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| Pascal Quignard | |
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Auteur | Message |
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eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Pascal Quignard Sam 15 Oct 2011 - 20:51 | |
| - kenavo a écrit:
- swallow a écrit:
- J´ai vraiment hâte de faire la connaissance de cette CLAIRE, qui ne veut que du réel. Fini la lecture, le ciné, la musique, passons aux choses sérieuses¨: la vie.
je suis à la moitié.. et pour l'instant la "magie Quignard" ne fait pas d'effet.. tout comme toi, j'avais hâte de le lire.. mais pour être tout à fait honnête, je continue ma lecture pour l'instant seulement à cause du fait qu'il l'a situé en Bretagne, en plus à un endroit que je connais très bien.. mais sinon, c'est un peu... fade Bon, je ne vais pas me précipiter pour l'acheter, alors... (d'autant que, comme pour Philip Roth, ils ont généralement écrit des oeuvres très bonnes - ou considérées comme telles - il y a des années, bouquins que je n'ai pas encore lus, alors pourquoi se jeter sur leurs derniers ouvrages ?) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Quignard Sam 15 Oct 2011 - 22:09 | |
| - eXPie a écrit:
- Bon, je ne vais pas me précipiter pour l'acheter, alors... (d'autant que, comme pour Philip Roth, ils ont généralement écrit des oeuvres très bonnes - ou considérées comme telles - il y a des années, bouquins que je n'ai pas encore lus, alors pourquoi se jeter sur leurs derniers ouvrages ?)
ah oui, tout à fait.. pour découvrir cet auteur, il y a certainement (beaucoup) d'autres livres! | |
| | | Theo Envolée postale
Messages : 259 Inscription le : 30/07/2011 Age : 53 Localisation : Région parisienne
| Sujet: Re: Pascal Quignard Sam 15 Oct 2011 - 23:46 | |
| ah j'hésite aussi du coup (j'attendais ton opinion) J'étais bien tentée. Les critiques sont bonnes pourtant | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Quignard Dim 16 Oct 2011 - 8:09 | |
| - Theo a écrit:
- ah j'hésite aussi du coup (j'attendais ton opinion) J'étais bien tentée. Les critiques sont bonnes pourtant
ah mais peut-être on va se retrouver en situation inverse que pour Choplin, j'ai aimé et toi pas trop En quelque sorte ce n'est pas la voix de Pascal Quignard, que je connais de bien d'autres livres, que je retrouve dans ce nouveau roman.. l'impression que cela traîne un peu.. et du coup je ne suis pas trop attentive (signe: je le lis ensemble avec 3 autres parce que je ne pouvais pas continuer la lecture pendant plus de 30 pages d'affilé, j'ai choisi d'autres lectures en même temps) et peut être le "mystérieux" qui se trouve dans le titre m'échappe ainsi.. mais il me reste encore la moitié.. peut-être que mon avis final va être différent.. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Pascal Quignard Dim 16 Oct 2011 - 18:06 | |
| (1) Quignard reprend les thèmes qui le hantent, quels que soient les titres qu´il publie. Pour ce dernier roman, je crois qu´il revient au " Jugement de Hanburi" chapitre XXVI de " Vie secrète". C´est à dire la puissance de l´amour fraternel. (2) Et à propos de ce que QUIGNARD veut dire quand il écrit "mystère", j´ai encore eu aujourd´hui-même un bel exemple, au JT de la 1º chaîne de la TV. Les scientifiques très serieux, et interrogés sur l´évolution de l´éruption du volcan ( sous-marin) en pleine activité depuis la mi-Juillet de l´île canarienne de HIERRO, ont répondu sans complexes: " -Il est impossible de déterminer combien de temps durera l´éruption: " quelques jours, plusieurs semaines ou quelques mois... SEUL LE VOLCAN LE SAIT". Voilà, c´est là tout le mystère, et de la bouche des doctes vulcanologues actuellement concentrés sur l´ìle. C´est la nature qui aura toujours le dernier mot. Il ne s´agit pas de fatalité, mais de modestie. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Pascal Quignard Jeu 3 Nov 2011 - 15:52 | |
| - Citation :
- ENTRETIEN. Le romancier de «Villa Amalia» signe un nouveau portrait de femme, aussi sauvage que la Bretagne. Dans cet entretien avec Jérôme Garcin, Pascal Quignard parle de sa sœur, de ses tantes organistes, de son oncle flaubertien et de Julien Gracq.
à lire ici | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Pascal Quignard Jeu 3 Nov 2011 - 21:58 | |
| haha, c'est quand même rassurant ou amusant de voir ce qu'il y a de commun en thématiques comme en façons dans cette interview. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pascal Quignard Sam 17 Déc 2011 - 19:14 | |
| - coline a écrit:
- swallow a écrit:
Le dernier Quignard, dont vous pouvez écouter la présentation, puisqu´Alain Veinstein reçoit l´écrivain pour son roman Les solidarités mystérieuses (Gallimard), sur France-Culture. http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-4322887#
J´ai vraiment hâte de faire la connaissance de cette CLAIRE, qui ne veut que du réel. Fini la lecture, le ciné, la musique, passons aux choses sérieuses¨: la vie. Cette sortie m'avait échappé...Heureusement qu'il y a le forum! Prochain achat en vue... Lecture faite! Les Solidarités mystérieuses Comme dans Villa Amalia, l’héroïne est une femme, proche de la cinquantaine, qui rompt avec son existence et fuit. Elle s'appelle Claire (ou Marie-Claire ? ou Chara ?) Methuen, « génie des langues », traductrice, installée jusque-là à Versailles mais originaire de Bretagne. Alors qu’elle revient à Saint-Lunaire, près de Dinard, à l’occasion du mariage d’une cousine, le choc se produit en elle. Elle retrouve cette région, où elle ne fut pas si heureuse enfant, mais avec laquelle elle se découvre en accord, en amour : « Elle aimait ce lieu. Elle aimait cet air si transparent, par lequel tout était plus proche. Elle aimait cet air si vif, où tout s'entendait davantage. Elle éprouvait le besoin de reconnaître tout ce qu'elle avait vécu. Elle ressentait le besoin de reconnaître tout ce qu'elle avait découvert du monde, ici, jadis. Et peu à peu elle se souvenait en effet de tout, des noms, des lieux, des fermes, des ruisseaux, des bois. »C’est décidé, il lui faut faire retour… Elle quitte sa maison de Versailles, retrouve Mme Ladon, une vieille dame, son ancien professeur de piano qui l’héberge, puis lui prête une ferme sur la lande et lui léguera tout après avoir insisté pour devenir sa mère (les parents de Claire sont morts alors qu’elle était enfant)… Libre, complètement libre, Claire arpente la lande, et devient peu à peu aussi sauvage que les terres sur lesquelles elle marche tout le jour, tous les jours… Qu’est-ce qui la pousse ainsi à marcher, angoissée, avec une détermination farouche ? On croit tenir une piste à la voir se cacher pour surveiller Simon dans sa barque, le pharmacien et maire de La Clarté, son amour d’enfance… «fidèle, bon père, bon mari, bon maire, bon pharmacien». Est-elle passée à côté de sa vie en se mariant ailleurs et en le laissant se marier avec une autre ? Pascal Quignard a déjà parlé dans ses romans de la douleur de perdre un amour unique ( Tous les matins du monde, Terrasse à Rome…). Il a aussi écrit dans Vie secrète : "La vie de chacun de nous n'est pas une tentative d'aimer. Elle en est l'unique essai".Mais la noyade de Simon sous ses yeux (accident ou suicide ?) apaise plutôt Claire...Cependant elle ne cesse pourtant pas de marcher, marcher, dans le vent, la tempête même, dans les ronces, sous la pluie…Maigre et sale…Etrange…De plus en plus sauvage et silencieuse… Folle ?... "Un jour elle m’expliqua que le paysage, au bout d’un certain temps, s’ouvrait, venait vers elle et c’est le lieu même qui l’insérait en lui, la contenait d’un coup, venait la protéger, faisait tomber la solitude, venait la soigner. Son crâne venait se vider dans le paysage. »Une "solidarité mystérieuse" la lie avec ce paysage donc, avec les éléments… Une autre solidarité mystérieuse l’a liée avec Madame Ladon… Une autre s’établit avec son jeune frère Paul, duquel elle a toujours été séparée, lorsque celui-ci vient la rejoindre et vivre avec elle. « Ce n'était pas de l'amour, le sentiment qui régnait entre eux deux. Ce n'était pas non plus une espèce de pardon automatique. C'était une solidarité mystérieuse. C'était un lien sans origine dans la mesure où aucun prétexte, aucun événement, à aucun moment, ne l'avait décidé. Bien sûr ils avaient partagé des scènes cruelles, partagé des deuils, quand ils étaient enfants, ils avaient pleuré l'un à côté de l'autre, mais jamais un pacte n'avait été prémédité et conclu entre elle et lui. »Je ne comprends pas certaines critiques sévères qui ont été faites à ce roman intense, mélancolique, écrit dans un style minimaliste mais tellement fort et cherchant toujours la perfection du mot choisi, la précision : « La lumière était soit incertaine, dorée, granuleuse, fabuleuse. Ou toute brune, toute noire. Ou pâle mais opaque. Ou vert pâle ».Pascal Quignard peut énerver sans doute...Moi il me comble une fois encore avec ce portrait de femme énigmatique, dressé au fil du texte par la polyphonie des voix de ceux qui la voient, la côtoient, l’observent, la connaissent… « Je suis sûr que je me souviendrai d’elle », dit le père Calève, son voisin. « Mais pas d’elle comme une personne. Je veux dire que ce n’est pas elle qui me manque, ce n’est pas la personnalité de Madame Methuen, etc. C’est son corps qui manque à nos heures. Son corps manque déjà au lieu, aux roches ». | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Pascal Quignard Mer 21 Déc 2011 - 10:12 | |
| Tu soulignes à merveille les phrases fondamentales, Coline. Celles qui aident à comprendre en quoi consistent ces " Solidarités mystérieuses", l´importance du corps et de la présence physique qui s´inscrustent à jamais dans le paysage, quand la nature se l´appropie et que le souvenir mental humain deviendrait presque inutile. - Citation :
- Son crâne venait se vider dans le paysage. »
et puis la mort si douce et familière, le cadavre presque réconfortant, aimable, en totale contradiction avec les images effroyables et impressionnantes dont nous rassasie l´industrie cinématographique formatée des noyés rejetés par la mer: Et c´est près de là, non pas dans le flot, mais dans une mare, à marée basse, qu´on retrouvera échoué, et un peu dévoré par les crabes, un peu déchiqueté par les roches, un peu sucé par les poissons, le corps du maire du port de La Clarté durant l´été 2010. Pas de drame, la nature suit son cours puisque la defaite n´existe pas pour elle, même si : "Nature, ciel, nuit, pluie et vents ne sont qu´un long triomphe aveugle" ( Pascal Quignard). | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pascal Quignard Jeu 22 Déc 2011 - 19:37 | |
| Ah!...Swallow!...Justement, j'attendais tes impressions concernant ce roman!... Tu as raison de souligner la douceur qui s'en dégage, y compris au coeur du drame... Pascal Quignard surprend une fois de plus et ceux qui lui reprochent trop de références culturelles ou de maniérisme devront reconnaître qu'on ne peut faire plus simple, plus dépouillé que ce récit... J'aime...J'aime...J'aime cet auteur... | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Solidarités mystérieuses. Ven 23 Déc 2011 - 10:11 | |
| Je n´ai pas encore lu de critiques ( négatives de son dernier roman). C´est amusant, il semble-selon ce que tu écris, Coline- que les reproches tourneraient autour du maniérisme de son style, quand ce que je recherche avant tout, chez Quignard, c´est la viscéralité de ses propos, de ses images. Mais peut-être n´a t´on pas l´habitude d´aborder ces sujets avec autant de goût et de poésie? En peinture, nous avons Francis Bacon pour nous rappeler que cru et raffiné est un mélange possible, mais il faut être un grand maître pour ne jamais tomber dans le grossier. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Pascal Quignard Ven 23 Déc 2011 - 16:42 | |
| - swallow a écrit:
C´est amusant, il semble-selon ce que tu écris, Coline- que les reproches tourneraient autour du maniérisme de son style, quand ce que je recherche avant tout, chez Quignard, c´est la viscéralité de ses propos, de ses images.
Le reproche que j'ai le plus souvent entendu est qu'il fait trop étalage de ses connaissances... Eh bien moi je profite de ce bel étalage! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Pascal Quignard Dim 25 Déc 2011 - 21:57 | |
| Le maniérisme et l'étalage oui mais pas que. ou bien ce n'est qu'une facette, qu'il tartine un peu dans un récit finalement ça passe, c'est quand ça se mêle de trop à l'obsession de la, de sa ? personne que ça se gâte, l'essai sur la lancée de la pensée... c'est très gratuit et pas vraiment au bon sens du terme (bien que j'arrive à concevoir que dans des conditions très particulières on puisse y trouver un semblant d'intérêt) je trouve ça encore un peu fort. mais (pour ce que j'ai lu du moins) c'est une démarche qui se retrouve ailleurs, il y a un effet de langue qu'il maitrise et qui fait sa marque (qui se perdrait au profit d'énoncés laconiques stupéfiants ?) et qui peut se maintenir et se développer pas trop mal dans un certain volume (comme les Escaliers de Chambord). L'effet n'empêche pas que l'obsession maladive pour une forme de dégénérescence et d'impuissance (plus ou moins érotisées) du point de vue de l'œuvre peut avoir l'air limitée et il n'empêche pas non plus que la puissance d'évocation narrative par l'imaginaire direct ou par la mise en mouvements de principes et concepts ou images à travers la structure du récit ou le développement d'un raisonnement en plus du récit s'avère relativement réduit, on reste sur une trame linéaire (même si aller retours dans le temps possibles) et cantonnées à l'individu. Souvent les objets qui servent au développement de l'effet de langue apparaissent surtout comme prétexte (d'où une impression possible de mauvaise foi) comme les marchandises du bonhomme des Escaliers.
Il reste vachement identitaire (pas trouvé mieux comme mot depuis le lien de kenavo) et obsessionnel, ce qui du point de vue de l'œuvre s'avère un peu limitant surtout quand vendu comme tel en interview promo (identitaire et sensible). D'une certaine façon ça ne prétend pas à plus, d'une autre rapportée à d'autres grandeurs occasionnelles (musique, culture, littérature,...) ça fait cheap. Commun, la thématique et la manière sont assez communes.
Personnellement je le trouve un peu crade, sa manière de scander platement sous un très peu probable effet d'essence du mot de fesse et de sexe au milieu de phrases où les mots vont ressortir. En fait c'est de rapporter ça à des trucs comme l'Occupation américaine), sinon c'est juste à lever les yeux au ciel...
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| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Pascal Quignard Lun 30 Jan 2012 - 22:10 | |
| on peut aussi, par exemple faire bouger dans sa tête certains thèmes et certaines manières, par exemple avec Louis-René des Forêts ( fil). Par exemple parce que c'est l'auteur qui l'aurait introduit chez Gallimard (?) et qu'il lui a consacré une étude : Le voeu de silence (quelqu'un l'a lu ?) L'autre raison est du coté des thèmes : mutisme, rupture d'avec le monde, et invention, réécriture, personnelle. On retrouve aussi le léger (plus ou moins malaise) de la fausseté possible, probable, ou revendiquée de la parole. Voire du style, de la manière. Marqué tout de même par la lecture de La chambre des enfants, je retiens entre autre ce soin (il semble quand même) mis à casser l'effet de l'écriture par un surcroit d'explicite (infernal), risque, peut-être, que je n'ai pas retrouvé (rétrospectivement) chez ce Quignard que je connais mal. | |
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| | | | Pascal Quignard | |
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