Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Henry James

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Exini
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyMer 24 Aoû 2016 - 13:03

Pourquoi pas ? Mais d'ici un mois ?
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ArenSor
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyMer 24 Aoû 2016 - 18:58

églantine a écrit:
Chatperlipopette a écrit:
"Washington Square"

Nous sommes au milieu du XIXè siècle, à New York, dans une famille de l'excellente bourgeoisie. Le père, Mr Sloper, est un médecin réputé, veuf très tôt, élevant son unique fille, Catherine, à l'aide de sa soeur aînée, Mrs Penniman, également veuve. La famille vit dans une coquette maison dans un très beau quartier newyorkais: Washington Square. Mr Sloper a une autre soeur, Mrs Almond aussi vive et intelligente que Mrs Penniman est sotte et naïve. Tout pourrait être au mieux dans le meilleur des mondes mais Catherine, qui n'a hérité d'aucun des attraits, tant physiques qu'intellectuels (aux dires de son père), de sa mère n'est guère entourée de prétendants malgré ses vingt ans. C'est une jeune fille timide, réservée, manquant de confiance en elle et vouant un amour et une admiration sans borne à son père. Ce dernier est loin d'être admiratif voire affectueux avec elle: une seule femme était digne de son intérêt, son épouse, et elle n'est plus, morte peu de temps après la naissance de Catherine. Ah, un élément important du récit: avant la naissance de Catherine, le docteur eut un fils, mort à trois ans, autant dire que la venue d'une fille fut loin d'être une joie
Citation :
« Deux ans plus tard, Mrs Sloper avait donné le jour à un autre enfant – enfant d'un sexe qui faisait de la pauvre créature une piètre compensation pour la perte du premier-né tant regretté et dont le père s'était juré de faire un homme accompli. La petite fille qui naquit fut donc une déception; mais le pire était encore à venir. »
(p 14) Ainsi est donc planté le décor, l'atmosphère sombre du récit est présente dès le début: on suppose que les joies seront bien rares pour cette petite fille puis jeune fille et enfin jeune femme.
Bien entendu arrive ce qui doit arriver: l'apparition d'un prétendant, Morris Townsend! A partir de cet instant, la saveur, déjà agréable du roman, devient délicieuse: l'art de la narration, l'écriture de James transporte le lecteur dans un univers savoureusement dix-neuvième siècle, digne d'une Jane Austen ou d'un Honoré de Balzac, où les coureurs de dot utilisent mille et un artifices, où les pères ne veulent que le bonheur de leurs filles, où les tantes sont tout sauf de bonnes conseillères, où les silences sont plus évocateurs que les pires scènes, où la bonne société est décortiquée avec une ironie teintée de fiel.
Henry James, grand admirateur de l'Angleterre (il obtiendra la nationalité britannique l'année de sa mort en 1916), décrit une société bourgeoise américaine aux accents très victoriens: l'ouest des pionniers est bien loin, New York ressemble comme deux gouttes d'eau à Londres, avec ses préjugés (malgré l'ouverture d'esprit typiquement américain: le docteur laisse libre sa fille de son choix), ses coteries, ses salons.
Le roman est la bataille enragée que se mènent Sloper, Morris Townsend et Catherine. Sloper comprend tout de suite que Townsend est un vulgaire coureur de dot, égoïste et cruel et souhaite déciller l'aveuglement amoureux de sa fille. Seulement, comment combattre celui qui a su tout de suite parler avec tendresse, même si ce n'est que par calcul, et romantisme à Catherine qui n'a vécu qu'indifférence, déception et mépris paternels? Comment vaincre celui qui sait regarder autrement une jeune fille banale et terne? Comment agir pour que Catherine ne sombre pas dans les rets de Townsend? En menaçant de ne rien léguer, hors l'héritage maternel, à sa fille si elle épouse Townsend sans son consentement! Mais Catherine est bornée et butée: elle tient tête et ne voit rien du jeu mercantile de son prétendant. En effet, Townsend est fauché comme les blés, et ne recherche que la fortune de Catherine: s'il ne l'obtenait pas, comment se comporterait-il avec elle? Durement, égoïstement, méchamment comme tous les jouisseurs déçus: tel est l'avertissement de Sloper.
Quant au personnage de la tante, Mrs Penniman, c'est une catastrophe ambulante: non seulement elle est un peu bête (beaucoup plus que Catherine qui elle n'a pu s'épanouir dans l'amour maternel ni paternel et qui n'a jamais senti un regard atendri et fier venant de son père) mais en plus son esprit romanesque emmêle tout et tout le monde. Un portrait ironique superbement réussi par Henry James: on y retrouve un peu des soeurs cadettes, inconséquentes, d'Elisabeth dans « Orgueil et préjugés » d'Austen.
L'art de James est de maintenir le lecteur en spectateur tout en lui donnant la possibilité de s'identifier à certains personnages. En effet, on ne peut trouver antipathique Catherine qui n'a reçu que froideur, inintérêt et le minimum requis d'éducation féminine de la part de son père: elle ne pourra jamais être à la hauteur de sa mère, dont elle porte le prénom histoire d'alléger le poids des ancêtres (!), car elle ne doit pas avoir un tel défi à relever ce que ne peut, ne veut, pas comprendre le docteur Sloper! Un tel fardeau est insupportable pour les épaules d'une fillette puis d'une jeune fille vivant dans l'ombre encombrante du souvenir maternel, orchestré inconsciemment par le père. On comprend qu'elle se laisse berner par les compliments et les serments du premier venu, portant beau la redingote et la canne. On ne peut en vouloir à Sloper d'être intransigeant et ironique: il ne veut pas que sa fille soit malheureuse ni dépouillée de ses biens.
Jusqu'à la fin du roman, James tient en haleine son lecteur et le fait passer par tous les sentiments: agacement, rire, peine, haine, envie de secouer Catherine pour lui ouvrir les yeux, envie de claquer le docteur qui ne sait pas aimer sa fille, envie de gifler le bellâtre de Townsend qui ment comme il respire, envie de rabattre le caquet agaçant de la tante et de lui dire d'arrêter ses manigances puériles et néfastes, envie de voir l'histoire de Catherine bien se terminer, de la voir heureuse et épanouie... comme lorsqu'on lit « Eugénie Grandet ».
Un délicieux roman ironique, écrit avec une finesse exquise, à lire sans modération: du grand art littéraire!


Excellent commentaire une fois de plus Chatperlipopette : je ne pensais pas y revenir car, même si on pourrait analyser les situations et personnages à l'infini , tu as bien souligné ce qui me semble l'essentiel !
En réfléchissant cette nuit , il m'est apparu aussi que le destin de cette pauvre Catherine était presque déterminé : dans le désir inconscient de faire "acte de réparation" de la mort de sa mère qui survient quelques jours après sa naissance .....en choisissant de ne pas faire  ombrage à cette créature dotée de toutes les perfections terrestres qui restera la référence suprême pour son père adoré, elle se sacrifiera (inconsciemment toujours ) en devenant cette femme terne et dépourvue d'attraits !


inversement , on pourrait aussi se poser la question si le regard sans indulgence de ce père adoré n'est pas aussi déterminant de ce qu'elle deviendra : On se définit selon le regard de nos référents .....


C'est effectivement un beau commentaire avec des réflexions très pertinentes d'Eglantine.
Pour ma part, je serais beaucoup plus indulgent avec le personnage de Catherine qui montre d'extraordinaires qualités de rectitude morale et de bonté. Elle est l'exacte opposée de son prétendant qui présente bien, beau parleur mais creux et faux comme l'a deviné rapidement le docteur Sloper, le père de Catherine : ce n'est pas un gentleman, ce n'est qu'un enjôleur prétentieux ! J'irais plus loin que la dernière remarque d'Eglantine : je pense que Catherine a été en grande partie brisée par l'éducation de son père. Nous connaissons tous dans notre entourage (enfin, je crois) des personnes qui ont été ainsi cassées par une éducation trop rigide, qui ne peuvent répondre aux souhaits de parents qui munis d’œillères ne devinent pas les propres qualités de leurs enfants. En définitive, même si le docteur s'endort dans la mort en ayant tout deviné, il est passé totalement à côté de la riche personnalité de sa fille. Encore un très beau portrait de femme mister James !
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ArenSor
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyMer 24 Aoû 2016 - 19:09

shanidar a écrit:
Exini a écrit:
D' Henry James, je n'ai lu que "Le tour d'écrou", mais c'est inoubliable ! Peut-être une prochaine relecture, bientôt ? En plus, il est court.

Je l'ai lu aussi mais je n'en garde pas un souvenir inoubliable, néanmoins je pense que je n'étais pas dans de bonnes conditions pour lire ce roman et il faudrait une relecture pour pouvoir en dire plus... (projet de LC pour la rentrée autour d'Henry James ??)
Why not Very Happy  (bien que rentrée sigifie pour moi avalanche de travail jypeurien ). Si j'ai bien compris le vade-mecum de Kenavo, la lecture en commun signifie choisir un livre et donner ses commentaires sur celui-ci ? Si oui, je serais partant mais pour un texte court Very Happy
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyMer 24 Aoû 2016 - 19:38

ArenSor a écrit:
shanidar a écrit:
Exini a écrit:
D' Henry James, je n'ai lu que "Le tour d'écrou", mais c'est inoubliable ! Peut-être une prochaine relecture, bientôt ? En plus, il est court.

Je l'ai lu aussi mais je n'en garde pas un souvenir inoubliable, néanmoins je pense que je n'étais pas dans de bonnes conditions pour lire ce roman et il faudrait une relecture pour pouvoir en dire plus... (projet de LC pour la rentrée autour d'Henry James ??)
Why not Very Happy  (bien que rentrée sigifie pour moi avalanche de travail jypeurien ). Si j'ai bien compris le vade-mecum de Kenavo, la lecture en commun signifie choisir un livre et donner ses commentaires sur celui-ci ? Si oui, je serais partant mais pour un texte court Very Happy
Pourquoi pas ! cheers
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyMer 24 Aoû 2016 - 19:48

Je serais partant  pour un recueil qui m' avait donné l' impression de la quintessence de James.
Il s' agit de Maud Eevelyn suivi de La Mort du lion. 2 Euros.
Existe aussi en bilingue chez Garnier/Flammarion.
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Quasimodo
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyMer 24 Aoû 2016 - 23:06

Partant pour Le tour d'écrou que j'ai acheté il y a peu. content
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 11:34

Suite de la discussion à propos d'une lecture en commun : ici
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptySam 8 Oct 2016 - 9:13

Ce que savait Maisie

le sujet : une fillette dont les parents sont divorcés et chacun remarié ce qui fait dire à la fillette qu'elle a 2 maman et 2 papa. Elle sera un prétexte que chacun accaparera ou se renverra pour se mieux haïr et ce n'est qu'auprès d'une gouvernante vieille, laide qu'elle trouvera l'affection dont elle a toujours manqué. Son beau-père et sa belle-mère l'aimeront aussi, mais cette dernière plus égoïstement, le beau-père, de faible caractère prouvera cependant son amour en lui laissant décider avec qui elle veut vivre.

L' innocente fillette comprendra assez rapidement la situation dans laquelle elle se trouve, l' abandon de ses parents au profit des beaux-parents et se découvrira le "sens moral" dont la gouvernante l'accuse de manquer après bien des revirements, des emballements, des peurs et des situations inconfortables. Les enfants contraints de "partager" les vicissitudes de la vie des adultes mûrissent vite et Maisie est une fillette intelligente.

En fond une critique sur une certaine société de l'époque ; en effet on ne peut comprendre la situation de la fillette et des différents personnages qu'en se référant aux moeurs et les lois de la société Anglaise à cette époque (fin 19ème siècle). La distinction des classes est très sensible.

Une lecture intéressante à laquelle une écriture mesurée qui ne dévoile que peu et laisse la place à l'imagination, celle de la fillette et celle du lecteur, est efficace.
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyDim 9 Oct 2016 - 17:38

Tu le conseilles volontiers, Bédou ?

(j'ai vu Les Bostoniennes et Les Ambassadeurs à la bouquinerie, mais j'attendais la relecture du Tour d'écrou pour me lancer, il faut que je fasse un commentaire d'ailleurs de ce livre... renversant).
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyDim 9 Oct 2016 - 17:45

Pour reprendre la comparaison sur la mort entre James et Poe. Un mot tout à l' heure... Peut etre ...
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyDim 9 Oct 2016 - 17:52

il n'y a pas de fantôme dentsblanches pas d'angoisse donc, simplement une situation particulière pour la fillette et la découverte de ce qu'elle comprend, de ses réactions vis à vis des personnes qui l'entourent et des évènements qui lui échappent.

je dirais que James ne s'intéresse principalement qu'aux faits et aux personnes, mais cela tu le sais déjà.

j'ai encore plusieurs livres à lire (mais plus tard) Madame de Mauves - L'élève - l' autel des morts - Daisy Miller - Washington square - cousin et cousine

la LC n'est pas fermée donc nous pourrons poursuivre à l'envie sourire
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyJeu 3 Nov 2016 - 18:45

Un portrait de femme


Certains disent que « Un portrait de femme » est l’un des meilleurs romans de James. N’en ayant lu jusqu’à présent qu’un petit nombre, je ne peux me prononcer sur ce jugement. Mais, incontestablement, il s’agit là pour moi d’un vrai chef-d’œuvre. L’auteur a construit un livre ambitieux, remarquablement construit, centré sur le personnage d’Isabel Archer, autour de laquelle gravitent des individus aussi très intéressants. Comme souvent avec James, la personnalité de ces protagonistes s’élabore par petites touches successives, non sans laisser en réserve des zones d’ombre, certains paradoxes et ambiguïtés. L’ouvrage peut se diviser en deux parties. Dans la première, la jeune Isabel Archer, belle, intelligente, spirituelle, éprise de liberté, est avide de découvrir le monde, elle vit une sorte de conte de fée en Angleterre puis en Italie. Presque grisée, elle décline deux demandes en mariages dont l’un émis par un lord fortuné et « qui lui plaît ». Ses dialogues avec son cousin Ralph sont de petites merveilles, sortes de duels virevoltants à fleurets mouchetés ou chacun se dévoile (pas trop), cherche à deviner l’autre, s’agace, touche où cela peut faire mal (mais pas trop) ; scènes à mi-chemin entre Marivaux et Laclos. Mais bientôt le piège va se refermer sur Isabel, sans qu’on puisse définir quel en est le ressort principal : la fortune qu’elle a reçue grâce à Ralph qui voulait lui donner les moyens de laisser libre cours à son imagination ?  Le complot de Me Merle ? Le propre choix d’Isabel ? Toujours est-il qu’elle assumera jusqu’au bout sa condition, objet de la seconde moitié du roman. Maintenant, face à une triste réalité, Isabel a mûri, elle sait masquer ses sentiments, tempérer sa nature bouillante, faire preuve de patience. Vaincue, elle n’est pas brisée, elle reste entière, conservant toute son intégrité, elle a surtout gagné en profondeur. La preuve en est dans la dernière rencontre avec Ralph, d’une intense émotion, où chacun se livre enfin complètement à l’autre.
Clin d’œil : il y a une histoire de fantôme au début du livre qu’Isabel souhaiterait voir mais qu’elle ne peut pas, cette apparition étant réservée, selon son cousin, à ceux qui ont souffert « Il faut d’abord avoir souffert, et souffert beaucoup, avoir acquis quelque douloureux savoir » ; très logiquement Isabel apercevra le fantôme à la fin.
Pour terminer, un bout de dialogue qui résume bien pour moi ce beau portrait de femme libre :

« Vous tenez trop à votre liberté.
- Oui, j’y tiens beaucoup, je crois. Mais cela ne m’empêche pas de toujours souhaiter savoir les choses qui ne se font pas.
- Pour les faire ? demanda sa tante.
- Pour choisir, répondit Isabel »
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyJeu 3 Nov 2016 - 18:51

Merci Arensor !
Je l'ai "lu" en audio cet hiver tout en marchant , j'ai adoré mais ton commentaire me donne envie de le lire avec les mots sous les yeux ....
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyJeu 3 Nov 2016 - 19:28

églantine a écrit:
Merci Arensor !
Je l'ai "lu" en audio cet hiver tout en marchant , j'ai adoré mais ton commentaire me donne envie de le lire avec les mots sous les yeux ....
Jamais essayé le livre audio. C'est une expérience qui me manque, mais il me semble que cela me plairait, peut-être en complément d'une lecture que j'ai aimé. sourire
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 EmptyJeu 3 Nov 2016 - 19:34

Un Portrait de femme ?
Un superbe portrait ! Mais les héroines de James paient souvent -trop- cher leur gout pour la liberté.
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MessageSujet: Re: Henry James   Henry James - Page 18 Empty

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