Sofia Coppola

Snark a écrit:

Lost in translation ou comment deux personnes seuls, incompris par leurs proches, connectent dans un univers totalement dépourvue de points de repères…

Pour moi, ce film est une belle rencontre, un amour qui donne lieu à des aventures originales, droles, surprenantes et touchantes. C’est aussi une atmosphère étrange et lyrique, à laquelle j’ai instantanément collé*… Une impression d’étrangeté provoquée par des espaces d’espèces insolites (arcades japonais, drôles de bars..), partagée avec les deux protagonistes (donc une certaine identification). Enfin, c’est une aisance admirable à errer dans des contrées inconnues que je souhaite avoir un jour …


( salut aériale, jai le pressentiment que ce clip sera poignant pour toi comme pour moi. cette superbe musique + les images du film = un duo irrésistiblement touchant. nest-ce pas?

Oui Snark, touchée dans le mille...
Ces images sur la musique de My bloody valentine, et ça y est, je suis déjà partie, le coeur léger et mille pensées tout en dedans...Plongée comme eux dans un monde inconnu. Chacun son voyage, son regard, seule au milieu de la foule.
J'adore cette impression d'errance et de solitude associées. C'est ce qui m'a tellement séduite dans ce film qui transcrit surtout une sensation .Des impressions difficiles à traduire, créées par des images, une musique (métallique, ample) des regards ou des frôlements. Chacun sa bulle, suspendue dans l'air et le temps.. mais parfois deux bulles se rencontrent et celà crée cet univers si particulier, si unique et fascinant . L'impression que personne ne peut intercepter leur langage. Magique!...

Citation :

Oui Snark, touchée dans le mille...
Ces images sur la musique de My bloody valentine, et ça y est, je suis déjà partie, le coeur léger et mille pensées tout en dedans...Plongée comme eux dans un monde inconnu. Chacun son voyage, son regard, seule au milieu de la foule.

J’en suis très content. :)
Semblablement pour moi... En moins de 10 secondes, la vidéo m’avais déjà comme traversé de toute part...

Citation :

J'adore cette impression d'errance et de solitude associées. C'est ce qui m'a tellement séduite dans ce film qui transcrit surtout une sensation .Des impressions difficiles à traduire, créées par des images, une musique (métallique, ample) des regards ou des frôlements. Chacun sa bulle, suspendue dans l'air et le temps.. mais parfois deux bulles se rencontrent et celà crée cet univers si particulier, si unique et fascinant . L'impression que personne ne peut intercepter leur langage. Magique!...

Totalement, entièrement, tout à fait d'accord!

des personnages dans une bulle...oui c'est vraiment ce qui caractérise les films de cette grande madame!! C'est cette impression que j'ai eu en regardant The virgin suicides, Lost in translation et Marie antoinette (et même Lick the star, son premier court métrage. d'ailleurs si vous connaissez pas, regardez le il est genial).Et je crois que c'est ce qui fait le charme magique de ces films...En tout cas c'est ce qui m'a attiré. On a tous je crois une part de ces personnages en nous: on se sent décalés, comme si on voyait le monde bouger autour de nous et nous on est immobiles sur le coté, dépassé par les choses.

J'ai beaucoup aimé "Lost in Translation". Je n'ai pas vu son premier film ni "Marie Antoinette". Les yeux de l'actrice sur l'affiche de ce film me fait envier la place de la soubrette sur l'autre photo qui circule ici...

JDP...il y a déjà des amateurs de Sofia Coppola sur ce forum...
Nous lui avions ouvert un fil:
ICI.
Je pense que Portouverte, notre administrateur, va déplacer ton post sur le fil Sofia Coppola déjà existant.

Mais, chère Coline, pourquoi déplacer mon post précédent: il est en plein dans le sujet!

Parce qu'il vaut mieux éviter d'avoir plusieurs fils sur le même sujet! ...
Sofia Coppola avait déjà son fil sur Parfum de Livres... :)

JDP a écrit:

Mais, chère Coline, pourquoi déplacer mon post précédent: il est en plein dans le sujet!

C’est justement pour cette raison qu’il a été déplacé…un sujet=un fil, pour lire c'est plus facile.

Je croyais l'avoir posté au bon endroit. Sorry.

JDP a écrit:

Je croyais l'avoir posté au bon endroit. Sorry.

Il n'y a pas de problème...
Tu as repéré le fil Sofia Coppola?....C'est mieux si on ne s'éparpille pas, non?...

Je viens de revoir "Lost in Translation", en V.O. Il tient le coup, même à la troisième vision. Ce n'est pas un grand film. Il ne deviendra pas un classique. Mais il a un ton. Les personnages ont de l'épaisseur. A propos, eux aussi restent sur leur faim - si je puis dire - comme Meryl et Clint. Mieux ou pire, ils arrêteront leurs relations au bord de l'incontournable.
N'est-ce pas ce goût de trop peu, ou de pas du tout dans ce cas, qui laisse des souveniurs en or massif?

Aïe aïe aïe, je n'ai pas réussi à pénétrer dans Lost in translation.
Comme Bob Harris semble contempler la ville et n'en rien voir, je me suis sentie idem "détachée de tout" ce qui est à tirer de ce film.
C'est comme si j'avais dû subir un autre genre de décalage horaire...

MARIE ANTOINETTE

c'est définitif, après 3 essais, je peux le dire : les films de Sofia Coppola ne me touche pas. Peut-être comme vous le dites, les personnages sont dans une bulle, et moi, ben j'arrive pas à y entrer.

Sofia Coppola a réussi le tour de force de créer un film à l'image de son personnage principal : superficiel, un peu ennuyé et ennuyeux, frivole, et faussement léger. Celà peut-être considéré comme une réalisation parfaite, seulement, moi ça ne m'a vraiment pas convaincue. Ou alors si, d'une chose, je n'apprécie vraiment pas le cinéma de Sofia Coppola.
Je ne peux pas dire que je le déteste, mais il provoque en moi un état de lassitude.

Alors, la réalisation est étrange : tantôt très subjective, voulant nous faire vivre les émotions et les impressions de Marie-Antoinette. A cet égard le début du film est plutôt interessant : la caméra qui passe devant les salons, les foules attroupées pour voir l'étrangère, la cérémonie du lever (où Marie-Antoinette doit patienter nue qu'on veuille bien l'habiller, cette responsabilité incombant à la femme la plus haute dans la hierarchie, celles-ci font jouer leurs titres pendant que la dauphine tremble de froid).
Ensuite, on voit petit à petit le personnage de Marie-Antoinette évoluer, passant par la phase déprime (l'étrangère rejetée), la phase frivole (se console dans la nourriture, les toilettes raffinées), la phase "petite maison dans la prairie" (la mère aimante et aimée qui papillonne avec ses enfants dans les prés...)... et plus on avance dans le film moins on y croit à toute cette histoire. Non pas que le personnage de Marie Antoinette interprété par Kirsten Dunst paraisse trop éloigné de la vérité, mais parce que la caméra se pose toujours tellement loin, les images sont toujours tellement proprettes et bien calibrées, qu'on finit par se retrouver dettacher de ce qu'il se passe. Trop mis à distance.

Et là, je met le doigt sur ce qui me déplaît le plus dans les films de S. Coppola : c'est trop propret, trop gentillet. Alors que le propos ne l'est pas forcément... Je trouve qu'elle essaye de faire de belles images, et de maîtriser l'espace. Le cadre en devient très froid, et les acteurs passent pour de simples marionnettes. Tout semble superficiel sous l'oeil de la caméra de Coppola, même lors de la scène finale, lorsque Marie Antoinette est amenée à sa propre mort, elle s'émeuve devant le soleil qui se lève, et on y croit pas une seconde.

Il faut reconnaître à la réalisatrice qu'elle est tout de même parvenu à bien mélanger le moderne et l'ancien dans ce film. Et les titres de musique pop se parent bien avec les robes à corsets et jupons. Maintenant, celà n'a pas suffit à me convaincre.

Les seuls moments qui m'ont un peu fait sortir de ma léthargie sont ceux entre Marie-Antoinette et le Dauphin, lorsqu'elle le sonde du regard, essaye de l'approcher, et lui apeuré, la fuit.

Queenie a écrit:

Et là, je met le doigt sur ce qui me déplaît le plus dans les films de S. Coppola : c'est trop propret, trop gentillet. Alors que le propos ne l'est pas forcément... Je trouve qu'elle essaye de faire de belles images, et de maîtriser l'espace. Le cadre en devient très froid, et les acteurs passent pour de simples marionnettes.

C'est vrai que S.Coppola filme toujours des personnages coincés dans une solitude, cette fameuse "bulle", et ils ne perçoivent de l'extérieur que l'écho de la vie qui s'agite devant eux. Du coup cette impression que tu as Queenie (et que je peux comprendre) de "caméra trop éloignée, où tout parait trop gentillet, propre et froid ".
C'est vrai qu'ils paraissent toujours détachés, étrangers du monde dans lequel ils évoluent, parfois pantins ... Ils sont tous dans un cocon protecteur (dans les trois films) et le monde leur est perçu de loin* .
Sofia Coppola ne nous donne que des perceptions ,à nous d'imaginer leurs mentals. C'est un pari fragile, soit on rentre dans la sphère, soit non, c'est vrai. Parfois on tombe à côté et l'on reste de glace. Le charme opère ou pas...

J'ai complètemet adhéré dans Lost in translation, beaucoup moins dans Marie-Antoinette . Je n'ai pas eu d'émotions non plus et le mécanisme (on peut presque parler de magie?) a moins bien fonctionné cette fois -ci. Mais il n'empêche que son film est une merveille pour les sens (la vue, l'ouïe et presque le goût ou le toucher (tant on croquerait bien ces friandises ou caresserait les étoffes des toilettes de MarieAntoinette)
En fait pour Marie Antoinette, tu as résumé toi-même :"un film à son image", frivole et faussement léger, tout un univers, une marque de fabrique et j'aime bien...:)

* Dans un interview, Sofia Coppola parlait de ce cocon qu'elle-même avait connu, étant la fille du grand cinéaste, dans lequel elle avait ressenti cette solitude, et qui était le lien de tous ses films finalement...

Marie Antoinette
Excepté la scène qui montre comment la dauphine apaise son insuccès avec son mari par la consommation de pâtisseries de toutes sortes et autres luxures, que j’ai aimé pqu’elle m’a donné faim, j’ai trouvé ce film très mauvais. Sans âme. Les personnages et les dialogues (le film tout court) sont royalement creux et factices. Queenie, je pense que tu as bien mis le doigt sur ce qui cause le "détachement" du spectateur (si l'on met de coté le script médiocre) :" parce que la caméra se pose toujours tellement loin, les images sont toujours tellement proprettes et bien calibrées, qu'on finit par se retrouver dettacher de ce qu'il se passe. Trop mis à distance."
Un film à ne pas mm louer.