[2016] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Chamaco a écrit:

cela donne envie de le voir, le père c'est Perrugoria ?, incontournable...

Oui c'est bien Perrugoria !  
J'espère qu'il te plaira et que tu confirmeras  que le réalisateur a eu une approche juste de la culture Cubaine . C'est mon ressenti mais je sais que seul un cubain ou quelqu'un qui a vécu là-bas peuvent déceler une quelconque imposture .

Arf il ne passe pas près de chez moi, je vais attendre un peu...

Il est sorti il y a déjà un bon moment, j'avais vu la BA et hésité, et puis je l'ai laissé passer. Ce ne serait pas facile de le voir maintenant.

Chymère parle déjà de Suicide Squad à la page 14 de ce fil , je vais donc juste rebondir sur ce qu'elle a déjà dit.

J'ai trouvé le scénario très laborieux, parfois même un peu indigent, les dialogues réduit pratiquement à néant en dehors de quelques injures qui sonnent de manière assez drôle. Comme le soulignait Chymère, le réalisateur semble avoir du mal à trouver la bonne distance entre super-super-méchants et un côté déjanté assumé. Mais quelques personnages sauvent l'ensemble (Will Smith et Margot Robbie absolument formidable, oui). Le tout donne un divertissement qui se laisse regarder pépère pendant que le Joker fait son cinéma (rien de séduisant chez lui mais une incarnation vraiment méchante pour le coup) et que Harvey Quinn donne envie de changer de coiffeur...

Personne n'a parlé de Tarzan, je crois.

Je ne suis pas particulièrement adepte des films qui mettent en scène des images de synthèse d'animaux et j'ai éprouvé la même gêne habituelle à voir plaqué sur les comportements animaux ceux des humains qui les utilisent. En revanche, le réalisateur David Yates (Harry Potter...) a un sens particulier de la chorégraphie des corps et parvient à donner à son film une pâte très séduisante. Skarsgard en Tarzan est plutôt juste même si son rôle n'est pas particulièrement flamboyant (on dira attendu) alors que Margot Robbie (tiens, encore elle) crève l'écran en Jane audacieuse, joueuse et chaloupée. L'histoire de la colonisation africaine par une Europe en passe d'être industrialisée (ici les relations cruelles entre la Belgique et le Congo) n'est pas minimisée et Christopher Waltz en méchant élégant tient bien sûr toutes ses promesses. Un film un peu trop stéréotypé à mon goût mais sauvé par une réalisation inventive et des images africaines sublimes.

Insaisissables 2

Un cran en dessous du premier opus qui, grâce à son rythme haletant et la belle présence de Mélanie Laurent, trouvait une cadence et une musique attrayante. Ici on est moins dans le spectacle que dans les coulisses ce qui donne un film moins efficace. Cependant je n'ai pas vu passer les deux heures dix de magie et le film rejoint le haut du panier des divertissements de la fin de l'été. Le plus amusant peut-être étant de voir Daniel Radcliffe ne pas faire de magie... Juste un doute à propos du scénario avec l'arrivée du frère jumeau de Woody Harrelson qui prend très vite l'aspect d'une bouffonnerie.

Une chambre dans un hôtel de luxe, qui progressivement perd de son prestige. Des couples y passent, jouant leurs destins personnels, et en même temps l'histoire de Singapour et du monde se déroule.

Grosse déception avec ce film. Les petites histoires je sont pas très intéressantes, assez caricaturales en fait. L'histoire de Singapour, il faut vraiment la connaître pour comprendre quelque chose aux allusions dans le film. C'est surjoué, tentant visiblement de provoquer une émotion par tous les moyens.

Complètement passable.

Olmo et la mouette / Petra Costa et Lea Glob

Olivia, comédienne, se retrouve enceinte, et doit ne plus sortir de chez elle au risque de perdre le bébé. Elle vit mal cette réclusion, la grossesse qui devient un moment d'expression d'un certain nombre de questionnements voire d'angoisses. Son compagnon, également comédien dans la même troupe, gère comme il peut cette situation, qui remet également en questionnement leur couple. La mouette du titre renvoie à Tchekhov que les deux comédiens répètent.

Le film est un objet hybride, entre fiction, documentaire (scènes aux théâtre...) journal intime....les repères sont brouillés. D'autant plus qu'Oliver et Serge jouent leurs propres rôles en quelque sorte, dans leur propre appartement. Il devient difficile de savoir ce qui appartient au film et ce qui appartient à leur vraie vie.

J'ai aimé ce film, sa grâce et son charme. Il doit énormément à ses deux interprètes principaux et tout particulièrement à Olivia Corsini dont nous suivons la grossesse. C'est limpide et évident, avec des moments douloureux, d'autres pleins de bonheur, parfois drôles. En questionnement et abolissant la distance entre le jeu et le réel, la vie et le théâtre.

-Viva-

Sans l'avis d'une amie, je ne serais probablement pas allée voir ce film, et quel dommage, un petit bijou! L'histoire de Jésus, un jeune cubain de la Havane, peu fortuné et solitaire, qui tente de gagner sa croûte en coiffant des vieilles dames et des perruques de travestis dans un cabaret spécialisé. Un jour, fasciné par ce milieu de paillettes, il tente une audition et une première prestation. Son père, disparu depuis sa naissance, et ancien boxeur, se trouve être dans la salle...

Un film sensible, au sujet délicat, qui ne verse jamais dans le voyeurisme. Tout est filmé avec pudeur, Cuba est magnifique de vérité, et ses habitants captés dans leur errance. Il y a des moments plein de grâce, malgré l'aspect triste de l'histoire, et le réalisateur, Paddy Breathnacha, a su donner beaucoup d'humanité à tous ses personnages, cabossés par la vie et en quête de reconnaissance. De magnifiques scènes, où la confrontation de deux mondes opposés (celui du père face à celui du fils et de "Mama") nous force à regarder autrement les choses, P. Breathnacha se contentant de poser un regard différent, sans jamais les juger. Et terminer son récit sur cette belle rencontre entre les deux...

Un superbe moment, baigné dans des couleurs chaudes et sensuelles, avec une musique de folie (J'ai regretté de ne pouvoir faire "shazam", grrr) Ne le ratez pas surtout!



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-Moka-



Le pitch est simple. Une femme qui vient de perdre son fils à la suite d'un accident de voiture, est prête à tout pour retrouver le chauffard disparu sans laisser de traces...

Une sorte de thriller plutôt orienté sur les sentiments des personnages, entre revanche, suspicion et culpabilité, où les rôles changent de camps suivant les méandres que prend l'intrigue. J'ai beaucoup aimé l'interprétation toute en finesse d'Emmanuelle Devos qui surfe avec une impressionnante maîtrise sur les différents aspects de sa personnalité, tour à tour perdue ou déterminée, menaçante et fragile. Une histoire subtile, haletante, et très émouvante. Frédéric Mermoud, le metteur en scène, a trouvé ici son interprète idéale: Bien joué!





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Vu dans le cadre de L'Etrange Festival au Forum des images

Deux sirènes font la rencontre d'un groupe de musiciens, qui les utilisent dans leurs spectacles. Une des deux sirènes s'éprend du jeune et beau guitariste. Mais les sirènes sont d'étranges créatures, avec un fonctionnement à elles, et le mélange avec les êtres humains ne se passe pas sans soucis et drames.

Le film est en grande partie une comédie musicale, il s'inspire aussi pas mal du conte d'Andersen, transposé dans le monde moderne, même si le moment précis où se passe l'histoire est un peu dans le flou.

C'est très inventif, bouillonne de très bonnes idées, au niveau des personnages, des images. Les acteurs sont tous vraiment excellents. Mais comme pas mal de premiers films, cela manque de rigueur, voire est très brouillon. Sans oublier un manque de moyens, que l'inventivité ne compense pas toujours. Et beaucoup de musiques, avec lesquelles j'ai eu un peu de mal, parfois.

C'est donc plus sympathique que vraiment abouti, mais prometteur pour la suite de la carrière de la jeune cinéaste. En espérant qu'elle garde l'inventivité, et arrive à d'avantage de maîtrise dans la construction de ses prochains films.

VOIR DU PAYS



Synopsis :

Deux jeunes militaires, Aurore et Marine, reviennent d’Afghanistan. Avec leur section, elles vont passer trois jours à Chypre, dans un hôtel cinq étoiles, au milieu des touristes en vacances, pour ce que l’armée appelle un sas de décompression, où on va les aider à « oublier la guerre ». Mais on ne se libère pas de la violence si facilement…


Je vais le voir ce soir avant de m'isoler dans le grand désert cinémathique de l'île de beauté...

Nerve (Ariel Schulman, Henry Joost)

Une jeune fille en quête de reconnaissance et de confiance en elle se retrouve plongée dans un jeu en ligne au succès fulgurant, et la réalité se confond peu à peu avec une dimension virtuelle fascinante et effrayante.

Le sujet du film n'est pas vraiment original dans l'évocation de dérives contemporaines et Nerve révèle une perte de repères, une sensation d'ivresse lorsque les protagonistes sont réduits à des apparences au cours d'une nuit exaltée. La mise en scène évite cependant de tomber dans les excès d'un clip caricatural et la dénonciation d'un voyeurisme aveugle, d'une lâcheté irresponsable est relativement efficace, même si le final convenu fragilise un scénario qui ne parvient guère à surprendre. Un divertissement honnête, sans plus.

Brooklyn Village



Après "Keep the lights on" et surtout "Love is strange" qui m'avaient beaucoup plu (je ne retrouve pas les commentaires), Ira Sachs revient avec un très joli film coup de coeur qui creuse un sillon intimiste et subtil.

Brooklyn Village est avant tout une histoire d'amitié (d'amour peut-être même) entre deux ados de milieux sociaux différents qui cherchent leur voie à travers l'art (le dessin pour l'un, le théâtre pour l'autre) et qui s'opposent à leurs parents autant qu'ils créent un trait d'union entre eux tandis que ces derniers s'affrontent autour d'une histoire de succession. Il n'y a aucun manichéisme, tous les personnages sont bien dessinés et le film laisse passer un message de transmission avec beaucoup de délicatesse.

On sent ce quartier vivre même s'il ne montre que quelques lieux récurrents et les deux jeunes acteurs sont formidables de présence et de sensibilité.

P.S. Aucun rapport avec l'univers de Woody Allen malgré ce que suggère une des accroches de l'affiche.

Merci de ton avis Marko car c'est un film dont j'attends beaucoup.
J'ai retrouvé nos échanges sur Love is Strange et un fil sur le réalisateur sera créé dès la sortie de Brooklyn Village le 21 septembre (et je suis toujours autant gêné par ces titres VF en anglais puisque le titre original est Little Men).

Oui c'était mieux d'ailleurs comme titre.

Vous en pensez quoi du film qui sort sur Cézanne et Zola, la bande annonce me laisse ...

Je pense attendre le nouveau Dolan pour faire un tour au ciné.