Lars Von Trier

A propos des liens entre Carl Dreyer (il existe un coffret de ses films principaux, tous sublimes) et Lars Von Trier:

Je recommande cette rareté:

Medea (1988) Téléfilm


En s'appuyant sur le scénario que Carl Th Dreyer avait développé en 1965 à partir de Médée d'Euripide et qu'il aurait souhaité tourner avec Maria Callas (faute de financement, il ne put réaliser ce projet), Lars von Trier déplace l'histoire antique dans de vastes paysages du Nord de l'Europe, le Jutlmand, et propose une œuvre sombre et lyrique.



Ici un clip de Lisa Gerrard (Sacrifice) avec des images du film:

http://fr.youtube.com/watch?v=ZKoa3OJsDNY

Beau! Tarkovski et Dreyer sont tout près...

Marko a écrit:

Ici un clip de Lisa Gerrard (Sacrifice) avec des images du film:

http://fr.youtube.com/watch?v=ZKoa3OJsDNY

Beau!

A cette heure-là, je ferais mieux de dormir mais...quelle voix!...Et quelles images!...Merci de les donner à découvrir!...

coline a écrit:

Je crois que je vais me regarder bientôt pour la troisième ou quatrième fois Breaking the waves...J'aime beaucoup ce film...et son actrice...Emily Watson

Magnifique film avec une Emily Watson complètement habitée par son rôle!
Personne ne peut oublier son regard fiévreux:


Ce film( que je reverrais bien aussi) était vraiment un choc: visuellement, viscéralement, rarement vu une si belle transpostion de l'amour inconditionnel.
C'est un film qui laisse des traces...

aériale a écrit:

coline a écrit:

Je crois que je vais me regarder bientôt pour la troisième ou quatrième fois Breaking the waves...J'aime beaucoup ce film...et son actrice...Emily Watson

Magnifique film avec une Emily Watson complètement habitée par son rôle!
Personne ne peut oublier son regard fiévreux:

Tout à fait d'accord mais en n'oubliant pas encore une fois l'ironie avec laquelle Lars Von Trier regarde ce personnage à la détermination sans faille (autre que sa propre schizophrénie).

C'est comme pour Selma dans Dancer in the Dark, Lars Von Trier est à la fois intrigué et amusé par cette naïveté du sacrifice qui pourrait confiner à la bêtise si elle ne comportait une part de sublime... Son vrai point de vue à mon avis est justement dans cet écart entre l'admiration et la moquerie.

Marko a écrit:

... Son vrai point de vue à mon avis est justement dans cet écart entre l'admiration et la moquerie.

Je n'y ai absolument pas vu la moquerie...Heureusement...j'aurais moins aimé le film...

animal a écrit:

d'abord merci Queenie. Il n'était pas évident que je le vois ce film !

Ehé, ça c'est cool.


Je note ça

animal a écrit:

Je dirai malgré tout que c'est un peu aseptisé et que ça s'essouffle un peu l'air de rien.

Ah... Aseptisé et ça s'essouffle.. Tiens... La forme est un chouia académique et une fois la surprise passée, peut-être qu'on la trouve froide...
C'est ça, je dirais plus froid, qu'aseptisé moi... parce que ça fait fondre aussi fond et forme dans une sorte de truc "horriblement froid" justement, des humains entre eux.

c'est pas faux, je note du coup.

animal a écrit:

marrant. Dancer in the dark j'ai jamais eu envie de le voir (ça fait comment pour les oreilles quand on est pas sensibles au björkeries ?).

je suis un peu sensible aux bjorkeries... mais, franchement la construction sonore et visuelle sont tellement en "symbiose et conflits" que "ça passe", même pour un réfractaire je pense.

Mais de là, à dire que tu aimeras ce film, Animal, je ne suis pas sûre sûre. L'est quand même hypra mélo... (Je l'aime énormément hein, là n'est pas la question)... et moralisateur... et chrétien...

Enfin... vraiment pas persuadée que ce soit pour toi.

arf, encore en train de me rendre curieux !

Citation :

Mais de là, à dire que tu aimeras ce film, Animal, je ne suis pas sûre sûre. L'est quand même hypra mélo... (Je l'aime énormément hein, là n'est pas la question)... et moralisateur... et chrétien...

y a de quoi réfléchir au moins six mois pour une tête de peluche avec ça

Même quand on te dit que ça va pas te plaire, ça t'intrigue ! Trop fort !

Marko a écrit:

A propos des liens entre Carl Dreyer (il existe un coffret de ses films principaux, tous sublimes) et Lars Von Trier:

Je recommande cette rareté:

Medea (1988) Téléfilm

Je ne l'ai pas vu, mais l'association Dreyer-Trier-Médée attire fortement mon attention.

(Par contre, pas hypra convaincue par le "clip" monté autour du morceau de Gerrard... accroche pas trop trop à cette "musique")

Queenie a écrit:

(Par contre, pas hypra convaincue par le "clip" monté autour du morceau de Gerrard... accroche pas trop trop à cette "musique")

Elle collait bien au film de Ron Fricke "Baraka" et j'aimais le groupe Dead Can dance avec Lisa Gerrard.

L'intérêt ici est que c'est la seule façon de voir des images du film sur internet!

Je viens de voir The Direktor sorti en 2007.
Depuis Allociné, résumé >

Citation :

Le propriétaire d'une société informatique décide de vendre son entreprise. Le problème, c'est que lors de la création de celle-ci, il avait inventé de toutes pièces un président, se retranchant derrière ce personnage fictif au moment de prendre des décisions impopulaires. Or, les potentiels acheteurs veulent négocier avec ce président... Le président fait alors appel à un acteur au chômage pour jouer ce rôle. Le comédien va découvrir qu'il est un pion dans une histoire qui va mettre son (manque de) sens moral à rude épreuve.

LVT me semble là encore plus pervers que d'habitude et je me demande si ses acteurs, co-équipiers et collaborateurs n'ont pas signé un engagement dans une secte en le rejoignant.
Surprise : un personnage féminin, salariée de l'entreprise dans The Direktor , emploie le terme "Dogme" dans le scénario.
Le DVD annonçait une "comédie".
Allociné tague "Vie en entreprise".
Tout repose sur un malentendu qui n'a pas de sens et comme dans Les Idiots on ne sait s'il faut rire ou pleurer. Ce qui au cinéma me semble terriblement prise de tête... Émotion manquant. Mise en abime d'un univers dirigé par le mensonge. Personnages au bord de l'appartenance à une secte (Idiotern) : leurs réactions sont tronquées car privés de l'information de départ.
Lars me lasse.
Pour le moment je reste fixée sur Breaking the waves malgré la noirceur, et au-dessus de tout cela je choisis Dancer in the dark grâce à la prestation de Bjork (musique).
P-S : pas un brin d'accompagnement musical ds The Director (si je ne m'abuse).

Babelle a écrit:

Pour le moment je reste fixée sur Breaking the waves malgré la noirceur, et au-dessus de tout cela je choisis Dancer in the dark grâce à la prestation de Bjork (musique).
P-S : pas un brin d'accompagnement musical ds The Director (si je ne m'abuse).

Pour sa perversité je vous invite à voir le segment "Occupations"réalisé pour le collectif "Chacun son cinéma" à l'occasion des 60 ans du festival de Cannes. Il est férocement drôle et méchant! ça en dit long sur le personnage... http://fr.youtube.com/watch?v=hUpS4AQN2Ew

Je les aime presque tous mais ma préférence va à sa première période, Element of crime et Medea surtout, et Dogville malgré son côté un peu trop "Brechtien" (c'est beau et très fort côté mise en scène).

Marko a écrit:

Babelle a écrit:

Pour le moment je reste fixée sur Breaking the waves malgré la noirceur, et au-dessus de tout cela je choisis Dancer in the dark grâce à la prestation de Bjork (musique).
P-S : pas un brin d'accompagnement musical ds The Director (si je ne m'abuse).

Pour sa perversité je vous invite à voir le segment "Occupations"réalisé pour le collectif "Chacun son cinéma" à l'occasion des 60 ans du festival de Cannes. Il est férocement drôle et méchant! ça en dit long sur le personnage... http://fr.youtube.com/watch?v=hUpS4AQN2Ew

...Mais il l'a bien cherché tout de même...
Marko, sais-tu si on retrouve tous les courts métrages de la série Chacun son cinéma sur YouTube?...