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| Michael Haneke | |
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Auteur | Message |
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Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 12 Nov 2012 - 19:15 | |
| - coline a écrit:
- @ Marko: très intéressant de lire ce que dit Haneke...Il laisse une grande liberté à notre interprétation.
@ Aériale: beau compte-rendu!...Tu vois, finalement, il fallait que tu le voies ce film... Je viens de lire l'article posté par Marko, très intéressant, merci! Et la fin est donc laissée à notre interprétation, je l'ai trouvée très belle en tout cas. Sinon, oui il ne fallait pas le louper Coline! Jamais je n'aurais pensé qu'il me plairait autant, comme quoi...Sans vous j'aurais laissé de côté | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 12 Nov 2012 - 19:18 | |
| Un très beau film, Aériale. Tu en a fait un bien beau billet J'aimerais pouvoir tout mémoriser d'un film, et le redire ensuite | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Michael Haneke Dim 9 Déc 2012 - 16:33 | |
| Je viens de voir Amour ... j'arrive bonne dernière mais tant pis, je vous livre mes impressions!
Le film débute sur les portes d’un appartement qui vole en éclat et je sursaute. Puis je suis saisie d’une angoisse apeurée à l’idée de découvrir ce qui cache derrière une autre porte dont les encadrements sont entièrement condamnées par du scotch comme pour étouffer une douleur innommable !
Le choc ensuite de découvrir ce corps entouré de fleurs. Puis une autre scène pour effacer l’horreur mais toujours mal à l’aise j’ai l’impression d’être sur scène et que les rôles s’inversent ! Ce sont les personnages du film qui me regardent. Haneke a l’art et la manière de nous impliquer d’une façon voyeuriste et intimiste dérangeante mais je m’accroche à l’aura lumineuse de ce couple que l’on remarque assis et le regard amoureux que pose l’homme sur sa compagne qui s’émerveille dès les premières notes de musique.
Et je les suis en dégustant ces minutes qui je me doute ne vont pas durer et j’enregistre les mots de Georges qui suit Anne dans la salle de bains en lui disant amoureusement « T’ai-je dit que tu étais très en beauté ce soir ? ». Le drame est tangible et dès qu’il est réveillé parce qu’il sent l’angoisse, le malaise de sa femme, l’émotion me paralyse et je me dis ça y est le compte à rebours a commencé.
Nous assistons à un moment d’absence le lendemain au petit déjeuner. Que se passe-t-il ? Pourquoi Anne ne répond pas à son mari ? Oh non, pas ça ! Réagis Anne, s’il te plaît ! Je suis avec inquiétude Georges qui après lavoir interpellée sans réponse prend un chiffon, le passe sous l’eau froide, je veux aussi sentir du frais sur mon front qui devient moite également ! Toujours aucune réaction ! Georges se dirige dans sa chambre, je ne peux que le suivre et j’ai envie de lui crier mais vas-y fonce, appelle au secours ! Secoue-toi ! Il enfile son gilet par-dessus la veste de son pyjama ! Et là l’eau du robinet s’arrête ! Ouf, ce n’est qu’une fausse alerte. Mais les signes de la maladie sont là, inexorable et vont ravager petit à petit ce corps. Mais l’amour entre ces deux-là est solide, indéfectible.
Les images sont dures même si Haneke filme l’impudique en toute pudeur. La nudité chez les vieux serait-elle un tabou ? La déchéance l’est-elle ? Bref, je ne suis qu’émotion, les larmes sont là et explose avec un sursaut lors de la scène de l’euthanasie.
Comment accompagner au mieux la femme de sa vie ? Et l’homme de sa vie finalement puisque la situation est évoquée par Georges qui retourne la question à sa femme mais elle ne veut pas l’entendre, enfermée qu’elle est dans sa colère de se sentir impuissante face à la maladie, face à son handicap ! "Je ne suis pas encore complètement stupide", lui rétorque-telle un moment. Les piques fusent parfois mais elles sont aussitôt suivies de paroles de pardon, d’excuse.
L’atmosphère se détend parfois lorsqu’une bagatelle vient résonner dans cet appartement trop silencieux où le quotidien répétitif a pris toute la place. L’humour également charmant lorsqu’Anne joue avec son nouveau fauteuil électrique et l’art avec ces gros plans sur les tableaux comme une échappatoire.
Merci Monsieur Haneke pour ce film tout en justesse et en émotions véhiculées par un regard tour à tour absent ou rieur, pour une caresse réconfortante. Une réplique me revient tout à coup « Rien de tout cela ne mérite d’être montré ! » et pourtant rien ne nous est épargné.
Et je sors de la salle le cœur ravagé et empli d’humanité avec l'image de ce couple quittant l'appartement pour leur ultime sortie.
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| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Michael Haneke Dim 9 Déc 2012 - 21:09 | |
| Je reviens sur un détail qui a certainement son importance (dans ce film et dans Le Rubanc Blanc) : avez-vous remarqué que ce réalisateur a un problème avec les portes? Amour démarre par une ouverture de porte fracassante et se termine par la porte du même appartement qui se referme. Très symbolique tout ceci! Est-ce à dire que le film est placé sous le signe du rêve? Tout le film ne serait qu'un mauvais rêve? D'ailleurs je repense à la scène cauchemaredesque lorsque Geoge se retrouve dans le couloir les pieds dans l'eau et qu'une main surgit de nulle part se plaque sur sa bouche comme pour l'empêcher de respirer. Que penser de ce cauchemar? Son inconscient parle-t-il ? Cette vision d'horreur annonce-t-elle la fin d'Anne? Et comment interpréter la fin? Georges meurt aussi? Quel symbole voyez-vous pour ces portes? | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 0:37 | |
| Il me semble qu'on a déjà évoqué ces aspects dans nos posts respectifs ... Il suffit de remonter un peu en arrière sur le fil | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 12:24 | |
| Oui, j’ai lu vos échanges élogieux. Et du coup je me sens toute minable avec mes commentaires isolés. Vous avez répondu à mes questions, merci ! Mais c’est très frustrant de venir après et de n’avoir pas pu participer à la discussion et en même temps instructif. Pas grave, je crois que je n'étais pas à la hauteur. Donc pas de regret. Je pense être toujours en décalage. Je dois me faire à cette réalité. Vive la campagne … Bonne journée! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 12:45 | |
| Pourquoi pas à la hauteur? Bien au contraire. Ce que tu dis est très intéressant. (Personne n'a d'ailleurs à "être à la hauteur"... de quoi?) Mais comme tu posais une question qui avait été évoquée plus haut j'en déduisais que tu ne nous avais pas encore lus. Il n'est jamais trop tard pour participer ou réactiver une discussion.
J'aime particulièrement cette image que tu évoques d'une porte fracassée au départ puis qui se referme à la fin sur le sentiment d'un rêve ou d'un passage vers la mort pour l'un ou les deux protagonistes. C'est cette ambiguité et ce flottement que je trouve beaux dans le film. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 15:20 | |
| Bon, pour changer un peu, je n'ai pas vraiment aimé. Le film est sobre, oui, mais c'est une sobriété ostentatoire. Haneke évite les mouvements de caméras, il ne met que très peu de musiques (mais bon, quand c'est de la musique, ça n'est pas rien : Schubert, Bach...). Tout ça renforce l'aspect documentaire. Très bien, mais... c'est là qu'est le gros problème : ça a une apparence de film, avec des acteurs, de belles images (Darius Khondji, comme l'a déjà signalé Avadoro)... mais ça parle de quoi ? C'est descriptif, informatif comme un doc de France 2/France 3, sur le thème "j'ai décidé de garder ma femme chez moi au lieu de la mettre à l'hôpital". Pour renforcer les belles images et émouvoir les spectateurs, Haneke situe son film dans un bel appartement. Quasiment pas un plan dans la bibliothèque sans qu'on voit un livre de la Pléiade ou autre beau livre, beau bibelot... Et puis il fait des gros plans (qui veulent dire quoi ?) sur des tableaux qui ne sont pas des copies de Prisunic. Il aurait pu situer son film chez des gens de plus petite extraction, faire des gros plans sur un poster d'une star de la pop... Non, ça aurait été moins photogénique. Et c'est toujours sympa de voir des gens qui ont du fric mais qui souffrent quand même. J'ai eu globalement la même impression qu'avec un autre film célébré par beaucoup : La Chambre du Fils, de Nanni Moretti. Les deux films n'apportent strictement rien. C'est douloureux de perdre un fils. La vieillesse, la dégradation physique ça n'est pas beau, l'approche de la mort, la déchéance, ça craint. Vous ne le saviez pas ? Haneke est là pour vous l'apprendre. Est-ce que ce film a changé votre façon de voir le monde ? Est-ce qu'il vous a appris quelque chose ? Est-ce qu'il sert à quelque chose ? Une bouse hollywoodienne vous distrait ; vous avez un plaisir de la langue avec Rohmer ; vous avez un choc esthétique avec Tarkovski ; vous avez des profondeurs psychologiques chez Bergman, etc. Là, quoi ? Rien, on est dans le domaine du documentaire qui n'apprend rien. Et parfois, ça n'est vraiment, mais alors vraiment pas subtil. Exemple : quand une femme recoiffe Emmanuelle Riva et insiste pour qu'elle se voit dans le miroir, en disant : "alors, ce n'est pas une beauté, ça", et que Riva détourne la tête : la femme ne comprend pas, et le spectateur se dit : "aaaaaah, elle n'est vraiment pas psychologue, l'aide, mais moi, spectateur, qu'est-ce que je suis fin !" Non mais, il pousse, Haneke. Regardez, spectateur, la subtilité de cette scène ! Ben non, elle n'est pas subtile du tout, ta scène. C'est du cirage de pompe vis-à-vis du spectateur, et ça, je déteste. Autre chose : Trintignant passe son temps à se demander qui est derrière la porte. Non mais, tu n'as jamais entendu parler d'un Judas ? Un petit trou, et le problème est réglé. Alors, est-ce juste crétin, ou bien symbolique ? ou les deux ? C'est d'un ridicule achevé. La toute fin se fait poser des questions. Visiblement, Haneke sentait que son film était totalement prosaïque, qu'il manquait quelque chose. Ne cherchons pas à la comprendre, ça ne sert à rien. Une fin pas compréhensible, ça impressionne toujours. Mais avant cette toute fin, encore, ah la la ! - Spoiler:
Je serais Trintignant, je voudrais éviter des souffrances à ma femme, je l'étoufferais, comme ça ? Non mais ! Oui, je l'étoufferais, mais je lui aurais donné des somnifères, avant. Toute proportions gardées, ça ressemble à l'assassinat, en chambre, que l'on voit dans Benny's video. Mais ça n'est pas le propos, non ? Là, c'est du sadisme, non ? Elle se débat, c'est horrible. On ne fait pas ça à sa femme par "amour" !
Un fim bancal, pour ne pas dire raté. "Rien de tout cela ne mérite d'être montré", dit Trintignant, à un moment. Est-ce l'avis du réalisateur ? | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 15:49 | |
| - eXPie a écrit:
Est-ce que ce film a changé votre façon de voir le monde ? Est-ce qu'il vous a appris quelque chose ? Est-ce qu'il sert à quelque chose ? Une bouse hollywoodienne vous distrait ; vous avez un plaisir de la langue avec Rohmer ; vous avez un choc esthétique avec Tarkovski ; vous avez des profondeurs psychologiques chez Bergman, etc. Là, quoi ? Rien, on est dans le domaine du documentaire qui n'apprend rien.
Ca rappelle quand même qu'on a droit à un choix. C'est peut-être évident pour toi, mais je pense que c'est utile de le rappeler - eXPie a écrit:
Et parfois, ça n'est vraiment, mais alors vraiment pas subtil. Exemple : quand une femme recoiffe Emmanuelle Riva et insiste pour qu'elle se voit dans le miroir, en disant : "alors, ce n'est pas une beauté, ça", et que Riva détourne la tête : la femme ne comprend pas, et le spectateur se dit : "aaaaaah, elle n'est vraiment pas psychologue, l'aide, mais moi, spectateur, qu'est-ce que je suis fin !" Non mais, il pousse, Haneke. Regardez, spectateur, la subtilité de cette scène ! Ben non, elle n'est pas subtile du tout, ta scène. C'est du cirage de pompe vis-à-vis du spectateur, et ça, je déteste.
Là, je suis tout à fait d'accord. Et la scène de la gifle, aussi, n'est pas adroite, et simpliste (j'ai trouvé que Trintignant n'y était pas à l'aise, d'ailleurs) | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 16:00 | |
| - topocl a écrit:
- Là, je suis tout à fait d'accord. Et la scène de la gifle, aussi, n'est pas adroite, et simpliste (j'ai trouvé que Trintignant n'y était pas à l'aise, d'ailleurs)
Oui, c'est vrai, c'était franchement démonstratif... "Ah, là Haneke veut nous montrer que Trintignant est à bout". La scène n'existe pas parce qu'elle est juste, mais parce qu'il y a une intention derrière. Quand je commence à voir des scènes et à penser "le réalisateur veut nous faire comprendre ceci et cela", c'est qu'il y a un problème... | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 16:47 | |
| - eXPie a écrit:
- topocl a écrit:
- Là, je suis tout à fait d'accord. Et la scène de la gifle, aussi, n'est pas adroite, et simpliste (j'ai trouvé que Trintignant n'y était pas à l'aise, d'ailleurs)
Oui, c'est vrai, c'était franchement démonstratif... "Ah, là Haneke veut nous montrer que Trintignant est à bout". La scène n'existe pas parce qu'elle est juste, mais parce qu'il y a une intention derrière. Quand je commence à voir des scènes et à penser "le réalisateur veut nous faire comprendre ceci et cela", c'est qu'il y a un problème... L'intention est bonne: la maltraitance des patients par un aidant plein de bonnes intentions, mais à bout ça existe, c'est très tabou, c'est dur à faire avouer. Mais j'ai trouvé l’enchainement assez artificiel Je pense que Trintignant est pris dans un engrenage infernal lié à sa promesse. C'est sans doute pour ça qu'il ne lui a pas donné de somnifères avant, ce que tu ferais toi, évidemment logique, y pensant bien serein dans ton fauteuil de cinéma. J'ai bien compris que tu affectes d'être aussi simpliste que ce que tu accuses Haneke de l’être , tu es dans l'autre sens, c'est tout. C'est aussi utile d'avoir un regard sceptique sur un film comme ça. L'émotion capture un peu notre capacité de réflexion, c'est sûr. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 17:43 | |
| Il y a des choses bancales, parfois Haneke prend du temps sur certaines choses, puis est tellement elliptiques sur d'autres que ça semble arriver comme un cheveux sur la soupe. Bien sûr, moi je suis distancié. Mais on n'a vraiment pas l'impression que Trintignant agit dans l'action, dans l'impulsion du moment, puisqu'il le fait après avoir raconté une "belle histoire" pour calmer sa femme... C'est donc la façon dont c'est amené qui ne me semble pas bonne (mais je peux avoir tout faux, bien sûr).
Il y a autre chose qui est bizarre (symbolique ?), c'est l'ascenseur qui est en panne. Dans son rêve, il est en panne, déjà. Et puis plus tard, Trintignant et le gardien ont monté les courses, ils sont essoufflés... L'ascenseur devait encore être en panne... Travaux ? Ça rajoute de l'effort. C'est un monde curieusement hors du temps qu'il nous montre, Haneke. C'est sûr que si Trintignant avait eu internet, il aurait pu se faire livrer plus facilement par ooshop ou je ne sais quoi. Mais ça aurait fait moins chic, dans le film. Ça ne s'accorde pas avec le parquet, le piano, tout ça... Et puis, je me répète, mais pourquoi n'a-t-il pas fait mettre un Judas ! Pour moi, c'est incompréhensible. Ou bien c'est du masochisme, Trintignant et Riva aiment se faire peur, s'angoisser. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 18:02 | |
| - eXPie a écrit:
- Il y a des choses bancales, parfois Haneke prend du temps sur certaines choses, puis est tellement elliptiques sur d'autres que ça semble arriver comme un cheveux sur la soupe. Bien sûr, moi je suis distancié. Mais on n'a vraiment pas l'impression que Trintignant agit dans l'action, dans l'impulsion du moment, puisqu'il le fait après avoir raconté une "belle histoire" pour calmer sa femme... C'est donc la façon dont c'est amené qui ne me semble pas bonne (mais je peux avoir tout faux, bien sûr).
. il doit y avoir un mélange d'impulsion et de préméditation. il a du y penser avant, reculer , repenser etc... L’histoire calme l'épouse, il veut la voir mourir sereine, d'une certaine façon. L'histoire c'est son somnifère à lui. Et elle lui donne a lui le temps de la réflexion. comme quand on compte jusqu’à 10 avant de sauter d'un plongeoir très haut: ça laisse le temps de revenir en arrière, et puis d'un coup on se lance. PS: le film a des défauts, mais un peu moins que ce que tu dis, je crois | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 18:11 | |
| - topocl a écrit:
- eXPie a écrit:
- Il y a des choses bancales, parfois Haneke prend du temps sur certaines choses, puis est tellement elliptiques sur d'autres que ça semble arriver comme un cheveux sur la soupe. Bien sûr, moi je suis distancié. Mais on n'a vraiment pas l'impression que Trintignant agit dans l'action, dans l'impulsion du moment, puisqu'il le fait après avoir raconté une "belle histoire" pour calmer sa femme... C'est donc la façon dont c'est amené qui ne me semble pas bonne (mais je peux avoir tout faux, bien sûr).
. il doit y avoir un mélange d'impulsion et de préméditation. il a du y penser avant, reculer , repenser etc... L’histoire calme l'épouse, il veut la voir mourir sereine, d'une certaine façon. L'histoire c'est son somnifère à lui. Et elle lui donne a lui le temps de la réflexion. comme quand on compte jusqu’à 10 avant de sauter d'un plongeoir très haut: ça laisse le temps de revenir en arrière, et puis d'un coup on se lance.
PS: le film a des défauts, mais un peu moins que ce que tu dis, je crois Hé hé, oui, il y a des petits défauts (détails ?) qui m'ont énervés. Sinon, c'est bien filmé, belles images, bons acteurs... La mort sereine, quand on voit comment elle se débat, Emmanuelle Riva, ça donne une sensation de douleur, quand même... Enfin, on ne peut jamais savoir (et ça vaut mieux) comment on agirait à sa place... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Michael Haneke Lun 10 Déc 2012 - 18:30 | |
| Un documentaire, seulement ? Je n'ai pas eu cette impression... et j'ai apprécié, contrairement à toi, qu'il n'y ait pas trop de musique. A partir de quand considères-tu qu'un moyen/long métrage passe de la catégorie "documentaire" à celle de "film" ? En-dehors des films chocs que tu as cités, beaucoup chancelleraient alors entre les deux catégories... | |
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| Sujet: Re: Michael Haneke | |
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| | | | Michael Haneke | |
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