village austère de la côte écossaise, Bess, une jeune femme se marie avec Jan un "étranger" qui travaille au large sur une plateforme. Passé la fête arrosée et la confrontation entre les camarades qui boivent volontiers et les patriarches du village on enchaine sur la joie de vivre et la découverte du sexe et de dix jours de vie commune pour les jeunes mariés. Ensuite retour sur la plateforme pour Jan... Bess le vit mal, on apprend au passage que son air un peu illuminé est du au fait qu'elle est un peu fofolle et/ou fragile. Très croyante (elle fait les questions et les réponses !) elle prie pour le retour de Jan. Jan qui ne tarde pas à revenir mais paralysé suite à un grave accident. Dans sa convalescence tourmentée Jan incite Bess à aller avec d'autres hommes pour lui raconter. Seulement ce n'est pas son truc à Bess donc c'est cocasse et un peu gênant et surtout ce n'est pas le truc du village... et tout empire pour ne laisser que croyance, amour et bonté triompher.
Mais le problème est que dogme ou pas dogme Lars von Trier en fait beaucoup, c'est simple et dépouillé, un peu granuleux mais surtout très maniéré et virevoltant. Et trop, ça ne tient peut-être à pas grand chose mais la simplette dans la tourmente c'est vraiment too much surtout passé à la sauce des trips du réalisateur (un peu voyeur). Donc oui il maîtrise mais comment marier le message facilement progressiste d'ouverture à l'autre et à moins d'inhibition (au moins) avec des oppositions monolithiques et le carcan d'une représentation très froide et fermée (qu'on retrouve dans l'ensemble de la filmo d'ailleurs) et très manipulatrice avec ses images massives, émotionnelles et grandiloquentes ? Des fois ça marche, des fois non, cette fois plutôt non. Les acteurs sont bons sans sauver l'entreprise même si Emily Watson en fait des tonnes aussi (quand même, le personnage de la belle-sœur est plus intéressant je trouve).
Bref, je l'avais vu il y a pas mal de temps (avant 2000) et un souvenir positif et l'absence d'a priori (trop) négatif ne m'ont pas empêché d'être déranger par la joyeuse complaisance du compère et ses jeux un peu gras avec l'émotion facile.
Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
Sujet: Re: Lars Von Trier Jeu 14 Juil 2011 - 23:30
Cela fait aussi bien longtemps que je n'ai pas revu Breaking the Waves. Un fort souvenir d'adolescence...mais avec Lars Von Trier, c'est souvent tout ou rien pour moi (j'avais complètement rejeté Dancer in the Dark, beaucoup aimé Dogville avant d'être très déçu par Manderlay). Pour Melancholia, l'avis de Marko me conforte par rapport à des attentes...plus qu'un mois avant la sortie en salles.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Lars Von Trier Ven 15 Juil 2011 - 11:30
Oui Avadoro c'est un tres Bon cru Melancholia meme si je l'avais reve autrement. Je me demande dans quelle mesure je ne lui prefere pas Antichrist dont il est un peu le prolongement. Dans les 2 cas j'ai eu le sentiment qu'il faisait une sorte d'autoanalyse en exorcisant ses fantasmes au travers de fictions symboliques. La fin du monde dans Melancholia m'apparait comme une sorte de metaphore du suicide qui prendrait des allures sublimes et artistiques. Derriere sa ferocite et son cynisme Lars Von Trier est finalement une sorte de neoromantique.
Invité Invité
Sujet: Re: Lars Von Trier Ven 15 Juil 2011 - 11:47
De ce réalisatauer je n'ai aimé que "Le Direktor" qui traite d'un sujet compliqué avec plein d'humour et de second dégré.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Lars Von Trier Sam 16 Juil 2011 - 14:39
Formidable critique de Stéphane Delorme sur Melancholia dans les cahiers du cinema (une fois de plus). Avec un dossier sur le film et le thème de la mélancolie. Également une interview de Lars Von Trier (qui se dit insatisfait du film) autour de la question du romantisme.
Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
Sujet: Re: Lars Von Trier Sam 16 Juil 2011 - 19:49
Marko a écrit:
Derriere sa ferocite et son cynisme Lars Von Trier est finalement une sorte de neoromantique.
J'ai aussi ce ressenti...ce sont des contradictions apparentes qui permettent à Lars Von Trier de se remettre en question tout en bousculant le spectateur. D'où une carrière inégale mais toujours passionnante.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Lars Von Trier Sam 16 Juil 2011 - 20:03
à moins qu'il ne joue un peu beaucoup sur cette sorte de neoromantisme ? (c'est un truc qui peut être pratique cinématographiquement parlant ?)
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Lars Von Trier Sam 16 Juil 2011 - 20:52
animal a écrit:
à moins qu'il ne joue un peu beaucoup sur cette sorte de neoromantisme ? (c'est un truc qui peut être pratique cinématographiquement parlant ?)
Oui un peu aussi. Je pense surtout qu'il essaie de toucher un peu a tout. Mais c'est comme s'il se retrouvait à faire du néoromantisme malgre lui ou inconsciemment en révélant une part de sa vraie nature. C'est intéressant de lire l'interview dans les cahiers. On comprend bien sa démarche. Une chose est sûre, il est dingue de Tarkovski. Et il est en train de lire La Recherche de Proust. Son prochain film sera complètement différent.
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Lars Von Trier Ven 22 Juil 2011 - 23:23
Marko a écrit:
traversay a écrit:
D'emblée, que les choses soient claires, le film de Lars von Trier s'inscrit parmi mes préférés de l'année en cours. Après un prologue incroyable, pictural, sublime, qui fait cependant un peu peur (ceux qui ont adoré The Tree of Life y trouveront une certaine continuité), changement de ton avec une fête de mariage qui tourne à l'aigre façon Festen. Tournée à l'épaule, avec un caméra qui donne le tournis et une Kirsten Dunst énigmatique. La dernière heure, la préparation à la fin du temps, à 4 personnages, est fabuleuse.
Ce mélange de réalisme, d'onirisme et de romantisme, emporté par l'ouverture de Tristan et Isolde de Wagner (on entend aussi le prélude de l'acte III pendant le générique final), donne un grand moment de cinéma et une émotion puissante quand survient son dénouement.
Les gars en parlent beaucoup mieux que je ne saurais le faire... J'ai vu aussi ce film en avant-première et je n'attends qu'une seule chose...impatiemment...le revoir à sa sortie si j'en ai la possibilité...En peu de temps...The tree of life et Melancholia...Je me sens très gâtée par le cinéma...
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Lars Von Trier Jeu 4 Aoû 2011 - 11:59
En cherchant des articles qui évoqueraient les liens entre le film "Antichrist" et l'oeuvre de Nietzsche "L'Antéchrist", qu'il dit avoir sur sa table de chevet depuis l'age de 12ans et dont il reprend pas mal de réflexions et de thématiques, je suis tombé sur cette analyse universitaire en anglais qui est très intéressante: Antichrist - Chaos Reigns: The event of violence and the haptic in Lars Von Trier's film
Citation :
Abstract Lars von Trier’s film, Antichrist (2009), is in this article seen within the philosophical framework of Friedrich Nietzsche’s The Anti-Christ (1888) and the filmic inspiration of Andrey Tarkovsky’s The Sacrifice (1886). The overall question of the Dionysian orgy, sacrifice and rebirth of nature is also related to the negative picturing of the woman and the devil (Antichrist) in Malleus Maleficarum (1486), that form a central reference for the imagery in the film. Trier’s composition and use of the haptic image as a denominator of a virtual time, where an eternal return of the same might take place, is finally seen as an aesthetic comment on the contemporary real-time control of media.
Et l'article de Wikipedia sur L'antéchrist de Nietzsche: Ici
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
Sujet: Re: Lars Von Trier Jeu 4 Aoû 2011 - 15:50
Et ce Nymphomaniac sur lequel il travaillerait en ce moment pour nous en offrir 2 versions : une très chaude et l'autre un peu aseptisée pour moins choquer? C'est Terra Femina qui l'annonce.
- Quand sort enfin en France le DVD de Melancholia?
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Lars Von Trier Jeu 4 Aoû 2011 - 15:55
Babelle a écrit:
Et ce Nymphomaniac sur lequel il travaillerait en ce moment pour nous en offrir 2 versions : une très chaude et l'autre un peu aseptisée pour moins choquer? C'est Terra Femina qui l'annonce.
- Quand sort enfin en France le DVD de Melancholia?
Heu... ben si tu le laissais sortir en salle déjà ?
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Lars Von Trier Mer 10 Aoû 2011 - 12:30
Melancholia, un mois après ... Que me reste t-il ? Des images. Sublimes. D'un chaos et d'un K.O. De la fin d'un monde, et de la fin du monde. La faim du monde. Si le silence qui suit du Mozart est encore du Mozart, celui d'après Melancholia est assourdissant et apaisé (normal, Wagner n'est pas Mozart). Paradoxal ? Certainement.
L'idéal serait de voir Melancholia en ne sachant rien de son thème. Je hais les critiques qui racontent le film de A à Z. Je suis heureux de l'avoir découvert sans avoir lu beaucoup à son sujet (je n'étais pas en France au moment de son passage à Cannes).
Une ouverture et un diptyque. Trois segments dissemblables qui forment un ensemble bizarre. Mais beau. Le beau est bizarre. Le beau est bazar.
Cette ouverture est fabuleuse. Muette. C'est un épilogue placé au début. Une idée géniale. A la fin du film, il faudrait pouvoir le revoir. Ce sera possible avec le DVD. En attendant, c'est notre propre esprit qui fait le lien. Et c'est un exercice stimulant. Un prologue en état de grâce. Des personnages comme englués, cloués au sol, extatiques et irradiants. Déjà morts ? Ou saisis au moment où ... Impuissants et vaincus.
Premier acte : une longue limousine qui ne peut manoeuvrer sur de petites routes, bloquée, les mariés avec eux. Impuissance. Déjà, ou encore. C'est la scène préférée de von Trier, paraît-il. Ce n'est pas étonnant. Elle est cocasse et elle distille un certain malaise. Le ton est donné. Soirée de mariage. Deux soeurs. Claire, pragmatique mais angoissée (Gainsbourg) ; Justine, la mariée, volatile et dépressive (Dunst). Deux planètes opposées. Le film s'intéresse à leurs satellites, des tas de personnages qui s'agitent dans un théâtre de pantomime. Cynisme, gaité forcée, répliques assassines. Et une Cassandre se fait entendre. On ne l'écoute pas. La fête se poursuit, Justine s'enfonce et renonce à ce monde factice. Elle n'est plus là, au milieu de cette noce stupide. La fête est finie.
Deuxième acte : les invités et le mari sont partis. Huis-clos à ciel ouvert. Une planète grossit dans le ciel, se dirige vers la terre. Les deux soeurs se retrouvent à nouveau. Mais tout a changé, leurs rapports se sont inversés. Claire panique, Justine se reconstruit. Parce qu'elle sait. Cassandre ne dit rien. Impuissance, toujours. Elles sont comme engluées, clouées au sol. La lumière viendra de l'apocalypse. La beauté, aussi.
Misanthrope, pessimiste, Lars von Trier l'est depuis toujours. Dans Melancholia, il transcende ces sentiments pour donner une oeuvre d'art. Contrairement à d'autres, je pense qu'il est meilleur cinéaste quand il devient simple et lisible, pas quand il fait dans le symbolique grotesque et sordide (Antichrist). A chacun son point de vue.
Melancholia est le plus beau film de fin du monde avec En quatrième vitesse d'Aldrich. Les deux films ne se ressemblent pas. Ils ont pourtant en commun d'être ouverts à de nombreuses interprétations. C'est la magie du (grand) cinéma, créer une histoire et laisser des interstices pour que l'imagination du spectateur s'y engouffre. C'est comme ça depuis Méliès et ce le sera toujours. Jusqu'à la fin du monde.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Lars Von Trier Mer 10 Aoû 2011 - 19:39
Tu m'as donné envie d'aller voir ce film Traversay...
Et comme j'en connais encore peu, moi aussi, sur Melancholia, je me suis abstenue de lire la totalité de ton commentaire. Le premier et le dernier paragraphe m'ont convaincu. Je lirai le reste lorsque j'aurai vu le film.