Chroniques de la vie quotidienne

tom léo a écrit:

Lara a écrit:

Citation :

-Vous croyez ? C' est vous qui devriez écrire, vous avez beaucoup
d' imagination !
Je me suis sentir rougir et j' ai battu en retraite, complètement morfondu !

As-tu écrit après Bix?

Mais Lara: Bix écrit ici d'une façon si belle, si souvent... - c'est clair qu'il a écrit alors..., n'est-ce pas?

Ok je bats en retraite.
Vous m'avez comprise.
Je suis trop curieuse.

Bix ce que tu dis sur ce professeur de Philo ressemble à de l’enchantement. C’est vraiment magique. Des profs pareils marquent toute une vie. Il a du t’apprendre tant de choses… Je t’envie moi !

C' était fascinant, magique et totalement dépourvu de toute intention
cachée, Moinonplus !

Je le dis comme je le pense, des hommes comme Sva, on en rencontre peu dans une vie, et on ne les oublie jamais.
Des femmes aussi bien entendu !
Quand je vois de temps en temps un ami d' enfance et qui a eu aussi Sva comme prof de philo, nous parlons de lui avec le meme émerveillement que j' ai essayé de vous communiquer.
En toute humilité, j' ai voulu voulu porter témoignage pour cet homme,
qui est peut etre mort, peut etre très agé.
Je ne sais pas.
Témoignage de reconnaissance, car je ne serais pas ce que je suis sans lui.
Ni mon ami, ni sans doute une partie de ses élèves.
Meilleur ou pire je ne sais pas, mais je serai autrement...

Des comme lui, il y en a ... Et vous en avez certainement rencontré, on
ne peut les oublier. On ne doit pas non plus !
Je voudrais dire aussi ceci : nous étions des ados, très jeunes et immatures et on était tous subjugués.
Du plus "intelligent" au "cancre" de la classe, qui avait 23 ans l' année
où j' ai connu ce prof.
Je me rends clairement compte que si le meme homme avait été un pervers, dans le genre de Ron Hubbard, fondateur de l' Eglise de scientologie, ou Heidegger, on aurait sans doute été proprement manipulés...
Parce qu' il avait ce qu' on appelle du charisme, et c' est très ambivalent
le charisme...
Mais il n' était qu' un petit prof de philo, simple, honnète, courageux et très intelligent qui nous enseignait le doute, le questionnement, la lucidité, les fondements d' une vraie morale.

J' adore les éditions savantes...
Moins pour leur érudition, un tantinet superflue pour le lecteur de base
que je suis que pour l' humour involontaire qu' elles contiennent !
C' est vrai que parfois elles sont savantes, instructives, plyvalentes, mais on perd le fil du texte.
Surtout quand les notes sont carément plus volumineuses que le texte lui meme...
J' exagère ?

Je lis en ce moment le Voyage dans l' Empire Mongol -1253-1255, l' histoire d' un périple ahurissant que fit Guillaume de Rubrouck, ce franciscain à la demande de Saint Louis.
Les Mongols étaient alors en position de conquérir l' Europe et les rois et
seigneurs occidentaux se disputaient entre eux sur les priorités
et préséances.
Querelle aussi avec le pape qui lui, prechait la croisade pour les lieux saints.
C' est pendant cette période très agitée que Guillaume partit en Mongolie.
16 000 km, un peu à pied et surtout à cheval, de Constantinople à
Qararaqorum, capitale de l' Empire des steppes.
Guillaume et ses compagnons cheminent d' une horde à l' autre dans
les conditions les plus rudes.
Ces hommes se disent hommes de Dieu, mais leur fonction est tout autre.
Politique bien entendu.
Ce qui est passionnant pour nous, c' est que Guillaume, tout imbu de
sa fontion de prosélyte du catholicisme qu' il fut, était un homme intelligent, curieux, malin et excellent conteur.
Ses premières impressions sont pleines de préjugés, préjugés qu' il ne
perdra pas complètement, mais son regard change et observe.
Avec étonnement, il constate que ces guerreirs sanguinaires et conquérants sont plus tolérants sur le plan religieux que les chrétiens.
Qu 'ils écoutent les discoureurs de toutes religions et les mettent en compétition !
Guillaume écoute et note tout. Un peu comme Hérodote, reporter et
ethnologue à la fois...
C' est lui qui nous parlera pour la prmière fois du chamanisme mongol
entre autres choses.

Bref, ce récit écrit en latin a passionné ses traducteurs qui ont mis des années pour le traduire en français.
Claude et René Kappler ont tellement apprécié ce récit qu' ils écrivent
une longue introduction très interessante et ajoutent aussi des illustrations, des commentaires, des cartes, une bibliographie...
Et des notes en bas de page.
Un simple exemple, le début du récit de Guillaume de Rubrouck :

Votre Sainte Majesté saura donc qu' en l' année du Seigneur 1253, le 7 mai, nous sommes entrés dans la mer du Pont 1, que les peuples de
là-bas appellent la Grande Mer...
En son milieu, à peu près, il y a deux pointes de terre, l' une au nord et l' autre au midi ; si bien qu' il y a 700 milles depuis ces pointes jusqu' à Constantinopme, en direction de l' orient, cest à dire de l'Hybérie qui est
la province de Géorgie 2.
La pointe qui est au midi s' appelle Sinopolis 3, c' est à la fois une forteresse et un port...

Notes des Kapler :
1. La Mer noire, Pontus, ou Pontus Euxinus, pour les Romains.
Les dimensions de la Mer Noire sont fotement exagérées. Elle a enf fait
550 milles d' est en Ouest du nord au sud.
In longum et latum, qui pour la plupart des traducteurs signifie simplment en long et en large, a exercé la sagacité de Pelliot...
Suivent 10 lignes de notes !

2. Le membre de phrase "si bine que... la province de Géorgie (ita quod... provincia Geogie) se trove das les mss à la fin du paragraphe, après "entre
Sinosis et Cassaria, Pelliot....
Suivent 6 lignes de notes !

3. Sinapolis (Sinope), port de comerce actif, pris par les Turcs en 1215.
Celle-là est courte. Ouf !

La vérité sur Marie

Savez-vous pourquoi ses amis appellent Marie, "Proud Mary" ?

A cause de son engouement fervent pour le groupe de rock
des années 70, Credence Clearwater Revival !!!

des mois depuis le dernier whisky... ça réchauffe le cerveau, c'est agrable... et on peut le garder un peu dans la bouche et jouer avec avant de l'avaler. Disons qu'il est capable de provoquer un moment de détente...

Oh, meme pas besoin d' alcool !

Une tranche de gateau que j' ai mangé tout à l' heure, cake, clafoutis, je ne sais pas, mais avec deux tasses de café de Colombie, ça ira !

huhu, le whisky ce n'est pas juste l'alcool

ça n'aide pas à dormir le café

Je reviens du bois communal.

Ciel de porcelaine... Lumière d' eau... Qulques bancs ce nuages éfilochés
couleur fumée..
Le vent souffle et des oiseaux dispersés semblent flotter.
A l' intérieur de moi, ça pulse et ça cogne un peu.
Mais le vent continue à souffler doucement partout.
Alors je pense

oui, d' accord !

Je partage ces nuages effilochés, le soir on ne sait s'il s' agit de fumeroles ou de brume, même douceur, Bix, je reviens d' une balade le long du Touch, je suis à l' Ardenne et mon paysage est sûrement le tien.

La région de Maubeuge sous le brouillard... Etrange expérience ni vraiment déprimante ni franchement intéressante. La ville est affreuse mais la campagne autour (l'Avesnois) vaudrait d'être mieux connue. De ces régions qui semblent abandonnées. Et ceux qui restent n'ont pas toujours la vie facile.

En classant des papiers aujourd' hui, j' ai trouvé ça :

Quand il n' y aura plus personne pour protester

Lorsque les nazis vinrent chercher les communistes,
je me suis tu : je n' étais pas communiste.

Lorsqu' ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je me suis tu : je n' étais pas social-démocrate.

Lorsqu' ils sont venus chercher les juifs,
je me suis tu : je n' étais pas juif.

Lorsqu' ils ont cherché les catholiques,
je me suis tu : je n' étais pas catholique.

Lorsqu' ils sont venus me chercher,
il n' y avait plus personne pour protester.

Pasteur Martin Niemoller
président des Eglises réformées de Hess Nassau
(interné par Hitler de 1938 à 1945)

Merci à la personne qui m' a envoyé ce poème.

cité aussi sur le fil de Ernst Wiechert: ici

Il y a des images extraordinaires :

Celles de la Libération de Paris, ou de mai 68 ou de l' écroulement du Mur
de Berlin...
Il y a des moments de bonheur, d' espoir absolus...
Quels que soient les lendemains.

Les images d' archives en témoignent !

Après avoir vu -avec quel plaisir- le numéro de Tracks sur Arte, spécial
Terry Gilliam, je me dis que ce type-là a compris le monde dingue où nous
vivons comme personne peut etre...
Lui et ses copains des Mont Python's.

Il a pris le parti d' en rire et de nous faire rire.

Mais c' est un pessimiste gai, Terry Giliam !

Rediff le 7/11 à 3 h

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