Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Henry David Thoreau

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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMar 23 Déc 2014 - 21:05

Very Happy Parfait si mon petit avis de lecture est tombé à pic (effet télépathie ? Laughing )

J'aime beaucoup la pensée que tu as relevée, et celle-ci aussi :

« Le coût d’une chose est le montant de ce que j’appellerai la vie requise en échange, immédiatement ou à la longue. »

On peut critiquer, discuter, etc., il n'empêche, depuis que je l'ai lue, j'y pense toujours lorsque je suis au boulot innocent

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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMer 24 Déc 2014 - 15:20

colimasson a écrit:
Very Happy Parfait si mon petit avis de lecture est tombé à pic (effet télépathie ? Laughing )

depuis que je l'ai lue, j'y pense toujours lorsque je suis au boulot innocent


On est très fortes!! content

Je peux comprendre!

Il n'y en a d'autres que j'ai noté que je mettrai bientôt, sur l'un des fils. comme sur la lecture par exemple....



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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyJeu 8 Jan 2015 - 21:31

Journal – 22 octobre 1837 – 31 décembre 1840


Henry David Thoreau - Page 6 97823610

Emerson lui a dit d’écrire : Henry David Thoreau l’a fait. A 20 ans, il commence à tenir son journal à la mode transcendentaliste. Les faits et anecdotes banals du quotidien ne méritent pas de trouver leur place dans l’activité du diariste. Ce sont les mouvements de l’esprit, ses entraînements et ses réflexions qu’il s’agit de capturer et d’exprimer dans la journée, dans la liberté de forme et de fond la plus large. Henry David Thoreau ne semble pas à l’aise immédiatement. La fin de l’année 1937 et l’année 1938 constituent la première phase de recherche du grand écrivain et penseur à venir, et sont sans doute cruciales pour la constitution de ses œuvres futures. Les années 1939 et 1940 marquent nettement l’affirmation d’une personnalité originale, à la fois dans les thématiques abordées mais aussi dans la façon de les exprimer. Les citations et les exercices de style sous influence se font moins rares ou plus subtils, leur sincérité naïve ou virulente emporte radicalement l’adhésion.


On trouve déjà, dans ce journal de jeunesse, les thématiques qui sont le propre de l’âge de maturité de Henry David Thoreau. L’influence d’un âge grec antique qui sait se montrer enfantin dans l’expression mais qui réunit, avant la grande littérature, toutes les pensées les plus fondamentales de l’humanité, lui fait comprendre très rapidement l’importance de la répétition cyclique et de l’identité du même, de génération en génération. C’est un lien cosmique qui unit les hommes par le biais de la nature, toujours identique, et de la littérature.


« Les Grecs étaient austères, mais c’étaient de simples enfants dans leur littérature. Nous n’avons en rien évolué, malgré les quelques générations qui nous séparent d’eux. Cet étonnement, cet émerveillement universel devant ces vieillards, c’est un peu comme si un adulte découvrait que les aspirations de sa jeunesse s’approchaient plus de la vie divine que la sagesse satisfaite de sa maturité. »


Mais s’il ne fallait choisir qu’une seule instance de transmission, ce serait celle de la nature. Et celle-ci se présente, plus savante encore que le texte, aux alphabètes du vivant qui savent déchiffrer ses messages.


« Cette feuille blanche de neige qui recouvre la glace de l’étang n’est pas vierge parce qu’elle n’est pas écrite, mais parce qu’elle n’est pas lue. Toutes les couleurs sont en blanc. Elle constitue une nourriture aussi simple pour mes sens que l’herbe et le ciel. Il n’y a rien de fantastique en eux. Leur beauté simple a suffi aux hommes depuis la nuit des temps. Ils n’ont jamais critiqué le ciel bleu et l’herbe verte. »


Henry David Thoreau, comme les grecs, s’émerveille de la répétition de chaque jour. L’aube surgit dans le ciel comme une envoyée miraculeuse qui ne prodigue ses vérités qu’à celui qui aura eu le courage d’affronter la fatigue et la solitude. Déjà à la recherche de la Vérité, Henry David Thoreau démontre sa capacité à une rigueur de vie exigeante. Il y a là un miracle qui ne saurait être accessible à tout le monde et que le travail de l’âme et du corps doivent permettre d’atteindre. La volonté sans concessions de Henry David Thoreau évoque parfois celle, tout aussi tragique et exaltée, de Friedrich Nietzsche, qui vécurent pratiquement à la même époque. Leur recherche frénétique de la vérité passe bien sûr par l’élimination de toutes les scories du jugement immédiat et des stéréotypes, mais au-delà de cette ressemblance, Henry David Thoreau sait se montrer plus aimant et moins torturé, plus proche dans l’expression d’une simplicité originelle. L’homme n’est plus un rebut brûlant de la nature mais il se fond en elle. Ainsi rêvait-il son prochain : « J’aimerais rencontrer l’homme dans les bois –je voudrais pouvoir le rencontrer comme le caribou et l’élan ».


De plus en plus affirmé au fil de ses écritures diaristes, Henry David Thoreau semble nous avoir laissé dans ses journaux les passages les plus essentiels pour la constitution de son œuvre future. On les retrouve ici perdus en fragments, échevelés, mais déjà denses et musicaux, comme devait l’être la pensée de ses influences grecques antiques.


Henry David Thoreau - Page 6 Batail10


Citation :
« 3 mars. Trois mille ans et le monde a si peu changé ! L’Iliade ressemble à un son naturel qui s’est répercuté jusqu’à notre époque. Tout ce qu’elle contient est encore on ne peut plus frais dans la mémoire des hommes –mais était plus enfantin chez le poète. »


Citation :
« 15 sept. L’entrain de la jeunesse est inexplicable. –Vous pouvez jeter des bâtons ou de la boue dans le courant, cela ne fera qu’en élever le niveau. Vous pouvez l’endiguer, mais pas l’assécher, car vous ne pouvez atteindre sa source. Si vous stoppez tel ou tel cours, il ne tardera pas à glouglouter à nouveau là où vous l’attendez le moins, et à emporter tous ses barrages. La jeunesse s’accroche au bonheur comme à un droit inaliénable. »


Citation :
« 2 déc. […] Waterloo n’est pas le seul champ de bataille. A cet instant précis, il y a autant de canons pointés sur ma poitrine que n’en contiennent les arsenaux anglais, et tout aussi mortels. »


Citation :
« 28 fév. Après la mort d’un ami, nous devrions considérer que les Parques nous ont confié la charge d’une double vie. Dorénavant, pour le monde, il nous incombe de réaliser aussi, au cours de notre propre existence, les promesses de vie de notre ami. »


Citation :
« 17 sept. […] Tous les actes de la Nature sont appréhendés les uns après les autres par le Temps, qui est le seul à considérer que toute chose dure. Pourquoi, alors, l’homme devrait-il se hâter, comme s’il n’avait pas l’éternité pour accomplir chaque chose ? Qu’il mette des millénaires, si besoin est, pour achever correctement la moindre tâche –quand bien même il ne s’agirait que de se couper les ongles. Si le soleil couchant semble l’exhorter à profiter du jour tant qu’il dure, le chant des grillons ne manque pas de le rassurer –sur le même rythme que jadis- en lui apprenant à prendre son temps désormais et à jamais. L’homme sage sait rester tranquille –jamais agité ni impatient. »


Citation :
« Marcher tôt le matin est une bénédiction pour toute la journée. A mes voisins qui se sont levés dans la brume et la pluie, je parle du radieux soleil de l’aube et du chant des oiseaux comme s’il s’agissait d’un mythe légendaire. Je revois ces heures fraîches désormais lointaines comme s’il s’agissait de l’antique aube des temps –quand régnait une santé robuste et florissante, et que chaque acte était simple et héroïque. »


Une poésie en demi-mots extrêmement sensible :

Citation :
« 24 juin. SYMPATHIE
Sur le tard, hélas ! j’ai connu un brave garçon,
Dont les traits avaient été coulés dans le moule de la Vertu,
Comme si elle le destinait à être le jouet de la Beauté,
Avant d’en faire de sa forteresse l’instrument.
[…]

Il avançait comme la fine brume de l’été,
Qui nous dévoile de nouveaux paysages
Et fait sa révolution sans trompeter,
Sans que bruisse le vent dans les feuillages.

Je fus tellement pris au dépourvu
Que j’ai presque failli en oublier mes hommages ;
Et force m’est d’admettre désormais,
Que l’eussé-je moins aimé, je l’eus mieux aimé.

Chaque fois que nous nous retrouvions,
Un respect déférent entre nous s’interposait,
Si bien que nous semblions l’un à l’autre plus inaccessibles
Que lors de notre première rencontre.

De deux, nous devenions un, tant était grande la sympathie,
Bien empêchés d’entamer la moindre discussion ;
A quoi nous sert-il d’être à la sagesse aguerris
Si l’absence a tramé cette dualité ?

L’éternité n’offrira pas de seconde chance,
Il me faut suivre mon chemin en solitaire,
Me souvenant que nous nous sommes déjà rencontrés,
Et sachant ce plaisir rare définitivement disparu. »



*Peinture de Nicolas Roerich


Je m'arrête là. Je pourrais encore mettre beaucoup d'extraits sublimes.
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMar 20 Jan 2015 - 18:39

colimasson a écrit:

Lorsqu’il professait à l’université, Henry David Thoreau avait dû se contraindre à investir dans une présentation de soi soignée, à prendre régulièrement un transport pour se rendre sur son lieu de travail ou, s’il cheminait à pieds, et de toute façon en s’éreintant à l’enseignement, à dépenser son énergie vitale. Le coût cumulé de la tenue, des bains, des transports ou de la nourriture nécessaires en plus grande quantité était-il vraiment moindre que le salaire octroyé en conséquent ? S’il l’était, la différence ne semblait toutefois pas assez significative pour compenser la perte de temps et de liberté dévorés par le travail.

Henry David Thoreau pose les bases d’un nouveau système de valeurs : l’argent représente non pas de nouvelles potentialités de vie, mais le coût de la vie requise en échange du temps perdu pour l’acquérir.


Dans le dénuement ascétique qu’il recherche, Henry David Thoreau se dépouille de tous les costumes trop lourds nécessaires à la vie en société.


A je ne savais pas que, quand il devait professer, il avait du se contraindre à se soigner. C'est un peu logique tu me diras. Il a surement eu un gros ras-le bol. Ou il a observé tout ça de son oeil de Thoreau acéré! sourire
J'ai beaucoup aimé ces passages du livre. Tu les expliques bien dans ton commentaire.

colimasson a écrit:
Journal – 22 octobre 1837 – 31 décembre 1840

De plus en plus affirmé au fil de ses écritures diaristes, Henry David Thoreau semble nous avoir laissé dans ses journaux les passages les plus essentiels pour la constitution de son œuvre future.

Citation :
« 2 déc. […] Waterloo n’est pas le seul champ de bataille. A cet instant précis, il y a autant de canons pointés sur ma poitrine que n’en contiennent les arsenaux anglais, et tout aussi mortels. »



C'est vrai que je retrouve quelques thèmes dont tu parles dans Walden ou la vie dans les bois.

Qu'est-ce qu'il voulait dire par là dans l'extrait dont tu parles?
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMar 20 Jan 2015 - 18:48

Walden ou la vie dans les bois

La première partie du livre est la partie qui m’a le plus plu. Dans cette première partie, il met en place, en paragraphes distincts, non seulement son cadre de vie dont il nous fait vivre toutes les étapes, mais il donne les raisons qui ont fait qu’il a voulu faire cette expérience. Il met en lumière les principes avec lesquels il veut vivre, qui ont, non seulement des résonnances furieuses avec ce que l’on vit au 21ème siècle, mais qui sont bien en avance sur leur temps. Il montre à quel point il a été courageux d’aller contre l’establishment, et il a décrit à quel point nos vie faisaient de nous des esclaves de la matérialité. Il a voulu prouver par cette expérience, qu’il pouvait s’autosuffire et vivre avec moins. Il s’est créé pendant deux ans cette nouvelle vie et a retranscrit ses enseignements. Et il a récolté quelques succès.

Ce n’est pas le tailleur seul qui est la neuvième partie d’un homme ; c’est aussi le prédicateur, le marchand, le fermier. Où doit aboutir cette division du travail ? A quel objet finalement sert-elle ? Sans doute autrui peut aussi penser pour moi ; mais il n’est pas à souhaiter pour cela qu’il le fasse à l’exclusion de mon action de penser pour moi-même.

Contre la vanité de s’habiller pour sursoir à une certaine image :

En ce qui concerne le vêtement, pour en venir tout de suite au côté pratique de la question, peut-être en nous le procurant, sommes-nous le plus souvent guidés par l’amour de la nouveauté, et certains soucis de l’opinion des hommes, que par une véritable utilité. (…) Encore suis-je sûr qu’en général on s’inquiète plus d’avoir des vêtements à la mode, ou tout au moins bien faits et sans pièces, que d’avoir une conscience solide.

La surconsommation ?

On dirait qu’en général les hommes n’ont jamais réfléchis à ce que c’est qu’une maison, et sont réellement quoique inutilement pauvres toute leur vie parce qu’ils croient devoir mener la même que leurs voisins. (…) Travaillerons-nous toujours à nous procurer davantage, et non parfois à nous contenter de moins ?

Il aime à penser que, quand on a ses propres pensées, on ne peut pas s’ennuyer. Il nous livre le résultats de ses réflexions sur la résistance passive, contre un état avec lequel on n’est pas d’accord. Transparait alors son « combat » contre l’esclavagisme.

Un après-midi, vers la fin du premier été, en allant au village chercher un soulier chez le savatier, je fus appréhendé et mis en prison, parce que, ainsi que je l’ai raconté ailleurs, je n’avais pas payé d’impôts à , ou reconnu l’autorité de, l’état qui achète et vend des hommes, des femmes et des enfants, comme du bétail à la porte de son sénat.

Puis il a des réflexions, sur la solitude, la lecture, l’antiquité…. La surinformation ?

Lisons-nous qu’un homme a été volé , ou assassiné, ou tué par accident, qu’une maison a brulé, un navire a fait naufrage (…) que point n’est besoin de lire la réédition du fait. Une fois suffit. Du moment que le principe nous est connu, qu’importe une myriade d’exemples et d’applications ? Pour le philosophe, toute nouvelle, comme on l’appelle, est commérage, et ceux qui l’éditent aussi bien que ceux qui la lisent ne sont autres que commères attablées à leur thé.

Bien sûr, il va loin dans bien des principes qu’il prône, et je ne pense pas que l’on peut vivre selon ses principes éternellement, puisqu’il faut pouvoir supporter l’austérité à long terme. Lui-même ayant un tempérament à pouvoir supporter cette austérité, a mis fin un jour à cette expérience. Mais il y a un côté rassurant dans ce qu’il a réussi. Réussir à sortir des sentiers battus quand l’envie nous prend de vivre sans rendre de compte à personne. Je me demande si cela serait encore possible à notre époque. La vie est devenue, malgré tout, bien plus compliquée. Ou alors...si compliquée.

La deuxième partie m’a moins intéressée. Le géomètre-expert fait surface et malgré certaines descriptions intéressantes de l’étang de Walden, il se perd pendant longtemps dans des mesures, en long, en large, et en profondeur de l’étang de Walden et de ses environs.
J’ai été parfois un peu désarçonnée par son écriture, que je ne trouvais parfois seulement compréhensible, qu’en lisant certains passages à haute voix. Mais comme je ne l’ai pas lu en Anglais, je ne pourrais pas savoir si cela vient de lui ou de la traduction.

Très heureuse d’avoir fait la connaissance de cet homme hors du commun.


Henry David Thoreau - Page 6 Walden10

L'étang de Walden (Concord)

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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMar 20 Jan 2015 - 23:18

tu as lu laquelle de traduction ?

je crois que je ne comprendrai jamais tout ce bouquin, que je continue de penser pas toujours aussi sérieux qu'il fait semblant d'en avoir l'air ?

(par contre j'ai préféré de loin la suite à ses comptages de planches et de clous, même si ces histoires de mesures diverses et variés restent une énigme culturelle d'ensemble ... re-?).
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMer 21 Jan 2015 - 8:40

merci pour vos commentaires Coli et Pia, je vais tenter une rencontre avec cet auteur !
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMer 21 Jan 2015 - 8:49

pia a écrit:
Walden ou la vie dans les bois


J’ai été parfois un peu désarçonnée par son écriture, que je ne trouvais parfois seulement compréhensible, qu’en lisant certains passages à haute voix. Mais comme je ne l’ai pas lu en Anglais, je ne pourrais pas savoir si cela vient de lui ou de la traduction.




Oui l'écriture alambiquée m'a aussi fortement agacée et je me suis aussi demandée si cela venait d'une traduction tordue !
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMer 21 Jan 2015 - 15:22

animal a écrit:
tu as lu laquelle de traduction ?
que je continue de penser pas toujours aussi sérieux qu'il fait semblant d'en avoir l'air ?


La traduction de Louis Fabulet.

Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Les comptages de clous et de planches comme preuve qu’il arrivait à s’autosuffire et montrer qu’il avait même fait des bénéfices ? Clous : $3,90 – Gonds et vis : $0,14. Et oui il lui fallait payer ce montant au 19ème siècle pour les matériau de sa maison. Marrant !


Bédoulène a écrit:
merci pour vos commentaires Coli et Pia, je vais tenter une rencontre avec cet auteur !

Je sais déjà que beaucoup de ses idées te plairont.

églantine a écrit:

Oui l'écriture alambiquée m'a aussi fortement agacée et je me suis aussi demandée si cela venait d'une traduction tordue !

Je me suis demandé si le fait d’avoir réécrit Walden 9 fois, faisait qu’il n’avait pas tout compliqué au fur et à mesure. intense reflexion
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyMer 21 Jan 2015 - 22:28

je ne sais plus ce que j'ai lu ou non sur cette question... disons que cette manière, ces petits comptes, ça peut faire référence à une façon du moment de présenter les choses et pourquoi pas la tourner un peu en dérision (je ne sais plus si cette possibilité était évoquée dans les notes de l'édition que j'ai lue, ou ailleurs ou si j'invente à force de m'en persuader).

plus largement on retrouverait de cette esprit (au sens de légèreté et d'humour) avec les quelques non-dits ou les omissions de sa vie d'ermite détaché pas forcément si détaché ou ermite. pas quelque chose de l'ordre du mensonge mais bien quelque chose de "pas si sérieux", sans que cela ne gâche les motivations ou les belles pages.

... sans trop forcer non plus, parce qu'il y en a un bon paquet de liste qui ont l'air d'avoir valeur d'exemple, mais.

et autrement la tournure d'esprit m'a l'air, d'aujourd'hui, de n'être que partiellement accessible. barrière que je résume par la rupture que peut (doit ?) représenter l'avant-après théorie de l'évolution. même dans les grandes lignes je suis convaincu qu'elle teinte une grande part de notre pensée. (peut-être bien une forme de rapport au temps qui ne serait donc pas forcément le même).
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyJeu 22 Jan 2015 - 18:09

En tout cas cette expérience a eu l´air de bien l´amuser. J´imagine que d’obtenir des petits succès et de les consigner.... Mais je crois qu’il prenait cette expérience au sérieux. En tout cas je le pense. Parfois il se laissait emporter par des réflexions exaltés à propos de la nature et tu as l’impression à ce moment-là, qu’il n’a pas, ou peu rencontré de difficultés. Mais peut-être qu’il n’en parlait pas parce que ce n’était pas le propos de son livre? jypeurien C’était un homme assez enjoué et qui s’employait à voir le bon côté des choses. C’est agréable.. Il a voué pas mal de sa vie à la nature, et cela devait demander un certain effort. Vivre deux ans au bord de l’étang de Walden et s’autosuffire n’a pas du être facile. Il n’était pas vraiment isolé, puisque j’ai lu qu’il avait plein d’amis écrivains qui vivaient dans le coin. Ils avaient créé une revue sur le transcendantalisme si je me souviens bien….Quand à l’évolution ? Je ne sais pas trop quoi répondre à ça. Je ne sais pas trop ce que tu veux dire dans le contexte de ce livre. il me semble qu’il était assez fan de Darwin. On évolue c’est sûr, lentement. Mais j’ai toujours l’impression que l’homme se ressemble malgré tout. Et à toutes les époques. Et j’ai même l’impression que certains courant reviennent, légèrement modifiés. Dans ce livre il parle de beaucoup de choses et ça ne m’étonne pas que l’on dise qu’il est le précurseur (ou un des ?) de l’écologie. Il parle même pendant un moment de végétarisme. Le rapport aussi que les hommes ont à la chasse (succinctement). Intéressant.
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyJeu 22 Jan 2015 - 21:24

Contente Pia que tu aies lu ce livre et que tu nous en parles avec autant d'attention !

pia a écrit:

colimasson a écrit:
Journal – 22 octobre 1837 – 31 décembre 1840

De plus en plus affirmé au fil de ses écritures diaristes, Henry David Thoreau semble nous avoir laissé dans ses journaux les passages les plus essentiels pour la constitution de son œuvre future.

Citation :
« 2 déc. […] Waterloo n’est pas le seul champ de bataille. A cet instant précis, il y a autant de canons pointés sur ma poitrine que n’en contiennent les arsenaux anglais, et tout aussi mortels. »



Qu'est-ce qu'il voulait dire par là dans l'extrait dont tu parles?

J'ai compris cela du genre : JE suis le propre ennemi de moi-même. Ceux qui ont besoin des signes ostentatoires extérieurs de violence n'ont même pas pris la peine de se connaître vraiment eux-mêmes. Ils y découvriraient des carnages aussi abominables.
[c'est ce que j'ai compris]

animal a écrit:

je crois que je ne comprendrai jamais tout ce bouquin, que je continue de penser pas toujours aussi sérieux qu'il fait semblant d'en avoir l'air ?

Cela se voit clairement qu'il est espiègle. Cela n'empêche pas qu'il mène une expérience intense. C'est peut-être même justement parce qu'il sait se montrer léger qu'il peut se permettre cette expérience de Walden.

églantine a écrit:

J’ai été parfois un peu désarçonnée par son écriture, que je ne trouvais parfois seulement compréhensible, qu’en lisant certains passages à haute voix. Mais comme je ne l’ai pas lu en Anglais, je ne pourrais pas savoir si cela vient de lui ou de la traduction.

Je ne me souviens plus du traducteur... mais j'ai lu dans la dernière édition, et le texte était limpide...
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyJeu 22 Jan 2015 - 23:02

ou alors, pour dire autrement, je ne sais vraiment pas comment tourner cette impression, dans le rapport à la nature... la nature qui est là "pour en profiter", pas forcément au sens de l'excès mais avec une vision plus figée ou immuable, un état de choses pas forcément glissant ? indépendamment d'une vision catastrophiste (potentiellement justifiée) je ne crois pas être capable de "vivre" une impression comme celle-là ?
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptySam 24 Jan 2015 - 14:41

Je réfléchis.... scratch
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MessageSujet: Re: Henry David Thoreau   Henry David Thoreau - Page 6 EmptyDim 25 Jan 2015 - 19:51

Je n'ai pas trop compris (voire pas du tout).
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