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| Alexandre Sokourov | |
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Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Jeu 28 Aoû 2008 - 8:08 | |
| - eXPie a écrit:
- on ne peut pas oublier une minute qu'il y a un plateau, un réalisateur hors champ qui donne ses directives, cadre ses plans, bref qu'il est là, lui, Sokourov.
c'est un peu vrai, on sent le "maître d'orchestre derrière", mais par rapport au Soleil, ça correspond tellement bien au thème (l'homme dieu, l'impression qu'il pèse sur lui tout un tas de codes à respecter, sentir peser sur le comédien un carcan contre lequel il ne peut aller met en relief la "prison doré" du personnage) Mais comme je n'ai pas vu les autres films je ne peux dire si cette "présence" du réalisateur m'aurait gênée sur une autre œuvre. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Mer 3 Sep 2008 - 2:30 | |
| Alors, dans L'arche russe, eXPie, non seulement il filme ( et en un seul plan..de 90 minutes), mais il parle! Avec le marquis Adophe de Custine voir ici, magnifiquement interprété par Sergey Dreiden dans ce parcours de l'Ermitage et de 300 ans d'histoire russe. Je ne le trouve pas frimeur...il vise un résultat esthétique ( qu'il obtient, certaines scènes sont sublimes, en particulier celle de Catherine II dans la neige), et mais veut aussi bien sûr parler de l'importance de la culture dans la vie d'une nation,la culture est une arche qui nous maintient en vie dit le directeur de l'Ermitage ( son père l'était aussi...)et c' est symbolisé par la très belle dernière image de ce lieu de culture qui flotte comme une arche dans l'eau, sous une tempête de neige. Le dialogue entre les deux hommes porte surtout sur les relations dans l'histoire entre Russes et Européens, l'attirance de la Russie pour l'Europe et la froideur, voire le dédain de l'Europe pour la Russie.. Il faut saluer le très sympathique directeur de la photographie, Tillman Buttner, qui dit dans le making of ( à voir sur le DVD) qu'il a failli craquer avant le bal ( le dernier bal de cette aristocratie avant la Révolution d'octobre..), tellement il n'en pouvait plus de porter sa caméra, les créateurs des costumes pour tous ces comédiens et les agents de sécurité du musée , costumés également et jouant leur rôle, c'est à dire veillant à ce qu'aucun figurant ne s'avise de casser une des merveilleuses assiettes de Catherine II..!!! Queenie, tu le veux? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Mer 3 Sep 2008 - 10:25 | |
| - Marie a écrit:
Queenie, tu le veux? vi | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Sam 27 Sep 2008 - 7:31 | |
| Enfin : plaisir d'avoir visionné Alexandra. Sépia.Moins contemplatif, plus ancré dans une réalité à la fois contemporaine et intemporelle. La grand-mère venue de Saint Pétersbourg visiter son petit fils sur un campement militaire russe en Tchétchénie bouleverse. Rythme adapté à la marche lente, à la fatigue et aux découvertes d'Alexandra Nikolaevna. De la guerre, la vision dévastée d'une population dans les ruines à Grozny, des visages adolescents qui accusent. De l'autre côté, de mêmes adolescents, jeunes soldats russes, oubliés sur un front qui ne se dit pas. Leurs regards sont avides ou nostalgiques (de nourriture, de vêtements, de cigarettes, de gâteaux, et de cette affection qu'offre le passage de cette babouchka pour qui le temps s'arrête lorsqu'elle s'assoit devant l'entrée du camps, passant la nuit près du jeune soldat de garde. Une intemporalité qui dérange cependant car on n'est jamais vraiment nulle part ou ailleurs, maintenant ou hier, entre femmes de religions différentes, entre une jeunesse réclamant sa liberté et une autre envoyée là contre un ennemi du même âge. On est bien à Grozny. Une poétique ou un esthétisme qui dérange : "(...) j’en avais assez de voir sans cesse les gens se manger les uns les autres" -dira le réalisateur. Qui a pu cependant tourner durant 30 jours sur place et sous la haute protection des meilleurs officiers du FSB pour escorte. Un dialogue qui dérange : Alexandra conseille " l'intelligence" à l'adolescent tchétchène. De cette intelligence dont manquent les hommes en guerre. Pas de nombrilisme ici de la part d'A.S., comme envisagé plus haut à propos de Mère et fils où l'on sent que le réalisateur est d'abord soucieux de notre regard sur son travail. C'est Galina qui nous entraîne, dans une interprétation où elle se fait oublier pour donner vie à n'importe quelle grand-mère. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Jeu 2 Oct 2008 - 11:12 | |
| - Marie a écrit:
Bouh... Je ne l'ai pas particulièrement trouvé "frimeur" comme le dit eXPie, mais tout de même... je me suis ennuyée.. J'ai trouvé qu'il y avait trop de distance tout le temps, le rythme assez monocorde. Alors que je pensais qu'il allait se laisser emporter par la foule, les lieux, les atmosphères, j'ai trouvé qu'il était tout le temps en retrait... Justement à poser des questions par rapport à l'Art, aux relations et différences Europe/Russie qui me dépassent complètement, en tout cas dans ce film. Je reconnais évidemment le talent d'avoir su pendant 1h30 nous entraîner à travers les couloirs de ce cet Ermitage. Il donne vraiment une vie et une consistance aux lieux. J'ai bien aimé cette déambulation. (ça m'a un peu rappelé quand il suit l'Empereur dans Le Soleil) Et bien sûr il y a des bouts de plans magnifiques. Mais ce film reste pour moi plus un exercice de style plutôt qu'un réel choc cinématographique. C'est surtout ce système narratif en retrait qui m'a vraiment gêné. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Jeu 2 Oct 2008 - 20:28 | |
| - Citation :
- Justement à poser des questions par rapport à l'Art, aux relations et différences Europe/Russie qui me dépassent complètement, en tout cas dans ce film.
Figure toi que j'ai été très vite dépassée aussi...il faut bien connaitre l'histoire russe et les relations entre les deux pays! Oui, tu n'as pas tort, c'est un bel exercice de style! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Sam 13 Déc 2008 - 20:04 | |
| L'Arche russeavant de m'emmêler une remarque pour eXPie : le Soleil passe beaucoup beaucoup mieux en termes d'impression Oui, monstrueux exercice de style d'autant que ce n'est pas si chiant que ça pour un plan d'une heure et demie ! en fait chiant c'est pas le vrai mot, je parlerai plutôt d'un mélange d'effet "empaillé" de reconstitution et "d'effet Versailles" quand l'excès vous dore les yeux et altèrent la vision dans un flou vaguement nauséeux ? Une partie de ce qui se passe et se raconte m'a très vite dépassé et la forme n'aide pas à s'y retrouver pourtant c'est très interessant : l'art, la culture les rapports de la Russie avec elle même et l'Europe... on a envie de faire un peu plus qu'entrevoir ce qu'on est contraint de faire... Cependant. Ne pas oublier quelques passages plus calmes que le mouvement incessant et vraiment vraiment beaux et pénétrants (les images plus tard maybe) : le jeune craintif devant les saints ou la madame dans les mêmes environs du film... et c'est l'autre choses du film que je retiens, les petites forces subtiles qui se glissent au milieu du gros effet de style et qui créent un vrai sens "utile", ça fait surtout partie de la partie Art du propos mais ce n'est pas parlé, c'est filmé, c'est du cinéma ! Un peu sur ma faim, et pas seulement pour quelques jolies épaules. La reconstitution a aussi un sens et je reconnais que, notamment, la visite/réception des diplomates perses ça fait quelque chose. Gros merci ! (reste le making of à regarder). | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Sam 13 Déc 2008 - 22:49 | |
| images pour illsutrer le propos de beau : - remarques complémentaires post making of : il a décidément l'air d'aimer la bidouille et le numérique... il s'en sort bien des fois (dans le Soleil aussi) mais pas toujours... et c'est un peu flashy comme rendu l'air de rien et certaines déformations possiblement ajoutées sont étranges. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Dim 14 Déc 2008 - 23:06 | |
| Tout pareil que le Panda. Un film à voir. Mais pas tout compris. Il me manque surement des clés, et puis je ne sais pas si je serais capable de me le regarder une nouvelle fois pour "voir si"... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Dim 14 Déc 2008 - 23:15 | |
| Je l'ai raté celui-là... Le côté DV me faisait un peu peur même si je suis fan du réalisateur. Mère et fils c'est quand même un truc géant! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Lun 15 Déc 2008 - 0:22 | |
| Père, filsBande annonce: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18359218&cfilm=44860.html Je ne pouvais pas parler de "Mère et fils" sans évoquer aussi "Père, fils" Le père et le fils partagent un appartement sous les toits. Depuis des années, ils vivent seuls, dans un monde à part, rempli de souvenirs et de rituels quotidiens. Parfois, on dirait des frères. Parfois même des amants. Suivant l'exemple de son père, Alexei est inscrit à l'Ecole Militaire. Il aime le sport, n'en fait qu'à sa tête. Son amie lui pose problème. Elle est jalouse de sa relation trop intime avec son père. Et sachant que tôt ou tard, tout fils doit abandonner le foyer familial, Alexei est troublé. Son père sait qu'il devrait accepter un meilleur poste dans une autre ville, peut-être même envisager de se remarier. Mais qui alors consolera Alexei de ses cauchemars ? Jamais un amour entre père et fils n'aura été aussi fort. Symbolique appuyée et esthétisme superlatif oui! Mais qu'est-ce que c'est beau! J'aime souvent me laisser flotter dans des films de pure forme, des rêveries d'images sublimes et poétiques. Et bien là je suis servi! C'est en même temps une chorégraphie des corps, une sorte de récit mythologique... Je n'ai pas toutes les clés et tant mieux. Merveille! Une (bonne) critique de Sandrine Marques: Second volet de la trilogie amorcée en 1997 avec Mère et Fils, le dernier film d’Alexandre Sokourov frappe par sa maîtrise et sa beauté formelle à couper le souffle.
A travers les liens fusionnels qui unissent un père à sa progéniture, le cinéaste russe explore les zones poreuses de la conscience et du rêve.
Le film s’ouvre sur une bouche distordue par un cri tout à la fois de jouissance et de douleur. L’étreinte, de nature incestueuse, renvoie inévitablement au tableau de Munch (Le Cri) et évoque dans un même mouvement l’acte de vie et de mort. Le père incarne cette ambivalence. Donneur de vie, il condamne aussi sa progéniture à la finitude. Toute l’intensité douloureuse du film repose sur ce postulat. La solitude devient constitutive des rapports filiaux, puisque le fils survit à son géniteur. « Le père est toujours seul » confie le jeune fils à un camarade.
Dès lors, la juxtaposition figure le mieux ce qui prévaut aux relations filiales. C’est le sens de la disparition de la conjonction de coordination initialement contenue dans le titre original. De Père et Fils, un glissement s’est opéré au profit d’un significatif Père, Fils. Radicalisation et épure d’autant plus intéressantes que Sokourov donne à voir à l’écran ce hiatus fondamental. Les personnages cohabitent dans le cadre, mais bien souvent ils sont isolés. Le père, vraisemblablement décédé, vit à travers le souvenir de son fils qui use de « la sorcellerie évocatoire du verbe » pour le ranimer. Est-ce une projection mentale, un fantasme dont le fils est le dépositaire ? S’agit-il d’un fantôme qui hante l’espace déréalisé du film ?
Le fils est un poète. Sa parole féconde la fiction, réinvente le cadre et abolit ses limites. Le fils, en évoquant son père, l’invoque, l’interpelle hors champ. L’espace filmique complexe se fonde lui aussi sur la juxtaposition de différents espaces temps, créant une dimension onirique. Par la force de son verbe, le fils déplace ses interlocuteurs et le spectateur dans des lieux aux contours imprécis. Entre les ruelles fantomatiques de Lisbonne et de Saint-Pétersbourg, fleurons de la culture occidentale, les personnages déambulent, s’aiment et se perdent. Une planche, jetée entre deux édifices, figure les allers retours entre une réalité, par ailleurs, très mentalisée et le rêve. Cette même planche matérialise encore le lien indéfectible entre le père et le fils. C’est l’équivalent à l’écran, de la virgule qui sépare, mais en même temps unit, les deux instances contenues dans le titre.
Père, Fils ou l’éloge de la transmission ? Non. Chez Sokourov, il y a de la douleur d’être né. Dans le film, le père a quasiment l’âge de son fils. Une licence poétique (une anomalie pour d’autres) fondée sur deux possibles interprétatifs. Le premier, retenu par le réalisateur, tient en ce que le fils est un père en devenir, en somme, un miroir tendu à son géniteur. Dans une seconde lecture, le fils a figé cette image idéale du père dans la vigueur de sa jeunesse. C’est ainsi qu’il se le remémore.
Œuvre envoûtante, autant que déconcertante, Père, Fils appartient résolument à la modernité. Les références picturales, l’usage discret de la musique électronique, les expérimentations formelles placent ce film, à la beauté fulgurante, du côté de l’art contemporain appréhendé comme la somme d’expériences artistiques passées. L’art et le temps travaillaient d’ailleurs déjà en creux L’Arche Russe, précédent film du réalisateur.
Père, Fils s’entreprend comme un voyage magnifique, à l’issue duquel vie et mort sont réconciliées. Pour peu que le spectateur accepte de s’aventurer sur ces rives… | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Lun 15 Déc 2008 - 10:28 | |
| - Marko a écrit:
Père, fils
Symbolique appuyée et esthétisme superlatif oui! Mais qu'est-ce que c'est beau! J'aime souvent me laisser flotter dans des films de pure forme, des rêveries d'images sublimes et poétiques. Et bien là je suis servi! C'est en même temps une chorégraphie des corps, une sorte de récit mythologique... Je n'ai pas toutes les clés et tant mieux. Merveille!
Les images que tu as postées sont magnifiques et le commentaire me donne le regret de ne l'avoir pas encore vu... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Ven 22 Juin 2012 - 0:26 | |
| FaustLion d'or à VeniseTu pensais découvrir tout l'univers dans mon néant.
La solitude éternelle et aucun salut. Librement adapté du Faust de Goethe (mélange des deux versions et différent en même temps), le Faust de Sokourov est un film d'une puissance plastique sidérante et quasi hallucinatoire, un peu difficile d'accès, et qui pourra paraître autant insupportable que génial suivant sa disposition à entrer dans ce type d'univers très déstabilisant. J'avoue avoir eu peur pendant la première demi-heure en me disant que j'allais sortir de la salle mais j'aurais eu tort car l'ensemble est d'une beauté incomparable. On part des viscères d'un corps putréfié sur une table d'autopsie pour aboutir au sexe virginal d'une jeune femme à la pureté et la beauté parfaites (quels plans fabuleux de son visage!). Entre les deux on assiste à une succession de tableaux d'une grande richesse graphique qui donnent le sentiment d'entrer dans des toiles de Brueghel ou de Bosch assez frénétiques et grotesques puis peu à peu d'évoluer vers des paysages romantiques somptueux de forêts et de cimetières pour terminer dans des déserts minéraux où règnent le silence et la solitude absolus. La caméra est constamment en mouvement de façon fluide et sans ruptures (probablement à la steadycam) de la même façon que la musique discrète et presque en sourdine est diffusée en continu. Cela donne une sensation d'étouffement et de surenchère baroque qui épuise d'abord un peu, d'autant plus que le texte souvent abscons est très foisonnant. Mais tout cela s'organise peu à peu pour nous emporter vers des sommets esthétiques et métaphysiques comme on en voit peu au cinéma. Les dernières vingt minutes sont sublimes. Sokourov filme les paysages et les visages comme un peintre avec ses filtres dorés et argentés, ses distorsions et ses flous habituels mais il va encore plus loin et toutes les séquences aquatiques et désertiques laissent abasourdi. On est entre l'enluminure médiévale et le film de science-fiction (l'homonculus de Wagner si émouvant, le corps extra-terrestre du diable, les masques), le drame romantique le plus fantastique et l'expressionnisme grinçant. Un ovni à la maîtrise parfaite. Il y avait Le Septième Sceau de Bergman (auquel on pense un peu vers la fin) et il y aura désormais le Faust de Sokourov. Un chef d'oeuvre à voir, revoir et méditer. Mais attention le voyage n'est pas facile.
Dernière édition par Marko le Sam 23 Juin 2012 - 16:30, édité 2 fois | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Ven 22 Juin 2012 - 7:31 | |
| - Marko a écrit:
- J'avoue avoir eu peur pendant la première demi-heure en me disant que j'allais sortir de la salle
Même toi, fan de Sokourov ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alexandre Sokourov Ven 22 Juin 2012 - 8:00 | |
| - eXPie a écrit:
- Marko a écrit:
- J'avoue avoir eu peur pendant la première demi-heure en me disant que j'allais sortir de la salle
Même toi, fan de Sokourov ! On a le sentiment d'être dans un monde complètement fou et étouffant. Saturation du verbe avec des voix post-synchronisées, cette musique omniprésente bien que subliminale, cette agitation permanente. C'est baroque et artificiel. Mais c'est finalement une vision d'enfer et de folie qui peu a peu s'ouvre à partir du moment où margarete arrive. Les scènes dans le cimetière et la forêt sont magnifiques et toute la fin vraiment géniale. Ça reste un monde hallucinant comme Fellini en faisait à une époque mais en plus expérimental. Dans Satyricon on passait de ce monde sous-terrain délirant aux scènes paisibles de la maison romaine avec le paon puis aux séquences mythologiques avec le Minotaure. C'est un peu pareil. | |
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| | | | Alexandre Sokourov | |
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