Gustave Kervern & Benoît Delépine

traversay a écrit:

coline a écrit:

Pour moi, ce week-end ce sera El Chino!

Un petit film, mais très amusant, et foncièrement argentin. Et Ricardo Darin est toujours épatant !

Ca me va!

Je suis allé voir "Le grand soir". Un film présenté à Cannes, avec Dupontel et Poelvorde.

Bof. Pas génial, génial. Franchement, vous pouvez vous en passer. C'est vrai qu'il y a de bonnes idées et des scènes amusantes. Mais cette fable sur la crise et la société de consommation sombre peu à peu dans la caricature et l'ennui. Dommage.

Le comble étant atteint par Brigitte Fontaine, si caricaturale qu'on a envie de lui crier de s'en aller.

Le grand soir.

C'est un film raté.
Toutes les critiques faites par Traversay, je les plussoie : succession de sketches sans colonne vertébrale, manque de densité, de scènario. Des acteurs qui pataugent un peu là-dedans. Une Brigitte Fontaine qui fait du Brigitte Fontaine. En gros, au début : un rire. Puis quelques sourires. A la fin on attend que ça passe.

Le problème c'est que c'est creux, que le propos du film tourne à vide, sans matière à faire ou à dire.

Je ne sais pas ce qui leur est arrivé aux Delépine & Kervern pour avoir aussi bien planté leur film (j'avais aimé Mammuth et Louise Michel, qui, s'ils n'étaient pas parfaits, avaient au moins une certaine profondeur. De quoi se mettre sous la dent).

Un pétard mouillé, exactement ça. A l'image de leur révolution finale qui se termine en message sans conséquence sur un rond point.

A éviter.
Ou alors un soir de télé tout en s'occupant à autre chose.

traversay a écrit:

(au fait, l'affiche, elle sort d'où, il n'y a pas la queue d'un cheval dans le film !)

(Ce ne serait pas parce qu'à deux moments Dupontel joue les John Wayne face à son patron ?)

Quand je pense que j'ai initié ce fil alors que je n'aime pas du tout ces cinéastes...

Queenie a écrit:

Le grand soir.

C'est un film raté.
Toutes les critiques faites par Traversay, je les plussoie : succession de sketches sans colonne vertébrale, manque de densité, de scènario. Des acteurs qui pataugent un peu là-dedans. Une Brigitte Fontaine qui fait du Brigitte Fontaine. En gros, au début : un rire. Puis quelques sourires. A la fin on attend que ça passe.

Le problème c'est que c'est creux, que le propos du film tourne à vide, sans matière à faire ou à dire.

Je ne sais pas ce qui leur est arrivé aux Delépine & Kervern pour avoir aussi bien planté leur film (j'avais aimé Mammuth et Louise Michel, qui, s'ils n'étaient pas parfaits, avaient au moins une certaine profondeur. De quoi se mettre sous la dent).

Un pétard mouillé, exactement ça. A l'image de leur révolution finale qui se termine en message sans conséquence sur un rond point.

A éviter.
Ou alors un soir de télé tout en s'occupant à autre chose.

Oui, ça correspond assez à ce que je pense. En fait, tout le film se déroule dans le parking d'un supermarché. Alors, plus que tourner en rond, on a l'impression de voir la même scène se répéter en permanence. Un ratage total.

pas extraordinaire Mammuth avec ses successions de scénettes qui force et la dose et le pathétique.

Vu le Grand Soir.
Du Délépine qui se répète. On commence à connaître la combine pour faire rire : planter des gens beaufs dans des décors en plastique, faire chanter des objets made in china et les murer dans un silence qui confine soit à l’imbécillité, soit au désespoir.

J'ai eu l'espoir que le film prenne une direction insoupçonnée lorsque le frère-costard explique au frère-punk que les zones commerciales, c'est la sécurité et la convivialité modernes : on y trouve de la chaleur l'hiver et de la fraîcheur l'été, et on s'éloigne de la solitude des cages à lapins. Il y a de la musique et un ordre géométrique primitif qui rassure lorsque le reste des repères s'effrite. Ça, c'est profondément punk. Le reste, ce n'est que de la blague.

Scènes typiques à la Grolandaise : Paul n'en peut plus, il s'échappe. Il prend son vélo, se réfugie dans la nature et cherche désespérément le meilleur endroit pour en finir une bonne fois pour toutes. Mais ses plans sont déjoués. Paul n'a peut-être pas assez envie de mourir.

Ce film m'a émue : regret de l'enfantin, déception d'un monde mécanique, on ne sait pas s'il faut rire de l'absurde ou pleurer de la tragédie. Ce n'est même plus du cynisme mais peut-être bien un début de poésie dans l'oeuvre de Kervern et Délépine...

Saint Amour

Benoît Délépine et Gustave Kervern proposent une forme de road-movie, où un périple le long de la route des vins devient le prétexte de retrouvailles entre un père et son fils. Depardieu et Poelvoorde composent un duo sur la retenue, tentant de révéler une tendresse derrière un malaise, car chacun attend trop de l'autre, et chaque péripétie improbable offre la perspective d'un rapprochement.

L'univers des cinéastes est relativement assagi, même si l'on retrouve des traits d'humour caractéristiques et quelques inspirations déjantées. Saint Amour trouve une certaine justesse dans la simplicité, malgré des séquences inégales et un final un peu naïf dans sa tonalité hédoniste.

-Saint Amour-

Merci pour ton avis que je partage, Avadoro. J'ai bien aimé ces retrouvailles un peu déjantées sur les routes du vin et la confrontation qui ne l'est pas moins des deux compères: Depardieu et Poelvoorde. Je craignais l'excés en tout, et non, les cinéastes ont su trouver la bonne moyenne, entre gentil délire et complicité bienveillante. Depardieu n'en fait pas trop et Poelvoorde, qui parfois me fatigue, reste presque digne dans sa détresse alcoolique. Même si ce n'est pas le film du mois, on passe un moment de détente et c'est toujours bon à prendre, surtout en ce moment ;-)



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