Séance rattrapage DVD

Marko a écrit:

J'avais lu quelque part dans un bouquin de psycho que l'amour platonique d'un adolescent de 14/15 ans envers un pré-ado de 10/11 ans était une attirance très habituelle et transitoire. Je ne me souviens plus comment ils interprétaient ça mais ils n'en faisait pas une transgression dérangeante. Juste un passage. La sexualité n'étant pas encore clairement identifiée, juste un vague trouble. Il décrit très bien ça dans cette histoire où le comportement des religieux est par contre beaucoup plus trouble!

Merci pour les compléments. Autant je connaissais les théories sur l'homosexualité latente des ados, autant cette histoire d'âge m'était complètement inconnue.

Que ce soit de l'amûr ou de l'amitié, la différente d'âge est génante dans le film. Le petit est vraiment petit.
Il est choisi par défaut, parce que celui du même âge que le personnage principal (désolée, je ne retiens pas son nom), le repousse.
Il se tourne alors vers un ado plus jeune, et qui se trouve flatté de susciter de l'intérêt chez un ainé...
Il y a un grand fossé entre les deux, que ce soit au niveau de la morphologie,
de la maturité, ou des connaissances.

Marko a écrit:

Lu à 7/8 ans Babelle? On ne peut pas dire que ce soir de la littérature pour enfants! (indépendamment du sujet en lui-même).

Ben oui, c'est pour ça que même le sujet en lui-même m'échappait. Je n'ai pas eu de livres pour enfants moi, je piochais dans la bibliothèque familiale.

Pas un DVD mais une VOD.

Les saignantes de Jean-Pierre Bekolo

Citation :

Yaoundé, 2025. C'est parce qu'elle brigue un marché public que Majolie couche avec le SGCC (Secrétaire Général du Cabinet Civil). Mais l'homme âgé meurt à la suite d'une partie de sexe acrobatique. Le plan de Majolie tombe à l'eau. Il y a un cadavre, il faut s'en débarrasser. Agir, c'est tout ce qui compte, peu importe si on n'est pas une professionnelle.

Comment ? Un film camerounais d'anticipation ? C'est possible, ça ? Et on peut le voir où ? Au cinéma, pendant une semaine dans une salle parisienne au mois de mai, ou alors en VOD, désormais. Les saignantes est un OVNI, dont on cherchera en vain un scénario digne de ce nom, à l'interprétation improbable et à la technique cafouilleuse. OVNI parce que le réalisateur, Jean-Pierre Bekolo, s'amuse à mélanger les genres : film politique, social, d'action, fantastique et, attention les yeux, sexy (ah, la plastique des deux héroïnes !). On frôle le n'importe quoi mais ce délire est étrangement séducteur avec ses recherches visuelles et son onirisme à la Wong Kar-Wai (plus bricolé que peaufiné mais c'est ce qui en fait le charme). Beaucoup de fumées, de ralentis et de musique langoureuse dans ces saignantes à la magie noire qui opérera, ou pas, selon l'humeur du moment.

Il m'intrigue bien celui-là!

Marko a écrit:

Il m'intrigue bien celui-là!

Je serais curieux d'avoir ton res(sentiment) sur cette chose....

traversay a écrit:

Marko a écrit:

Il m'intrigue bien celui-là!

Je serais curieux d'avoir ton res(sentiment) sur cette chose....

je vais donc devoir m'initier au vod!

Rattrapage DVD avec Au diable Staline, vive les mariés! du roumain Horatiu Malaele. Un premier film je crois. Je m'attendais à une comédie calquée sur Kusturica, je me suis trompée. Il y a de la fanfare mais elle démarre dans une atmosphère jubilatoire pour s'évanouir aussitôt sous les crocs d'un représentant du régime soviétique vampirisant. Dramatique donc. De beaux plans et de beaux moments : l'arrivée d'un cirque au village pendant la représentation ciné officielle, la tablée qui festoie dans le silence -un silence qui s'allonge mais tellement bien ponctué par la peur et le rire en même temps... Avec les forêts tout près, et les villageois qui font corps contre le vampire symbolique, je me suis cru un petit instant chez del Toro...

Donc, à voir, Babelle?






Film plein de bonnes intentions, je n'en doute pas une minute.. Un clandestin , dont on ne connaitra jamais l'origine, la seule bonne idée du film ai-je trouvé) débarque, dans les conditions dramatiques que l'on connait tous, dans un club de vacances pour riches naturistes. Après bien des aventures, il arrivera à Paris, et plus précisément au Lido.
Je n'arrive pas à comprendre ce que Costa Gavras a voulu faire avec ce film! D'un des plus grands drames humains actuels, il fait un film quasi burlesque, avec des personnages caricaturaux, chacun représentant les tares de leur pays d'origine de façon bien démonstrative.
Cette façon de ne pas savoir où se situer est très dérangeante, et n'aboutit à rien, ai-je trouvé.

Ce que tu en dis me déçois et c'est bon à savoir .
Oui, je recommande le premier film de Horatiu Malaele. Certains y trouveront peut-être des bouts de ficelle et d'émotion "faciles", moi j'ai passé un très bon moment. Emouvant. Surprenant.

Spoiler:

Citation :

J'ose le mot: Chef-d'Oeuvre de l'animation!! Grand prix et prix du Jury à Annecy 2007 (et accessoirement Oscar du meilleur court-métrage)

Merci Marko, sans toi, je n'aurais certainement pas pensé à visionner Pierre et le loup, et c'est vraiment magnifique.
Des extraits
ici

Vus également La fille du RER d'André Téchiné et Boy A de John Crowley, mais je crois qu'il y a des fils, je vais aller voir!

Hedwig and the angry inch.

Hedwig, transsexuel allemand qui veut percer dans le monde du rock. Elle calque sa tournée des bars sur la tournée des salles de concert de son ex Tommy Gnosis. Lui, est devenu une rock star, seulement il nie qu'il doit tout à Hedwig et qu'une partie (tous?) ses titres ont été composés par elle.


Musique assez nase.
Des titres qui arrivent au milieu de l'histoire, mal emberlificotés dans le film, ce qui coupe tout. En plus, la platitude des titres, de l'interprétation, de la mise en image m'ont ennuyée.

ça n'a aucun côté sulfureux, déjanté, revendicateur.
Tout est dans la représentation du sex drug & rock/glam sans vraiment y mettre de la vie.
Carte postale ratée.

Je viens de revoir Perceval le Galloit de Rohmer et sa magie opère toujours sur moi. Décor non réalistes au possibles, parties chantées, texte traduit par Rohmer du texte du moyen âge et dit en entier, cela pourrait être indigeste, mais il y a une sorte de magie quasiment hypnotiques dans ses images. Un conte, un récit initiatique, un poème, la sensation de toucher l'imaginaire du moyen âge, et en même l'imaginaire le noyau de l'imaginaire de tous les temps. J'ai un mal fou à en parler, c'est comme raconter une illuminure, toujours en décà de l'original.

Arabella a écrit:

Je viens de revoir Perceval le Galloit de Rohmer et sa magie opère toujours sur moi. Décor non réalistes au possibles, parties chantées, texte traduit par Rohmer du texte du moyen âge et dit en entier, cela pourrait être indigeste, mais il y a une sorte de magie quasiment hypnotiques dans ses images. Un conte, un récit initiatique, un poème, la sensation de toucher l'imaginaire du moyen âge, et en même l'imaginaire le noyau de l'imaginaire de tous les temps. J'ai un mal fou à en parler, c'est comme raconter une illuminure, toujours en décà de l'original.

Je n'ai jamais vu Perceval alors que j'apprécie beaucoup Rohmer. Tu me donnes envie d'aller voir de plus près...

Deux films plutôt noirs:



Pour elle de Fred Cavayé, France

et

Revanche de Gotz Spielmann, Autriche.

Le scénario de Pour elle est assez invraisemblable, encore que??,une femme est arrêtée et condamnée par erreur, et son mari va tout faire pour la sortir de là. C'est bien rythmé, on ne s'ennuie pas une minute et j'aime bien Vincent Lindon!

Revanche est un film très, très noir au départ,dans les milieux glauques de Vienne . Qui s'éclaire progressivement, et c'est sa force. Magnifiques images, assez peu de dialogues,un grand acteur, Johannes Krisch, une découverte, merci traversay!