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| Yasujiro Ozu | |
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Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Yasujiro Ozu Jeu 19 Avr 2007 - 15:59 | |
| Yasujiro Ozu est un des réalisateurs majeurs de l'histoire du cinéma japonais. Il a consacré une partie de sa carrière de réalisateurs à filmer le quotidien des japonais, la vie de famille, au coeur des bouleversements sociaux et économiques du pays. Ozu concentre son art sur l'épuration et la simplicité (des histoires ordinaires avec très peu d'actions, des plans fixes avec une caméra placée souvent très bas (pratiquement au niveau du sol). Par ses réalisations élémentaires, Ozu cherchait à atteindre l'essence même de ce qu'il filmait (tradition japonaise). Il refuse d'ailleurs certaines nouvelles techniques comme la couleur (jusqu'au film Fleurs d'équinoxe). - Citation :
- Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)
1927 : Le Sabre de pénitence 1928 : Un couple déménage 1928 : Femme perdue 1928 : Un corps magnifique 1928 : La Citrouille 1928 : Rêves de jeunesse 1929 : La Montagne au trésor 1929 : Amis de combat 1929 : J'ai été diplômé, mais... 1929 : La Vie d'une employé de bureau 1929 : Le Galopin) 1929 : Jours de jeunesse 1930 : Va d'un pas léger 1930 : L'Esprit vengeur d'Éros 1930 : Introduction au mariage 1930 : J'ai été recalé, mais... 1930 : L'Épouse de la nuit 1930 : La chance a touché mes jambes 1930 : Mademoiselle 1931 : Le Chœur de Tokyo Page 31931 : La Dame et le Barbu 1931 : Les Malheurs de la beauté 1932 : Où sont les rêves de jeunesse ? 1932 : Gosses de Tokyo Page 1, 31932 : Jusqu'à notre prochaine rencontre 1932 : Le printemps vient des femmes 1933 : Une femme de Tokyo 1933 : Femmes et voyous 1933 : Cœur capricieux Page 4 1934 : Histoire d'herbes flottantes 1934 : L'Amour d'une mère Page 4 1935 : Une auberge à Tokyo 1935 : Une jeune fille pure 1936 : Kagamijishi 1936 : Le Fils unique 1936 : Le collège est un endroit agréable 1937 : Qu'est-ce que la dame a oublié ? Page 31941 : Les Frères et Sœurs Toda 1942 : Il était un père Page 1, 21947 : Récit d'un propriétaire 1948 : Une poule dans le vent 1949 : Printemps tardif 1950 : Les Sœurs Munakata 1951 : Été précoce 1952 : Le Goût du riz au thé vert 1953 : Voyage à Tokyo 1956 : Printemps précoce 1957 : Crépuscule à Tokyo 1958 : Fleurs d'équinoxe Page 31959 : Bonjour Page 31959 : Herbes flottantes 1960 : Fin d'automne 1961 : Dernier Caprice 1962 : Le Goût du saké Page 2 - Citation :
- Arrêté à la page 4 le 26/01/2013
Coline : Yasujirō Ozu ( 1903- 1963) est un réalisateur japonais. Il devient au milieu des années 1930 , l’un des réalisateurs les plus célèbres du Japon, aussi talentueux dans la comédie que dans le drame.Ses films traitent souvent de la vie familiale japonaise.La trame des récits est toujours très simple et comporte peu d’actions spectaculaires, voire aucune. Par l’extrême sobriété Ozu cherchait à atteindre l’essence même de ce qu’il filmait. En cela, il fut fidèle à la tradition artistique japonaise.Sa caméra est généralement placée très bas, presque au niveau du sol (ce qu'on appelle parfois le « plan tatami ».Il n'a adhéré au parlant qu'en 1936, et il a longtemps résisté à l'utilisation de la couleur. Il ne s’est décidé à l’utiliser que dans ses cinq derniers films (dont l'ultime : Le goût du saké).Sa filmographie est impressionnante (j’ai compté 54 films)******* Gosses de Tokyo : Une famille s'installe dans une banlieue de Tokyo. Les deux garçons ont des allures de garnements, ils roulent des mécaniques et très vite se mettent à dos les durs de l'école. Ne voulant pas se faire battre par eux, ils tentent de nombreuses choses pour leur échapper : sécher l'école, se gaver d'oeufs de moineaux crus, soudoyer le livreur d'alcools. Parallèlement, ils voient leur père "soumis" à son patron, et parce qu'ils ont honte de lui, ils décident de refuser de se nourrir (leur père devant travailler pour leur permettre de manger)... Ce film d'Ozu montre la vie au quotidien d'une petite famille tranquille et sans histoire : les deux gamins qui tentent de faire leur place, confrontés à l'Autre, ils apprennent la violence, le pouvoir, la hiérarchie, la fatalité. Grâce à une réalisation épurée et minimaliste, on se retrouve plongé au coeur de cette banlieue, ayant l'impression de voir une sorte de chronique de la vie quotidienne. Les deux garçons sont particulièrement doués, espiègles et un peu boudeurs, ils interprètent merveilleusement l'énergie de la jeunesse, ses conflits, ses questionnements... (ils rappellent un peu les jeunes des rues filmés par Bunuel dans Los Olvidados). Un film à la fois plein de fraîcheur, et emplit d'une fatalité un peu déprimante, mais on y sent poindre encore l'espoir de faire mieux. Ou en tout cas de ne pas être pire.
Dernière édition par Queenie le Lun 12 Jan 2009 - 11:00, édité 2 fois | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Mer 6 Fév 2008 - 12:59 | |
| Mercredi (aujourd'hui) 22h45 sur Arte: Il était un père (1942), de Ozu. Pas le meilleur Ozu, mais un très bon Ozu quand même.
Il était sorti au cinéma il y a un an ou deux. Je suppose que c'est la première fois qu'il passe à la téloche... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Mer 6 Fév 2008 - 13:49 | |
| - eXPie a écrit:
Pas le meilleur Ozu, mais un très bon Ozu quand même.
Il est sorti en DVD aussi. Moi qui adore Ozu, j'avoue que j'ai eu du mal avec celui-là. Je n'ai pas été vraiment touchée par cette histoire, alors que ses films m'émeuvent beaucoup d'habitude. |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Mer 6 Fév 2008 - 19:26 | |
| C'est sûr que Voyage à Tokyo, le goût du Saké, Eté Précoce, etc. sont meilleurs, mais quand on les a déjà tous vus, ça fait plaisir de pouvoir en reprendre un morceau ! (Ozu, le plus grand réalisateur Japonais avec Kurosawa, dans deux styles très différents). C'est sans doute la psychologie un peu rigido-obscuro-bizarre du Père qui t'a gênée, Nezumi ? Il y a une rediffusion du film (d'après Télérama) le 7/2 à 14h55, le 11/2 à 14h55, et on peut oublier la diffusion du 21/2 à 14h55 (en VF ). Bon, il faut la TNT ou le câble, je suppose... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Jeu 7 Fév 2008 - 13:51 | |
| - eXPie a écrit:
- C'est sans doute la psychologie un peu rigido-obscuro-bizarre du Père qui t'a gênée, Nezumi ?
Ah, tu le vois comme ça ? Je l'aime beaucoup ce père pour qui l'avenir de son fils passe avant tout. Les films d'Ozu ne vieillissent pas, parce qu'ils traitent de valeurs universelles ? Parce qu'ils étaient filmés de manière moderne ?
Dernière édition par le Ven 8 Fév 2008 - 8:24, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Jeu 7 Fév 2008 - 14:07 | |
| - eXPie a écrit:
C'est sans doute la psychologie un peu rigido-obscuro-bizarre du Père qui t'a gênée, Nezumi ?
Pas nécessairement, c'est plus indéfinissable que ça. Je n'ai pas vraiment accroché et je l'ai regardé en plusieurs fois, d'ailleurs. C'est vrai que Chishu Ryu incarne un personnage plus retenu et moins attachant que le père de Voyage à Tôkyô. |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Ven 8 Fév 2008 - 2:05 | |
| j'ai transferé vos messages sur Ozu ici, n'hesitez pas à parler de ses films que j'ai hâte de découvrir! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Ven 8 Fév 2008 - 7:23 | |
| - Stell_A a écrit:
Les films d'Ozu ne vieillissent pas, parce qu'ils traitent de valeurs universelles ? Parce qu'ils étaient filmés de manière moderne ? Ozu filme généralement à la même hauteur ("de tatami"), enfin ça n'a pas été le cas dès le début, bien sûr, mais ce qui est bien avec Ozu, c'est qu'il ne fait pas de mouvements de caméra inutile qui chercheraient à souligner les émotions ou des nuances de l'histoire qu'on comprend de toute façon. La caméra se fait généralement oublier, et ainsi le moindre mouvement, ou travelling prend une importance qu'il n'aurait jamais chez un autre réalisateur. C'est pensé. Traiter de thèmes universels n'empêchent pas un film de mal vieillir s'il est mal réalisé, non ? Si les films d'Ozu généralement très bien, c'est parce qu'il était un très grand cinéaste, et même un auteur (ça sonne phrase creuse et pompeuse, mais je crois que c'est vrai). J'ai un peu plus de mal avec Naruse, même s'il a fait de bons films (j'en ai vu moins que de Ozu). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Ven 8 Fév 2008 - 8:30 | |
| Certains films de Ozu (Bonjour par exemple) font beaucoup penser aux films de Tati, j'ignore qui a influencé l'autre, mais c'est net. |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Ven 8 Fév 2008 - 13:38 | |
| Si je ne m'abuse, Ozu était gagman à l'origine (il faut que je vérifie). Il a même fait des gags "auditifs" dans des films muets... (du genre : gros plan sur une sirène, quelqu'un sursaute dans le plan suivant... enfin, en plus sophistiqué). Ca ressort bien dans Bonjour, beaucoup moins dans d'autres films. C'est vrai qu'Ozu filme très bien les enfants, mieux encore que le linge étendu ou que les trains . | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Jeu 21 Fév 2008 - 18:51 | |
| Il était un pèreRéalisé en 1942, Il était un père est un des rares films d'Ozu à avoir été tournés durant la seconde guerre mondiale.Il n’y a presque rien à écrire sur l’histoire…Celle d’un modeste enseignant dans une ville de province qui est veuf et élève son petit garçon. Lors d'un voyage scolaire à Tokyo, un de ses élèves se noie. L’homme, s'estimant responsable de cette catastrophe, présente sa démission, et part s'installer avec son fils dans sa ville natale, où son propre père avait vendu sa maison pour lui payer ses études.Rattrapé par les besoins d'argent et soucieux de donner à son fils toutes les chances, le père annonce à l’enfant qu'il leur faut se séparer parce qu’il doit aller travailler à Tokyo. L’annonce a lieu au cours d'une séquence de pêche inoubliable, d’une beauté et d’une sérénité extraordinaires.L’enfant est donc pensionnaire et grandit loin de son père, ils ne se retrouvent que de loin en loin, aux vacances. Le père et l'enfant forment souvent le projet de vivre à nouveau ensemble, mais cet espoir ne se réalisera jamais. Jamais le père ne regrettera sa décision de quitter l'enseignement quoi qui lui en ait coûté et jamais le fils ne fera preuve du moindre ressentiment. Si le père et le fils n’ont pas le temps pour vivre ensemble, ils échangent toujours à travers leurs regards, leurs paroles, leurs sourires une profonde tendresse réciproque. Douze ans plus tard, le fils qui a étudié à l'université est enseignant à son tour. Il vient enfin passer dix jours chez son père…Un film on ne peut plus simple et pur qui n’a rien d’un mélodrame. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| | | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Ven 22 Fév 2008 - 11:52 | |
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Ven 22 Fév 2008 - 11:54 | |
| - Nezumi a écrit:
- eXPie a écrit:
Pas le meilleur Ozu, mais un très bon Ozu quand même.
Il est sorti en DVD aussi. Moi qui adore Ozu, j'avoue que j'ai eu du mal avec celui-là. Je n'ai pas été vraiment touchée par cette histoire, alors que ses films m'émeuvent beaucoup d'habitude. J'ai bien fait de commencer avec celui-là...il m'a plu énormément!...Je pourrai donc aborder les autres en étant presque sûre qu'ils vont me plaire... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Yasujiro Ozu Ven 22 Fév 2008 - 12:00 | |
| - eXPie a écrit:
C'est sans doute la psychologie un peu rigido-obscuro-bizarre du Père qui t'a gênée, Nezumi ?
Je ne l'ai pas trouvé si rigide que cela cet homme...Ce qui me retient, c'est la tendresse infinie qu'il y a dans son regard et ses sourires (à son fils mais à ses élèves et à son collègue aussi) alors qu'il doit prendre des décisions graves et dures pour l'enfant...Il n'a pas d'autre choix pour lui donner le meilleur et d'ailleurs l'on sent bien que malgré l'éloignement nécessaire, ce fils n'a pas manqué d'amour. Rappelons aussi l'époque!...Lefilm est tourné en 1942! | |
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| Sujet: Re: Yasujiro Ozu | |
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| | | | Yasujiro Ozu | |
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