Le Café Littéraire - ici on cause....

Marie a écrit:

Ca m'amuse... M'amusent toujours ces déclarations et jugements définitifs écrits dans des livres qui vont être lus par d'autres , qui n'auront bien sûr pas la même sensibilité.. C'est un tel credo en sa propre valeur.. Une fois, il y avait un bouquin, c'était truffé de "imbécile!!", "lamentable", etc!! J'imagine le même devant sa télé hurlant des insultes... Bon, le même dans une salle de cinéma est quand même à éviter...

Ecroulée de rire

Pour le reste je suis comme vous, je n'aime pas les jugements définitifs et je trouve qu'il faut être bien enfermés dans ses certitudes pour "casser" ainsi un bouquin que d'autres vont aimer.
Sur le livre, c'est pire. Mais je me souviens avoir eu du mal à digérer le commentaire d'une amie sur un auteur que j'apprécie énormément (Jean-Paul Dubois pour ne rien vous cacher) à qui elle conseillait carrément d'arrêter de publier
...J'ai vu rouge et me suis quasi fâchée pendant un moment avec elle (d'ailleurs ça n'est toujours pas passé vu que je vous en reparle )

arabella a écrit:

Mais je crois qu'il y a la manière de le faire. Et je trouve aussi qu'il y a une forme d'intolérance à trouver forcement mauvais ce que l'on aime pas, ce qui est loin de nous, de se prendre soi-même pour l'oracle ultime, et le seul étalon de la valeur des choses.

c'est intéressant ce que tu dis là, Arabella. Mais je ne vois pas pourquoi un avis négatif serait moins pertinent qu'un avis positif.
Encenser ce qu'on aime, c'est aussi, d'une certaine façon "se prendre soi-même pour l'oracle ultime". puisqu'on dit que tel truc est géniallissime et qu'on pense que tout le monde devrait aimer.

ici, le dialogue s'instaure, et je n'ai pas trop eu l'impression en lisant des avis négatifs de lire des pamphlets méprisants. Et en plus, il m'est arrivé qu'un avis négatif me donne plus envie de lire un livre qu'un avis positif (quand je vois que coline est traumatisée par yoko ogawa, j'ai presqu'envie de me procurer toute la biblio du coup )

Les romans sélectionnés pour le livre inter
Henry Bauchau - Le boulevard périphérique (Actes Sud)

Sorj Chalandon - Mon traitre (Grasset)

Vincent Delecroix - La chaussure sur le toit (Gallimard)

Annie Ernaux - Les années (Gallimard)

Nicolas Fargues - Beau rôle (POL)

Eric laurrent - Renaissance italienne (Minuit)

Linda Lê - In memoriam (Christian Bourgeois)

Michel Lesbre - le canapé rouge (Sabine Wespieser)

Eric Reinhardt - Cendrillon (Stock)

Olivia Rosenthal - On n'est pas là pour disparaître (Verticales)

bertrand môgendre n'est toujours pas dans la liste des membres du jury

Queenie a écrit:

arabella a écrit:

Mais je crois qu'il y a la manière de le faire. Et je trouve aussi qu'il y a une forme d'intolérance à trouver forcement mauvais ce que l'on aime pas, ce qui est loin de nous, de se prendre soi-même pour l'oracle ultime, et le seul étalon de la valeur des choses.

c'est intéressant ce que tu dis là, Arabella. Mais je ne vois pas pourquoi un avis négatif serait moins pertinent qu'un avis positif.
Encenser ce qu'on aime, c'est aussi, d'une certaine façon "se prendre soi-même pour l'oracle ultime". puisqu'on dit que tel truc est géniallissime et qu'on pense que tout le monde devrait aimer.

ici, le dialogue s'instaure, et je n'ai pas trop eu l'impression en lisant des avis négatifs de lire des pamphlets méprisants. Et en plus, il m'est arrivé qu'un avis négatif me donne plus envie de lire un livre qu'un avis positif (quand je vois que coline est traumatisée par yoko ogawa, j'ai presqu'envie de me procurer toute la biblio du coup )

J'aime beaucoup ce que tu dis Queenie (comme toujours d'ailleurs)...
Si j'émets un commentaire négatif, je ne me pose pas en juge suprême qui condamne sans recours. En "oracle ultime" comme le dit Arabella. Du moins, j'espère que vous ne le recevez pas comme cela car ce n'est pas mon intention.Qui sommes-nous pour penser et dire que tel ou tel est un "imbécile" ou qu'il "devrait arrêter de publier"?...
De même, lorsque je défends jusqu'à l'exagération un ouvrage qui me tient à coeur. C'est mon caractère passionné qui parle mais je ne pense pas du tout détenir la vérité.
Le ressenti après (et pendant) une lecture tient autant de ce qu'elle dit, de la manière dont l'auteur l'a écrit que de l'état du lecteur, de ses aspirations du moment, de ce qu'elle lui renvoie de lui-même, de son vécu...

On peut défendre ardemment un point de vue (positif et négatif) sans vouloir pour cela imposer son point de vue...
Allez...défendez vos perceptions...bonnes ou mauvaises...

bertrand-môgendre a écrit:

Les romans sélectionnés pour le livre inter
Henry Bauchau - Le boulevard périphérique (Actes Sud)
Sorj Chalandon - Mon traitre (Grasset)
Vincent Delecroix - La chaussure sur le toit (Gallimard)
Annie Ernaux - Les années (Gallimard)
Nicolas Fargues - Beau rôle (POL)
Eric laurrent - Renaissance italienne (Minuit)
Linda Lê - In memoriam (Christian Bourgeois)
Michel Lesbre - le canapé rouge (Sabine Wespieser)
Eric Reinhardt - Cendrillon (Stock)
Olivia Rosenthal - On n'est pas là pour disparaître (Verticales)

Elle est bien cette liste!

Un point de vue veut bien dire ce qu’il est…l’opinion d’un individu sur quelque chose ou quelqu’un, cette vue n’a pas pour vocation à être parfaite, impartiale ou même fondée…sa valeur réside dans la transmission d’un ressenti réel.
Une critique littéraire n’est pas là pour encenser ou assassiner un livre mais pour donner ce ressenti tel qu’il est.

coline a écrit:

De même, lorsque je défends jusqu'à l'exagération un ouvrage qui me tient à coeur. C'est mon caractère passionné qui parle mais je ne pense pas du tout détenir la vérité.

Dito

coline a écrit:

Le ressenti après (et pendant) une lecture tient autant de ce qu'elle dit, de la manière dont l'auteur l'a écrit que de l'état du lecteur, de ses aspirations du moment, de ce qu'elle lui renvoie de lui-même, de son vécu...
On peut défendre ardemment un point de vue (positif et négatif) sans vouloir pour cela imposer son point de vue...
Allez...défendez vos perceptions...bonnes ou mauvaises...

Tout à fait.. je ne me vois en aucun cas comme personne voulant donner des directives - j'aime le mot 'partager' - je partage mon avis sur un livre, mes impressions, mes idées..

Queenie: Yoko Ogawa te plairas sûrement

Tout comme vous les filles! Je pourrais reprendre tout le post de Coline tant elle exprime (mieux que moi) ce que je ressens.
Ce qui me choque ce sont les avis définitifs, partiaux, sans appel. Plus censeurs que juges.

Je pense que nous avons assez d'ouverture ici pour nous permettre de critiquer un livre s'il ne nous a pas plu. Et tenter de nous retrouver dans le partage de ceux que l'on a aimés.
C'est une question de message, certains ne passent pas bien. Car la forme importe beaucoup, forcément. Il faut toujours laisser la porte ouverte derrière soi. Enoncer "c'est nul", ou untel "doit cesser d'écrire" est forcément se poser en juge suprême. Et là, j'ai du mal.

Bonjour tous

petit passage rapide, hier mon agent de voyage m'a téléphoné
pour me proposer l'hôtel André Latin dans le quartier Latin Paris

je vais donc sur pages jaunes France, pour voir
les lieux et les environs, et je découvre le commerce livre anciens
vous connaissez déjà sans doute, mais je colle l'adresse quand même.

LIBRAIRIE ANCIENNE STANISLAS FOURQUIER
40 RUE GAY LUSSAC 75005 PARIS

en passant, j'adore les pages jaunes France
France Télécom
vraiment bien fait.

et j'ai trouvé par la suite, très intéressant
http://www.liberlibri.com/yannuaire_paris_5.htm

bertrand-môgendre a écrit:

Les romans sélectionnés pour le livre inter
Henry Bauchau - Le boulevard périphérique (Actes Sud)

Sorj Chalandon - Mon traitre (Grasset)

Vincent Delecroix - La chaussure sur le toit (Gallimard)

Annie Ernaux - Les années (Gallimard)

Nicolas Fargues - Beau rôle (POL)

Eric laurrent - Renaissance italienne (Minuit)

Linda Lê - In memoriam (Christian Bourgeois)

Michel Lesbre - le canapé rouge (Sabine Wespieser)

Eric Reinhardt - Cendrillon (Stock)

Olivia Rosenthal - On n'est pas là pour disparaître (Verticales)

bertrand môgendre n'est toujours pas dans la liste des membres du jury

Je pense comme l'an dernier suivre la sélection dans le cadre de notre cercle niçois...et cette liste m'inspire bien (Bauchau, Ernaux, Linda Lê, et même Farguès, dont j'avais assez aimé "J'étais derrière toi")
J'ai plus de doute pour Reinhardt dont le livre encombre ma pile depuis un moment et qui ne me tente guère.
Lu trois de cette sélection: Chalandon, Delecroix et Michèle Lesbre.

Elle me plaît aussi cette sélection

entre deux coups de moppe, (vadrouille)
suis dans le grand ménage du printemps
plafonds/ murs/planchers (à la maison et à l'atelier.)

je continue la lecture de '' mon traître ''

kenavo a écrit:

Queenie: Yoko Ogawa te plairas sûrement

Oh oui...ça va lui plaire...Le découpage de paupière du hamster...

Queenie a écrit:

arabella a écrit:

Mais je crois qu'il y a la manière de le faire. Et je trouve aussi qu'il y a une forme d'intolérance à trouver forcement mauvais ce que l'on aime pas, ce qui est loin de nous, de se prendre soi-même pour l'oracle ultime, et le seul étalon de la valeur des choses.

c'est intéressant ce que tu dis là, Arabella. Mais je ne vois pas pourquoi un avis négatif serait moins pertinent qu'un avis positif.
Encenser ce qu'on aime, c'est aussi, d'une certaine façon "se prendre soi-même pour l'oracle ultime". puisqu'on dit que tel truc est géniallissime et qu'on pense que tout le monde devrait aimer.

ici, le dialogue s'instaure, et je n'ai pas trop eu l'impression en lisant des avis négatifs de lire des pamphlets méprisants. Et en plus, il m'est arrivé qu'un avis négatif me donne plus envie de lire un livre qu'un avis positif (quand je vois que coline est traumatisée par yoko ogawa, j'ai presqu'envie de me procurer toute la biblio du coup )

Bien sûr Queenie, un avis très positit peut être aussi péremptoire et refleter autant d'intolérance qu'un avis négatif, je crois encore une fois que tout dans la manière de dire les choses. Mais évidement chez les Parfumés pas de problème, les critiques pour celles que j'ai lues sont toujours respectueuses de lecteurs qui ont un autre avis, et admettent la contradiction, et les gens n'ont pas tendance à prendre pour une agression personnelle le fait qu'on critique leur auteur favori. Mais disons qu'ailleurs sur le net j'ai lu des commenatiares qui pouvaient facilement dérapper. Et je crois que l'on doit donner aussi ses avis négatifs, même si c'est quelque part moins gratifiants, mais effectivement engage le dialogue, ce que tu n'hésite pas à faire.

bulle a écrit:

entre deux coups de moppe, (vadrouille)

c'est le coup de moppe la vadrouille ?


(kidnappent les livres à paris ou quoi pour avoir autant d'adresses ?!)