Honoré de Balzac

Cette histoire de théâtre de Balzac me rappelle un truc assez drôle. Quelques années avant , j'étais allée voir le faiseur au théâtre avec les enfants. Un jour, le prof français de ma fille numéro 2, en 3e, parle de Balzac. Il demande à la classe si certains connaissent (naïf, le type). Évidemment, personne ne lève le doigt, sauf ma gentille fille, toujours la pour remonter le moral des profs ! Elle explique que c'est un auteur de pièces de théâtre bien connu. Mais comme personne d'autre ne donnait la moindre impression qu'il avait jamais entendu le nom de Balzac, le prof a adoré ma fille toute l'année !

topocl a écrit:

Cette histoire de théâtre de Balzac me rappelle un truc assez drôle. Quelques années avant , j'étais allée voir le faiseur au théâtre avec les enfants. Un jour, le prof français de ma fille numéro 2, en 3e, parle de Balzac. Il demande à la classe si certains connaissent (naïf, le type). Évidemment, personne ne lève le doigt, sauf ma gentille fille, toujours la pour remonter le moral des profs ! Elle explique que c'est un auteur de pièces de théâtre bien connu. Mais comme personne d'autre ne donnait la moindre impression qu'il avait jamais entendu le nom de Balzac, le prof a adoré ma fille toute l'année !

On peut aussi dire qu'il était poète... (bon, là, on peut éviter).

Tu ne nous a pas dis le plus important : que penses-tu de la pièce ?

Arabella a écrit:

Tu ne nous a pas dis le plus important : que penses-tu de la pièce ?

Je n'en ai pas un souvenir impérissable; seulement des costumes, les hommes étaient en costume cravate actuel et les femmes en combinaison orange du pire mauvais gout.
(Je ne me défile pas: ça remonte à une douzaine d'année, cette affaire)

Pas de trace marquante, ni dans un sens ni dans l'autre. Le faiseur figure dans le tome 2 de mon édition, je ne vais sans doute pas tarder à m'y mettre. Je ne lirai peut être pas tout. Ou pas de suite.

La Maison Nucingen

Dans le salon privé d’un restaurant parisien, un homme surprend la conversation de quatre journalistes qui déjeunent à côté de lui et qui s’étonne de la fulgurante ascension d’Eugène Rastignac. Jadis sans le sou, il est maintenant à la tête d’une fortune colossale et est en passe de devenir pair de France.

Après moult digressions, une litanie de personnages et d’intrigues de salon, les quatre hommes en viennent à évoquer les différentes opérations frauduleuses qui ont permis au baron Nucingen de s’enrichir. Trois fausses liquidations. Rachat à vil prix d’actions qu’il avait d’abord poussées artificiellement à la hausse, fausses rumeurs, prête-nom et homme de paille dont fait partie l’ami Rastignac. Le baron qui ne s’embarrasse guère de scrupules entraine ainsi dans son sillage quelques opportunistes ambitieux.

Une discussion à bâtons rompus difficile à suivre. Beaucoup de personnages, d’interactions et d’intrigues évoquées la plupart du temps à demi-mots. De la haute voltige financière incompréhensible pour moi et qui me laisse froid.

Un texte qu’il m’a été difficile de terminer. J’ai mal à la tête !

C'est sûr que ce n'est pas le meilleur.

Arabella a écrit:

C'est sûr que ce n'est pas le meilleur.

Ca me rassure !

Harelde a écrit:

Une discussion à bâtons rompus difficile à suivre. Beaucoup de personnages, d’interactions et d’intrigues évoquées la plupart du temps à demi-mots. De la haute voltige financière incompréhensible pour moi et qui me laisse froid.

Un texte qu’il m’a été difficile de terminer. J’ai mal à la tête !

Quant à moi, je ne l'ai pas fini. Il est franchement rasoir : des gens qui parlent, parlent... et on a du mal à suivre, oui, mais pire que ça : on s'en fiche.

La maison du chat-qui-pelote

La maison du chat-qui-pelote est la boutique d’une famille aisée de drapiers de la rue Saint-Denis. Aisée car ouvrière et économe. Chez les Guillaume, on est fourmi et non pas cigale : on vit de peu dans l’austérité la plus complète. Les trois commis doivent suivre et abattent le travail de dix personnes.

Le couple vieillissant a deux filles à marier : Virginie, 28 ans, et Augustine, dix ans de moins. On est traditionnel : Augustine ne se mariera pas avant sa sœur. Pourtant, elle est bien plus jolie fille que son aînée et suscite davantage de convoitises.

Depuis quelques temps, Théodore de Sommervieux, aristocrate fortuné et peintre de talent, est au premier rang de ses adorateurs. On le voit dans la rue et à l’église que fréquente la jeune fille cherchant à apercevoir son aimée. Il réalise pour le Salon deux toiles : le portrait d’Augustine et l’intérieur de la boutique du chat-qui-pelote. Tableaux qui eurent un franc succès et valurent à l’artiste d’être fait chevalier de la Légion d’Honneur par l’empereur lui-même. Evènement qui lui permit finalement de convaincre les parents très réticents lorsqu’il vint officialiser ses intentions de mariage.

Alors que Virginie – qui fut donnée selon la tradition de la maison au premier commis – vécut un bonheur conjugal sans chaleur ni orage, Augustine connut une ardente passion qui finit par s’émousser et disparaître tout à fait. L’illustre époux ne trouva plus d’attrait à sa femme trop douce et renoua avec ses mœurs volage : il partit chercher le frisson auprès de la comtesse de Carigliano. Sollicitée par Augustine qui souhaitait reconquérir le cœur de l’homme qu’elle aime, la comtesse conseilla la jeune ingénue qui se révèla toutefois incapable de se corriger. La reconquête échoua lamentablement et la belle mourut de chagrin.

Un texte très dense et absolument magnifique dans lequel Balzac met en parallèle deux couples (comme le fera Tolstoï un demi-siècle plus tard avec Karénine/Vronski et Kitty/Levine) : les époux honnêtes qui font un mariage de raison, certes sans exaltation, mais durable et les époux ambitieux qui suivent leurs inclinaisons sans se préoccuper des classes sociales. Augustine toute à sa folie se trouve plonger du jour au lendemain dans un monde qui n’est pas le sien : plus que les différences de fortune ou de naissance, c’est la culture, la philosophie et le mode de vie qui séparera irrémédiablement les amants.

Et au-delà de l'intrigue, Balzac fait aussi le portrait d'un monde en train de disparaître, celui des commerçants avec un certain mode de vie, qui héritent de leur affaire de génération en génération, où tout le monde est au service de la boutique.

Arabella a écrit:

Et au-delà de l'intrigue, Balzac fait aussi le portrait d'un monde en train de disparaître, celui des commerçants avec un certain mode de vie, qui héritent de leur affaire de génération en génération, où tout le monde est au service de la boutique.

Oui, tu as raison !

L'élixir de longue vie

Dans le palais de Ferrare, le jeune Don Juan s’adonne à une vie de plaisir sans que jamais son nonagénaire de père ne lui fasse la moindre réflexion ou le moindre reproche. Pourtant, ingrat et impie, Don Juan se plaint avec amertume de l’extraordinaire longévité de Bartholoméo Belvidéro.

Soudain appelé au chevet de son père mourant, Don Juan se voit révéler un secret : Bartholoméo est en possession d’un élixir qui lui permettra de ressusciter. Il requière donc l’aide de son fils qui devra frictionner son corps avec la substance miraculeuse. Don Juan promet mais se révèle incapable d’exécuter la dernière volonté paternelle. Ce n’est que le soir que celui-ci répand une goutte de liquide sur l’œil du défunt. Œil qui s’ouvre à l’instant, pour le plus grand effroi du jeune homme qui l’écrase aussitôt. Coupable de parricide, il offre à son père des obsèques somptueuses et fait ériger une magnifique statue sur la sépulture.

Devenu richissime, Don Juan côtoie alors les plus grands, devenant même un grand ami du pape Jules II. A la fin de sa vie, il se retire en Andalousie et épouse une jeune espagnole et veille à être ni un bon père ni un bon mari.

(fin en spoiler)

Spoiler:

Un texte court dans lequel je ne suis jamais parvenu à entrer.

Celui-ci, je l'adore. Un côté humour au second degré, et très féroce, assez rare chez Balzac, que j'apprécie beaucoup.

Mais tu racontes trop l'histoire Harelde, faudrait mettre au moins une partie en spoiler.

Arabella a écrit:

Mais tu raconte trop l'histoire Harelde, faudrait mettre au moins une partie en spoiler.

Vos désirs sont des ordres chère amie !