Nos lectures de novembre 2014

Sullien a écrit:

Dreep a écrit:

Je suis un peu circonspect à l'approche de Victor Hugo, une première lecture de Notre-dame de Paris (il m'est tombé des mains) il y a quelques temps m'avait laissé la désagréable impression d'un récit surfait.

Je n'avais pas trop aimé Notre-Dame de Paris non plus. Très lourd, très architectural (même s'il offre des clés de lecture pour comprendre les enjeux de son écriture, comme le concept d'anankè). Si l'envie t'en prend, essaie Quatre-vingt treize pour voir...

J'avais beaucoup aimé Notre-Dame de Paris moi mais mon plus beau souvenir de Victor Hugo reste La fin de Satan, lu il y a plus de 30 ans mais rien que d'y penser j'en ai des frissons.
J'espère un jour me plonger dans Les misérables, je crois n'avoir lu que des extraits.

darkanny a écrit:

Les dieux ont soif d'Anatole France

Avais assez aimé. Bien moins manichéen que Quatre-vingt-treize (que j'ai énormément apprécié néanmoins). Avec un personnage assez subtil (le plus intéressant du livre, j'ai trouvé) : Brotteaux.

Le début m'a ennuyé. Un bon tiers environ. Je n'arrivais pas à me situer. Mi-chemin entre récit historique et trame bizarre, documentaire. Le tout sans vie. Et surtout étonné et déçu par l'approche étonnamment superficielle des personnages (pourtant peu nombreux). Incompréhension totale.

Mais dès que le tribunal révolutionnaire se met en branle, que les délations fusent de partout, les têtes tombent + les interventions superbes de Brotteaux ainsi que Marthe qui m'a beaucoup ému, le livre décolle enfin. Là ça devient carrément passionnant.

Voilà pour mon souvenir.
J'espère n'en avoir pas trop dit.

Non non ça va
Sinon tu peux aller voir sur son fil, je crois qu'Animal en a parlé.

églantine a écrit:

De joyeuses funérailles :  Ludmila Oulitskaïa

Ca me plait, ce titre.

ouaip, j'avais été très agréablement surpris et très intéressé par Les dieux ont soif, d'autant plus que c'est une période que je connais mal et avec laquelle j'ai beaucoup de mal à casser la distance.

bonne lecture !

Je n'ai jamais lu Anatole France... Il fait partie de ces auteurs que je me jure toujours de lire et que j'oublie invariablement.

Entamé Les Misérables et De l'amour... Avec ce sentiment pénétrant d'une strate nouvelle, celle du "souvenir", surtout pour les Misérables (je me "revois" encore, plus jeune, dévorant frénétiquement ces pages, bien calé dans un coin de lit, sans souci de la fatigue du lendemain).
Et par moments, quelques plongées dans les Gravitations de J. Supervielle.

Les coeurs des quatre de Vladimir Sorokine.

J'ai adoré Anatole France quand j'avais 22 ans (mais attention ! Je l'ai lu en japonais    ).
Notamment "Le Crime de Sylvestre Bonnard" "Thaïs" "Les Dieux ont soif" "Histoire contemporaine" (Monsieur Bergeret était assez intéressant comme Brotteaux) et "Le Jardin d'Epicule" (essai).
Je crois avoir lu aussi "La Rôtisserie de la reine Pédauque" "La Révolte des anges". Mais je ne m'en souviens plus.
Il y a de jolies nouvelles aussi par exemple "Crainquebille" ou "Jongleur de Notre-Dame".
Par contre je n'ai pas aimé "L'île des pingouins".
Son style littéraire est peut-être déjà démodé. Mais il y a des réflexions intéressantes.
Il a aussi influencé beaucoup d'intellectuels japonais à l'époque, par exemple Akutagawa, Mokutarô kinoshita, Tanizaki, Jun Ishikawa, Tatsuo Hayashi etc..

Anatole France a été, pour le peu que cela peut compter, prix Nobel de littérature, on a tendance à l'ublier...

J'ai commencé Un hiver à Mannheim de Bernhard Schlink. Ca se lit tout seul.

"Pour le meilleur et pour l'Empire" de James Hawes.

C'est intéressant ce que vous dites sur Anatole France (ma seule connaissance de l'homme se réduit plus ou moins au fameux 'cadavre' pamphlétaire des surréalistes...). Je suivrais l'évolution du fil avec intérêt car je me penche de plus en plus vers cette période (Maurras, Gide, etc.)...

Anatole France, moi aussi je l' ai connu en primaire. Des extraits de   : Le Crime de Sylvestre Bonnard.
Beaucoup plus tard, j' ai lu quelques romans que j' ai trouvés classiques et nettement datés.
J' ai trouvé qu' il manquait de souffle épique dans Les dieux ont soif.
Par contre, j' avais eu du plaisir à lire Crainquebille et d' autres nouvelles.

J'ai un vague souvenir de "La Rôtisserie de la reine Pédauque", lue alors que j'étais au lycée...