Arto Paasilinna [Finlande]

Le lièvre de Vatanen

J'avais mis ce roman dans mes bagages pour le relire, je n'en avais presque plus de souvenir...
Eh bien la magie n'a pas opéré!...
J'ai trouvé cette histoire (qui ne m'avait pas déplu par le passé) vraiment "lourdingue"...
Je me suis imposée d'aller jusqu'au bout de la lecture mais sans plaisir aucun .

Bizarre, moi aussi je n'ai pas eu de tilt ...:|
Je l'ai commencé sans jamais pouvoir le finir, bien que j'aie bien ri sur Petits suicides entre amis.
Je retenterai... un jour ...mais quand?

J'ai découvert Arto PAASILINNA il y a quelques mois avec Le lièvre de Vatanen et Petits suicides entre amis et je dois avouée, que j'ai complétement craquer.

Je suis tombée sous le charme de cet écrivain déjanté, drôle, réaliste et dont le style est excellent.

Ma PAL est donc rempli de ces autres oeuvres que je vais dévorée sans aucun doute comme les deux premières.

Merci à Monsieur Arto PAASILINNA

J'ai commencé - et fini - le Lièvre de Vatanen la semaine dernière; et je ne pense pas avoir à ajouter quoique ce soit qui n'aie déjà été dit: faussement léger, simple, drôle et touchant
j'ai eu du mal à me décider à éteindre la lumière pour me coucher avant de l'avoir terminé


j'attaque les Petits Suicides dans pas trop longtemps!

Je finis tout juste Prisonniers du paradis et c'est le seul que j'ai lu de lui, mais il m'a donné envie d'en lire d'autres, et le titre "petits suicides entre amis" m'attire assez.
J'ai été asez surprise d'une fin si triste, mais en même temps cela donne de la force au récit, et la tristesse ça peut être très beau

Je viens de finir la lecture de Un homme heureux.
J'ai trouvé plaisant, sans plus. Rien de grand.

Le fils du Dieu de l'Orage :
Lors d'une réunion annuelle des anciens dieux tutélaires des Finnois, "Le Dieu de la Paix expliqua la situation. Il rappela ce que chacun savait : l'ancienne religion finnoise n'avait jamais été en aussi grand danger. Le christianisme, surtout, avait pris un pouvoir inouï, mais ce n'était pas tout : il y avait aussi dans la population de plus en plus d'athées et d'agnosthiques. Seuls quelques très rares Finnois avaient encore le courage de croire en leurs dieux primitifs. La situation n'était guère meilleure chez les autres peuples finno-ougriens. Les Oustiaks, les Vogouls et les Maris, qui vivaient actuellement sur le territoire de l'Union Soviétique, étaient désormais acquis aux doctrines socialistes." (pages 35-36 de l'édition en poche).

Le fils du Dieu de l'Orage, Rutja Ylijumala, part donc en mission sur terre pour revivifier la vraie religion ; il échange son corps avec celui d'un agriculteur-antiquaire, Sampsa Ronkainen. Chacun découvre la condition de l'autre (les humains ont besoin de dormir, sont faibles, etc.), puis le schéma de plusieurs des romans de Paasilinna se met en place : regroupement d'un petit groupe d'hommes et de femmes au service d'un but commun (c'est le cas dans Un Homme Heureux, Petits Suicides entre Amis, mais aussi Prisonniers du Paradis).

C'est un peu le problème des Paasilinna : très sympathique à lire, mais souvent la mécanique est prévisible.

Un autre problème, mais celui-là vient de l'ordre de publication : totalement anarchique, l'ordre de publication en France suit apparemment l'ordre de traduction des Paasilinna en suédois, je ne sais pas pourquoi (une histoire de droits ?). Il est donc plus difficile qu'avec d'autres auteurs de suivre l'évolution de l'œuvre…

Parmi mes préférés : Le lièvre de Vatanen (le premier que j'ai lu), la Cavale du géomètre (ça explose bien), et puis sans doute Le fils du dieu de l'orage.
La douce empoisonneuse m'a un peu déçu, il ne va vraiment pas assez loin. Dans le même genre, Arsenic et vieilles dentelles, le film de Capra qui date de 1944, est plus provocateur, je crois.

Prisonniers du Paradis, je l'ai lu après avoir vu Lost, ça change vraiment la perspective de lecture.

Est-ce que par hasard quelqu'un aurait lu le dernier paru, Le Bestial serviteur du pasteur Huuskonen ? (en attendant le prochain, prévu pour le printemps 2008, Le Meilleur Village du Monde : source wikipedia)…

Le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen (1995, traduit en 2007)

Le pasteur Oskar Huuskonen exerce ses talents à Nummenpää, une petite bourgade.

"C'était un ecclésiastique au tempérament de feu, qui se serait plutôt vu exercer son apostolat dans une paroisse plus vaste et plus importante, ou, mieux encore, au sommet de la hiérarchie d'un diocèse." (page 18 ).

Malheureusement, sa hiérarchie ne voit pas d'un bon œil les prises de position pour le moins anticonformistes du bon pasteur.
Par exemple, pour plaisanter, Oskar a publié un article sur les activités militaires de Jésus.

"Les disciples étaient cependant une bande de bras cassés, d'un point de vue militaire, et l'avantage initial de la conquête du temple s'était vite mué en défaite, la tête de pont avait été perdue, Jésus avait été obligé de fuir à Béthanie". (page 61)

La hiérarchie a rarement le sens de l'humour, c'est bien connu (et bien vrai).

Sur ce, notre brave Oskar va fêter ses cinquante ans, et ses ouailles ont une jolie idée : lui offrir un ourson - rescapé d'une terrible aventure narrée au premier chapitre !

"Personne n'ajouta tout haut qu'un ours vivant était un cadeau particulièrement bien choisi pour l'intransigeant ministre du culte : il aurait là de quoi méditer. C'était en outre une bonne occasion de rabattre le caquet à l'arrogante pastoresse imbue de sa personne et de son statut de suédophone, toujours prompte à critiquer Nummenpää et ses habitants. Quand elle aurait à nourrir l'ourson et à nettoyer le tapis du salon de ses crottes, peut-être se rendrait-elle compte de ce que les gens pensaient d'elle." ('page 27-28 ).

Le pasteur arrive à un tournant de son existence, sa foi vacille, il avoue les péchés qu'il commet, tout en retournant la situation à son avantage ("Ma fille, un prêtre doit mener sa vie de manière à y trouver matière à prêcher" (page 70).

L'ourson, charmant, intelligent - et qui grandit vite - va être l'élément déclenchant d'une série d'événements qui emmènera le pasteur très loin dans ce "road-boat-livre" bien sympathique, parsemé de personnages excentriques, comme de juste dans un Paasilinna.

Les pontes de l'Eglise en prennent pour leur grade. Prenons l'évêque Ketterström ("Monseigneur Ketterström avait une passion pour la chasse et tout particulièrement pour le massacre des cervidés", page 71) qui s'adresse au pasteur Oskar :
"C'est comme ça aussi à la télévision : plus les émissions sont idiotes, plus elles font d'audience. L'Eglise doit vivre avec son temps et abaisser d'un bon cran le niveau intellectuel de son message.
- Ça ne devrait pas, mon cher évêque, te demander d'efforts insurmontables". (page 126)


Un Paasilinna sympathique (un peu de série, quand même), pas révolutionnaire dans son œuvre.
Il pourrait faire cinquante pages de moins, cent pages de plus, cela ne changerait pas grand-chose à l'affaire : le scénario est un prétexte à une grande balade sans but (contrairement à Petits Suicides entre amis, par exemple), à des bastons, de la picole… et quelques interrogations sur ce que l'on veut faire de sa vie, aussi.
Et un peu sur Dieu.
Un peu.

coline a écrit:

Le lièvre de Vatanen

Eh bien la magie n'a pas opéré!...
J'ai trouvé cette histoire vraiment "lourdingue"...
Je me suis imposée d'aller jusqu'au bout de la lecture mais sans plaisir aucun .

Est-ce qu'on ne fait pas trop de bruit autour de cet auteur?
Suis-je la seule à penser cela?

C'est peut-être plus de la littérature de garçons que de filles, si je puis dire, enfin si on ne trouve pas sympathiques les passages de beuveries à la vodka en pleine nature, les explositions diverses et variées, les histoires foutraques, ses livres perdent un forcément un peu de leur charme...

Ceci dit, il y a des ficelles, c'est sûr... Alors est-ce de la grande littérature, non. Mais il a un style bien à lui, c'est déjà ça. Et ça m'amuse bien.

eXPie a écrit:

C'est peut-être plus de la littérature de garçons que de filles, si je puis dire, enfin si on ne trouve pas sympathiques les passages de beuveries à la vodka en pleine nature, les explositions diverses et variées, les histoires foutraques.

C''est justement tout cela que je n'aime pas...
L'homme ne me fait pas l'effet d'être un poète...plutôt un rustre...

Un rustre, oui !

Mais quand il parle de travail physique, on sent qu'il sait de quoi il parle, contrairement à beaucoup d'écrivains "en fauteuil".

Je n'ai guère retrouvé ça que chez Erri de Luca (un des écrivains les plus tactiles que je connaisse) et chez Vassili Grossman.

eXPie a écrit:

Un rustre, oui !

Mais quand il parle de travail physique, on sent qu'il sait de quoi il parle, contrairement à beaucoup d'écrivains "en fauteuil".

Je n'ai guère retrouvé ça que chez Erri de Luca (un des écrivains les plus tactiles que je connaisse) et chez Vassili Grossman.

Oui mais Erri de Luca...
cliquer ici

Je n'ai lu que Petits suicides entre amis, mais cela ne m'a pas semblé l'oeuvre d'un rustre??
Mais un conte sympathique , et même assez drôle.Et puis, une bonne idée de départ!

Marie a écrit:

Je n'ai lu que Petits suicides entre amis, mais cela ne m'a pas semblé l'oeuvre d'un rustre??
Mais un conte sympathique , et même assez drôle.Et puis, une bonne idée de départ!

Peut-être ce titre est-il très différent du Lièvre de Vatanen...Le problème est que, je me connais, je ne le vérifierai pas...J'ai été tellement déçue par ce roman que je n'ai pas envie d'aller plus loin dans l'oeuvre de Pasilinaa...Le champ de la littérature est si vaste à explorer et il ne m'a pas semblé que cet auteur pouvait me séduire...J'ai tort peut-être...mais j'ai tant d'autres désirs de lecture...