Notre Café Littéraire...

Une belle initiative !

en général je ne lis pas quand je suis en attente, je rêve à ailleurs !   

Je laisse mes cheveux pousser !

même les cheveux longs ont parfois besoin d'un coiffeur

Oui, mais moins (et puis faut le temps que ça pousse !)

J 'apprends la mort de Pierre Ryckmans, connu sous le pseudo de Simon Leys.

J' appréciais beaucoup cet homme intelligent, cultivé. Il connaissait parfaitement la culture et

l' histoire de la Chine.

Ce qui lui  permit,  à l' époque de la "Révolution culturelle", de faire entendre sa voix, pour dénoncer
cette mascarade sanglante où les chinois se massacraient au nom de Mao.
En Europe, en France, tout le monde, politiques compris, applaudissaient la révol cul le  Grand Timonier.
Simon Leys était courageux.

Son intelligence très pointue le firent écrire des essais pointus sur la Chine, la littérature (Orwell
notamment) et la mer.

En ce moment, je voyage en Suisse Romande. Virtuellement, bien entendu. Mais je découvre des
richesses littéraires bien cachées.
Le problème pour les écrivains est de se faire entendre et publier en dehors de leur zone linguistique.
Et ça ne semble pas toujours évident. Meme -et c' est le cas à présent- en français.

bix229 a écrit:

En ce moment, je voyage en Suisse Romande. Virtuellement, bien entendu. Mais je découvre des
richesses littéraires bien cachées.
Le problème pour les écrivains est de se faire entendre et publier en dehors de leur zone linguistique.
Et ça ne semble pas toujours évident. Meme -et c' est le cas à présent- en français.

Dommage que tu nous caches les auteurs de tes lectures. Comme je suis curieuse, qui sont-ils ?

Citation :

Simine Behbahani, figure de la poésie iranienne, est morte

Simine Behbahani, considérée comme l'une des figures de proue de la poésie lyrique de l'Iran moderne, est décédée à l'âge de 87 ans, mardi 19 août, dans un hôpital de Téhéran à la suite d'une longue maladie.
Nominée deux fois pour le prix Nobel de littérature, lauréate du prix Simone de Beauvoir en 2009, elle a incarné la défense de la liberté d'expression et du droit des femmes dans son pays.

Née en juillet 1927 dans une famille de poètes, écrivains et dirigeants de la première révolution moderne dite constitutionnelle en Iran, Simine Behbahani était surtout connue pour ses créations et innovations dans le domaine de la poésie classique persane.

A la fin des années 1960, Simine Behbahani était devenue, à côté d'autres poètes et écrivains iraniens, membre du Conseil de la poésie et de la musique en Iran. Au moment de la révolution islamique en 1979, elle avait aussi adhéré à l'Association des écrivains iraniens, créée avant la révolution et destinée à lutter contre la censure.

(source : par exemple : http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/08/19/simine-behbahani-figure-de-la-poesie-iranienne-est-morte_4473625_3382.html ).

C'est l'occasion de voir qu'un texte de ce genre est repris par plein de sites et de journaux en ligne, qui colportent donc sans réfléchir et sans se renseigner (ce qui est contraire au vrai travail de journalisme, il me semble) le fait qu'elle aurait été nominé deux fois pour le Prix Nobel de littérature. Ils n'en savent rien, vu que la liste des cinq (je crois) écrivains entre qui tout se joue n'est rendu public que cinquante ans après.
Ou bien ils veulent dire qu'elle fait partie des très nombreux noms qui sont proposés dans le monde entier par tous ceux qui ont le droit de proposer des noms au Comité Nobel, mais là ça ne veut pas dire grand-chose.
Enfin bref, pour en revenir à Simine Behbahani, il ne semble pas très facile de trouver des textes d'elle en français.

On pourra lire un vrai article de 2008 largement plus documenté sur le site de l'Express : http://www.lexpress.fr/culture/livre/une-plume-en-liberte_814777.html

Extrait :

Citation :

En 2006, la revue littéraire Nameh fut contrainte de mettre la clef sous la porte après la publication d'un de ses poèmes évoquant "la fin d'un printemps verdoyant, ensanglanté à cause des fous qui règnent sur terre", en référence à la vague de répression qui sévit depuis la fin du mandat de l'ex-président Khatami (1997-2005).
[...]
A la prise du pouvoir par les religieux, les exécutions massives du début des années 1980 frappent ses amis les plus proches. Jeté derrière les barreaux le soir de ses noces, le poète Saeed Soltanpour ne reviendra jamais. Mahyar Khalili, le frère de Simin Behbahani, échoue, lui, en prison pendant deux ans, à cause d'un tract politique. "Dans sa cellule, il comptait les exécutions des autres détenus d'après les coups de grâce tirés depuis la cour de la prison", raconte-t-elle.
[...]
"Quand mes parents se disputaient, sourit-elle, c'est avec des vers du poète Saadi que ma mère défiait mon père!"
[...]
La belle espiègle se fait un nom en modernisant le ghazal, genre lyrique traditionnel mêlant amour et mysticisme. Elle décide de l'étendre aux sujets qui touchent aux problèmes de la vie quotidienne: la pauvreté, la prostitution et l'aspiration à plus de démocratie, sous le Chah, puis l'inégalité hommes-femmes à l'arrivée au pouvoir des mollahs. Le désir amoureux dans une société qui croule sous les tabous devient, par la force des choses, un de ses thèmes de prédilection.
[...]
En 2006, elle a failli y laisser sa peau. Ce fameux 8 mars, elles étaient quelque 300 femmes à s'être réunies devant le Théâtre de la Ville, en plein coeur de Téhéran, pour célébrer pacifiquement la Journée internationale des femmes, en bravant l'interdiction de manifester. Lunettes de soleil noires et foulard rouge et blanc, Simin Behbahani était aux premières loges. Elle venait de se frayer discrètement un chemin dans la foule quand, sans crier gare, les forces de l'ordre se mirent à l'encercler. Elle ne se souvient que d'un violent coup de pied suivi d'une pluie de coups de bâton sur son dos. Puis du visage de cet agent de police qu'elle croisa en se retournant. "J'ai cru qu'il voulait me tuer", murmure-t-elle.

Un petit poème, toujours extrait de la page de l'Express :

Citation :

"Je te reconstruirai, ma patrie"

Je te reconstruirai, ma patrie.
Même avec l'argile de ma propre âme.
Je te bâtirai des colonnes.
Même avec mes propres ossements.
Grâce à ta jeune génération, on s'amusera à nouveau.
Nous ne cessons de pleurer, tellement tu nous manques.
Même si je meurs à 100 ans, je resterai debout dans ma tombe.
Afin de faire disparaître le mal avec mon grognement.
Je suis vieille mais je peux rajeunir pour vivre une nouvelle vie aux côtés de mes enfants.

@eXPie
Merci pour ton travail de recherche pour Simine Behbahani. Elle fut une poétesse très engagée, nationaliste, ce que lui valut des ennuis avec tous les partis et les intellectuels en sus.
Les Parfumés anglophones peuvent lire d'autres poèmes sur son site, ici.

Maline a écrit:

bix229 a écrit:

En ce moment, je voyage en Suisse Romande. Virtuellement, bien entendu. Mais je découvre des
richesses littéraires bien cachées.
Le problème pour les écrivains est de se faire entendre et publier en dehors de leur zone linguistique.
Et ça ne semble pas toujours évident. Meme -et c' est le cas à présent- en français.

Dommage que tu nous caches les auteurs de tes lectures. Comme je suis curieuse, qui sont-ils ?

Je ne les cache pas, Maline... Pour l' instant,je me contente de lire ce que je trouve sur eux et de les noter.

ce festival a son fil

Mais qui donc choisit les livres dans Le Masque et la plume -littérature-
Jérome Garçin ?
 Y aurait-il des magouilles d' éditeurs -ça tourne toujours autour de Gallimard, Grasset, Seuil.
Actes Sud, jamais entendu parler apparemment.Alors ne parlons surtout pas de petits éditeurs qui
qui devraient en bénéficier.
Marre !

Parce que, enfin,  ça sert à quoi d éreinter des livres nuls pendant une heure... au début, on rit
un peu... Mais c' est frustrant et ça n' apporte rien au service public.

bix229 a écrit:

Parce que, enfin,  ça sert à quoi d éreinter des livres nuls pendant une heure... au début, on rit
un peu... Mais c' est frustrant et ça n' apporte rien au service public.

Bien d'accord avec toi.

nezumi a écrit:

bix229 a écrit:

Parce que, enfin,  ça sert à quoi d éreinter des livres nuls pendant une heure... au début, on rit
un peu... Mais c' est frustrant et ça n' apporte rien au service public.

Bien d'accord avec toi.

C'est clair qu'aujourd'hui, ça a été le tir aux canards...