Souvenir, souvenirs

Merci pour le renseignement ; je sais ce que je vais me faire offrir
prochainement et en plus la boule "magique". je ne sais pas si c' est son nom ?

boule à neige ?

Heu......balle magique est une horreur en caouthouc qui rebondit follement et qui casse inévitablement les bibelots.

Boule à neige serait mieux, du moins plus calme.
Sinon, il y a une spirale infinie, qui est en fait un serpentin de métal à l'intérieur duquel une boule en verre transparent monte et descend pour peu que la spirale soit en mouvement......c'est assez magique.

ça fait du bien de retrouver les jeux d'enfance

Oh oui alors, si vous aves des souvenirs de fille sur la marelle, les poupées et autres, allez y, ça m' a toujours intrigué.

Je me suis souvent demandé si les filles -et les garçons- ne sont pas influencés, pour ne pas dire instrumentés par le désir des parents qu' ils soient des "vrais" garçons ou filles...

En tout cas je l' ai lu.

En ce qui me concerne pas vraiment, puisque je jouais autant à la marelle et à la Barbie qu'aux billes et au vélo-cross. Quand on aime jouer, je crois que ce que les parents veulent ou pas importe peu, les copains et les modes de cour de récré ont plus d'influence.

La marelle, je me souviens y avoir joué jusqu'à plus d'heure en bas des immeubles le soirs d'été, jusqu'à ce que la nuit rende le tracé de craie difficile à distinguer.

Et à propos de craie, les habitants de la résidence ont découvert un matin une drôle de marelle, puisque quelqu'un avait dessiné dans la nuit une silhouette sur le trottoir, comme après un assassinat.
Avec un certain humour puisqu'il y avait même le tracé du chapeau qui avait roulé plus loin ainsi que de la cigarette. Ça a épouvanté les ménagères mais les gamins jouaient à s'allonger dans les contours du corps, en reproduisant les mouvements des bras et jambes.

Un souvenir étonnant Nezumi cette silhouette à la craie !

dans la cour de l'école nous faisions des marelles avec d'immenses carrés chiffrés et nous avions besoin de prendre beaucoup d'élan pour arriver "au ciel" celà par équipe de 2 ou 3 donc encore plus de difficulté pour tenir sans tomber. c'était assez physique.

j'aimais aussi beaucoup la balle au camp, pas des jeux vraiment fille.

Une anecdote édifiante ; j'avais un poupon noir que j'aimais beaucoup et que j'appelais Jacqui, j'avais souvent des réflexions du genre : il s'appelle Mamadou ton poupon ?
en fin d'année scolaire on avait le droit les derniers jours d'emmener nos poupons et mes amies s'étonnaient de mon Jacqui. (c'était dans les années 50)
cependant les poupées c'était surtout pour mettre dans la chambre.

la corde à sauter aussi très physique car nous faisions passer 3 fois la corde sous les pieds avant qu'ils ne touchent terre.

à tantôt

Mes parents étaient très pauvres et je n' ai jamais eu beaucoup de cadeaux, mais je me souviens que, comme tout enfant, j' avais un vieux
chien en peluche nommé Boby, qui n' avait plus d' yeux de puis longtemps mais que je chérissais le soir.

bix229 a écrit:

Je me suis souvent demandé si les filles -et les garçons- ne sont pas influencés, pour ne pas dire instrumentés par le désir des parents qu' ils soient des "vrais" garçons ou filles...

Forcément! Depuis tout petit, on nous apprend le "rôle" de fille et de garçon. Les parents reproduisent et inculquent ce modèle, mais pas seulement les parents d'ailleurs (école, média, pairs...) Pour s'en rendre compte, il suffit de regarder les jouets des enfants, les catalogues à noël (les jouets des filles pour transmettre le futur rôle de mère, les garçons les jeux de guerre, de combat parce qu'un garçon c'est fort et courageux) ou les remarques du genre "t'as eu un camion à Noël???? T'es un garçon manqué..." La pression sociale.
La socialisation différenciée en somme.
Bien sûr il y a toujours des exceptions mais à voir les inégalités aujourd'hui, il faut croire que ce modèle reste tout de même majoritaire.

Bédoulène a écrit:

Une anecdote édifiante ; j'avais un poupon noir que j'aimais beaucoup et que j'appelais Jacqui, j'avais souvent des réflexions du genre : il s'appelle Mamadou ton poupon ?

Là, je suis entre et


(bon, je sors, je suis hors sujet là)

Li, une autre division existe: celle des vêtements.
Les filles portent des pantalons, les garçons portent du rose fluo, les genres s'émancipent,le monde gay est maintenant accepté.
Mais en Belgique, même si pour plaire, la GayPride passe en plein centre ville de Bruxelles, les magasins de vêtements pour enfants sont à l'opposé de cette ouverture. Pour les filles, on explose de couleurs, pour les garçons , on se cantonne aux bleu marine, bleu passé, gris, jeans sous toutes ces formes, vert blafard, rouge délavé et jaune timide.
Un jour, je vais dans un magasin pour enfants, mon fils trouve les couleurs "moches" et je ne peux que lui donner raison. Quel courage il faut pour porter ces horreurs! Lorsqu'une nonna s'explique avec la vendeuse: la nonna voulait acheter un blouson demi-saison couleur pêche, surpiqué de losange, de modèle assez mixte, pour son petit-fils.
La vendeuse la déconseillait, mettant en avant que le modèle était pour fille.
Me voilà prise à témoin et je trouve que le modèle serait bien aussi pour un garçon! Enfin une couleur vitaminée!
Les foudres de la vendeuses se sont abattues sur nous, infames parents qui faisaient de nos enfants ce qu'ils n'étaient pas avant l'âge.....l'âge de quoi ?
Alors qu'on m'explique car la joie de vivre des enfants, c'est aussi les couleurs à tout âge.

Nous sommes sortis, mon fils, la nonna et moi, n'avons rien acheté et avons déduit qu'avec de telles gens le monde ne tournerait plus.
Mais, allez en Italie et voyez les couleurs! Donc, je pense que d'une région à l'autre, d'une contrée à l'autre, les horizons sont différents.

C' est vrai, les conditionnements sont tenaces et les traditions -surtout
les mauvaises- se survivent de génération en génération.

La marelle était un de mes jeux préférés et encore aujourd'hui, lorsque j'en vois une, j'ai du mal à me retenir. J'adorais également le saut à la corde et jouer aux balles pendant des heures. J'ai finalement très peu joué à la poupée, on n'avait pas beaucoup de jouets à la maison, il y avait une majorité de garçons et on passait tout notre temps dehors mais nous vivions à la campagne et à l'époque, la télé et les consoles de jeux n'envahissaient pas nos vies.

Cliniou a écrit:

Mais, allez en Italie et voyez les couleurs! Donc, je pense que d'une région à l'autre, d'une contrée à l'autre, les horizons sont différents.

En effet en Italie on habille les enfants avec des vêtements très colorés... cela n'empêche que les couleurs plus vives sont surtout destinées aux garçons et les couleurs plus "douces et tendres" aux filles (donc ici c'est l'inverse, par rapport à ce que tu nous racontes Cliniou...)
Les garçons s'habillent en rouge, en bleu, en vert, en jaune... alors que le rose et le mauve c'est pour les filles...
Moi, j'ai vécu les 6 premières années de ma vie chez ma grand-mère, à la campagne. Je dormais avec mes parents rien que le week end. Ma mère travaillait toute la journée, et mon père travaillait à Florence, donc je ne le voyais que deux ou trois fois par mois, habitant près de Venise.
Bien, pendant toute la semaine ma grand mère m'habillait exactement comme dans les années '30/'40... un mouchoir sur la tête - contre le soleil et le vent-, toujours en jupe, jamais de pantalon, toujours avec un sarrau (rigoureusement réalisé par ma grand-mère, comme les pulls et les chaussettes) et des culottes en laine pendant l'hiver... Et naturellement au moins quatre couches de vêtements!
Puis le week end je revenais aux années '80: ma mère me mettait des pantalons et des sweat-shirt.
Pour ce qui concerne les jeux... je me rappelle d'avoir joué beaucoup avec des petits casseroles, avec les poupées, d'avoir sauté la corde (mais avec la jupe c'est compliqué...) et d'avoir manipulé beaucoup de terre et de sable dans le jardin... pendant des heures... puis ma grand mère m'attrapait, me flanquait dans une baignoire et me frottait les genoux avec une brosse à vêtements (et je vous laisse imaginer) pour enlever ce qu'elle appelait "crasse" mais qui en effet était seulement peau bronzée...

Puis ce fut l'école élémentaire et la fête est terminée!

merci Hellois pour ces souvenirs !

Ah les grands-mères protectrices !

pour les vêtements, je pense qu'elles changent aussi selon les régions, le climat dans un même pays.

à tantôt

bix229 a écrit:

Avant de m' installer à la campagne, j' ai suivi des cours d' italien dans une
association qui s' appelle L' Italie à Toulouse.
Rien que pour le plaisir...
L' enseignante était Napolitaine. Brune, mince, mignonne et sympa.
Et s' appelait Marina.
Elle avait le rire facile et les cours étaient agréables.
On était une vingtaine environ, femmes et hommes.
J' ai un très bon souvenir de ces moments et de Marina.
Je me souviens que je la taquinais à propos de la Mafia et de Berlusconi
et elle me disais qu' on n' était pas mieux servis en France.
Elle avait raison, bien sur et plus encore à présent.
E basta !

Personnellement, je pense que c'est la réponse classique que les italiens donnent pour se justifier, pour justifier le misérable désert culturel dans lequel on se complait de vivre au jour le jour.
J' entends cette phrase: "Dans le reste d'Europe ce n'est pas mieux... qu'est-ce que vous croyez, hein?!" au moins dix fois par jour, à la télé, dans les bistrots.. partout!

Ce n'est pas vrai qu'en France on vit comme chez nous. La France a des problèmes politiques et sociaux plus ou moins graves, ça c'est évident, mais comparer les deux situations n'a aucun sens. En Italie les couches plus faibles de la population paient des impôts absurdes pour n'avoir aucun service, alors que les riches deviennent à chaque jour plus riches, les ouvriers meurent comme des mouches (trois ou quatre par jour), les écoles n'ont même pas d'argent pour acheter des crayons, les femmes n'ont presque aucune possibilité d'accéder à une position professionnelle de dirigeante (surtout si elle n'acceptent pas de coucher avec tout le conseil d'administration).
Si elles restent enceintes elles savent très bien qu'elles devront sortir du monde du travail (et donc renoncer au salaire) au moins pour trois ans. La corruption est partout, pour réussir un concours publique on doit connaitre quelqu'un, sinon on peut être même Einstein mais on n'arrive pas à devenir n'importe quoi!
L'assistance sanitaire publique est épouvantable, alors que le gouvernement finance les cliniques privées...

Et nous, (tous hein, je fais aussi partie du lot) on survit comme ça, en espérant que le système ne colaxe pas aujourd'hui, en s'appuyant un peu à droite, un peu à gauche, pour réussir à mener une vie normale où tout passe et tout lasse.

Je veux dire, on peut faire semblant que tout va bien et que "le monde entier est le même pays" comme on dit chez nous, mais c'est ridicule et très hypocrite!

Marco Paolini, un grand auteur de théâtre de ma région, pendant un spectacle, un soir a dit: "Les Italiens sont le peuple le plus transformiste du monde! Je suis sûr que quand les martiens arriveront à conquérir la Terre, les italiens seront les seuls à survivre, parce qu'ils arriveront à convaincre les envahisseurs qu'ils n'ont jamais été humains!"


E basta!

ps. Je vous conseille les films "Hier, aujourd'hui et demain" et "Mariage à l'italienne"... on apprend beaucoup sur mon peuple!