Jean-Baptiste Del Amo

Je n'ai pas bien compris pourquoi tu spolies ( c'est une verbe, ça?), tu mets sous spoiler, mais je suis loin de tout comprendre.
Justement, là, je vais peut être complètement tomber à côté, mais ..

Citation :

cette fascination pour la mort, est-ce un jeu d'un auteur qui reste maître de son texte ou bien est-ce la peinture des penchants les plus intimes de l'homme ?

:mais les deux, non? L'auteur me semble l'avoir dit ici-même:

Citation :

Mais ce souci de véracité est ce vers quoi j'ai voulu tendre. Si Gaspard continue d'accompagner certains d'entre vous, s'il a tendu à d'autres un miroir, si - un instant - nous pouvons nous dire je comprends son animalité, je la porte aussi en moi et, peut-être aurais-je agi comme lui alors, la rencontre entre le texte et son lecteur a eu lieu.

La seule chose, c'est que je ne vois toujours pas l'"animalité", moi..
Je ne vois que de l'humain.S'il était si "animal", ce Gaspard, il n'aurait pas ce poids de plus en plus lourd à porter.Aucun animal ne s'auto-détruit.. Je ne crois pas que ce soit un hasard que ce livre ait été écrit par quelqu'un de très jeune, et qu'il touche et séduise un public très jeune aussi.
Quant à Sade... Mais Sade avait de l'espoir, sinon, il n'aurait pas passé sa vie en prison! Français, encore un effort si vous voulez être républicain, au milieu de la Philosophie dans le boudoir, c'est un texte plein d'espoir ..
Là, je te rejoins sur le noir, d'espoir, il n'y en a aucun. Il faut dire que de l'eau a coulé sous les ponts de la Seine depuis Sade, et que l'espoir, je ne sais pas trop bien non plus où il faut le rechercher, mais c'est un autre problème.

Citation :

Mais l'homme peut-il se cacher derrière son statut d'artiste comme l'on se protège au moyen de la carte "joker" et jeter à la face du spectateur une sorte d'écriture automatique qui part sans cesse dans le hors-piste ?

Moi, j'ai vu au contraire quelque chose de très maitrisé.. Quant à la représentation de cette douleur dans l'art, là, je ne te suis plus. Que font donc des peintres comme Munch, par exemple? Et on crie tous au génie..

coline a écrit:

J'en suis à une centaine de pages lues, c'est dur, dur, dur... ...Je dois m'accrocher...

Je relis le fil !

tu me fais rire Coline !!!!

mimi a écrit:

coline a écrit:

J'en suis à une centaine de pages lues, c'est dur, dur, dur... ...Je dois m'accrocher...

Je relis le fil !

tu me fais rire Coline !!!!

...On peut dire que je me suis accrochée...Il y a toutes les traces de ma valse-hésitation...

Oui, c'est ce que je suis en train de voir !
C'est très drôle !
Tu es arrivée à le terminer on dirait.
A la 3ème page de commentaires, je ne suis encore très réticente.

Queenie a écrit:

Vous commencez vraiment à trop en dire : j'arrête de lire ce fil ! Je veux me garder des surprises moi.

Ahahah

Bon, après avoir lu tous vos commentaires, j'aimerais tenter l'expérience pour me faire ma propre opinion.

Merci de vos avis très précieux !

Mon expérience.

Pas Emballée à Mort.

Je sais pas, je le trouve Loin le Gaspard.
Del Amo est ultra prenant dans son histoire, dans ses descriptions de Paris, des bouges, des bars, des bordels, des bourgeois, du factice... Mais son Gaspard m'est resté bien morne et fade à côté de tout ça... (D'ailleurs je ne sais plus qui cite zola sur ce fil, mais c'est également l'impression que j'avais avec cet auteur : une écriture descriptive et sensorielle extra, mais un appauvrissement psychologique tel que j'y accroche pas)

En fait, mon problème c'est que même si je fais le lien entre les descriptions, le regard de Gaspard sur les choses, et ses états psychologiques, ça ne me suffit pas pour le rendre proche. Palpable. Il manque de chair le Gaspard (sauf à la fin, où là, je le "sens" un peu plus)

L'écriture de Del Amo est bien, même si parfois j'avais quand même l'impression qu'il tournait en rond autour de son effet purulent. Le genre à remuer le couteau dans la plaie 666 fois. Du vocabulaire qui se répète sans arrêt d'ailleurs.
(Heureusement on finit par comprendre la fascination du fleuve à la fin du roman... mais je regrette presque de ne pas l'avoir su avant... et j'ai pas envie de le relire pour avoir ces données dès le début)
(Toutes les parties du passé éclairent bien le fond d'Être de Gaspard, mais sont distillées avec tant de parcimonie qu'elles en deviennent limite anecdotiques)

En tout cas, j'étais bien happée par l'histoire.
Je regrette l'effacement des personnages secondaires, je regrette parce que Del Amo parvient à leur donner une consistance en peu de phrases et nous les retire rapidement (et ne prend presque pas autant de temps à constituer son Gaspard)

C'est une coquille vide ce gars.

Queenie a écrit:

Spas pour dire mais Coline lit Delaume et Del Amo... elle est en train de virer dans le sanglant morbide!

T'inquiète...Je sais me ressaisir...Je suis revenue depuis à des lectures qui mecorrespondent davantage...Mais je neregrette pas de m'être écartée un peu de mon chemin de lecture justement avec ces deux-là...

J'ai dit ceci au début de ma lecture :

Citation :

Commencé le Del Amo. Il me fait penser à la description du Paris moyenâgeux de Jean-Baptiste Grenouille,...en moins réussi, trop de mots rares pour "faire", pour foisonner.., ça reste très convenable tout de même. Ne suis qu'au début (40 pages, et toujours pas lu vos commentaires).

J'en suis quelque part vers la page 160 et, à présent que le décor est planté et que l'intrigue est lancée, je n'ai plus du tout cette impression. C'est même pour moi une lecture très agréable. À suivre.
( si je reviens sur ce fil, je ne lirai toujours pas encore).

Juste pour info:

Un livre, un jour sur France 3 est consacré à Une éducation libertine. Rediffusion ce soir à 1h20. Que vont-ils dire en 5 minutes?

Queenie a écrit:

Et si tu bouffais le recueil de nouvelles avant ? J'aimerais bien un avis moi !

En fait ce n'est pas un recueil de nouvelles de Del Amo mais l'ensemble des nouvelles des lauréats du Prix du jeune écrivain 2007. Del Amo s'appelle alors Jean-Bapiste Garcia et a écrit "Ne rien faire" qui est la première du recueil.

Un prix qui a déjà récompensé:
Marie Darrieussecq, Florence Seyvos, Dominique Mainard, Yasmina Traboulsi, Antoine Bello

Marko a écrit:

Juste pour info:

Un livre, un jour sur France 3 est consacré à Une éducation libertine. Rediffusion ce soir à 1h20. Que vont-ils dire en 5 minutes?

pas besoin de l'attendre sur la télé:

site internet

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Juste pour info:

Un livre, un jour sur France 3 est consacré à Une éducation libertine. Rediffusion ce soir à 1h20. Que vont-ils dire en 5 minutes?

pas besoin de l'attendre sur la télé:

site internet

Merci! A part qu'il n'est pas encore visible...

Marko a écrit:

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Juste pour info:

Un livre, un jour sur France 3 est consacré à Une éducation libertine. Rediffusion ce soir à 1h20. Que vont-ils dire en 5 minutes?

pas besoin de l'attendre sur la télé:

site internet

Merci!

important à savoir:
on peut voir les clips à partir du jour où ils sont passés à la tété