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| | Cesare Pavese [Italie] | |
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Auteur | Message |
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Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Mer 12 Mai 2010 - 8:29 | |
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Simplicité
L’homme seul – qui a été en prison – se retrouve en prison toutes les fois qu’il mord dans un quignon de pain. En prison il rêvait de lièvres qui détalent sur le sol hivernal. Dans la brume d’hiver l’homme vit entre des murs de rues, en buvant de l’eau froide et en mordant dans un quignon de pain. On croit qu’après la vie va renaître, le souffle s’apaiser, et l’hiver revenir avec l’odeur du vin dans le troquet bien chaud, le bon feu, l’écurie, les dîners. On y croit, tant que l’on est en taule, on y croit. Puis on sort un beau soir et les lièvres, c’est les autres qui les ont attrapés et qui, en rigolant, les mangent bien au chaud. On doit les regarder à travers les carreaux. L’homme seul ose entrer pour boire un petit verre quand vraiment il grelotte, et il contemple son vin : son opaque couleur et sa lourde saveur. Il mord dans son quignon, qui avait un goût de lièvre en prison ; maintenant, il n’a plus goût de pain ni de rien. Et le vin lui aussi n’a que le goût de brume. L’homme seul pense aux champs, heureux de les savoir labourés. Dans la salle déserte il essaye de chanter à voix basse. Il revoit le long du talus, la touffe de ronciers dénudés qui était verte au mois d’août. Puis il siffle sa chienne. Et le lièvre apparaît et ils cessent d’avoir froid.
(In Travailler fatigue)
Toile "Mélancolie", d'Edvard Munch | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Ven 11 Juin 2010 - 8:28 | |
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Tu es comme une terre que personne jamais n'a nommée. Tu n'attends rien si ce n'est la parole qui jaillira du fond comme un fruit dans les branches. Un vent vient jusqu'à toi. Arides et fanées, des choses t'encombrent et vont au gré du vent. Membres et mots anciens. Tu trembles dans l'été.
(La mort viendra et elle aura tes yeux, NRF poésie Gallimard)
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| | | Camille19 Main aguerrie
Messages : 484 Inscription le : 24/06/2009 Age : 34
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Ven 11 Juin 2010 - 22:08 | |
| Les deux poèmes sont absolument magnifiques. Exactement le genre de poésie que j'adore... il faut que j'achète ce recueil ! Mais à chaque fois que je cherche cet auteur dans les rayonnages d'une librairie, ben il n'y est pas | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Ven 11 Juin 2010 - 22:14 | |
| - Camille19 a écrit:
- Les deux poèmes sont absolument magnifiques. Exactement le genre de poésie que j'adore... il faut que j'achète ce recueil ! Mais à chaque fois que je cherche cet auteur dans les rayonnages d'une librairie, ben il n'y est pas
Il te faut le commander, Camille, c' est dans la Collection Poésie/Gallimard.... C' est facile à se procurer ! | |
| | | Camille19 Main aguerrie
Messages : 484 Inscription le : 24/06/2009 Age : 34
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Ven 11 Juin 2010 - 22:21 | |
| Oui, c'est ce que je vais faire, je pense. Il y aussi Le bel été qui me fait très envie depuis bien bien longtemps. Je ne saurais pas dire pourquoi mais je sens que c'est un auteur pour moi | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Mer 14 Juil 2010 - 21:51 | |
| Histoire secrète. Trois nouvelles extraites de Vacances d'août (disponibles dans le pavé Quarto). Folio, 109 pages. Traduit de l'italien par Pierre Laroche. Turin, 22 avril 2010, Parco Archeologico Torri Palatine. 1/ Le blouson de cuir. 19 pages. - Citation :
- "Mon père me laisse passer mes journées à la baraque de l'embarcadère parce que de cette façon je m'amuse et j'apprends un métier sans m'en apercevoir." (page 11). " [...] il faut que les gens viennent de bon coeur et qu'ils voient à la tête du patron qu'il aime les barques et le Pô et que c'est une bonne chose de s'amuser. Ceresa, voilà, c'était l'homme qu'il fallait : on aurait dit qu'il jouait avec tout le monde et il passait plus de temps sur ses barques que ses clients. Quand il y avait Ceresa, il y avait toujours de bons moments : on était en maillot dans l'eau, on préparait le goudron, on vidait les barques, et à la belle saison, on goûtait avec le seau de raisin sur la table, sous les arbres. Les filles qui allaient en barque s'arrêtaient pour plaisanter sous l'appentis ; il y en avait une qui voulait que Ceresa l'accompagne sur le Pô." (page 12).
Maintenant, c'est une vieille madame Pina qui porte le blouson de cuir de Ceresa... Très bonne nouvelle, de celles qui se penchent sur l'enfance ensoleillée du narrateur, jusqu'à un certain événement marquant... 2/ Premier amour. 39 pages. Cette nouvelle commence ainsi : - Citation :
- "Avant de connaître Nino je ne m'étais jamais aperçu que les enfants avec lesquels je criais et courais sur la route étaient sales et mal racommodés. Je les enviais même parce qu'ils allaient nu-pieds et que certains savaient poser le talon sur le chaume sans se faire mal. Mes pâles pieds citadins au contraire se recroquevillaient rien qu'à les poser sur les cailloux de la route.
De tout de ce que j'avais appris d'eux, il n'y a que quelques jurons qui intéressèrent Nino. Nino habitait une villa à la sortie du village et avait de nombreuses soeurs plus âgées qui m'intimidaient." (page 33). Nino et le narrateur ont treize ou quatorze ans. Et Bruno fait irruption dans l'histoire. "Bruno était chauffeur mais c'était un véritable ami pour Nino." (page 39). Bruno est un homme, il conduit, il fume... il fascine les deux garçons. - Citation :
- "« A toi aussi, il te plaît, Bruno, hein ? poursuivit Nino. Attention, lui , il aime les poules. Mes soeurs »" (pages 40-41).
Un peu moins bien que le Blouson de cuir, mais ça reste bien quand même. 3/ Histoire secrète. 35 pages. - Citation :
- "C'est par cette route que passait mon père. Il passait la nuit parce qu'elle était longue et qu'il voulait arriver de bonne heure. Il faisait à pied la colline puis toute la vallée et puis les autres collines, jusqu'au moment où apparaissaient ensemble le soleil en face et lui sur la dernière crête. La route montait vers les nuages qui se brisaient dans le soleil au-dessus des brumes de la plaine. Moi, je les ai vus ces nuages : ils luisaient encore comme de l'or ; mon père, de son temps, dit que quand ils étaient bas et embrasés, ils lui promettaient une bonne journée. Alors, sur les marchés, circulaient des pièces d'or." (page 75).
Le père est veuf. Il décide de se remarier. - Citation :
- "Cest là que vivait Sandiana, la fille d'un de ses amis, jeune et désespérée depuis qu'elle se voyait seule au milieu de ces vignes. Mon père avait dans l'idée de l'amener à la maison et de se faire donner encore un enfant." (pages 76-77).
Le temps passe... - Citation :
- "Cette année-là, j'avais grandi et, l'hiver, je devais aller à l'école de la ville. Sandiana me disait que j'y serais bien et que j'oublierais le village. Que j'aurais honte de la maison et de nous. Moi, je comprenais qu'elle avait raison et pourtant, même maintenant que l'été finissait, je regardais les routes, les nuages, les raisins, pour bien enregistrer tout et m'en vanter par la suite. J'aurais voulu être né moi aussi à la Bicocca avec ses parents et avoir connu ses frères et ressenti ces nuits où venaient les loups. C'est de cela que j'aurais voulu me vanter en écoutant Sandiana, je savais que je m'en vanterais." (page 80).
Il revient à la campagne en été, pendant les vacances. Depuis le haut de la colline, il regarde la plaine, les maisons, les villages... - Citation :
- "C'était cela que j'emportais l'hiver en ville ; et je ne les disais pas, je les enfermais avec orgueil dans mon coeur. J'écoutais mes camarades parler et se vanter ; moi, je restais silencieux, non pas que cela ne me plaisait pas de les entendre, mais plutôt parce que je comprenais que les choses qui sont réellement vraies, on n'arrive pas à les raconter." (page 108).
Très jolie nouvelle. Un très bon petit recueil sur l'enfance, ses découvertes, ses incompréhensions, sa nostalgie. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Jeu 15 Juil 2010 - 19:56 | |
| Vacances d' aout, ça me dit quelque chose, j' ai du le lire, mais je ne l' ai pas chez moi, je vais quand meme regarder. Je serais content de ne pas l' avoir lu ! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Jeu 15 Juil 2010 - 20:26 | |
| - bix229 a écrit:
- Vacances d' aout, ça me dit quelque chose, j' ai du le lire, mais je ne l' ai pas chez moi, je vais
quand meme regarder. Je serais content de ne pas l' avoir lu ! Je crois qu'il n'est disponible que dans le pavé Quarto, qui regroupe nombres d'oeuvres de Pavese... C'est dommage. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Jeu 15 Juil 2010 - 21:59 | |
| - eXPie a écrit:
- bix229 a écrit:
- Vacances d' aout, ça me dit quelque chose, j' ai du le lire, mais je ne l' ai pas chez moi, je vais
quand meme regarder. Je serais content de ne pas l' avoir lu ! Je crois qu'il n'est disponible que dans le pavé Quarto, qui regroupe nombres d'oeuvres de Pavese... C'est dommage. Ah oui, je viens de vérifier. Tout Pavese vient d' etre réédité, et les romans dont les traductions étaient "calamiteuses" retraduits... Par Mario Fusco, excellent, c' est vrai... je crois qu' il avait meme fait sa thèse sur Pavese... En attendant, j' ai l' air de quoi, moi avec mes traductions "calamiteuses... Me reste plus qu' à relire ! A propos de traductions je voudrais parler de Markowicz... mais je ne sais pas où encore... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Jeu 15 Juil 2010 - 22:41 | |
| - bix229 a écrit:
- eXPie a écrit:
- bix229 a écrit:
- Vacances d' aout, ça me dit quelque chose, j' ai du le lire, mais je ne l' ai pas chez moi, je vais
quand meme regarder. Je serais content de ne pas l' avoir lu ! Je crois qu'il n'est disponible que dans le pavé Quarto, qui regroupe nombres d'oeuvres de Pavese... C'est dommage. Ah oui, je viens de vérifier. Tout Pavese vient d' etre réédité, et les romans dont les traductions étaient "calamiteuses" retraduits... Par Mario Fusco, excellent, c' est vrai... je crois qu' il avait meme fait sa thèse sur Pavese... En attendant, j' ai l' air de quoi, moi avec mes traductions "calamiteuses... Me reste plus qu' à relire ! A propos de traductions je voudrais parler de Markowicz... mais je ne sais pas où encore... Avec une très belle photo d'Herbert List. Pour Markowicz : peut-être ouvrir un fil sur les traductions en général ? | |
| | | Hank Main aguerrie
Messages : 340 Inscription le : 28/08/2007 Age : 46 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Dim 19 Sep 2010 - 10:51 | |
| J'aime beaucoup ce que je connais de Pavese, c'est à dire pas grand-chose pour l'instant hormis les trois nouvelles reprises dans le petit recueil Terre d'exil et quelques poèmes de Travailler fatigue. Sa vision des rapports amoureux est totalement désespérée, mais elle sonne incroyablement juste. Les nouvelles de Terre d'exil sont, je pense, un bon moyen de découvrir ce ton particulier, et aussi la modernité de sa prose, qui m'a personnellement beaucoup étonné (il me semble que Pavese a écrit ces nouvelles dans les années 40, mais en les lisant, on n'a aucun mal à les transposer à notre époque). | |
| | | Hank Main aguerrie
Messages : 340 Inscription le : 28/08/2007 Age : 46 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Dim 19 Sep 2010 - 11:40 | |
| Une saison
Cette femme jadis était faite de chair ferme et fraîche : si elle portait un enfant, elle restait cachée et se flétrissait seule. Elle n'aimait pas se montrer déformée dans la rue. Autrement (elle était jeune et fit sans le vouloir beaucoup d'enfants), elle passait dans la rue intrépide et savait jouir de chaque moment. Les robes sont du vent dans les soirées de mars et se serrent et ondulent sur les femmes qui passent. Son corps évoluait intrépide dans le vent qui s'évanouissait le laissant aussi ferme. Elle n'eut d'autre bien que ce corps qu'aujourd'hui tant d'enfants ont usé.
Par les soirées de vent se répand une senteur de sève, la senteur que son corps de jeunesse exhalait au milieu des habits superflus. Saveur de terre mouillée qui revient chaque mars. Même en ville, là où il n'y a pas de boulevards, où le soleil pénètre sans le souffle du vent, son corps avait une vie, exhalant entre les murs de pierre des sucs fermentés. Avec l'âge, elle aussi, qui a nourri d'autres corps, s'est cassée et pliée. Ce n'est pas un plaisir de la voir, elle a perdu toutes ses forces ; mais de tous ses enfants, une fille recommence à passer dans les rues, chaque soir, affichant dans le vent, sous les arbres, son corps, frais et ferme, qui vit.
Il y a aussi un fils qui est toujours en balade et qui sait vivre seul et s'amuser seul. Mais dans les vitrines, il regarde satisfait la manière dont il tient sa compagne sous le bras. Il aime, faisant jouer ses muscles, l'attirer contre lui et tandis qu'elle résiste, l'embrasser sur le cou. Il aime surtout, quand il a engendré dans ce corps, le laisser se flétrir et se retrouver seul. Une étreinte ne le fait que sourire mais un fils le ferait s'indigner. La fille le sait bien : elle attend et se prépare à cacher son ventre déformé, et elle jouit avec lui, complaisante, et admire la force de ce corps qui sert à accomplir tellement d'autres choses.
Cesare Pavese, 1933. Extrait de Travailler fatigue (1936). | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Lun 6 Fév 2012 - 11:50 | |
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Le Vin triste II
Le plus dur c’est de s’asseoir sans se faire remarquer. Le reste vient tout seul. Trois gorgées et puis l’envie renaît de penser solitaire. Un décor de lointains qui bourdonnent se découvre soudain, chaque chose se perd, et être né et regarder son verre, ça devient un miracle. Le travail (l’homme seul ne peut pas s’empêcher de penser au travail) redevient le destin trés ancien qu’il est beau de souffrir pour pouvoir y penser. Puis, douloureux, les yeux se fixent dans le vide, comme ceux d’un aveugle.
Si cet homme se lève et qu’il rentre pour dormir, il a l’air d’un aveugle qui a perdu son chemin. N’importe qui pourrait déboucher d’une rue et le rouer de coups. Une femme pourrait déboucher et s’étendre dans la rue, jeune et belle, couchée sous un autre homme, gémissante comme jadis une femme gémissait avec lui. Mais cet homme ne voit rien. Il rentre pour dormir et la vie n’est qu’un silence qui bourdonne.
A le déshabiller cet homme, on ne voit que des membres épuisés, et un peu de poil brutal, ça et là. Dirait-on que des veines où jadis la vie était ardente courent tièdes en cet homme ? Personne ne croirait que jadis une femme ait caressé ce corps et embrassé ce corps, qui frissonne, et l’ait baigné de larmes,maintenant que rentré pour dormir, l’homme n’y parvient pas mais gémit.
1934
(Extrait de "Poésies du désamour", in Travailler fatigue/ La mort viendra et elle aura tes yeux/ NRF/Gallimard)
Illustration : "Le buveur" (1914) d'Umberto Boccioni
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| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Dim 9 Déc 2012 - 22:37 | |
| J'avais dans les années passées "Le bel été", "La plage", "La maison sur les collines", espacés dans le temps. J'y ai trouvé un écrivain qui me parlait. Les sujets étaient empreintes d'une certaine tristesse, nostalgie..., mais cela me convient.
Maintenant, dans une période plus courte, j'au lu en allemand le premier (de deux) tomes de ses nouvelles: un livre d'à peu près 250 pages et une quinzaine de nouvelles. Et en général ce n'était pas seulement "nostalgique", mais empreintes de quelque chose d'assez noir, voir du pessimisme. A le lire dans ces oeuvres, il y a pratiquemment toujours une déception de l'homme, d'une femme, provoquée par des actions assez sombres, voir opprimantes. Je fus étonné par cette certaine noirceur. Incontestablement c'est bien écrit, mais c'est vraiment (ou pas souvent!) "drôle". Donc, il faudrait y être préparé? | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Cesare Pavese [Italie] Lun 10 Déc 2012 - 0:13 | |
| Comme Poe ou Baudelaire, Pavese était quasiment un mélancolique né, et dont le suicide s' annonçait dès l' orée de sa vie.
Les moments heureux ou intenses de la vie, il semble les avoir manqués. Désespérement et par anticipation du moment. Par excès de lucidité ou par manque de confiance, par nostalgie d' une vie qui le fuyait. Fasciné par les femmes, il se brulait à leur contact. Et c' est ce qui mit finalement un terme à une vie qui ne lui semblait pas plausible.
Lisez ses poèmes et son journal, Le métier de vivre. Vous comprendrez peut etre mieux Pavese. En tout cas, vous lui accorderez la sympathie qu' il se refusait. | |
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