Souvenir, souvenirs

Nezumi a écrit:

Je remercie mes parents qui faisaient tout pour favoriser mon intégration sociale.

Ah les fous rires en classe : mélange de spontanéité juvénile, de contagion
collective, de libération irrépressible...

Explosif !

Ben dans mon cas c'était le fou rire en solitaire. C'est assez spécial.

C'est sûr que c'est plus agréable quand c'est collectif et partagé et que ça ne te fait pas passer pour la garce dingue sans cœur de la classe.

Celui là, je l'ai eu, mais bien plus tard que le collège. Mon père me disant tout le temps que l'armée, c'était pas la joie...

Y'a eu ensuite la fureur des sacs eastpack, toujours à la mode.
Le sac trop petit, que tu paies cher, soit disant garantie à vie,
mais qui se perce très rapidement, prend la flotte, et à des fermetures éclairs qui ne durent pas 6 mois...

Maintenant, j'ai un sac trop sexy pour bosser, dans ce style là... (sans la gourde)...

Oui, je sais c'est très féminin, mais bon, ça m'évite de me bousiller le dos encore plus,
et c'est fou ce qu'on peut mettre dedans... un ordi, moultes copies, des bouquins, de l'eau, de la bouffe, des fringues de rechange quand je découche.

Les élèves étaient assez surpris... mais ils s'y sont faits...

Pour la solitude du collège Nezumi, je compatis. J'étais plutôt dans le style transparente.
Pas exclue, pas franchement intégrée non plus. Je trainais avec le klub des losers. Complètement à l'ouest
(pas de télé, et portant les fringues de ma soeur ou de mes voisines plus agées), une vraie victime de la mode (depassée de 6 ans !).

J'attendais mon heure dans mon coin (j'attends toujours).
D'ailleurs, c'est drôle de voir le peu de personnes avec qui j'ai gardé contact de cette époque.... et à quel point on n'a rien à se dire si, par malheur on se croise dans la rue.
D'ailleurs, c'est un peu le même topo avec le lycée... 2 personnes c'est tout.
La vraie vie a commencé à la fac ...

en parlons de sacs - depuis un bon moment chez nous il y a LE culte pour les sacs Freitag (Suisse) : fait des bâches de camions

vous me faites peur, j'ai la forte impression d'être incapable de me sentir intégré : collège, lycée ou fac...

aaah les rafistolages de sacs au gros fil nylon et de walkman avec... n'importe tant que ça prolongeait un peu les écouteurs...

Maryvonne a écrit:

Pour la solitude du collège Nezumi, je compatis. J'étais plutôt dans le style transparente.
Pas exclue, pas franchement intégrée non plus. Je trainais avec le klub des losers. Complètement à l'ouest
(pas de télé, et portant les fringues de ma soeur ou de mes voisines plus agées), une vraie victime de la mode (depassée de 6 ans !).

J'attendais mon heure dans mon coin (j'attends toujours).
D'ailleurs, c'est drôle de voir le peu de personnes avec qui j'ai gardé contact de cette époque.... et à quel point on n'a rien à se dire si, par malheur on se croise dans la rue.
D'ailleurs, c'est un peu le même topo avec le lycée... 2 personnes c'est tout.
La vraie vie a commencé à la fac ...

Pareil, le collège et le lycée ont été un long tunnel d'ennui. A cette époque rien n'était fait pour stimuler notre envie d'apprendre et notre curiosité. Les profs se fichaient des élèves en perdition et les profs de maths nous laissaient couler comme des pierres si on ne suivait pas. Il y en a même un que j'ai eu pendant deux ans qui avait fait un plan de classe selon notre niveau: les bons d'un côté et les nuls de l'autre. J'ai toujours regretté cette dégringolade progressive en maths car je réussissais plutôt bien en sciences.
La seule sortie scolaire que j'ai faite au collège ce fut aller ramasser des fossiles dans une carrière à 20 km. Vive l'aventure! Quant aux cours de langues n'en parlons pas, je n'ai jamais vu l'ombre d'un magnéto en 7 ans. La seule irruption de l'audio visuel, ça a été quand notre prof d'anglais de Term nous a collés devant America America d'Elia Kazan, près de 3h en VO sans sous-titres (en plus les personnages parlent en grec ou turc des fois!). Puis elle nous a demandé de résumer le film sur feuille à ramasser. Sans nous proposer aucune analyse du film, nada.
Au moins de tels épisodes me donnent l'impression d'être un super prof maintenant.

Donc à part The Attaché Case Incident, j'ai peu de souvenirs scolaires précis surnageant de cette époque, ou ce sont des moments peu agréables. Les chouettes souvenirs sont tous en dehors des "murs".
Par contre qu'est-ce que j'ai adoré l'école primaire! On était toujours en vadrouille dans la campagne.

En sortant de l' école, je passais devant la prison de Nimes face aux arènes.
C' était un batiment haut, ancien et gris, avec des fenetres à barreaux
minuscules.
Et qui semblait planer comme une menace sur la ville.
Je la longeais avec précaution, et parfois, en levant les yeux, je distinguais une forme humaine, une tete et deux poings agrippés aux barreaux.
Rien qu' une tete et et deux poings comme une menace ou une malédiction.

En matière de scolarité, j'étais toujours la plus frêle, on ne me touchait pas de peur de me casser (et autre débilités de ce genre). Toujours la meilleure en français et la plus nulle en math et en anglais.

Vous avez évoqué les sacs-à-dos, je disparaissait derrière le mien et tout le monde se demandait comment j'arrivais à le porter mais j'étais plus forte que j'en avais l'air !

Je n'ai jamais été très populaire, en cinquième, j'ai déménagé et jusqu'à la troisième (que j'ai redoublé), je suis resté la petite nouvelle dans mon collège.

Mes meilleurs souvenirs remontent au lycée : personne ne se connaissait, on me regardait autrement, je n'étais plus le "squelette". Heureusement pour moi, la puberté avait bien fait son oeuvre et de maigre, je suis passée à mince. Mon premier groupe d'ami, mon premier petit copain, j'avais gagné en maturité et c'est certainement cela qui a fait plus que mon physique. Mes amis actuels datent de cette époque et lorsqu'on reparle de ces années, une lueur de nostalgie passe dans nos yeux.

On ne se rend pas assez compte du bonheur qui nous est offert lorsqu'on le vit mais toujours lorsqu'on l'a perdu. Je pense que les souvenirs servent à renforcer notre coeur pour l'avenir.

Bon, en cette période de cadeau, je fais le bilan que le maxi bestov de la hotte du père noel.

Vers 4 ans : le cochon qui marche et fait gruik. Tellement fanne que j'en ai eu 3 autres au noel successifs pour remplacer celui qui décédait rapidement. Comme je n'ouvrais même pas les autres cadeaux, il sont arrêtés de chercher autre chose.

Le top Meilleur cadeau pour moi (vers mes 8 ans, je crois) :
10 metres de cordes d'alpinisme (ça coutait bonbon dans le temps) et une poulie.
Application : pont de singe et tyrolienne dans le jardin.

8 ans plus tard, c'est mon frère qui a eu la responsabilité de maintenir les cordes dans le jardin (qui rendent le passage de la tondeuse périlleux). Il a eu de son côté un baudrier pour monter en haut du noyer (et aussi procurer des sensations fortes, on le lachait dans seul coup, et aussi des fois on le laissait en l'air un bon moment... le pauvre).
(Mes parents n'étaient pas chiant pour la sécurité, si bien qu'on se marrait bien).

Je sais pas combien d'heures j'ai passé dessus. Comment de gamins se sont arrachés les mains. Mais c'était vraiment de la balle. Et j'étais trop fière, j'avais pas la télé, mais un truc que personne n'avait.

Les mêmes arbres ont porté un hamac (cadeau d'anniversaire), dans lequel j'ai révisé tous mes partiels de fac (quand j'avais pas la nausée parce qu'un couillon te pousse comme un fou).

A 12 ans ma première tente igloo, que j'ai planté toujours dans ce même jardin, et j'y dormais une bonne partie de l'été. J'avais toujours ma conne de soeur qui s'amusait :
- à balancer le chat dessus
- à venir faire craquer des branches autour
- ou à nous reveiller avec le jet d'eau pour tester l'étanchéité.
Bah oui, parceque mon petit frère était avec moi, j'étais son idole à l'époque. Un vrai pot de colle.

Enfin à 16 ans LE vélo peugeot que j'utilise toujours, celui qui a déjà pris l'avion et vu plein de pays. Il resiste à tout. Il monte les côtes presque tout seul. Et il n'irrite pas les fesses.

Quel beau souvenir.
Ma polyvalente , années de pure folie dans le temps.
Nous étions 3,000 élèves.
édition 2009 semble s'amuser aussi beaucoup.
Vidéo
Photo
Cette Polyvalente possède la section A
- Section centrale (le vidéo)
Section B-
section C
et section D.

Je me souviens qu' à une époque, j' écoutais régulièrement FIT sur la bande FM... Une radio musicale, bien dosée et présentée par une voix féminine menthe poivrée, légère et moqueuse.
Je croyais dur comme fer que FIT était le pseudo féminin d' une jolie fille
que j' imaginais légère et pétillante.

Mais non, elles étaient plusieurs, tout aussi agréables, et FIT, c' était France InterToulouse, l' équivalent de FIP, s a soeur parisienne..
Nostalgie !

bix229 a écrit:

Je me souviens qu' à une époque, j' écoutais régulièrement FIT sur la bande FM... Une radio musicale, bien dosée et présentée par une voix féminine menthe poivrée, légère et moqueuse.
Je croyais dur comme fer que FIT était le pseudo féminin d' une jolie fille
que j' imaginais légère et pétillante.

Mais non, elles étaient plusieurs, tout aussi agréables, et FIT, c' était France InterToulouse, l' équivalent de FIP, s a soeur parisienne..
Nostalgie !

Fit alors

Enfant, j' allais voir des meetings aériens sur la base de Garons.
Devant un public considérable, ou plutot au dessus, les aviateurs à bord de vieux coucous exécutaient des figures aériennes à vous couper le souffle.
Descente en piqué, en vrille, en feuille morte moteur coupé, vol en rase
motte, la tete en bas, looping, double looping..

Leur maitrise était le fruit d' un travail inlassable et d' un controle de soi et de l' appareil extraordinaires.
Je ne pense pas qu' ils faisaient tout cela pour la gloire et encore moins pour le fric.
Peut etre pour le gout du risque, certainement par plaisir.
Ils ne venaient pas saluer après le spectaccle et tout le monde ignorait
leur nom et leur visage.

Mais pour les enfants que nous étions, ils étaient des chevaliers modernes.
Ils étaient nos héros et ils étaient grands !

... Et vous pouvez vous faire une idée de ces personnages en lisant le livre de Tom Wolfe, l' Etoffe des héros, adapté au cinéma par Philip Kaufman avec Tom Sheppard...