Jean-Pierre Melville

animal a écrit:

Citation :

se laissant bercer par la voix off d'emmanuelle riva (qui ne m'a pas autant ébranlée qu'animal Wink)

en même temps, le thème est tellement loin de moi... c'est peut être aussi ça.

ha la voix d'emmanuelle riva...

tu mettrais quoi comme thème ?

oups j'avais zappé ta question Animal..

thèmes... la recherche de soi à travers le questionnement religieux. ça me dépasse complètement toutes ces questions autour de "qu'est ce que dieu" "qu'est ce que la religion"
après bien sûr y'a des tas de petites questions qui se greffent autour de ça. mais cette sorte de besoin de trouver un repère plus grand que soi, ça m'est complètement incompréhensible.

le deuxième souffle


Me suis laissée embarquée tranquillement et complètement. Au début, je me suis dit que j'allais m'endormir : d'abord parce que je m'endors souvent devant les films, ensuite parce que j'étais crevée, et enfin parce qu'il dure 2h30. Eh bien non, même pas.
J'étais entièrement entraînée avec ces petits gangs et leurs histoires.

en fait, réellement, ce qui m'a le plus fasciné, ce sont leurs voix : le flic (Paul Meurisse), le frère Ricci (Marcel Bozzuffi), la soeur (Christine Fabrega)... c'était ahurissant tout ce qui coulaient à travers leurs intonations, leurs timbres.

Tout est sobre. Très classe.

Et Melville, y'a pas à tortiller, l'était balaise avec une caméra. Je m'attendais à un truc sombre, mais les images sont lumineuses. Y'a une façon de faire péter la lumière dans les blancs, c'est éblouissant.


Contente d'avoir vu ce Deuxième Souffle.

J,ai vu récemment Le samuraï. Il m’a pas emballé du tout ce film. Je l’ai trouvé banal : le « samouraï » marginal et sombre me semblait être un tueur à cage parfaitement mauvais (ses inepties abondent! Après le meurtre, il reprend le même chemin, passe pas par la fenêtre, ne change pas de vêtements, se cache pas, pas futé!), les dialogues étaient fades et l’histoire, excepté la fin surprenante, n’avait à mon sens aucun intérêt. Un film froid et sobre qui m’a fait aucun effet.

Pourtant, à lire la critique de Queenie, le désir me prend de voir Le dernier souffle!

Snark a écrit:

Pourtant, à lire la critique de Queenie, le désir me prend de voir Le dernier souffle!

Salut Snark! contente de te voir passer par ici!
Je n'avais pas encore lu la critique de Queenie mais si tu aimes le sobre et le percutant à la fois, jette toi vite dessus!
Comme elle, j'ai adoré. Un film où rien n'est en trop: ça touche direct!
Le N&B participe largement à cette impression de pesanteur, de distance qui fait que chaque expression, chaque dialogue compte, laissant à distance le spectateur que nous sommes de juger -ou non- son héros.

Et puis les voix oui, qui frappent fort!

Cours- vite te le procurer

eho c'est pas le dernier souffle, mais le deuxième


sinon. Je ne l'ai pas trouvé tellement "pesant" le film moi. au contraire. Une sorte de force tapie mais sereine... enfin.. assumée, pas malsaine, pas gratuite.

d'ailleurs c'est très très beau ce moment où les deux qui tuent les flics se disent qu'ils ont un truc qui les lie maintenant parce que ce sont eux qui ont tués. Et que c'est pas rien de tuer quelqu'un. c'est rare aujourd'hui de donner une réelle importance au meurtre, à la vie, à la mort.

ah ça me fait bien plaisir (et ça me rassure )... intéressant ton commentaire sur Le Samourai, Snark, pas mon préféré le Samourai même si je l'aime bien quand même... y a l'effet Delon aussi qui marche bien pour le personnage mais forcément froid. je recommande aussi : Le Doulos

et tu as vu Le Cercle rouge Snark (avec Delon et Gian Maria Volonte) ?

Ah ouais, woups, Le deuxième souffle, pas le dernier! rectification.
Coucou aériale! : ) ben là j’suis doublement convaincu, je le louerai prochainement c sur.
animal, Le Cercle rouge...? Nan. Il a quoi de particulier celui-là?

il a un casting à rallonge et au top.
il a une inoubliable scène de cauchemar/hallu.
il a le petit côté humide et froid de la météo des films de melville
il a la touche région parisienne de l'époque : petite rues humides et grosse voiture américaine
il a un Bourvil très sérieux qui fait merveille.
il a aussi les voix des acteurs.

une bande annonce

pas le meilleur mais à voir au moins une fois.

et tant qu'on y est (et parce que j'adore ces petites BA à l'ancienne, tellement moins minables que la BA trop cool/speed/wah mon filtre bleu... ou vert... ou jaune... ) :

Bande annonce du Doulos

la bande annonce est déjà catchy! j’m’en rappellerai le jour où jvais l’croiser à un vidéo.. (ce qui risque d'être loin pque les vidéos du coin n'offrent que des nouveautés vouées à rejoindre leurs semblables les déchets d'une minute à l'autre.)

une interview de Melville suite à la sortie du Cercle rouge (<- clic)

Je viens de voir Le deuxième souffle que je n'avais encore jamais vu.Je le trouve admirable et j'y reviens.En attendant voici mon sentiment sur Le samouraï.

La nuit melvillienne

La nuit est parisienne.Couleur Paris ascenseur nocturne,avec boîte de nuit,pianiste et voitures se garant facilement.La nuit est melvillienne et sait écouter en faisant peu de bruit.La nuit et l'aube suivante sont reptiliennes quand l'homme à l'imperméable se fond dans le décor métropolitain dans un film bleuté, improbable et magique mariage entre Bresson,le film noir américain et la rigueur japonaise.

Le samouraï,particulièrement peu bavard,est d'une extraordinaire maîtrise,flagrante démonstration d'une caméra qui épouse la chorégraphie de Delon,qui évolue dans le film comme une sorte de Noureev du banditisme.Froideur et décision,mutisme et comme une espèce de sensualité féline et insolente font du personnage de Jeff Costello le sobre et sombre héros d'un chef-d'oeuvre noir et glacial qui m'évoque presque l'art martial.

Il est des films hableurs et beaux parleurs.Le samouraï est un film silencieux,à,l'écoute de la ville et de ses pièges.Le chasseur sait qu'il est aussi la proie.C'est fascinant.Melvile et Delon feront ensuite Le cercle rouge et Un flic.Deux très bons films.Qui n'auront pas tout à fait la grâce du Samouraï.

joli commentaire, tu as vraiment bien trouvé les mots pour le feeling particulier de ce film

et sacrée chance de découvrir le Deuxième Souffle !

suite à la vision du remake et en attendant de revoir l'original (qui est un très bon souvenir, teinté de découverte tellement on en parle moins que d'autres de ses films) : bande annonce pour Bob le Flambeur

Ah, c'est excellent ! Sais-tu que mon Melville préféré pourrait bien être Deux hommes dans Manhattan ?