Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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 Henry Bauchau [Belgique]

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coline
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyMer 15 Sep 2010 - 23:12

sentinelle a écrit:
Coline, j'ai pensé à toi en visionnant l'émission littéraire belge Mille-feuilles.
Il y a un passage intéressant sur Bauchau et c'est ici que cela se passe, à la 29e minute de l'émission. Je ne savais pas que cet auteur était si âgé (97 ans !). Très touchant.
Citation :
En reportage, nous irons chez Henry Bauchau, dans les Yvelines. Le doyen des écrivains belges a aujourd'hui 97 ans et il écrit toujours chaque jour. Son dernier roman, Déluges (Actes Sud) a connu un joli succès au printemps. Nous irons aussi à la découverte du Fonds Bauchau qui se trouve à Louvain-La-Neuve et qui constitue une mine inépuisable de documents permettant d'éclairer l'oeuvre de l'auteur d'Oedipe sur la Route.

Oh un grand merci Senti! Je viens de le regarder...
Cet homme (cet auteur) me touche profondément...J'espère qu'il parviendra à rédiger ce livre qui concerne la période de 1914 à la chute d'Hitler.

"Je ne suis pas asservi mais soutenu par le besoin d'écrire."

" Ce n'est pas un besoin, c'est une faculté qui me reste."


(Henry Bauchau, dans ce reportage qu'il serait dommage de manquer)
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rivela
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyJeu 16 Sep 2010 - 19:06

Impressionnant de le voir comme ça, extérieurement le corps qui est l'image qu'on se fait de la vieillesse juste avant la mort
et à l'opposé l'esprit encore vif et lucide. Se sera l'esprit qui entrainera avec lui le corps pour que la vie continue encore quelques années pour achever peut-être son dernier témoignage au travers d'un livre.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyJeu 16 Sep 2010 - 23:07

Nouvelles du Fond Henry Bauchau!!

Deux événements autour d’Henry Bauchau
qui sont programmés pour cette fin d’année :

- « Diotime et les lions » sera dit par Joëlle AUBERT le vendredi 26
novembre à 19 h (durée 1h30) à la librairie "La terrasse de Gutemberg" - 9
rue Emilio Castelar - Paris XIIe (Tél. : (+33) (0)1 43 07 42 15) ;


- Du 9 au 11 novembre 2010, à 21h au Théâtre de Mende, la Compagnie
L’Hiver nu présente "Antigone, dyptique", un spectacle de marionnettes
mises en scène pas deux comédiens qui raconte l’histoire des Labdacides et
s’inspire d’Œdipe sur la route et d’Antigone d’Henry Bauchau
.
Le 11novembre, une partie "lecture radiophonique" sera également présentée à
18h.
Information / Réservation : Office de Tourisme Intercommunal
Mende-Cœur de Lozère – Tél. : (+33) (0)4 66 94 00 23 -
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyJeu 4 Nov 2010 - 14:44

J'ai achete a Bruxelles "Deluge" que je viens de terminer.
Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 97827410
Encore un peintre Florian cette fois, on dirai le pendant d'Orion, je suis ravie, je reviendrai en parler!
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyJeu 4 Nov 2010 - 23:35

Orientale a écrit:
J'ai achete a Bruxelles "Deluge" que je viens de terminer.
Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 97827410
Encore un peintre Florian cette fois, on dirai le pendant d'Orion, je suis ravie, je reviendrai en parler!

cheers
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyVen 5 Nov 2010 - 9:36

Deluge

sur Evene:
par Thomas Flamer
ion
Citation :
Ca commence un peu comme un roman d’un autre temps. Les prénoms, les usages, les conversations proprettes... A tel point que s’il n’explorait pas plus avant l’univers des écrits récents d’Henry Bauchau, on pourrait croire à une oeuvre de jeunesse, tendre et surannée. Mais l’histoire d’une obsédante relation entre une femme rongée par la maladie - le cancer, sans doute, mais il ne sera jamais cité - et un vieil artiste fou prolonge la réflexion de l’auteur sur la vieillesse, la souffrance, la filiation. Et le feu qui consume peu à peu ce nouveau récit est le même qui nourrit son infatigable créativité.
Son personnage, Florian, brûle ses toiles parce que l’enthousiasme qu’elles suscitent le dégoûte. Mais l’influence de l’artiste pyromane sur son entourage dépasse vite la stupéfaction qu’il suscite. En oeuvrant de concert sur la toile monumentale qui figure le Déluge supposé maîtriser son brasier intérieur, Florence, son assistante improvisée et Simon le mécanicien trouveront le courage de se libérer des entraves qui les ceignent. Recourant toujours à l’imaginaire mythologique, aux figures allégoriques, l’écrivain déploie la métaphore de l’art guérisseur et de la transmission inter-générationnelle. Excessivement symbolique parfois, le livre trouve sa force dans la double composition qui s’y opère. Henry Bauchau, lui-même peintre et écrivain, marie l’évolution du travail pictural avec le mouvement narratif dans un rare équilibre dramatique. A mesure que Florian étire les couleurs sur la toile, que la tentation du feu se ravive, les rapports entre ses aides évoluent, sa vie tumultueuse se raconte, levant le voile sur une belle générosité masquée par la défiance. Et si la douleur, en se retirant, laisse place à d’autres tourments, c’est qu’Henry Bauchau ne croit pas tant au miracle qu’aux vertus de l’amour et de l’art. Pour atténuer, le temps d’un mirage, les rugosités de l’existence qui toujours reparaissent.

Ce livre bref comme un conte donne l’impression de passer devant un tableau de génie, petit par le format, mais dont l’œil du visiteur ne se lasse pas de percer les détails. Une gigantesque miniature.

Il y a Florian, le peintre fou et pyromane, épuisé et marqué par l'âge. Il est célèbre. Le moindre de ses gribouillis, signé ou pas, vaut une fortune. Florence, femme nantie de diplômes, est professeur dans une grande école. Elle est surtout très malade et ne pense pas pouvoir s'en sortir. Son amie Margot la décide à venir la retrouver dans le Sud. C'est à l'occasion d'une promenade que Florian et Florence se rencontrent sur le port. C'est une de ces rencontres qui vous change la vie dans tous les sens du terme.
Florian fait immédiatement confiance à Florence. Cette dernière a su de suite trouver les mots pour l'empêcher de brûler ses dessins, le mettre en confiance, à se lancer dans une œuvre d'envergure. Nul ne sait, et surtout pas le peintre pyromane, quelle sera cette œuvre, ce qu'elle exprimera. Mais ensemble, ils vont s'immerger totalement, jusqu'à l'épuisement parfois, dans cette création. Déluge, l'œuvre de Florian est inspirée de l'histoire de Noé et de son arche. Elle est peut être la dernière, celle qu'il ne brûlera peut être pas.

Il y a donc Florian, Florence mais aussi Simon qui a fait de la prison et des études à l'Académie de peinture. Simon travaille avec Albert sur le port. A leur façon, les deux hommes, ainsi que les deux amies de Florence, vont jouer aussi un rôle auprès du peintre fou.

Comme le dit si bien Albert : Florian, "il n'a rien fait de mal, mais il fait mal; il fait mal aux gens. Ils voient qu'ils sont cons." Parce qu'il n'est plus dans le système.

Florian le dit lui-même : "Il me semble que depuis lors je n'ai d'ailleurs plus jamais rien compris à ce qui se passe dans le monde des autres."

Comme un électron si libre que l'on ne peut plus le contrôler. Mais pourquoi vouloir à tout pris le contrôler ? S'il veut brûler ses dessins, ses peintures, il en a le droit.

Déluge est une histoire captivante sur la guérison physique et psychologique par l'art, par les rencontres qu'il occasionne avec d'autres personnes. La peinture, le jeu des couleurs. Sur la volonté de sortir des systèmes où la société nous enferme. L'art pour sortir de tout ce qui nous fait peur, nous étouffe : la peur des autres, la maladie, les traces d'un passage en prison, la peur de l'amour auquel on ne croit plus.
O bruit doux de la pluie par terre et sur les toits. Faire entendre la pluie, c'est possible en peinture ?
Essaie.
Florian, un peu âgé si fatigué un moment et puis si énergique, puissant l'instant d'après tant il est concentrer sur les couleurs, sur sa peinture. Florian, celui qui pousse à oser peindre le bruit de la pluie, à oser croire à une nouvelle vie; qui vous guérir de vos frayeurs les plus profondes alors que lui même est si touché par ailleurs.
Que de vagues fait ce Florian qui ne dit rien, qui s'enfuit, qui dort et qui pèse tellement sur nos vies.
Florian, cet être solaire que peu de personnes comprend tant il est habité par son art, par son génie, par ses peurs si ancrées. Sa rencontre avec le Docteur Hellé a été cruciale. Ce médecin l'a porté, soutenu, l'a totalement pris en charge, comme mis sous une bienveillante tutelle, incité sans jamais le forcer à s'exprimer encore et encore par la peinture et le dessin. Mais Hellé suit l'aventure de la grande oeuvre depuis Paris. Florence, Margot, Antoinette, Simon, Albert, sans oublier l'enfant Jerry, sont ses relais sur place auprès de Florian. Tous vont être marqués par cette rencontre.

Déluge est une histoire captivante, vivante, intense. On a presque l'impression d'être dans l'atelier avec Florian, Florence et Simon. L'impression de faire partie de la bande des trois. Il ne manque plus que d'avoir un pinceau à la main pour ajouter sa petite touche personnelle à l'immense toile.

Quel régal de retrouver le style si particulier de H. Bauchau. Cette écriture de paix ! Une écriture apaisante, d'une douceur toujours présente dans les mots, dans le rythme des phrases, même pour décrire un moment violent, intense comme une crise de Florian ou une montée d'inquiétude chez Florence ou la colère chez Simon.

Déluge est une de ces histoires qui vous portent, vous font du bien, vous enveloppent pour un long moment bien après votre lecture. Elle confirme encore le talent de l'auteur à partager l'ouverture de l'autre malgré sa « folie ». Et qu'au sujet des êtres il faut comme en peinture ou autre forme d'expression, apprendre à regarder autrement. La richesse pour les autres et pour soi est si proche. Il suffit d'oser malgré ses peurs.

A lire et à relire car il y a encore tant à découvrir, à partager dans ces lignes.

Extrait:
L'après-midi, après la sieste de Florian, nous nous retrouvons dans l'atelier. Nous nous asseyons et Florian regarde en silence les grandes toiles blanches de dimensions différentes qui sont accrochées au mur. Il n'a pas encore choisi celle qu'il va peindre. Il reste là un très long moment à regarder, à regarder ce rien, à être heureux d'une certaines façon, car nous sommes heureux, tous les deux, sa main posée sur mon bras. Est-ce que c'est ça qu'il appelle me connaître ? Est-ce que c'est cela que je lui ai demandé lorsque je lui ai dit : « Vous ne me connaissez pas. »
Ensuite il y a le moment où il m'amène devant une toile blanche. J'ai l'impression qu'il me traîne là, il me donne des pinceaux, des couleurs et je peins. Il reste près de moi, tenant mon bras gauche dans sa main. Après un certain temps je sens que ce bras qui m'assure, qui me rassure, qui m'apporte je ne sais quelle force, est celui d'un homme épuisé, heureux, parfois merveilleusement heureux et désespéré toujours. Alors comme lui, contre lui, je pose des couleurs dérisoires et puissantes sur une immensité qu'il s'agit de perforer et qui doit être la mort. Quand Florian s'éloigne, que son bras n'est plus sur le mien, la colère me saisit et je l'achève par un acte de violence. Il m'arrive parfois de penser que comme lui j'aimerais brûler ma toile, mais ce serait son geste à lui, pas le mien. Je ne vais pas l'imiter, je ne suis pas son élève, sa disciple, il détesterait ça. Il m'aime beaucoup. C'est la seule chose dont je sois sûre dans cette aventure. Qui sera brève comme tout le reste, qui finira sur un lit d'hôpital. Je sais, je sais comment. Je connais bien les hôpitaux. Lui aussi, mais pas les mêmes.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyVen 5 Nov 2010 - 16:18

Orientale a écrit:
Deluge

Déluge est une histoire captivante sur la guérison physique et psychologique par l'art, par les rencontres qu'il occasionne avec d'autres personnes. La peinture, le jeu des couleurs. Sur la volonté de sortir des systèmes où la société nous enferme. L'art pour sortir de tout ce qui nous fait peur, nous étouffe : la peur des autres, la maladie, les traces d'un passage en prison, la peur de l'amour auquel on ne croit plus.
O bruit doux de la pluie par terre et sur les toits. Faire entendre la pluie, c'est possible en peinture ?
Essaie.
Florian, un peu âgé si fatigué un moment et puis si énergique, puissant l'instant d'après tant il est concentrer sur les couleurs, sur sa peinture. Florian, celui qui pousse à oser peindre le bruit de la pluie, à oser croire à une nouvelle vie; qui vous guérir de vos frayeurs les plus profondes alors que lui même est si touché par ailleurs.
Que de vagues fait ce Florian qui ne dit rien, qui s'enfuit, qui dort et qui pèse tellement sur nos vies.
Florian, cet être solaire que peu de personnes comprend tant il est habité par son art, par son génie, par ses peurs si ancrées. Sa rencontre avec le Docteur Hellé a été cruciale. Ce médecin l'a porté, soutenu, l'a totalement pris en charge, comme mis sous une bienveillante tutelle, incité sans jamais le forcer à s'exprimer encore et encore par la peinture et le dessin. Mais Hellé suit l'aventure de la grande oeuvre depuis Paris. Florence, Margot, Antoinette, Simon, Albert, sans oublier l'enfant Jerry, sont ses relais sur place auprès de Florian. Tous vont être marqués par cette rencontre.

Déluge est une histoire captivante, vivante, intense. On a presque l'impression d'être dans l'atelier avec Florian, Florence et Simon. L'impression de faire partie de la bande des trois. Il ne manque plus que d'avoir un pinceau à la main pour ajouter sa petite touche personnelle à l'immense toile.

Quel régal de retrouver le style si particulier de H. Bauchau. Cette écriture de paix ! Une écriture apaisante, d'une douceur toujours présente dans les mots, dans le rythme des phrases, même pour décrire un moment violent, intense comme une crise de Florian ou une montée d'inquiétude chez Florence ou la colère chez Simon.


Magnifique commentaire Orientale...Que je partage en tous points...
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyVen 5 Nov 2010 - 17:08

cheers Ouéééé ! Encore un Bauchau à découvrir, il a l'air vraiment superbe d'après ton commentaire orientale. Cela me rappelle un peu l'histoire de l'Enfant Bleu...
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Noémie
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptySam 4 Déc 2010 - 15:48

J'ai lu "Le boulevard périphérique" qui m'avait beaucoup touchée ... La semaine dernière,j'ai tenu "Déluge" dans les mains, bien tentée, mais depuis que je suis ici ma pile de livres grossit à vue d'oeil alors je l'ai reposé en me disant plus tard...En lisant le commentaire d'Orientale, je crois bien que je vais le rajouter...en haut de la pile !! Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 519158
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptySam 4 Déc 2010 - 17:29

Noémie a écrit:
J'ai lu "Le boulevard périphérique" qui m'avait beaucoup touchée ... La semaine dernière,j'ai tenu "Déluge" dans les mains, bien tentée, mais depuis que je suis ici ma pile de livres grossit à vue d'oeil alors je l'ai reposé en me disant plus tard...En lisant le commentaire d'Orientale, je crois bien que je vais le rajouter...en haut de la pile !! Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 519158

Mais oui!...
(et il n'y a pas qu'Orientale qui en a dit du bien! content )
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyJeu 3 Mar 2011 - 11:27

dernière parution:

Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 A281
Dialogue avec les montagnes : Journal du Régiment noir (1968-1971)

Citation :
Présentation de l'éditeur
Plusieurs aspects singularisent ce Journal du Régiment noir. Au moment où ce volume s’ouvre, Henry Bauchau suit depuis Montesano (l’institut d’éducation qu’il dirige) l’effervescence puis le rapide déclin du mouvement soixante-huitard. Le retour à l’ordre gaulliste lui rend manifeste l’ambivalence des sentiments que lui inspirent les figures du père et du grand-père. Or le Régiment noir, ce deuxième roman dans lequel il est plongé, engage profondément sa propre relation à l’image paternelle. C’est le livre de la réparation : son propre père aurait voulu être officier et en fut empêché, le jeune Bauchau en éprouva (in)directement le déshonneur ; mais c’est aussi le roman épique dans lequel Bauchau investit sans doute ses propres aspirations (déçues) à l’action héroïque, par conséquent, une oeuvre où se reflète son aventure assez culpabilisante dans le mouvement des Volontaires au Travail. Par ailleurs, c’est aussi le roman “paternel”, en écho au précédent, roman “maternel” (La Déchirure), qu’il lui faut franchir (il le ressent et l’exprime) avant d’accéder à ce qu’il nomme “une œuvre plus personnelle”. Manière de dire à quel point il se sent en même temps travaillé par les figurations qu’il travaille en fiction. Autre caractéristique de cette période, le rôle prééminent de la peinture dans son activité de créateur. Comme si la pratique de cet art tenait alors le rôle (de gestation, de jaillissement de l’inconscient dans une forme libre) que prendra quelques années plus tard la poésie. Il est très souvent, dans ce volume, question de tableaux (autant que de rêves) sur lesquels l’auteur sollicite parfois le regard et l’éclairage d’un interlocuteur privilégié, comme s’il était en quête d’élucider une matière vive qui a surgi sans attendre sa propre manifestation dans le langage. Dans ce livre prennent dès lors une grande importance les entretiens de Bauchau (une vingtaine sont retranscrits ou résumés) avec son ami le Dr Robert Dreyfuss qui fait à la fois figure de thérapeute et de post-analyste. Bauchau vient en effet d’achever sa deuxième analyse et assigne à ce “conseiller” (peut-être plus jungien que freudien) une fonction d’accompagnement très importante. Le Journal, on le voit, n’est pas encore devenu ce lieu où l’action du livre se cherche et se réfléchit. C’est par une autre action que ce volume est dominé : celle de l’auteur vers lui-même. Presque pas de poèmes, fort peu de recensions ou de citations d’oeuvres lues. Au contraire, le lecteur est témoin d’un questionnement intime comme si l’auteur avait à mettre en ordre ses propres déterminants psychiques (plus tard, les surprises que lui réservent ses personnages prendront le dessus) et prolongeait son analyse, pour encore mieux les maîtriser.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyJeu 3 Mar 2011 - 11:55

Très bon livre le Régiment noir, ça m'intéresse ce journal.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyJeu 3 Mar 2011 - 13:38

rivela a écrit:
Très bon livre le Régiment noir, ça m'intéresse ce journal.

C'est, pour l'instant, les seuls qu'il me reste à lire de Henry Bauchau...Le Régiment noir attend comme une friandise dont je pense que je vais me régaler et que j'ai envie de faire durer... content

A propos de Henry Bauchau (extraits de la lettre que je reçois du Fonds Henry Bauchau:

Henry Bauchau se trouve au centre de l’actualité par plusieurs manifestations qui ont lieu dans les semaines à venir dans différentes régions de France. L’une ou l’autre se déroule peut-être à proximité de chez vous :


Ø Du 19 au 23 avril 2011 à 21h, le Théâtre du Grand Rond (Toulouse) présente Diotime et les lions d’Henry Bauchau par la Cie Fol’Avril, dans une mise en scène de Patrick Séraudie, avec la comédienne Claude Sanchez.

Ø Le samedi 19 mars 2011, la MJC de Nancy organise un Midi-Minuit de la Poésie autour d’Henry Bauchau, incluant une conférence de Sophie Benoît, des lectures de Patricia Aromatario, Simone Cukier, Gilles Evrard, Joan Jakobowski, Michaël Lonsdale, Rémy Louis, Jenny Muller, Ophélia Teillaud, Florence Tourneur. Interventions musicales : Jérôme Bourdellon (flûtes), Emmanuel Couratin (accordéon). Installation plastique : Didier Pozza assisté de Christophe Vinot.

Ø Le lundi 14 mars 2011, le Théâtre du Lucernaire à Paris présente On ne sait pas *de Céline Barbarin et Aymeric Pol, d’après le roman L’Enfant bleu d’Henry Bauchau. La soirée est organisée par Le Mouvement d’Art-Thérapeutes qui, à la suite de la représentation, engagera avec le public un débat autour de la question du rôle de l’imagination créatrice dans le processus thérapeutique.


- Exposition du 11 au 25 mars 2011, au Forum des Halles de Louvain-la-Neuve (Belgique), sur « Henry Bauchau, passeur de frontières : du territoire intime à l’espace public ». Elle présente les formes variables de l’inscription de l’écrivain contemporain dans l’espace public et les fonctions qu’il y assume.

L’exposition est l’occasion de découvrir de multiples documents du Fonds Henry Bauchau de l’UCL (manuscrits, inédits, correspondances, peintures, photos, films, enregistrements, etc.) qui témoignent de la manière dont l’auteur a négocié, au fil d’une vie qui couvre presque la totalité du siècle, sa double appartenance au territoire intime et à l’espace public. La compagnie Hypothésarts (asbl) y joint un travail de mise en valeur visuelle de la poésie d’Henry Bauchau réalisé dans le cadre du projet « Poésie cité » : on (re)découvre les poèmes, depuis Géologie (1958) jusqu’à Petite suite au 11 septembre (2001), ainsi que des passages du journal de l’auteur ou de conférences qu’il a données sur sa pratique d’écriture.


* Plusieurs Parfumés ont pu voir cette poèce l'été dernier au Festival d'Avignon...
Retrouvez leurs commentaires ici!
(commentaire de coline p.5, commentaire de Marko p.6, commentaire de Lara p.7...)
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyVen 25 Mar 2011 - 17:12

LE REGIMENT NOIR

Né dans une famille où la forge se transmet de façon héréditaire, Pierre, enfant, a été passionné par les récits de son grand-père qui avait participé aux campagnes napoléoniennes. Il a envie d’être militaire lui aussi mais ce n’est pas le destin qui lui est réservé. Par opposition, il part en Amérique pour s’engager dans l’armée nordiste. Dans la Guerre de Sécession, Pierre trouvera à satisfaire son amour de l’acier, des canons… Et elle sera pour lui le lieu d'une libération tant historique que personnelle.

« Au commencement, il y a la scène. La scène du rêve où vous vous éveillez le matin avec ces mots sur les lèvres : il faut libérer l’esclave Johnson. »

- La première partie est intitulée : Stonewall Jackson.
Stonewall Jackson est un valeureux général du Sud que Pierre doit combattre en dépit de l’admiration qu’il a pour lui. Stonewall Jackson se bat pour protéger les terres agricoles du Sud.
Dans ce combat, Pierre rencontre celui qui va devenir son inséparable compagnon de guerre, un jeune esclave noir en fuite, Johnson !
Ils fonderont ensemble le fameux et puissant Régiment noir, le premier régiment noir de l’armée américaine.

- La seconde partie s’intitule : Cheval Rouge.
C’est le nom indien donné au narrateur. L’initiation de Pierre à la pensée ancestrale des hommes de couleur, son épopée intérieure se poursuit. Il est totémisé par une jeune Indienne, Shenandoah (quelle magnifique figure passionnée et libre !)
Johnson, lui, est de nouveau vendu comme esclave à Leeuw, Leeuw et son cirque, Leeuw et ses lions, Leeuw qui parle d’Afrique avec Johnson.

- La dernière partie est intitulée : Mademoiselle Mérence.
Et surprise !... Puisque sous ce nom, je retrouve dans le récit la figure, noire cette fois-ci, de Mérence, la belle servante maternelle qu’évoque Henry Bauchau dans L’escalier bleu.
C’est à « Maisonchaude », une belle propriété au portail blanc, aux volets blancs,…et c’est là aussi que Pierre retrouvera Johnson…


Le second roman d’Henry Bauchau ne fut pas pour moi le plus facile à lire. Pour trois raisons :
- les longs passages où il s’agit de combats .
- le sentiment dès le début que ce récit a une valeur symbolique à laquelle je n’aurai peut-être pas suffisamment accès.
- la difficulté, dans la narration, de suivre Pierre, le héros, à certains moments narrateur, à d’autres fils ou petit fils du narrateur.

Au final, si je l’ai apprécié c’est pour des moments lumineux qui se sont détachés de l’histoire, pour le récit épique, et pour des personnages, véritables figures mythiques, sans doute inoubliables. Et parce que je suis familiarisée avec l'univers de cet auteur qui fait partie de mes incontournables.

J'ajouterai toutefois: si vous ne connaissez pas encore l'oeuvre d' Henry Bauchau, ne l'abordez pas avec Le Régiment Noir (enfin...je crois...°


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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 19 EmptyVen 25 Mar 2011 - 19:20

A la toute fin du livre tu as quand même apprécié c'est ça qui est positif Coline.
C'est drôle quand tu dis.
Citation :
Le second roman d’Henry Bauchau ne fut pas pour moi le plus facile à lire. Pour trois raisons :
- les longs passages où il s’agit de combats .

- la difficulté, dans la narration, de suivre Pierre, le héros, à certains moments narrateur, à d’autres fils ou petit fils du narrateur.
C'est justement ce qui m'a beaucoup plu sourire

Et je dois dire que c'est mon préféré de Bauchau. C'est ce qui fait le charme du forum. Un livre et plusieurs avis Very Happy
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