Tennessee Williams

Je suis en train de lire Sweet Bird of Youth.
On me l'a prêté en Anglais.
Je découvre un nouvel écrivain, que je ne connaissais guère qu'à travers le fameux film, Un Tramway nommé désir.
J'avance à petit pas dans le livre.
Mais cela me plaît, et surprise,je suis en train de me réconcilier avec l'anglais!

J'espère que son centenaire d'anniversaire ne va pas passer inaperçu sur Parfum

parution pour commencer la 'fête'


Théâtre, roman, mémoires

Citation :

Présentation de l'éditeur
Le centième anniversaire de la naissance de Tennessee Williams (1911-1983) est l'occasion de redécouvrir l'une des grandes voix de la littérature mondiale. Auteur d'une oeuvre abondante, Williams a connu la gloire tant sur scène qu'au cinéma. Ses textes ont été adaptés par les plus grands réalisateurs - Elia Kazan, qui a aussi monté quatre de ses pièces à Broadway, Joseph Mankiewicz, John Huston - avec les plus grandes stars hollywoodiennes - d'Elizabeth Taylor et Katharine Hephurn à Paul Newman et Marlon Brando, dont la carrière fut lancée par le Tramway. Traduit dans notre langue dès 1947, joué par Arletty, Jeanne Moreau, adapté par Jean Cocteau et par Françoise Sagan, Tennessee Williams a été très tôt reconnu par la France où, aujourd'hui, la collection "Bouquins" lui rend hommage avec ce volume exceptionnel. Pour la première fois sont réunis sous la même couverture à la fois des pièces, mais aussi un de ses romans, "Une femme nommée Moïse", ainsi que ses "Mémoires". Pierre Laville a intégralement retraduit "La Ménagerie de verre", "Un tramway nommé Désir", "Une chatte sur un toit brûlant" et "La Nuit de l'iguane". On peut aussi grâce à lui découvrir une pièce inédite, Les Carnets de Trigorine, écrite en 1981, soit deux ans avant la mort de Williams, à New York. Ce volume témoigne plus que jamais de la modernité de son oeuvre, faite d'une extrême sensualité et de passions amoureuses poussées à leur paroxysme, sur fond de solitude souvent désespérée.

En ces derniers jours de son centenaire d'anniversaire, fallait quand même que je fasse une petite relecture pour ensuite apprécier encore mieux les deux adaptations..

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The Roman Sprnig of Mrs. Stone / Le printemps romain de Mrs Stone

Citation :

C’est la Rome de tous les fantasmes et de toutes les mythologies qui sert de cadre à ce roman de Tennessee Williams. L'actrice à succès Karen Stone, à la veille de la cinquantaine, veuve d’un riche mari protecteur, arrive dans la ville éternelle avec l'espoir de se reconstruire. L’intervention d’une contessa qui va lui présenter un jeune et beau Romain désargenté, Paolo, son innocence mêlée de perversité vont l’entraîner vers les cercles de l’Enfer. Ce roman, qui tourne autour de son héroïne avec une diabolique habileté, reste le grand chef-d’œuvre romanesque de l’auteur de Un tramway nommé désir et de Soudain l’été dernier. Publié en 1950, c’est l’un des grands classiques de la littérature amoureuse. Comme plusieurs des œuvres de Tennessee Williams, il a été magnifiquement porté à l’écran, avec, dans les rôles principaux, Vivien Leigh et Warren Beatty (et encore, plus récemment, avec Helen Mirren et Olivier Martinez).

Tennessee Williams n'a écrit que 2 romans, ceci étant l'un d'eux et je pense que c'est mon préféré.
À première vue, on pourrait dire qu'il s'agit d'une femme vieillissante qui s'offre le plaisir de se tenir un jeune gigolo. Années 50, moment que le roman se déroule, encore plus choquant qu'aujourd'hui.

Mais il n'y a pas B.C. aux commandes de ce roman, mais Tennessee Williams. Il ne s'agit donc pas d'une simple histoire d'amourette.
Son biographe a dit que Mrs.Stone est en fait l'alter ego le plus proche de Tennessee Williams de tous ses écrits. Ce roman représente beaucoup la peur, peur d'être seul, peur de vieillir, peur de ne plus succèder dans son travail (ce qui étaient quelques démons avec lesquels Williams a eu à faire dans ce moment de sa vie).

C'est écrit avec fluidité et on a l'impression de 'glisser' parmi les pages (en anglais ce livre ne compte que 110 petites pages) et après la lecture on laisse derrière des personnages désespérés et tristes qui vont pas arrêter de courir après leur bonheur.. sans se rendre compte que ce bonheur n'est peut-être pas ce qu'il leur faudrait..


Ce roman a été adapté 2 fois en film, je viens de les voir tous les deux:

1961:

avec: Vivien Leigh, Warren Beatty, Lotte Lenya

2003:

avec: Helen Mirren, Olivier Martinez, Anne Bancroft

Je dois dire qu'ils sont tous deux réussis, dans leur temps, leur mise en scène. Ils ont tous deux respectés grandes parties du dialogue et les acteurs représentent à perfection leur caractère.
Je peux recommander les deux, selon la préférence de l'époque dans laquelle le tournage a pris place, à choisir

Citation :

De quel secret Catherine semble-t-elle prisonnière, depuis ce terrible drame de l’été dernier ? Et pourquoi sa tante veut-elle à tout prix s’assurer de son silence ? Au cœur d’une famille dévorée par la folie, les tabous et la rage, les personnages de Tennessee Williams se débattent jusqu’au vertige, allant chercher dans la haine la vérité de l’amour.

Mouais. Pas convaincue. Au début, ça allait. Sans être exceptionnel, le récit se laissait suivre, je me demandais quel était le terrible secret autour duquel toute l'histoire s'articulait. J'étais donc curieuse jusqu'à ce que Catherine révèle enfin ce qu'il s'est passé et là, piouf le mini soufflet qui commençait à prendre s'effondre en lamentable crêpe. Je sais pas, j'ai pas dû comprendre la symbolique abstraite de la révélation ou alors, explication autrement plus probable : Williams abusait de la kétamine et des champignons roses !


Je ne sais pas si quelqu'un l'a déjà lu ici ? Si ce n'est pas le cas, ne lisez pas parce que je révèle dans ce spoiler l'avoeu final.

Spoiler:

Je retenterai peut être ma chance avec un des recueils de nouvelles que vous évoquez plus haut.

ça fait quelques temps que j'ai envie d'en relire du Tennessee Williams j'essaierai peut-être celui-ci malgré tout. (je ne sais pas, ou plus, si je conseillerais spontanément les nouvelles).

animal a écrit:

ça fait quelques temps que j'ai envie d'en relire du Tennessee Williams j'essaierai peut-être celui-ci malgré tout.

Oh oui, lis celui-là, on pourra en discuter comme ça. Peut être que toi, tu comprendras ce dénouement et que tu m'aideras à le trouver un peu moins loufoque.

un truc avec une plage le dénouement ? je n'ai pas cliqué le spoiler mais j'ai vu le film.

animal a écrit:

un truc avec une plage le dénouement ? je n'ai pas cliqué le spoiler mais j'ai vu le film.

Oui c'est ça. Tu ne te rappelles pas du reste ?

c'est assez vague ! ptet plus tard, le temps que ça remonte et que le cerveau s'aère ?

animal a écrit:

c'est assez vague ! ptet plus tard, le temps que ça remonte et que le cerveau s'aère ?

Va dans le bar te substanter, unmotbleu t'a préparé des pousses de bambou.

Kannskia a écrit:

Mouais. Pas convaincue. Au début, ça allait. Sans être exceptionnel, le récit se laissait suivre, je me demandais quel était le terrible secret autour duquel toute l'histoire s'articulait. J'étais donc curieuse jusqu'à ce que Catherine révèle enfin ce qu'il s'est passé et là, piouf le mini soufflet qui commençait à prendre s'effondre en lamentable crêpe. Je sais pas, j'ai pas dû comprendre la symbolique abstraite de la révélation ou alors, explication autrement plus probable : Williams abusait de la kétamine et des champignons roses !


Je ne sais pas si quelqu'un l'a déjà lu ici ? Si ce n'est pas le cas, ne lisez pas parce que je révèle dans ce spoiler l'avoeu final.

Spoiler:

Je retenterai peut être ma chance avec un des recueils de nouvelles que vous évoquez plus haut.

Tu as vu le film de Mankiewicz, peut-être ? (une des adaptations les plus connues de Tennessee Williams au cinéma, avec Un Tramway nommé Désir, bien sûr... et quelques autres...).
Certains y ont vu une réflexion sur le cinéma : le fait que l'on arrive à la vérité via des flash-backs, puisque la vérité finit par bribes... comme un montage de cinéma. Et on peut continuer à filer la métaphore, qui se tient bien (et Mankiewicz, ce n'est pas n'importe quel petit réalisateur).

Alors, pour ton spoiler, je vais répondre pas un autre spoiler. Que tu n'aies pas compris, ça n'est pas très grave : Katherine Hepburn non plus n'avait pas bien compris les tenants et les aboutissants... mais, là encore, je n'ai pas lu la pièce. Apparemment, le film est assez différent, et a dû pas mal ruser à cause du code Hayes. Il y a certains sujets tabous...
Donc :

Spoiler:

eXPie a écrit:

Donc :

Spoiler:

J'avais compris les éléments que tu évoques mais je trouve toujours que ça me passe loiiiiin au-dessus de la tête.

Spoiler:

Kannskia a écrit:

Spoiler:

Hé hé !
Il doit y avoir beaucoup de symbolisme, oui. Ça n'est pas forcément léger, et ça n'a pas forcément bien vieilli.
Je ne suis pas sûr que tu aies l'esprit mal placé, j'y avais pensé aussi (ou bien on a tous les deux l'esprit mal placé, c'est également possible). Mais, concernant l'exagération, il faut se remettre dans le cadre de cette époque, où on ne pouvait pas montrer un nombril au cinéma... On a du mal à imaginer ça, actuellement...

Spoiler:

eXPie a écrit:

Hé hé !
Il doit y avoir beaucoup de symbolisme, oui. Ça n'est pas forcément léger, et ça n'a pas forcément bien vieilli.
Je ne suis pas sûr que tu aies l'esprit mal placé, j'y avais pensé aussi (ou bien on a tous les deux l'esprit mal placé, c'est également possible). Mais, concernant l'exagération, il faut se remettre dans le cadre de cette époque, où on ne pouvait pas montrer un nombril au cinéma... On a du mal à imaginer ça, actuellement...

Spoiler:

Je pense qu'il y a un malentendu sur ce qui m'a déplu.

Spoiler:

En bref, ce n'est pas un "ce n'est que ça" que j'ai ressenti, c'est plus un "what the fuck" si je puis m'exprimer ainsi.

Kannskia a écrit:

Spoiler:

En bref, ce n'est pas un "ce n'est que ça" que j'ai ressenti, c'est plus un "what the fuck" si je puis m'exprimer ainsi.

Je comprends mieux ce que tu veux dire.
C'est une scène de rage intense... ou bien il y avoir une signification psychanalytique, symbolique, ou quelque chose comme ça, mais je suis très mal placé pour en parler... "Williams had begun psychoanalysis shortly before writing the play." dit le Wikipedia anglais ( http://en.wikipedia.org/wiki/Suddenly,_Last_Summer )