Et si vous alliez à l'opéra?

Question pour nos pro d'opéra: est-ce que je prends les tickets??

Citation :

Tosca

Tosca est interprétée par Cheryl Enever, Cavaradossi par Charne Rochford et Scarpia par Paul Keohone. Chantée en italien, mise en scène par Nicholas Heath, Tosca est placée sous la direction musicale de Benjamin Frost.

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kenavo a écrit:

Question pour nos pro d'opéra: est-ce que je prends les tickets??

Citation :

Tosca

Tosca est interprétée par Cheryl Enever, Cavaradossi par Charne Rochford et Scarpia par Paul Keohone. Chantée en italien, mise en scène par Nicholas Heath, Tosca est placée sous la direction musicale de Benjamin Frost.

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Si tes finances te le permettent, pourquoi t"en priver. Au niveau qualité, on est souvent très surpris par les bonnes prestations des artistes non connus, qui se donnent à fond pour leur public, par rapport aux vedettes qui n'ont plus rien à prouver, et qui vivent sur leurs acquis

C'est vrai! On a eu une Violetta puis une Carmen idéales à l'opéra de Lille par de parfaites inconnues (ou presque). Et puis pour Tosca peu de chance de t'ennuyer! Vas-y et raconte nous

j'aurais dû appeler d'abord avant de vous demander.. plus de place!! Je réalise trop tard que c'est déjà demain et après-demain..

je vais peut-être tenter le soir même, last-minute.. il y a toujours des personnes qui ne viennent pas


surtout l'aspect open-air avec la culisse des remparts de la ville derrière la scène m'aurait tenté



(Marko, tu te rappelle que je vous ai montré cette cour.. en été les concerts et autres manifestations open-air sont sublimes devant les remparts)

Oui dans ce cadre cela vaut le coup, j'espère que tu trouvera malgré tout une place Kenavo.

kenavo a écrit:

(Marko, tu te rappelle que je vous ai montré cette cour.. en été les concerts et autres manifestations open-air sont sublimes devant les remparts)

Oui! C'est idéal et à ne pas manquer (en s'y prenant un peu à l'avance ) ... Il y a effectivement pratiquement toujours des places à récupérer au dernier moment. Tente le coup!!

Retour de Bruxelles pour un Macbeth de Verdi mis en scène par l'incontournable Warlikowski. J'ai adoré mais je commence à avoir la flemme de mes posts à rallonge alors je copie/colle l'article du monde qui résume plutôt bien ce que j'en ai pensé. On append au passage que Boulez aurait l'intention de monter un opéra spatialisé d'après "En attendant Godot" de Beckett à Milan pour 2015 ??!! Vas y papi! Au travail!!

Citation :

Le "Macbeth" incandescent de Warlikowski


LE MONDE | 14.06.10 | 16h01 • Mis à jour le 15.06.10 | 09h04
Bruxelles Envoyé spécial

ourquoi le Parsifal, de
Wagner, mis en scène par Krzysztof Warlikowski à l'Opéra de Paris (Le
Monde du 6 mars 2008) nous avait-il laissés sur le bord du chemin,
alors que, sans différence notable de langage dramaturgique et visuel,
cette nouvelle production de Macbeth, de Verdi, au Théâtre de
la Monnaie de Bruxelles, nous emporte dans la spirale de sa sublime
folie ? Certes, Macbeth est d'un dramatisme plus saillant que
celui de Parsifal, certes Warlikowski a droit à ses hauts et
ses bas, certes nous pouvons nous tromper. On aimerait cependant avancer
une plausible explication.

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A l'Opéra Bastille, il semblerait que le
metteur en scène polonais se soit laissé prendre au piège du gigantisme
et de la haute technologie des lieux. Par peur de faire "pauvre", ne
s'est-il pas complu à intensifier un penchant naturellement prodigue en
accumulation de couches de signifiance ?
A Bruxelles, Warlikowski continue de cultiver avec allégresse ce
qu'on lui reproche : flux d'images filmées en direct et de citations
cinématographiques projetées en fond de scène ; travestis ; semi-nudité ;
tenues décalées (treillis XX^e siècle dans un cadre abstrait
mais savamment connoté Art déco) ; lavabos, fétiche récurrent chez le
Polonais (mais, alors qu'il est sans cesse question, dans Macbeth,
de mains souillées par le sang, Warlikowski n'en montre qu'un seul,
d'ailleurs plus autel et bénitier que simple point d'eau...).
Aux ajouts visuels se joint une intrusion textuelle parfaitement
inopportune : une lettre à sa femme d'un soldat du Vietnam, lue avant le
lever du rideau, et resservie dans le cours de l'opéra, soutenue d'un
accord absurdement tenu par les cordes, juste au moment ou Lady Macbeth
va ouvrir la bouche...
Mais, s'il se passe beaucoup de choses sur la scène de La Monnaie,
celle-ci, de taille "humaine", met tout à portée d'oeil, pour ainsi
dire, et prévient la débauche de machineries. Il y a surtout que
Warlikowski a cette fois obtenu de ses chanteurs une telle incandescence
de jeu qu'on finit par se ficher que ce qui semble un hôpital
fraîchement réaffecté (mais garni d'écrans high-tech) devienne, sans
réelle différenciation, la forêt menaçante et mystérieuse où Macbeth
consulte les sorcières et meurt, ou encore la pièce où se tient la
fameuse scène de somnambulisme de Lady Macbeth.
Et ce d'autant plus qu'en poète Warlikowski a l'art des échappées
belles, comme en ce moment du dernier acte où deux jeunes hommes, à
moitié dénudés, dansent ensemble avant de s'asphyxier sous une housse de
plastique. Sont-ils l'incarnation de la désespérance de ces longues
guerres sans femmes, où il faut trouver dans le subterfuge d'une amitié
virile le lieu d'expression de la tendresse et de la sexualité ? Ne
sont-ils qu'un souvenir viscontien (Ludwig) et pasolinien (Salo),
ou tout simplement le soulignement du balancement langoureux d'un air
en forme de valse lente ? Délicieux mystère. On préfère décidément
Warlikowski quand il suggère plutôt que d'imposer.
Le metteur en scène a décidé de se passer du choeur sur scène et l'a
logé dans la dernière galerie du théâtre, le "paradis" - un comble quand
il s'agit de sorcières. Facilité ? Peut-être (les metteurs en scène
venus du théâtre détestent en général l'encombrement des foules
chorales). Mais la décision produit deux effets heureux : les chanteuses
ont vraiment l'air de sorcières penchées sur leur chaudron maléfique ;
le son ainsi obtenu est d'une richesse "spatialisée", qui, sans qu'il
ait à recourir à l'électronique, pourrait intéresser Pierre Boulez pour
l'opéra que, selon nos informations, il écrirait d'après En
attendant Godot, de Beckett, pour la Scala de Milan en 2015.
Il faut enfin dire qu'une grande partie de la réussite de la soirée
est due aux musiciens. Le chef Paul Daniel "emballe" littéralement
l'orchestre (qui devrait cependant travailler en profondeur son
intonation, vraiment déficiente dans les cordes) dans une
enthousiasmante course à l'abîme sans la moindre déflation dramatique.
Et quelle équipe vocale ! Scott Hendricks est époustouflant
d'intensité en Macbeth façon Apocalypse Now ; Iano Tamar, en
Lady Macbeth mi-Elena Ceausescu mi- Imelda Marcos, n'a pas toujours
l'aigu agile mais est stupéfiante de diversité vocale. A part l'aboyeur
qu'est Carlo Colombara (Banco), qui, au lieu de s'intégrer au drame,
chante un air de ténor, l'ensemble de cette soirée est musicalement et
dramatiquement électrisant.

Marko a écrit:

Retour de Bruxelles pour un Macbeth de Verdi mis en scène par l'incontournable Warlikowski. J'ai adoré mais je commence à avoir la flemme de mes posts à rallonge alors je copie/colle l'article du monde qui résume plutôt bien ce que j'en ai pensé.

Je préfère lire ta prose à toi...Mais je comprends pour la flemme...
(Je ressens la même chose pour rédiger des commentaires de lecture... )

Marko a écrit:

mais je commence à avoir la flemme de mes posts à rallonge alors je copie/colle l'article du monde qui résume plutôt bien ce que j'en ai pensé.

si le Monde résume bien ce que tu as ressenti, oui, pourquoi pas le citer.. mais j'espère que ta flemme vient de trop de chaleur? parce que j'aimais bien ton message d'il y a seulement quelques semaines ici

Marko a écrit:

Le mieux est peut-être d'écrire ce qui nous fait plaisir sans trop attendre quelque chose de précis et sans oublier de s'intéresser à l'univers des autres. Les fils parallèles ont le plus de succès parce qu'ils permettent de parler de tout et de rien et c'est peut-être avant tout l'intérêt d'un forum de rapprocher des gens qui ne se seraient jamais rencontrés autrement.

Et c'est bien ce que j'ai mis en application. Je n'avais pas envie de faire un long résumé donc je ne l'ai pas fait

A la rentrée à Gand j'irai voir une nouvelle mise en scène de L'amour de Loin de Kaija Saariaho sur un livret d'Amin Maalouf. Je ne l'ai vu qu'en DVD dans la production de Bastille. ça devrait être beau à voir et à écouter:

Marko a écrit:

A la rentrée à Gand j'irai voir une nouvelle mise en scène de L'amour de Loin de Kaija Saariaho sur un livret d'Amin Maalouf. Je ne l'ai vu qu'en DVD dans la production de Bastille. ça devrait être beau à voir et à écouter:

Les images sont magnifiques !

Pour les amateurs de lyrisme superlatif (ces opéras qui ouvrent les vannes de l'émotion sur le fil du sublime et de la grandiloquence), l'opéra de Paris donne en Octobre Le Tryptique (Il trittico) de Puccini. 3 petits opéras qui sont souvent joués séparément et dont le second Suor Angelica comporte un final digne de ses plus grands airs (à partir de 4'11 surtout!).

Final de Suor Angelica:

Citation :

Suor Angelica était une histoire originale de Forzano destinée à l’origine à une troupe de théâtre ambulant. Le sujet était nouveau et la distribution uniquement constituée de femmes serait une grande première dans le monde de l’opéra. Le cadre d’un couvent plaisait à Puccini qui avait commencé sa carrière comme organiste d’église. Mais, peut-être plus encore, l’héroïne, la douce Sœur Angelica, semblait faite sur mesure pour Puccini. A l’instar de Mimi et Butterfly, elle est une innocente fragile dont l’amour intense ne peut se mesurer à la cruauté du monde. Puccini commença ses recherches sur ce nouvel opéra en allant rendre visite à sa sœur Iginia qui était Mère Supérieure au Couvent de Vicopelago. Une fois la partition terminée, Puccini la joua pour les sœurs : toute l’assistance versa une larme. Plus tard, les critiques considérèrent Suor Angelica comme le chaînon le plus faible de la trilogie mais Puccini insista toujours pour dire qu’il s’agissait de la meilleure partie du Triptyque.

Pour moi ce sera le 10 octobre. J'ai déjà hâte, c'est une oeuvre que je ne connais pas encore.

Arabella a écrit:

Pour moi ce sera le 10 octobre. J'ai déjà hâte, c'est une oeuvre que je ne connais pas encore.

Je vais essayer d'y aller aussi.