Et si vous alliez à l'opéra?

Marko a écrit:

La "bande-annonce" de la récente version munichoise de Dialogues des Carmélites de Poulenc qui a fait couler pas mal d'encre. Exit la décapitation finale des religieuses. Elles se suicident au gaz avant d'être sauvées in extremis par Blanche de la Force au moment où leur baraquement s'apprête à exploser!

Ah oui?...

coline a écrit:

Marko a écrit:

La "bande-annonce" de la récente version munichoise de Dialogues des Carmélites de Poulenc qui a fait couler pas mal d'encre. Exit la décapitation finale des religieuses. Elles se suicident au gaz avant d'être sauvées in extremis par Blanche de la Force au moment où leur baraquement s'apprête à exploser!

Ah oui?...

Carrément! J'aurais adoré voir ça! Peut-être qu'ils reprendront cette production en France qui sait...

du 14 au 27 juin à l'opéra Comique de Paris: Pelléas et Mélisande dirigé par Sir Eliot Gardiner... Je tenterais bien encore une fois

C'est vrai que c'est très tentant....

Oui, nous avons déjà parlé de Jancek, qui mériterait bien un fil d'ailleurs

L'extrait est très beau, merci Orientale.

Arabella a écrit:

Oui, nous avons déjà parlé de Jancek, qui mériterait bien un fil d'ailleurs

Janacek est un des mes compositeurs fétiches et j'ai bien l'intention d'emmener quelques parfumés voir Kata Kabanova à Bruxelles pour la rencontre d'octobre...

Ok pour le fil mais je vais d'abord me mettre à l'index que j'ai promis pour s'y repérer sur ce fil. Tâche ardue avec toutes nos digressions

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

Oui, nous avons déjà parlé de Jancek, qui mériterait bien un fil d'ailleurs

Janacek est un des mes compositeurs fétiches et j'ai bien l'intention d'emmener quelques parfumés voir Kata Kabanova à Bruxelles pour la rencontre d'octobre...

Je m'inscris!

coline a écrit:

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

Oui, nous avons déjà parlé de Jancek, qui mériterait bien un fil d'ailleurs

Janacek est un des mes compositeurs fétiches et j'ai bien l'intention d'emmener quelques parfumés voir Kata Kabanova à Bruxelles pour la rencontre d'octobre...

Je m'inscris!

C'est parti! Il va falloir que je fasse un peu de pub même si j'en ai déjà parlé un peu plus haut (page 27). L'occasion de faire le fil Janacek réclamé par Arabella

Orientale a écrit:

Leo Janacek - il est possible que vous ayez deja parle de lui, de son opera "Katia Kabanova"...
C'est la scene d'amour de "Jenufa":

J'adore son style mélodique reconnaissable entre mille, mélange de folklore tchèque et de lyrisme magnétique, comme dans ce sublime final en 2 temps de l'opéra:

Orientale a écrit:

coline a écrit:

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

Oui, nous avons déjà parlé de Jancek, qui mériterait bien un fil d'ailleurs

Janacek est un des mes compositeurs fétiches et j'ai bien l'intention d'emmener quelques parfumés voir Kata Kabanova à Bruxelles pour la rencontre d'octobre...

Je m'inscris!

Moi aussi, je m'inscris ! Je n'ai jamais ecoute (vu) un opera de Janacek sur scene, en reel! Et la musique de Janacek est si singuliere!

Trois!...Nous sommes trois déjà!...

Orientale a écrit:

Moi aussi, je m'inscris ! Je n'ai jamais ecoute (vu) un opera de Janacek sur scene, en reel! Et la musique de Janacek est si singuliere!

Tu viens à Bruxelles?! Quelle bonne nouvelle!

Je vais m'inscrire aussi.

Arabella a écrit:

Je vais m'inscrire aussi.

Et de 4!! Youpi!

C'est Andréa Breth qui met en scène et en général elle fait du beau boulot en modernisant sans trop.



Un extrait de presse à propos de sa "Carmen" de 2005:

Citation :

Exaltant la violence noire de l'oeuvre, la mise en scène d'Andrea Breth transpose l'action dans une prison franquiste, avec son comptant d'interrogatoires, d'exécutions sommaires et de corruption. Mais elle joue également l'ironie postmoderne par un panneau «Interdit de fumer», omniprésent dans cette histoire de cigarières, et en multipliant les citations, picturales (de Goya ou Picasso à des photographes contemporains), cinématographiques (Un chien andalou sur un poste de télé), sans compter les visions oniriques (des chats roses pour symboliser la mort, une corrida humaine évoquant le combat de Thésée contre le Minotaure), qui, à défaut de toujours convaincre, témoignent d'une vitalité et d'un métier puissants.

A propos de l'opéra de Philippe Hersant: Le château des Carpathes où on retrouve l'obsession du compositeur pour les structures cycliques, les réminiscences d'oeuvres antérieures... Vraiment très beau avec des échos du Château de Barbe Bleue de Bartok.

Citation :

Le Château des Carpathes, 1992

Figures circulaires

Inspiré après une lecture du roman de Jules Verne, Le Château des Carpathes, Le compositeur Philippe Hersant est frappé par le principe de répétition dont le motif central permet la progression dramatique et surtout dans le cas d'un opéra, la possibilité d'un déroulement lyrique. C'est ici la répétition qui produit la catastrophe.

"Je retrouvais là une de ces structures narratives circulaires qui m’ont toujours fasciné (du Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki, aux fictions de Borges ou à l’Ange exterminateur de Luis Bunuel)", indique le compositeur. La forme circulaire fondée sur le retour périodique est en effet une figure familière au créateur. En outre, le texte de Jules Verne brosse des situations ou des relations nettement opposées: divergences de Franz et de l'aubergiste, de Franz et le Baron; climats distincts entre l'Italie et l'Europe centrale, la Science et la magie... Ce sont des moments dramatiques forts et intenses qui se prêtent idéalement aux duos et trios, formes essentielles de l'opéra, pour Philippe Hersant. En traitant de la relation diva/Lyricomane, mais aussi en abordant la forme lyrique elle-même, l'auteur aborde un monde et un milieu de codes et de contraintes réglés depuis des lustres. L'ambivalence qui fait sens et fascine, tout en nourrissant l'intérêt et l'inspiration du musicien, c'est la combinaison apparemment contradictoire que Verne orchestre avec maestrià, entre le roman gothique et l'attrait des sciences modernes.

Je vais assister tout à l'heure à un opéra de Rossini, La Donna del Lago. Il paraît que c'est bien chanté mais comme d'hab les commentateurs s'acharnent sur la mise en scène. Alors que franchement la mise en scène dans ce genre d'ouvrage c'est mission impossible. C'est presque un contre sens que de vouloir surajouter quelque chose qui est en contradiction avec l'esprit dans lequel ce genre d'oeuvre a été écrit. Enfin c'est mon avis...