Terrence Malick

D'ailleurs c'est bizarre, je n'arrive pas à retrouver cette suite de messages, elle ne doit pas se trouver sur le fil du peintre ! Quelqu'un y disait aussi qu'Hitchcock s'était inspiré de cette House by the railroad pour la maison de Psychose.

Le sujet de Tree of Life augure un trip mystique étonnant:

Citation :

Après Le
Nouveau Monde, Terrence Malick passe à Tree
of Life, cette fois-ci entouré de Brad
Pitt et Sean
Penn. Cet Arbre de Vie, mentionné dans la Bible, symbolise la force
de vie, son origine et est censé donner l’immortalité. Le film de
Malick nous plongera dans un monde mystique où plusieurs personnes
partent à la recherche de l’Arbre. Le récit s’étendra de la Préhistoire à
la Seconde guerre mondiale. Raconté comme ça, le concept évoque assez The
Fountain de Darren Aronofsky.

Pour
en savoir plus, le magazine Empire a réussi à interviewer l’homme en
charge des effets spéciaux sur le tournage, Mike Fink (A
la croisée des mondes : la boussole d'or, Tonnerre
sous les Tropiques...).

"On commence tout juste le travail
sur [Tree
of Life], a t-il expliqué, ce qui constitue de fait trois films. Il
y aura une sortie au format 35 mm, une version plus courte pour IMAX et
ensuite, on parle d’une autre version courte en 35 mm différente de
l’IMAX (...)".
"On travaille sur l’animation de dinosaures, a-t-il
poursuivi, mais ce n’est pas Jurassic Park. L’idée est de faire
comme si une caméra était remontée dans le temps, quand les dinosaures
se baladaient sur la planète et que les premières créatures commençaient
à sortir de l’eau, quand les premiers mammifères apparaissaient. Notre
travail sur ces créatures s’appuie sur des recherches très sérieuses."
Avant d’ajouter en toute humilité : "Je pense que quand ce sera terminé,
ça restera une référence pendant des années".

Conclusion :
Terrence Malick et son équipe nous préparent du bon boulot !

mouais les moissons du ciel... pas moche mais je n'irai pas mordiller la moquette. voix off un peu pénible avec son effet gamine rustique mais sensible avec les "or something" à la fin de chaque phrase... des images belles mais pas sublimes (c'est 'achement moins beau que la porte du paradis... sur une petite tv crappy). c'est à la fois classique et ambitieux ce qui à la fois fait passer le film sur son atmosphère tristoune (et relativement sensuelle) mais plombe aussi un film qui en même temps est vaguement tartouille. l'avantage d'être explicite sans être trop bavard cependant. un peu cousu de fil blanc également.

meilleur souvenir de la ligne rouge, sans hésiter... quelque chose d'emprunté dans celui-là et de trop pour faire beau (qui ne fonctionne pas pour moi avec les mouvements du film) et de bateau.

je crois que je ne suis pas réceptif à ces trucs là.

ça reste lourd... voire dispensable, y compris en cinéma. et les discussions obligatoires de sortie de salle : "c'est vrai que Malick il est lent", et patati et patata d'extase... hum.

et richard gere a une tête de richard gere, et il est toujours rasé nickel.

animal a écrit:

meilleur souvenir de la ligne rouge, sans hésiter... quelque chose d'emprunté dans celui-là et de trop pour faire beau (qui ne fonctionne pas pour moi avec les mouvements du film) et de bateau.

Dans la catégorie "pompeux", j'aurais donné la palme à la Ligne Rouge, parce que là, qu'est-ce que la voix off peut dire de trucs super-méga-profonds tendance new-age gloubi-boulga ! Je ne lisais quasiment plus les sous-titres tellement ça n'avait pas d'intérêt alors que les images étaient magnifiques. Mais de La Ligne Rouge (je ne l'ai vu qu'au cinéma), il ne me reste que ça : des images sublimes, et une bande-son à l'avenant.

J'avais largement préféré Les Moissons du ciel, vu au cinéma aussi.

La Porte du Paradis, je ne peux pas comparer, vu seulement sur petit écran, je n'avais pas bien accroché...

mmmmh... oui le texte dans La ligne rouge charge ptet un peu... là j'ai vu le gloubiboulga dans l'image.

j'ai du mal à préciser ce qui me gêne... en y repensant, l'idée que ce n'est pas vraiment lent ? ça bouge en fin de compte et les plans ou scènes ne durent pas particulièrement... une contemplation en accéléré avec des images trop fortes (mais ce n'est pas le mot) ou trop propres (pas exactement ça non plus) ?

quelque chose d'hybride dans ce cinéma.

animal a écrit:

mmmmh... oui le texte dans La ligne rouge charge ptet un peu... là j'ai vu le gloubiboulga dans l'image.

j'ai du mal à préciser ce qui me gêne... en y repensant, l'idée que ce n'est pas vraiment lent ? ça bouge en fin de compte et les plans ou scènes ne durent pas particulièrement... une contemplation en accéléré avec des images trop fortes (mais ce n'est pas le mot) ou trop propres (pas exactement ça non plus) ?

quelque chose d'hybride dans ce cinéma.

Il y a toujours la nature qui mange presque l'histoire ou les hommes... Ca reste globalement contemplatif, mais avec le risque de tomber dans le new-age, je crois...
Bon, c'est vrai que Gere, ça reste Gere, mais c'est quasiment le seul film où il est potable, c'est dire le talent du réalisateur !
Moi, c'est dans The New World, où j'avais un peu de mal avec Colin Farrell. Pour le coup, il n'était pas superbement rasé, mais sa dégaine me gênait, ça faisait artificiel, à mes yeux... comme s'il en faisait des tonnes...

eXPie a écrit:

Bon, c'est vrai que Gere, ça reste Gere, mais c'est quasiment le seul film où il est potable, c'est dire le talent du réalisateur !

c'est pas complètement faux, mais il fait très beau gosse de bazar dans sa manière de se promener. ceci dit son collègue ne tient pas démesurément mieux la route...


argl et je viens de recoller les morceaux, la gamine Linda Manz est aussi la gamine dans Out of the blue (la voix surtout qui me perturbait par mon manque de souvenir).

animal a écrit:

mmmmh... oui le texte dans La ligne rouge charge ptet un peu... là j'ai vu le gloubiboulga dans l'image.

j'ai du mal à préciser ce qui me gêne... en y repensant, l'idée que ce n'est pas vraiment lent ? ça bouge en fin de compte et les plans ou scènes ne durent pas particulièrement... une contemplation en accéléré avec des images trop fortes (mais ce n'est pas le mot) ou trop propres (pas exactement ça non plus) ?

quelque chose d'hybride dans ce cinéma.

Tu me rassures parce que je crois lire à travers tes mots que tout en n'étant pas très sensible à ce type de démarche esthétique tu ne l'associes quand même pas aux images lêchées, académiques et esthétisantes du tout venant hollywoodien plus ou moins numérisé. Ce qui m'impressionne chez lui c'est qu'il cherche une forme de "beau" mais où rien n' est gratuit. Tu parles de bluette pour l'histoire mais c'est justement qu'il nous raconte une sorte de conte majestueux sur un thème vieux comme le monde. Un homme et une femme au Paradis qui s'en trouvent bannis après la faute originelle. J'aime cet archaïsme dans des décors d'eden et d'enfer pour lesquels il trouve une représentation picturale complètement envoûtante. Seul Zviaguintsev à mon avis est parvenu avec "Le Bannissement", avec son propre langage, à une telle réussite formelle sur le même sujet (mais l'histoire y est peut-être plus forte).

je dirai plutôt, à l'envers, que je suis plus sensible à la démarche qu'à l'image... et je n'ai rien contre une image académique (Eastwood par exemple fait des films à manger l'écran !). Malick est outrancièrement esthétisant et avec des images très simples : un coup de vent dans les blés, un contre jour sur le tracteur vintage, la barraque toute colorée, les sourires colgate. Son beau à défaut d'être gratuit n'est pas non plus cher payé... mais ce n'est pas simple de juger de l'impression d'une image, c'est le temps avec lequel l'image existe qui me bloque autant, et l'enchainement. ça réussit partiellement, grâce au son et aux décalages de voix d'ailleurs, la sensualité du film.

et je ne parlerai certainement pas de bluette pour cette histoire, cousue de fil blanc par contre. je te rejoins sur les histoires plus consistantes de Zviaguintsev, en lui attribuant une plus grande réussite formelle (et une préférence pour Le retour).

je cherche des éléments de comparaison... une manière de le dire... un contenu (simplifié) de l'image qui prendrait le pas sur l'image elle-même ? et ça ne donne pas de sens, pour moi heing, à cette histoire, même sous un angle Eden avec les petites bêtes partout.

je suis perplexe quand c'est considéré comme du chef d'œuvre, ça me gêne et je refuse l'argument de non académisme, j'apprécie que ce soit possible pour des réalisateurs de s'écarter d'un moule trop uniforme mais ça reste très mou ici, "conforme".

animal a écrit:

et je ne parlerai certainement pas de bluette pour cette histoire, cousue de fil blanc par contre.

Non tu disais "Tartouille"

ah oui, le film est tartouille : pas génial et un peu gnangan, le film pas l'histoire. c'est l'histoire + les images + les acteurs + le reste

animal a écrit:

ah oui, le film est tartouille : pas génial et un peu gnangan, le film pas l'histoire. c'est l'histoire + les images + les acteurs + le reste

Bon...

eXPie a écrit:

Bon, c'est vrai que Gere, ça reste Gere, mais c'est quasiment le seul film où il est potable, c'est dire le talent du réalisateur !

il y a encore une exception:

Peur Primale

mais là c'est dû au talent de Edward Norton qui fait flasher tout l'écran

animal a écrit:

et je n'ai rien contre une image académique (Eastwood par exemple fait des films à manger l'écran !). Malick est outrancièrement esthétisant et avec des images très simples : un coup de vent dans les blés, un contre jour sur le tracteur vintage, la barraque toute colorée, les sourires colgate.

Esthétisant c'est vouloir faire beau avec une image académique, lisse, sans vie, purement illustrative. Comme du papier glacé publicitaire en 2 dimensions. Ce que fait Malick est au contraire à la fois beau et vibrant. Il y a une sorte de pulsation de l'image qui crée une vie et une magie qui sont un pur langage cinématographique. Il y a une "alchimie" Terrence Malick dans cette capacité à animer son image par des mouvements très étranges, saccadés ou flottants, ondulatoires presque, qui donnent cet effet de transe qui est flagrant dans Le Nouveau Monde. Il a trouvé son propre langage poétique et c'est merveilleux à regarder. Je suis surpris que tu n'y vois qu'une imagerie d'Epinal. ça me semble tout le contraire.

Marko, tu ne feras pas changer animal d'avis (ou d'avis animal). J'ai vu le film à sa sortie, je l'ai revu une semaine après. Et pas depuis. je veux rester sur cette impression merveilleuse que j'ai eue, proche de l'extase et que je ne souhaite surtout pas expliquer. C'est de l'ordre de l'émotion, et c'est tout. Un autre film a eu le même effet sur moi : Georgia d'Arthur Penn.