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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
L'Homme-tigre (qui a effectivement l'air intéressant) est en fait quasiment deux plus cher que le Flann O'Brien : 21 euros pour 256 pages (Kurniawan) contre 35 euros pour 826 pages.
Je n'ai jamais calculé à cette façon !
Arabella a écrit:
Je vous dirai pour L'homme-Tigre, ce sera en principe ma prochaine lecture.
Youpi !!
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Un qui a attiré mon attention à cause de la couverture
Pierre Cendors / Archives du vent / Le tripode
L'éditeur a écrit:
Un réalisateur de génie – Egon Storm – se retire du monde avant la diffusion d’une trilogie qui révolutionne l’histoire du cinéma. Depuis sa solitude, il mentionne dans un ultime message l’existence d’un homme mystérieux : Erland Solness.
En partant de cette simple intrigue, Pierre Cendors nous livre avec Archives du vent un texte aux pouvoirs étranges, hypnotiques. Un polar métaphysique ? Un road-movie écologique ? Emboîtant jusqu’au vertige les niveaux de réalité, poussant toujours davantage la puissance de la fiction, jamais l’auteur n’était allé aussi loin dans son oeuvre.
« Mon histoire n’est pas un roman. Il ne s’agit pas plus d’un testament que d’une confession. C’est une formule talismanique pour sortir du monde sans en sortir, un blanc chamanique de la parole, quelque chose comme une aire de hors jeu dans le grand jeu cosmique où se joue notre existence. »
Quelqu'un connaît cet auteur ?
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Une histoire de tempête / Hubert Mingarelli / Du Sonneur / 24 septembre
L'éditeur a écrit:
La tempête est là, sur le port. Celui-ci ou un autre, qu'importe. D'ici ou d'ailleurs, les solitudes sur les quais déambulent de la même manière, s'évitent, se frottent, se quittent. Ont-elles jamais existé qu'elles sont déjà des ombres, des fantômes. Il y a ceux qui renoncent, ceux qui s'accrochent. Le narrateur d'Hubert Mingarelli est de cette trempe-là. Ici, il n'est pas venu défier les éléments, la nuit et l'océan qui se confondent, la pluie qui tombe avec rage, rince tout ce qu'elle peut, les docks, les corps, les âmes. Il est là pour écrire, mettre des mots sur une histoire, affronter la sienne peut-être, faire face, trouver une issue, un sens. Cette nuit de tous les déluges, il va mettre au monde un personnage de roman, celui que l'auteur porte en lui, à qui il se doit de donner vie. Coûte que coûte. C'est le prix de l'écriture - errance, acharnement et pour finir, une naissance. Avec une tendresse infinie, Hubert Mingarelli prend par la main son narrateur, l'accompagne sous la tempête, le malmène, le protège, lui éclaire le chemin hasardeux de l'écriture. A coups de silences et de foudres, de phrases suspendues comme hors du temps, hors du monde, Hubert Mingarelli se livre, se délivre. Il dit ce que la vie signifie pour lui : une lutte, une main tendue à toutes les histoires qui font les hommes.
églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
Auteur à l'honneur sur le portail encore pour quelques jours :
Depuis qu'elle est morte elle va beaucoup mieux / Franz Bartelt / Du Sonneur /24 septembre
"
L'éditeur a écrit:
Mettez-moi à la poubelle ! Je vous dis de me mettre à la poubelle ! Comme ça, vous serez débarrassés ! A la poubelle ! Quand ça ne va plus, c'est direct à la poubelle ! Perdez pas votre temps !" C'est long de mourir. C'est long de voir mourir. Surtout celle qui vous a donné le jour et l'amour du livre, des histoires qui racontent la vie. A 92 ans, le temps a perdu le nord. La boussole est déréglée, on dit que c'est le grand âge, celui où l'on se souvient de choses dans le désordre, celui où on se souvient de rien parfois, celui où on réinvente souvent. Franz Bartelt, comme toujours entre dérision et tendresse, doutes et drôleries, écrit ce temps qui s'effiloche, cette mère qui fait semblant de continuer de lire encore, cette mère qui s'accroche et finit par s'en aller. Savoir que l'on va mourir, savoir accompagner ceux qui vont mourir, savoir mourir en somme, avec humour et élégance, avec obstination et détermination : voilà ce que la vie signifie pour Franz Bartelt.
Quand le diable sortit de la salle de bain Sophie Divry "Dans un petit studio mal chauffé de Lyon, Sophie, une jeune chômeuse, est empêtrée dans l’écriture de son roman. Elle survit entre petites combines et grosses faims. Certaines personnes vont avec bonté l’aider, tandis que son ami Hector, obsédé sexuel, et Lorchus, son démon personnel, vont lui rendre la vie plus compliquée encore. Difficile de ne pas céder à la folie quand s’enchaînent les péripéties les plus folles. Après la mélancolie de La Condition pavillonnaire, Sophie Divry revient avec un roman improvisé, interruptif, rigolo, digressif, foutraque, intelligent, émouvant, qui, sur fond de gravité, en dit long sur notre époque.
L' Editeur : Noir sur blanc
« Ce roman raconte une histoire : la recherche d’emploi d’une jeune précaire. Sans prétendre dresser un tableau objectif du chômage, je voulais que ce livre reflète quelque chose de nos misères contemporaines, quelque chose d’à la fois prosaïque et urgent, du ressort de la nécessité économique. » « […] un bijou d’humour et d’inventivité tout à fait original. » Agnès Léglise. Rock&Folk. « Terriblement cocasse, effroyablement lucide, extraordinairement intelligent, la plume de Sophie Divry ne cesse de nous émerveiller. » Margaux Henin, Librairie Passion Culture (Orléans). Page des Libraires. « Traitant du thème de la précarité comme un stimulus au récit, une matière à travailler dans la forme comme dans le style, l’auteure s’amuse avec l’écriture et livre un roman drolatique. […] Parce qu’elle est novatrice ambitieuse et généreuse, son œuvre est à découvrir sans condition. » Estelle Lenartowicz. Lire. « Un texte inventif, sans concession et bourré d’humour. N.V.E. Le Parisien Magazine. « Un roman en forme de feu d’artifice lancé avec générosité. P. My. Le Soir. « Dans Quand le diable sortit de la salle de bain, la richesse foisonnante du texte est une sorte de réponse bravache à la pauvreté matérielle du quotidien. Elle a quelque chose d’une revanche qu’offrirait la littérature sur la vie et les défaites qu’elle inflige. » Raphaëlle Leyris. Le Monde des Livres.
Une fille est une chose à demi Eimear Mc Bride Traduit par Georgina Tacou Langue d'origine : Anglais (Irlande)
"Une fille est une chose à demi nous plonge dans les replis intimes de l’existence d’une fille en devenir.
La voix âpre et puissante de sa narratrice, grandie au sein d’une famille brisée, dans une Irlande écrasée par le poids de la religion, happe littéralement le lecteur dans un flux de conscience cru et poétique. Soliloque enragé, solaire, le texte saisit parfaitement les ambiguïtés de cet entre-deux, de ce temps où l’on est une fille, pas encore une femme. La violence, l’amour filial et fraternel, la découverte de soi, de la sexualité, la honte chevillée au corps : rien n’échappe au talent de l’auteur.
Récit brutal et dérangeant s’il en est, le premier roman d’Eimear McBride est un phénomène à part dans la littérature contemporaine, une expérience de lecture unique qui a propulsé l’auteur parmi les voix les plus prometteuses de sa génération."
"Dans un village du Périgord, après un étrange orage, un instituteur découvre que le monde qui l’entoure, ainsi que tous les êtres vivants, sont figés, immobiles comme si le temps s’était définitivement arrêté. Il suffit de les toucher pour qu’ils se réchauffent, reviennent à la vie, et, au bout d’une fraction de seconde, meurent et pourrissent. Livré à lui-même et évoluant en permanence sur une scène de théâtre dont les acteurs et le décor seraient aussi froids et fragiles que du verre, l’instituteur essaye dans un premier temps de mener une vie normale dans son village, et, tant bien que mal, de survivre à la folie qui le guette. Il décide finalement de rejoindre Paris à pieds pour tenter d’y retrouver son seul ami d’enfance. C’est en chemin qu’il rencontrera un autre être mouvant, une loutre, qu’il tentera d’apprivoiser...
Roman fantastique, mais également récit exaltant et cruel du voyage d’un homme laissé seul avec son esprit et ses souvenirs, L’Orage et la Loutre, écrit au sortir de la guerre, fut à sa publication qualifié de « dernier roman réaliste », en ce sens où est conféré une dignité aux activités les plus banales de la vie quotidienne (certes bouleversée par un événement surnaturel). Si on peut à bon droit y voir une allégorie de la guerre (il suffit de penser auxreprésentations cinématographiques – inédites à l’époque – de la solitude du soldat, évoluant au ralenti, sur un champ de bataille), L’Orage et la Loutre est avant tout une méditation profonde sur l’impossibilité de l’amour et du contact humain."
L' Editeur : L' Ogre
Dernière édition par bix229 le Mer 23 Sep 2015 - 20:10, édité 1 fois
darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
Jean-Philippe Toussaint / Football/ Editions de Minuit
L'éditeur a écrit:
Jamais, comme pendant la Coupe du monde au Japon en 2002, je n'ai éprouvé une aussi parfaite concordance des temps, où le temps du football, rassurant et abstrait, s'était, pendant un mois, non pas substitué, mais glissé, fondu dans la gangue plus vaste du temps véritable. C'est peut-être là l'enjeu secret de ces lignes, essayer de transformer le football, sa matière vulgaire, grossière et périssable, en une forme immuable, liée aux saisons, à la mélancolie, au temps et à l'enfance.
Icône nationale antifranquiste, symbole de l’anarcho-syndicalisme, emblème de la puissante association des parents d’élèves de Catalogne, président charismatique de l’Amicale de Mauthausen, qui pendant des décennies a porté la parole des survivants espagnols de l’Holocauste, Enric Marco s’est forgé l’image du valeureux combattant de toutes les guerres justes. En juin 2005, un jeune historien met au jour l’incroyable imposture : tel un nouvel Alonso Quijano, qui à cinquante ans réinvente sa vie pour devenir Don Quichotte, Enric Marco a bâti le plus stupéfiant des châteaux de cartes ; l’homme n’a jamais, en vérité, quitté la cohorte des résignés, prêts à tous les accommodements pour seulement survivre. L’Espagne d’affronter sa plus grande imposture, et Javier Cercas sa plus audacieuse création littéraire. L’Imposteur est en effet une remarquable réflexion sur le héros, sur l’histoire récente de l’Espagne et son amnésie collective, sur le business de la “mémoire historique”, sur le mensonge (forcément répréhensible, parfois nécessaire, voire salutaire ?), sur la fonction de la littérature et son inhérent narcissisme, sur la fiction qui sauve et la réalité qui tue. Si, à l’instar de Flaubert, Javier Cercas clame “Enric Marco, c’est moi !”, le tour de force de ce roman sans fiction saturé de fiction est de confondre un lecteur enferré dans ses propres paradoxes. Qui n’est pas Enric Marco, oscillant entre vérités et mensonges pour accepter les affres de la vie réelle ? À un degré certes moins flamboyant que celui de ce grand imposteur, chacun ne s’efforce-t-il pas de façonner sa légende personnelle ?"
L' Editeur : Actes Sud
Je ne me souviens plus si on en a parlé et comme il m' interesse...
The Marvels, le nouveau livre de Brian Selznick (L'invention de Hugo Cabret). Ca donne envie!
Citation :
Two stand-alone stories—the first in nearly 400 pages of continuous pictures, the second in prose—together create a beguiling narrative puzzle.The journey begins on a ship at sea in 1766, with a boy named Billy Marvel. After surviving a shipwreck, he finds work in a London theatre. There, his family flourishes for generations as brilliant actors until 1900, when young Leontes Marvel is banished from the stage. Nearly a century later, Joseph Jervis runs away from school and seeks refuge with an uncle in London. Albert Nightingale’s strange, beautiful house, with its mysterious portraits and ghostly presences, captivates Joseph and leads him on a search for clues about the house, his family, and the past.
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Radio Happenings/ John Cage et Morton Feldman/ Allia
Citation :
"M.F. – Quand je travaille, je n'ai pas cette impression que mes sons, ou la musique elle-même, en un sens, soient ailleurs. Elle est ce qu'elle est et elle est là. Peut-être qu'en un sens, je me soucie plus de cela quand le bébé dort et que le téléphone sonne. Je ne veux pas qu'on le réveille, tu vois (Cage rit). Je ne pense pas que je me soucie tellement de moi-même, mais de l’œuvre que je fais… et qui, en un sens, devient bien plus séparée de moi qu'auparavant. J'avais l'impression quand j'étais plus jeune que j'étais inséparable de ce que je faisais et maintenant, il y a une scission. Il y a l'œuvre, et il y a moi-même. Et si j'ai un problème, c’est d'empêcher l’œuvre de devenir un objet, ou une chose morte."
Ces deux-là ont beaucoup ri au micro, dans l'intimité d’un studio d'enregistrement de la radio WBAI à New York entre juillet 1966 et janvier 1967. La forme alerte du dialogue permet de mesurer l'humour de ces deux grands compositeurs. Dans ce dialogue à bâtons rompus, dans cet échange de points de vue d'égal à égal, il est question de musique bien sûr, mais aussi de littérature, de peinture, de politique et du quotidien. La plupart des anglophones qui ont, ou écouté, ou lu la transcription de ces échanges, affirment avoir ressenti une fraternité, non seulement entre les deux hommes, mais aussi entre eux-mêmes et ces interlocuteurs. Proches du mouvement Fluxus, les deux compositeurs parlent aussi de leurs ratages et relatent de multiples anecdotes. Vous apprendrez ainsi comment faire fi du son de la radio de votre voisin sur la plage et aussi que la meilleure œuvre qui soit est issue d'une tête sans aucune idée à l’intérieur… Car, outre les éclats de rire, ces entretiens sont aussi ponctués de silences. Silences qui donnent du souffle.