Hubert Selby Junior

Oh non ! Encore un auteur que j'ai envie de découvrir, parce que Le démon me tente, me tente !

Stell_A a écrit:

Je suis tombée par hasard à la médiathèque sur le DVD Requiem for a dream, film de Darren Aronofsky, adaptation de Retour à Brooklyn de Selby. Je l'ai vu hier, malade j'étais. Pourtant c'est un bon film, les acteurs (en particulier Ellen Burstyn nominée aux Oscars pour ce rôle), la musique ... très bien; mais je n'ai pas pu le voir jusqu'à la fin, il arrive un moment où les images deviennent insoutenables.
La bande annonce

ça va, je n'ai pas pris un demi siècle de retard pour visionner ce film phare de Darren Aronofsky qui n'est sorti qu'en 2001 -Mon fils m'a surprise et rejointe avant-hier soir pour regarder Requiem for a dream, (il prétendait qu'il avait marqué déjà toute une génération, étonné que je ne l'ai encore jamais vu).
En utilisant la fonction "Recherche", je n'ai pas retrouvé de lien vers Requiem for a dream, alors me voilà de retour sur le fil de Selby junior, cher à aeriale, et vis à vis duquel je me sens toujours débitrice
Car je n'ai pas encore eu l'occasion d'évoquer Chanson de la neige silencieuse... (un jour je vous avouerai pourquoi)

Requiem for a dream fut adapté d'un titre de Selby intitulé lors de sa traduction française "Retour à Brooklin".
Evene nous en offre la première phrase :

Citation :

"Harry enferma sa mère dans le placard."

Dvdrama lui nous dit Tout sur LAST EXIT TO BROOKLYN :

Citation :

Hubert Selby Jr. était le plus Célinien des écrivains américains. Au fil des années, il est devenu un chantre de la marginalité new-yorkaise. Ses romans ressemblent à des odes à la déchéance, des pamphlets virulents sur les addictions générées par la civilisation américaine. Aujourd'hui, tout le monde se souvient de l'époustouflante descente aux enfers stroboscopique et musicale de Requiem for a dream, orchestrée par Darren Aronofsky, où quatre personnages isolés affligés de différentes formes de dépendance fredonnaient la même mélodie du malheur, séparés par des rêves qui contenaient les germes de leurs destructions. L'impact était si monstrueux qu'il marquait le spectateur à vie. Plus de dix ans auparavant, le puissant Last Exit to Brooklyn, autre adaptation d'un roman de Selby pour le cinéma, ne faisait aucune pitié et laissait plus ou moins dans le même état dévasté. Le film est dès aujourd'hui disponible en zone 2.

Il semble donc que Selby ai fait de Harry un personnage récurrent que l'on doit retrouver à travers un autre roman ou plusieurs nouvelles.

Le Routard dans ses livres de route de 2001 nous le présente ainsi :

Citation :

Pour "Retour à Brooklyn", ce livre halluciné, Selby voulait commencer par une phrase imbitable. Et ça donne : "Harry enferma sa mère dans le réduit". Un début de dingue qui résume assez bien l'esprit explosé de ce punk-livre. Selby ne se fait pas d'illusion sur l'espèce humaine et encore moins sur ses personnages damnés : "La chose la plus miséricordieuse qui puisse arriver à certains d'entre eux, c'est de pouvoir mourir". Il y a beaucoup de Dostoievski dans Selby, on peut même dire que cet homme fragile et courtois est le Dosto de Brooklyn. Ici, une vielle mamie juive qui s'imagine sélectionnée pour un jeu télé, devant laquelle elle est rivée du matin au soir, va prendre des amphétamines pour maigrir et va en devenir coin-coin, jusqu'à voir des personnages sortir de l'écran sous forme de petits lutins qui danseront la ronde autour d'elle. Direction l'asile. Et Harry, le mauvais fils? Il finit très mal. Tout finit toujours très mal chez Selby. A vous dégoûter du genre humain. Bref, un grand moraliste et sans doute l'auteur Brooklynois le plus génial et le plus barbare.

Je reste donc sur ma réserve : Selby comparé à Céline, je suis sceptique.
Toujours est-il que je dois me procurer le texte de ce Selby-là, car sa mise en scène par Aronofsky est démente. C'est rare qu'un film me ramène au texte original, en général il se produit l'inverse et c'est souvent une déception.

Contrairement à Stella mes émotions m'ont permis de tout visualiser, non que je sois devenue indifférente à la violence générée par l'écran, mais je me suis sentie plus imprégnée par les dessous de l'image (description sur le terrain et sans concession des dépendances dans notre société occidentale -pas uniquement américaines (drogue, médicaments, télévision, paraître...) et comment un jeune ou une mère de famille, peuvent y plonger avec facilité et assez rapidement.

Stell_A a écrit:

aériale a écrit:

Je crois qu''on en a parlé sur Parfums

J'ai cherché avant de poster, je n'ai rien trouvé.

aériale a écrit:

Peut-être est-ce sur un autre forum alors (l'ancien d'où l'on vient)
...j'étais persuadée de l'avoir fait ici!
Pas grave...je vais y remédier dès que possible! merci d'en parler Stell_A

Moi aussi, j'étais persuadée qu'on en avait déjà parlé ici... aah cet autre forum détient certainement quelques petits bouts de nous...


Babelle a créé un film sur le réalisateur, si ça vous dit d'aller poster vos impressions de spectateurs et -trices : C'est ici

Queenie a écrit:

Babelle a créé un film sur le réalisateur, si ça vous dit...

Spoiler:

Le Bibliomane a écrit:

"Chanson de la neige silencieuse"

[...]

On trouvera donc dans ce recueil de nombreux aspects propres à l'univers littéraire de Hubert Selby Jr. : la misère sociale et affective du plus grand nombre, misère que l'on tente de colmater maladroitement par de grands coups de gueule, par la force des poings, par la dépendance à l'alcool et au sexe. Selby nous dépeint un monde obscur, cruel et sans pitié, où le grotesque le dispute à la grâce. Ce monde, avec ces zones d'ombre et de douleur, ces vies gâchées et malmenées qui avancent de guingois, ces éclairs de violence et ces rayons de lumière imprévus, ce monde, c'est le nôtre vu au travers du regard lucide, sans illusions – mais certainement pas désenchanté – de Hubert Selby Jr.

En train de le lire.
Je voulais juste dire quelques trucs, mais vous avez déjà tout dit. Je m'attendais à un truc plus violent, plus brutal, en fait c'est désespéré et assez... attendrissant.

Le côté obsessionnel des personnages qui virent à la monomaniaquerie est incroyablement bien décrit.
Et à chaque fois que je lis une ligne j'ai l'impression de voir Thomas Ott en dessiner l'histoire (c'est très très rare qu'un parallèle entre deux auteurs/dessinateurs m'explosent autant à la rétine... Aériale, faut absolument que tu "lises" une bd de Thomas Ott!)

Queenie a écrit:

Je m'attendais à un truc plus violent, plus brutal, en fait c'est désespéré et assez... attendrissant.

Attendrissant c'est sûr!
Quant au reste, c'est le moins violent que j'ai lu de ses romans, mais Hubert Selby Junior, pour ce que j'en connais, ne me parait pas 'brutal'. Il a l'art d'insufler la violence avec doigté, sans qu'on y prenne garde au départ, et c'est ça qui dérange et qui fascine en même temps, cette façon un peu vicieuse de faire cotoyer le sordide et le banal .
C'est ça qui est juste excellent!

Queenie a écrit:

Le côté obsessionnel des personnages qui virent à la monomaniaquerie est incroyablement bien décrit.
Et à chaque fois que je lis une ligne j'ai l'impression de voir Thomas Ott en dessiner l'histoire (c'est très très rare qu'un parallèle entre deux auteurs/dessinateurs m'explosent autant à la rétine... Aériale, faut absolument que tu "lises" une bd de Thomas Ott!)

Il faut que tu t'attaques au Démon alors Queenie!
le type est juste en lutte avec ses obsessions, au début, et puis peu à peu il se libère, et là nous devient plus réel, plus 'vivant'... presque plus sympathique, on peu dire
Et c'est ce passage de la lubie un peu obsessionnelle du départ, à l'aspect carrément aliénant et dévastateur de la fin, qui est génialement retranscrit.

Mais je vais t'écouter et jeter un oeil sur Thomas Ott à la Fnac, dès que possible

PS: La couvertiure US du Démon, pour vous donner le ton

J’ai terminé Le démon il y a quelques jours et j’ai eu besoin d’un peu de temps pour le digérer.
J’ai vraiment beaucoup aimé et ai été totalement prise par l’histoire, par la construction du roman. La manière dont est décrite la descente aux enfers du personnage est assez incroyable.
C’est la première fois que je lisais cet auteur et je n’ai pas été déçue.

Terminé Chanson de la neige silencieuse.

Je vais confirmer : j'aime bien, mais j'ai besoin d'approfondir avec au moins un roman. Je n'ai pas toujours été ultra convaincue par les nouvelles. J'ai trouvé qu'il y avait parfois trop de ... distance... (pas sûr que ce soit le bon mot)
Peut-être que ça vient de cette grande solitude qu'il y a chez chaque personnage, l'impression qu'ils sont coupés du monde, et qu'ils font tout pour en être coupés. Et du coup, je me suis sentie un peu... "rejetée" parfois... un peu à part... Pénétrant dans la petite vie d'un "brave gars" paumé dont je ne comprenais pas vraiment les "questionnements".

et puis, sans prévenir, des trucs qui accrochent terriblement, dans l'histoire mais aussi dans la façon d'amener les choses. Comme si, soudain, on s'apercevait que dans sa soupe toute fade y'avait un gros molards tout Krabeurk.

Dans Un peu de respect c'est géniallissime comme le père pète les plombs parce que son fils ne lui dit pas bonjour et reste planté devant son écran télé. Comme Brutalement, il arrache un bout de sa réalité moribonde pour aller l'exploser dans le jardin. Acclamé par les voisins. Une mini révolution.

J'ai moins accroché aux textes où les personnages étaient un peu trop "barrés" dans leur monde (le gamin (La puberté) qui découvre le monde différemment parce que ses hormones le travaillent, parce que l'enfance le quitte... Le mec rêvant de baleines, alors là, j'ai riien compris... (Des baleines et des rêves)...

En tout cas Selby a un vrai sens de la morosité du monde "normal" prêt à s'exploser au détour d'une rue d'un mot d'un regard
J'aime bien sa façon d'entremêler les dialogues à la narration.
Et il a un rythme tout tranquille très étonnant : il laisse tout couler doucement, pose des traits de plus en plus noirs et épais. Et petit à petit nous enferme dans un gros trou noir.

Faut donc que je me trouve le Démon quelque part.

Merci Aériale, d'avoir tant insisté.

Alors, plusieurs choses à rajouter...j'ai peur d''en oublier mais en cas je repasserai ...

Queenie a écrit:

Je vais confirmer : j'aime bien, mais j'ai besoin d'approfondir avec au moins un roman. Je n'ai pas toujours été ultra convaincue par les nouvelles. J'ai trouvé qu'il y avait parfois trop de ... distance... (pas sûr que ce soit le bon mot)
Peut-être que ça vient de cette grande solitude qu'il y a chez chaque personnage, l'impression qu'ils sont coupés du monde, et qu'ils font tout pour en être coupés. Et du coup, je me suis sentie un peu... "rejetée" parfois... un peu à part... Pénétrant dans la petite vie d'un "brave gars" paumé dont je ne comprenais pas vraiment les "questionnements".

Il faut savoir que lorsque Selby a écrit "Chanson de la neige silencieuse", il sortait d'une profonde dépression, cela se ressent- cette "impression d'être coupés du monde'"dont tu parles-
Mais il entrevoyait une petite lueur de vie, de rémission, sinon d'espoir . Et cela se ressent aussi. C'est un de ses romans les plus tendres, même si son univers est toujours sombre

Moi je n'y ai absolument pas vu de distance car au détour d'une phrase, on rentre dans leur bulle de solitude..D'aileurs tu le notes

Citation :

et puis, sans prévenir, des trucs qui accrochent terriblement, dans l'histoire mais aussi dans la façon d'amener les choses
...
En tout cas Selby a un vrai sens de la morosité du monde "normal" prêt à s'exploser au détour d'une rue d'un mot d'un regard
J'aime bien sa façon d'entremêler les dialogues à la narration.
Et il a un rythme tout tranquille très étonnant : il laisse tout couler doucement, pose des traits de plus en plus noirs et épais. Et petit à petit nous enferme dans un gros trou noir.

Oui, il a une vraie écriture immédiate qui nous fait toucher de près cette désespérance que vivent en solitaire ses personnages. Ce qui fait qu'ils nous deviennent soudain très proches. Ce sont tous des personnages presque tirés du réel et que l'on pourrait déjà avoir croisés dans la rue, au cinéma ou dans un bar...On ne peut que ressentir de l'empathie pour eux!

Citation :

Faut donc que je me trouve le Démon quelque part.

C'est clair
et même d'urgence je pense, si tu aimes le procédé.
C'est vraiment manifeste dans ce roman où le type s'enferme imperceptiblement (et nous avec) dans sa folie destructrice.
Du grand art!

Le démon

Aériale avait prévenu, ce livre est un véritable choc !

Ca commence tout doucement, banalement même. Et puis, petit à petit, presque sans qu'on s'en aperçoive, on se retrouve pris dans une succession d'actes de plus en plus monstrueux qu'on lit de plus en plus du bout des yeux tant cela devient insoutenable.

Mais on veut évidemment savoir pourquoi ce titre "Le démon" parce que, mis à part le fait qu'il aime les femmes mariées et met son travail en péril bien des fois à cause de cette petite particularité, ce titre n'est pas justifié dans une grande partie du livre. Pourtant, mais cela vient un peu tard tout de même, tout doucement, inoxerablement, Harry est entraîné dans une sorte de spirale dont il ne pourra jamais s'échapper.

Mais, il n'y a pas de véritable surprise, on sait, on a deviné, qu'il ne s'arrêtera jamais. Il faut qu'il trouve chaque fois plus fort, c'est ce qui le rend à ses yeux important, il détient le pouvoir suprême pendant un instant. C'est un peu décevant de ce point de vue, cette descente aux enfers tellement prévisible. Mais après tout, ce n'est pas un livre à suspense, plutôt une description de ce qui peut se passer dans la tête d'un homme en apparence "normal", vivant une vie "normale" et plutôt bien réussie mais qui est complètement dérangé.

Il est tout de même intéressant de suivre l'évolution du personnage, l'aggravation de ses problèmes et l'incapacité de Harry à se contrôler.

C'est bien écrit, on ressent le désespoir de Harry, même si on ne le comprend pas. Ce n'est pas un psychopathe, il a quelque part une conscience mais elle n'est pas suffisamment forte ou plutôt Harry est bien trop faible face à ses pulsions pour l'écouter. Il est comme possédé (ce fameux démon) et devient un autre. Dans ces moments-là, tout ce qui est moralement inacceptable le met en transe mais au lieu de l'apaiser, il ne fait qu'attiser son désir de ressentir des sensations toujours plus fortes, qu'il ne trouve que dans des actes de plus en plus extrêmes.

Vers la fin, à chaque page, je me sentais de plus en plus dégoûtée et je me disais, non, non, il ne va pas faire ça ! non... Ca n'est pas arrivé et j'ai été soulagée, je n'aurais pas pu continuer ma lecture !

Mais quand même, on se dit qu'il aurait pu, il y a pensé très fortement... Un peu effrayant ce besoin de stimulation à tout prix, ce besoin d'excitation trouvée et assouvie dans l'abject. Un esprit dérangé oui mais qui sait faire illusion. Encore plus effrayant, la folie n'est pas immédiatement identifiable, elle est sournoise, maligne, elle prend des airs de bonne fille.

Malgré tout, je ne me suis pas totalement sentie concernée par ce qui lui arrivait, je n'ai éprouvé aucune sympathie, même pas désolée pour lui. Pour les autres oui, mais lui finalement, je l'ai trouvé trop mou et complaisant, il n'a pas su réagir à temps et ça m'a un peu énervée.

La fin est ce qu'elle devait être et Selby nous y mène intelligemment. On la reçoit avec soulagement que tout cela soit terminé. Pour une fois, je n'ai pas trouvé ce livre trop court.

J'ai terminé la lecture de Waiting period.
J'ai beaucoup aimé même si je suis peut-être un peu moins emballée que par Le démon (il n'y a peut-être plus l'effet de surprise).
Mais j'aime toujours autant son style, et j'en lirai d'autres.

lullaby a écrit:

J'ai terminé la lecture de Waiting period.
J'ai beaucoup aimé même si je suis peut-être un peu moins emballée que par Le démon (il n'y a peut-être plus l'effet de surprise).
Mais j'aime toujours autant son style, et j'en lirai d'autres.

Moi je crois que je vais m'arrêter avec Le démon, ce sera, pour l'instant en tout cas, mon unique lecture de cet auteur. Il ne m'a pas totalement convaincue.

le démon de H.Selby Jr.

Côté écriture, l'auteur maîtrise l'art de transcrire la monotonie d'une vie commune, sans rebondissement. Les marques indéfectives de l'éducation américaine pudibonde jalonnent l'aventure d'un type qui prend un "malin" plaisir à les bousculer.
Le texte aurait mérité un bon élagage pouvant éviter les répétitions, les redites.

Côté intrigue, l'histoire s'installe, doucement, tout doucement avec une lenteur déprimante qui découragerait plus d'un lecteur trop pressé de découvrir enfin un petit évènement.

Côté drame, je serai tenté de vous inviter à visionner "Sous le soleil de Satan" de M. Pialat, adaptation prestigieuse du roman de Bernanos.

Bien sûr l'effet de style, mêlant dialogues au reste du récit parfois cru, peut rappeler quelques pages de Bukowski, l'art et l'alcool en moins (c'est étonnant d'ailleurs que ce Harry ne boive que très rarement).

J'attaque La Geôle qu'il considérait lui-même comme son chef d'oeuvre. C'est une bombe! D'une noirceur absolue mais quelle inspiration!



J'avais lu Le Saule qui m'avait complètement bouleversé en donnant un peu de lumière à ce jeune gamin noir qui traversait la misère et l'horreur. Des personnages inoubliables. Un petit côté initiatique et un parcours moral qui n'auraient pas déplu à un Clint Eastwood. Un grand bonhomme ce Selby junior!

Marko a écrit:

J'avais lu Le Saule qui m'avait complètement bouleversé en donnant un peu de lumière à ce jeune gamin noir qui traversait la misère et l'horreur. Des personnages inoubliables. Un petit côté initiatique et un parcours moral qui n'auraient pas déplu à un Clint Eastwood. Un grand bonhomme ce Selby junior!

De la musique pour mes oreilles.
Très juste ton observation sur le Saule,j'imagine souvent les adaptations des livre que je lis.
J'avais aussi adoré le Saule mais c'est surtout le Démon qui m'avais frappé.Le contraste d'une écriture classique avec un sujet qui ne l'était pas,ou plutôt,le décors d'une ville moderne alors que le livre pourrais rappeler Dostoeivsky.Ce livre est, pour moi , un des grand classique de notre siècle,disons dans les 50 meilleurs,en tout cas important.
J'avais lu Song of the silent snow mais je n'est que de vague souvenir.Un recueil de nouvelle,je crois!?
Par contre j'avais acheté Waiting period en Francais que j'ai abandonné a cause d'une traduction 'branché' horrible.Alors que justement,c'est la simplicité de sa prose qui donne toute sa force a Selby.J'attendrais de le trouvé en Anglais.

Un dernier truc,je pense que l'on peu se passé du junior,vue que je n'ai pas trouvé de trace d'un senior... ,ou alors il est super discret.