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| Sofia Coppola | |
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Auteur | Message |
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Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Sofia Coppola Dim 11 Nov 2007 - 0:19 | |
| - Citation :
- qu'on finit par se retrouver dettacher de ce qu'il se passe. Trop mis à distance."
Et bien, c'est justement cette "distance " entre la Cour et le peuple qui a causé sa perte, cette pauvre Marie Antoinette... Ce qu'elle filme, Sofia Coppola, c'est ce qu'elle a connu, l'ennui et la solitude! | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Sofia Coppola Sam 15 Déc 2007 - 19:27 | |
| Marie-Antoinette ou le retour en grâce?
Je reviens de ce Versailles où la cinéaste a réinventé les allées et venues seventie's dans les jardins, somptueuses images, jeune reine entourée d’adolescents de bonne lignée fainéants et sympathiques, finissant leur orgie devant l’immense bassin du parc pour regarder se lever le soleil… Une image aussi pop et new wawe que les fragments musicaux échappés d’un autre monde : un mélange des genres qui ne fait pas pour autant oublier Rameau et qui me plait bien moi. Seventie’s avec un petit pétard qui tourne –vous avez remarqué, lors de la soirée anniversaire de la reine. -N’est-ce pas divin ? Compositeur : Air En soi, c’est peut-être déjà une mystification, mais je ne sais pas ce que furent les intentions de Sofia Coppola. Expressions glabres de joues pomponnées et de religieuses à la crème emperruquées sur la tête de ces dames et de ces messieurs enfermés dans leur cour et qui ne virent pas arriver le peuple venu chercher …de la farine. - N’est-ce pas exagéré ? On reprocha donc à la fille Coppola à Cannes en 2006 d’avoir fait un film sur Marie-Antoinette, et non un film sur la Révolution française. Soit! Mais pourquoi ne devrait-on pas s’attacher, au cinéma, à rendre, aussi, à l’image, ce faste réel, impudique et grossier, qui fut celui de la cour, puisque derrière chaque brioche vomissant de crème et chaque coupelle de champagne oubliée sur le piano on sait de toute façon que le peuple a faim, que le système est injuste et que, de toute façon, les têtes tomberont ? Le danger serait de victimiser aux yeux des non avertis (mais alors là, que les profs d’histoire fasse leur travail !) le pauvre Louis XVI, amoureux et collectionneur de clefs (dont il ne trouve pas toujours la serrure), et la pauvre Marie-Antoinette si gentille avec ses agneaux, qui joue à la dinette devant le Trianon où elle reçoit ses copines pour leur faire goûter le vrai lait que ses gens viennent de tirer… - Oh ! Comme cette porcelaine est divine ! Les adaptations cinématographiques antérieures (et qui datent) qui mirent en scène le règne de M-A n'apportèrent pas autant de questionnements. Attention : interdit aux âmes sensibles, : actionpointnet pas net : nostalgie et culpabilité ! Quand l’Austro-Prusse défend la monarchie J’adore : la visite du frère « L’Empereur », le nœud psychosexueloaffectif qui empêche le roi d’accomplir sa grandeur, l’accouchement dans une totale inintimité, le merveilleux et dérangeant décalage offert par l’immersion à Versailles de The Cure, New Order, Aphex Twin, Gang of Four, The Radio Dept, Siouxsie and the Banshees, The Strokes...
- S’il vous plait il faut laisser respirer sa majesté ! | |
| | | Bibliophile Envolée postale
Messages : 299 Inscription le : 09/07/2010 Age : 31 Localisation : 76
| Sujet: Re: Sofia Coppola Sam 11 Sep 2010 - 17:28 | |
| Héhéé! C'est mon film préféré! Les tons pastels, les musiques, les costumes, les décors... et surtout Kirsten Dunst ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Sofia Coppola Dim 12 Sep 2010 - 9:28 | |
| Et le dernier film de Sofia Coppola vient justement de remporter le Lion d'or à la Mostra de Venise :
Somewhere, bande annonce | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Sofia Coppola Lun 1 Nov 2010 - 11:54 | |
| Je viens de voir Marie-Antoinette. Hum, pas mal... Il se regarde très agréablement mais il ne laisse pas de sensations particulières en tête après coup. J'avais regardé de la même façon Virgin Suicides et Lost in Translation. Quel dommage quand on y repense... Trouver que le film se laisse bien regarder quand on est devant et ne pas en retenir grand-chose lorsqu'il s'arrête. Que manque-t-il aux films de Sofia Coppola ? J'ai du mal à le déterminer. Des dialogues un peu plus forts peut-être ? En tout cas, le problème ne vient pas de la mise en scène, ni de la photographie, ni des acteurs; bref, le problème n'est pas visuel mais se situe plus dans le fond et dans le propos.
Pas vu Somewhere... Des avis ? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Sofia Coppola Lun 1 Nov 2010 - 21:57 | |
| - colimasson a écrit:
- Que manque-t-il aux films de Sofia Coppola ? J'ai du mal à le déterminer. Des dialogues un peu plus forts peut-être ? En tout cas, le problème ne vient pas de la mise en scène, ni de la photographie, ni des acteurs; bref, le problème n'est pas visuel mais se situe plus dans le fond et dans le propos.
Pas vu Somewhere... Des avis ? Disons qu'elle ne prend pas des sujets forts... même s'il y a des non-dits, du malaise (surtout dans Virgin Suicides), elle donne un peu dans l'atmosphère, l'éthéré... et comme c'est assez réussi, forcément, ça peut se dissoudre vite. Ce n'est pas lourd. J'aime beaucoup The Virgin Suicides, tout en ne sachant pas si c'est vraiment très bien ou un peu "bidon/artificiel". Elle est souvent à la limite du maniéré/branché, mais (pour moi), ça marche pas mal. Pas vu Somewhere... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Sofia Coppola Lun 1 Nov 2010 - 22:56 | |
| - eXPie a écrit:
- colimasson a écrit:
- Que manque-t-il aux films de Sofia Coppola ? J'ai du mal à le déterminer. Des dialogues un peu plus forts peut-être ? En tout cas, le problème ne vient pas de la mise en scène, ni de la photographie, ni des acteurs; bref, le problème n'est pas visuel mais se situe plus dans le fond et dans le propos.
Pas vu Somewhere... Des avis ? Disons qu'elle ne prend pas des sujets forts... même s'il y a des non-dits, du malaise (surtout dans Virgin Suicides), elle donne un peu dans l'atmosphère, l'éthéré... et comme c'est assez réussi, forcément, ça peut se dissoudre vite. Ce n'est pas lourd. J'aime beaucoup The Virgin Suicides, tout en ne sachant pas si c'est vraiment très bien ou un peu "bidon/artificiel". Elle est souvent à la limite du maniéré/branché, mais (pour moi), ça marche pas mal.
Pas vu Somewhere... Même sentiment qu'Expie. Avec un fort attachement pour Lost in translation. Avec Marie-Antoinette, il me semble qu'elle atteint les limites de son cinéma. Quoique, visiblement, Somewhere soit séduisant. Sortie en France le 5 janvier. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Sofia Coppola Mar 2 Nov 2010 - 16:19 | |
| Je croyais que Somewhere était déjà sorti... Faudrait que je suive un peu plus attentivement son activité. C'est vrai que ses films sont très légers. On peut dire que c'est une des caractéristiques de son cinéma et ce point particulier peut passer pour la marque qu'elle fait du cinéma d'auteur, mais ce serait un peu facile je trouve. Elle ne manquerait pas à donner un peu plus de substance à ses propos. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Sofia Coppola Mer 5 Jan 2011 - 19:11 | |
| Somewhere - Citation :
- Johnny Marco, acteur célèbre, vit à l'hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.
Je l'avoue, et tant pis si je suis à contre-courant : rarement je ne me suis ennuyé autant que devant Somewhere. Je peux toujours trouver des excuses, genre : je n'étais pas très en forme et j'aurais dû me contenter d'un verre de Menetou-Salon blanc à midi. Mais quand même. Somewhere raconte quelques jours dans la vie d'un acteur adulé, entre deux tournages. Qu'il soit beau, riche et célèbre ne me gêne pas plus que cela, après tout, Sofia Coppola parle de ce qu'elle connaît. L'idée de montrer le désoeuvrement et le vide d'une existence d'une star hollywoodienne, je n'ai rien contre, même si le thème n'est pas très éloigné de Lost in translation, l'exotisme tokyoïte, en moins. Un être oisif à l'écran, ce n'est pas très excitant, et Stephen Dorff ne fait rien pour lui donner une étincelle de vie. La cinéaste accentue encore l'ennui et la déprime de son personnage, et par conséquent les nôtres, dans un récit minimaliste où il ne se passe strictement rien. La star roule dans L.A, joue à la Wii avec sa fille, reçoit des textos, consent à honorer toutes les jeunes femmes qui se jettent dans son lit ..., bref il glande. On attend vainement un moment de grâce, dans ce quotidien répétitif, mais non, même le voyage express en Italie, décalé façon Lost in translation, ne nous sort pas de la léthargie qui s'est installée dès les premières minutes du film. On peut apprécier la belle B.O de Phoenix, mais c'est bien peu. Je m'attends à ce qu'on m'explique que, justement, Sofia Coppola épingle le mode de vie des stars et qu'il faut voir là une ironie suprême et une causticité sous-jacente. Merci, mais ce n'est pas ce que j'ai vu, personnellement. Au point, d'ailleurs, de me demander si le cinéma de la fille du grand Francis Ford n'est pas, en fin de compte, plus superficiel (je mets à part Virgin Suicides, que j'adore) que je ne pensais, y compris Lost in translation et Marie-Antoinette, avec de la poudre aux yeux pour masquer un grand manque d'inspiration. Je n'ai pas l'intention de vérifier en les revoyant, je suis tellement déçu par Somewhere. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Sofia Coppola Mer 5 Jan 2011 - 19:24 | |
| - traversay a écrit:
Je m'attends à ce qu'on m'explique que, justement, Sofia Coppola épingle le mode de vie des stars et qu'il faut voir là une ironie suprême et une causticité sous-jacente. Merci, mais ce n'est pas ce que j'ai vu, personnellement. Au point, d'ailleurs, de me demander si le cinéma de la fille du grand Francis Ford n'est pas, en fin de compte, plus superficiel (je mets à part Virgin Suicides, que j'adore) que je ne pensais, y compris Lost in translation et Marie-Antoinette, avec de la poudre aux yeux pour masquer un grand manque d'inspiration. Je n'ai pas l'intention de vérifier en les revoyant, je suis tellement déçu par Somewhere. Hum, c'est le problème, quand on parle beaucoup du vide... on risque d'y ressembler. Tu me le vends mal, là... J'irai p'têtre, mais p'têtre pas... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Sofia Coppola Mer 5 Jan 2011 - 19:31 | |
| Vas-y eXpie (mais ne bois pas de Menetou-Salon avant). Je suis sûr qu'il y aura des avis plus que favorables sur le forum. Quand même, pour comparer avec Lost in translation, je dirais que dans ce dernier, les deux personnages principaux étaient bien plus "étoffés" que ne l'est l'acteur oisif de Somewhere. Par ailleurs, j'aime bien habituellement les atmosphères flottantes et floues (comme chez Naruse, eh, eh), mais alors là, je crois que j'ai commencé à m'ennuyer au bout de 10 minutes, ce qui ne m'arrive jamais au cinéma. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Sofia Coppola Jeu 6 Jan 2011 - 17:06 | |
| - eXPie a écrit:
- traversay a écrit:
Je m'attends à ce qu'on m'explique que, justement, Sofia Coppola épingle le mode de vie des stars et qu'il faut voir là une ironie suprême et une causticité sous-jacente. Merci, mais ce n'est pas ce que j'ai vu, personnellement. Au point, d'ailleurs, de me demander si le cinéma de la fille du grand Francis Ford n'est pas, en fin de compte, plus superficiel (je mets à part Virgin Suicides, que j'adore) que je ne pensais, y compris Lost in translation et Marie-Antoinette, avec de la poudre aux yeux pour masquer un grand manque d'inspiration. Je n'ai pas l'intention de vérifier en les revoyant, je suis tellement déçu par Somewhere. Hum, c'est le problème, quand on parle beaucoup du vide... on risque d'y ressembler. Tu me le vends mal, là... J'irai p'têtre, mais p'têtre pas... Ouch, j'ai la même crainte qu'Expie maintenant... L'idée du film m'avait pas l'air mauvaise. Après, c'est sûr que si c'est mal traité, on ne peut pas en faire grand-chose. Et aller jusqu'à compromettre ma vision de ses précédents films, c'est une chose que je n'oserais peut-être pas faire. Je le verrai plus tard sans doute mais pas au cinéma. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Sofia Coppola Dim 9 Jan 2011 - 16:59 | |
| Mon avis sur Somewhere sera proche de celui de traversay. Si je n'ai jamais été emporté par le cinéma de Sofia Coppola (mon intérêt diminuant de films en films depuis Virgin Suicides), jusqu'à présent elle prenait tout de même des risques, faisait preuve d'ambition....malgré une tendance à la pose, à la surcharge d'une ambiance au détriment de la mise en scène. Ici, on en reste à une superficialité qui reste une coquille vide, les scènes s'enchaînant sans jamais qu'un trouble, une sensibilité puissent émerger. Sur bien des points, Somewhere fait penser à un Lost in translation appauvri et asséché jusqu'à la caricature (notamment lors de la tournée promotionnelle de l'acteur à Milan). Coppola nous laisse donc face à un personnage (transparent Stephen Dorff) sans substance, simplement témoin de sa propre médiocrité. Et lorsque le contact de sa fille (longtemps anodin dans ses développements) provoque enfin un semblant de prise de conscience, celle-ci est tellement gratuite et téléphonée que cela ne fait qu'affaiblir davantage le film. A ce titre, la dernière séquence fait penser à un clip publicitaire, vision assez claire d'une impasse artistique. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Sofia Coppola Ven 21 Jan 2011 - 23:08 | |
| Somewhere"I'm fucking nothing"Je suis moins radical que vous. Le film ne méritait pas le Lion d'Or à Venise, c'est évident, mais il a sa petite musique qui ne m'a pas déplu. Je ne me suis pas du tout ennuyé alors que ce film ne montre que du vide. Depuis Virgin Suicides, le leitmotiv de Sofia Coppola est le spleen existentiel de personnages enfermés dans les conventions absurdes de divers microcosmes sociaux. Qu'on soit dans de chics pavillons de banlieue, à la cour de Louis XVI, loin des siens dans les espaces de transit de salons d'hôtels en plein décalage horaire, ou comme ici dans les lieux luxueux et artificiels d'une tournée de promotion d'un acteur célèbre, des êtres qui étouffent de solitude trouvent quelques petites bouffées d'oxygène avant de replonger en apnée. D'éphémères rencontres qui redonnent un peu de sens à ce qui n'en a aucun. Elle montre tout cela sans génie mais avec une certaine sensibilité et une mélancolie légère qui me touchent. C'est fragile, toujours à la limite du trop peu et de l'anecdotique, presque du cliché, mais il y a un ton, un regard personnel. Elle ne sera peut-être jamais une grande cinéaste comme son père mais elle a sa place. Stephen Dorff ne m'a pas semblé si transparent que ça. Sofia Coppola démystifie la puissance érotique de la star de cinéma tout en lui conférant un charme évident, plus humain, alors même qu'elle ne le filme (presque) jamais à son avantage. Il est comme une sorte de grand ado enfermé dans son rôle d'objet sexuel que des bombes interchangeables se partagent. Il n'est qu'une coquille vide effectivement mais elle parvient par petites touches à nous faire entrevoir sa fragilité, sa lucidité douloureuse. La présence de sa fille lui apportant quelques moments de douceur éphémères mais lui rappelant en même temps qu'il est complètement passé à côté de sa vie. La façon dont elle montre progressivement l'éveil de son regard en présence de sa fille m'a ému. Elle arrive à créer cette absence et ce vide. Et il y a quelques petites séquences insolites intéressantes (la scène du masque en latex où il se voit vieilli, l'apparition décalée de Benicio Del Toro et d' Alden Ehrenreich, le joueur de guitare si improbable, le masseur naturiste...). Des petits riens qui font un quelque chose à l'arrivée. Donc oui vous avez en grande partie raison en disant que tout cela est plus ou moins convenu et sans grande originalité, mais la façon dont elle le fait a une forme de grâce. En tout cas le film a fonctionné sur moi. La dernière séquence est maladroite (la première aussi avec cette voiture qui tourne trop lourdement symboliquement en rond). C'est dommage. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Sofia Coppola Ven 28 Jan 2011 - 14:42 | |
| SomewhereJe serais juste entre Traversay et Marko! Déçue sur le coup en sortant de Somewhere que j'attendais impatiemment et même un peu en colère. Une vague impression de me faire avoir avec de belles mélodies et un sujet, toujours identique, qui finit par tourner en rond. Le désoeuvrement, le vide existenciel, peu de dialogues et des images qui tournent en boucle. Filmer l'ennui est risqué, cela tient à peu de choses, trop appuyé ça devient lourd, effleuré on passe à côté. Lost in translation avait cette magie là, nous faire ressentir le mal être des personnages sur un regard, un soupçon de rien, juste une phrase et on entrait en empathie. Ici la magie n'opère pas. Stephen Dorff parait bien pâle et son aspect grand ado peut finir par agacer certains. Pourtant certaines scènes m'ont touchée si j'y repense, ce rapport protecteur (presque plus du côté de sa fille envers lui d'ailleurs) qui se crée entre eux, le regard admiratif et qui évolue du père (la scène de la patinoire par exemple) toutes ces petites choses qui se passent de mots mais qui sonnent très justes ont toutes un côté très authentique. Alors oui, pas un grand film mais pas non plus une coquille vide. Il y a quand même cette particularité qu'a Sofia Coppola de nous rendre des moments uniques, des flashes d'émotion pure et c'est déjà beaucoup... J'ai beaucoup aimé la candeur lumineuse de la jeune Elle Fanning. Quant à Dorff il a une fragilité évidente qui le rend attachant... | |
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