Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Benoît Jacquot

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coline
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MessageSujet: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyJeu 23 Avr 2009 - 13:29

Benoît Jacquot Jacquo10
Benoît Jacquot est un réalisateur français né le 5 février 1947 à Paris.


Citation :
Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)


Courts et moyens métrages
1988 : Louis-René des Forêts interrogé par Jean-Benoît Puech5
1988 : Voyage au bout de la nuit
1993 : La Mort du jeune aviateur anglais (texte de Marguerite Duras)
1993 : Écrire (texte de Marguerite Duras)
1994 : 3000 scénarios contre un virus - segment Mère séropositive
Longs métrages
1975 : L'Assassin musicien
1977 : Les Enfants du placard
1981 : Les Ailes de la colombe d'après Henry James
1985 : Corps et Biens
1987 : Les Mendiants
1990 : La Désenchantée
1995 : La Fille seule
1997 : Le Septième Ciel
1998 : L'École de la chair
1998 : Par cœur
1999 : Pas de scandale
2000 : La Fausse Suivante d'après Marivaux
2000 : Sade
2001 : Tosca d'après Puccini
2002 : Adolphe
2004 : À tout de suite d'après Élisabeth Fanger
2006 : L'Intouchable
2009 : Villa Amalia Pages 1
2010 : Au fond des bois Pages 2, 3
2012 : Les Adieux à la reine Pages 3, 4
Télévision
1974 : Jacques Lacan : la psychanalyse
1976 : Deller : Portrait d'une voix
1983 : Une villa aux environs de New York
1987 : Elvire Jouvet 40
1987 : La Scène Jouvet (documentaire)
1988 : La Bête dans la jungle
1990 : Dans la solitude des champs de coton
1992 : Emma Zunz
1994 : La Vie de Marianne
1995 : La Place Royale ou l'Amoureux extravagant de Pierre Corneille
1996 : Un siècle d'écrivains : J. D. Salinger
2003 : Princesse Marie
2006 : Gaspard le bandit
2010 : Werther de Jules Massenet à l'Opéra National de Paris
2011 : Les faux monnayeurs Pages 3,


Citation :
Arrêté à la page 4 le 25/01/2013


Benoît Jacquot 19051610

Pas de déception, pas d’enthousiasme non plus …Le film est beau cependant.
Par ses images.
Par le personnage d’Ann Hidden qu’ Isabelle Huppert incarne à la perfection mais sans nous surprendre . Il ressemble beaucoup à ceux qu’on lui a déjà vu souvent incarner, fragile et forte, les mots comptés, retenus, le sourire au bord des larmes et le regard perdu…

Le film est très proche de celui que je m’étais fait en lisant le roman de Pascal Quignard, roman que je commentais ainsi :.
J’éprouve un sentiment un peu partagé.
[…] un beau sujet. Une femme (pianiste) trahie par son mari décide de tout quitter et organise sa disparition. Elle part pour l’île d’Ischia, près de Capri…Là-bas elle s’installe dans une modeste maison surplombant la mer et s’installe aussi dans sa nouvelle vie…

Ce qui m’a frappée, et un peu dérangée dans ce roman, c’est qu’ Ann semble éprouver de plus grandes émotions face à la maison ou à la mer que face aux êtres dont elle croise un temps l’existence…
J’ai eu du mal à croire à ce personnage un peu froid…[…] l’infidélité de son mari est plus un prétexte pour elle à partir que la cause d’une vraie souffrance qui l’amène à prendre cette décision.

[…] je ne suis pas vraiment touchée par les personnages.


Le film me semble froid aussi. L'enchaînement des événements calculé. J’ai eu cependant grand plaisir à le voir mais il m’a laissée sans émotions. Je m’y attendais un peu je dois dire ( voire l’espérais pour que l’œuvre d’origine ne soit pas trahie)…Le contraire m’aurait d'ailleurs surprise dans l’addition des personnalités qui lui ont donné naissance : Pascal Quignard, son personnage Ann Hidden, l’actrice qui le compose : Isabelle Huppert, et le réalisateur Benoît Jacquot.

A voir tout de même…

(J'oubliais : mention particulière à Jean Hugues Anglade dans le rôle de l'ami qui tombe à point pour régler les problèmes matériels et que j'aurais voulu voir gratifié de plus d'attention et de tendresse.
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coline
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyJeu 23 Avr 2009 - 15:19

L'occasion d'écouter le magnifique Ô Solitude de Purcell:


[url=https://www.youtube.com/watch?v=5RJnr80-4pc][b]par Gérard Lesne


O solitude, my sweetest choice
O solitude, my sweetest choice!
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight!
O solitude, my sweetest choice!
O heav'ns! what content is mine
To see these trees, which have appear'd
From the nativity of time,
And which all ages have rever'd,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.
O, how agreeable a sight
These hanging mountains do appear,
Which th' unhappy would invite
To finish all their sorrows here,
When their hard fate makes them endure
Such woes as only death can cure.
O, how I solitude adore!
That element of noblest wit,
Where I have learnt Apollo's lore,
Without the pains to study it.
For thy sake I in love am grown
With what thy fancy does pursue;
But when I think upon my own,
I hate it for that reason too,
Because it needs must hinder me
From seeing and from serving thee.
O solitude, O how I solitude adore!

Katherine Philip (1664)


Dernière édition par coline le Lun 11 Mai 2009 - 15:13, édité 4 fois
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MessageSujet: a   Benoît Jacquot EmptyJeu 23 Avr 2009 - 18:13

coline a écrit:
Pas de déception, pas d’enthousiasme non plus …Le film est beau cependant.
Par le personnage d’Ann Hidden qu’ Isabelle Huppert incarne à la perfection mais sans nous surprendre . Il ressemble beaucoup à ceux qu’on lui a déjà vu souvent incarner, fragile et forte, les mots comptés, retenus, le sourire au bord des larmes et le regard perdu…
Comme toi Coline, j'ai bien aimé sans avoir été transportée mais vu que je ne m'y attendais pas, c'est plutôt une bonne surprise! (je pense la même chose du livre: trop froid)

Le film est collé niveau interprétation -surtout de Ann- à ce que le livre de Pascal Quignard nous laissait ressentir. Ann coincée, figée dans un passé qu'elle a du mal à évacuer, mais qui petit à petit s'ouvre à la vie et renaît dans cette villa perdue au milieu de ce bleu infini. Fragile et forte comme tu le soulignes.

Isabelle Huppert m'a scotchée. Elle EST Ann, à croire que Quignard a pensé à elle en écrivant son roman.
J'ai lu dans un article que Benoît Jacquot, ami de l'auteur, a tout de suite pensé à en faire un film avec Huppert, mais que le projet avait mis plus de temps.

Ce n'est pas un sujet facile à transposer je trouve. Cette lenteur, la froideur qui en ressort, le peu de dialogues (mais où chaque phrase sonne juste) Mais Isabelle Huppert s'en tire avec les honneurs, il n'y avait qu'elle pour relever le défi je pense.

Par contre j'ai trouvé un peu trop longue la première partie (celle où elle plaque tout, emmagasinant des tonnes de poubelles et jetant tout ce qui lui tombe sous les mains) par rapport à la seconde, la découverte de cette vie nouvelle avec son amie italienne et l'arrivée de Georges.

Ca a été un plaisir de retrouver Jean Hugues Anglade ceci dit, et j'aurais aimé comme toi qu'on soigne plus son rôle, qu'on lui laisse plus de place, mais bon, impératif du scénario je suppose et des budgets? jypeurien

Bref, un bon film compte tenu du peu d'émotions qu'il pouvait laisser suggérer, mais que j'aurais aimé un chouya plus développé sur la fin et raccourci sur le début.
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Marko
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyJeu 23 Avr 2009 - 22:54

Un effacement progressif avant un soleil glacial, antonionien. Une solitude décrétée, "my sweetest choice", un peu artificielle (la faute d'Isabelle Huppert qui est capable de génie dans "la pianiste" mais qui se répète sacrément ici sans émouvoir, sans intriguer vraiment non plus, l'éternelle "absente"). Une tentative de piste "psychologisante" avec la rencontre du père qui n'apporte pas grand chose (l'infidélité de l'époux comme réactivation potentielle de l'abandon du père). Une place intriguante donnée à l'attirance homosexuelle des personnages (Huppert et la belle italienne, Anglade agressé par des jeunes du coin).
J'aime bien l'idée d'une solitude ni franchement douloureuse ni libératrice. Elle s'impose simplement sans histoire, sans drame. Aucun compte à rendre, se laisser porter par l'envie sans attachement, sans enjeu. Mais pour combien de temps?
Une métaphysique qui m'échappe un peu. Je dois lire le roman pour mieux comprendre.
Film froid mais qui s'insinue sournoisement dans le subconscient.
Etrange objet, fait de ruptures de tons. Benoît Jaquot est un excellent réalisateur mais je suis encore à distance de cette Villa Amalia. J'y reviendrai.
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 1:50

Citation :
Par contre j'ai trouvé un peu trop longue la première partie (celle où elle plaque tout, emmagasinant des tonnes de poubelles et jetant tout ce qui lui tombe sous les mains
Ah, au contraire, c'est la partie que j'ai préférée..La deuxième partie, c'est beau, voui, mais je me suis un peu ennuyée Embarassed
Aidez-moi, j'ai lu le roman il y a longtemps, il n'en a pas supprimé une partie, Jacquot??
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 11:01

Marie a écrit:
Ah, au contraire, c'est la partie que j'ai préférée..La deuxième partie, c'est beau, voui, mais je me suis un peu ennuyée Embarassed
Aidez-moi, j'ai lu le roman il y a longtemps, il n'en a pas supprimé une partie, Jacquot??
D'une façon générale j'ai trouvé l'action très lente et je ne peux pas dire que le film m'a enthousiasmée non plus Marie! (contente de te retrouver au passage! Very Happy ) Juste que l'interprétation de Huppert vaut à elle seule le détour.
Mais le livre va dans ce sens donc...

Quant au scénario de Brenoît Jacquot oui, il a coupé pas mal de scènes surtout dans la seconde partie. Je me souviens d'une petite fille (je crois la fille de l'italienne il me semble?) dont Ann s'était énormément attachée dans le roman et qui disparaît vers la fin.
La maladie de Georges est plus explicite aussi dans le roman. Son personnage en général d'ailleurs, qui m'y paraîssait plus sombre.
Tous les seconds rôles finalement. Y compris celui de sa mère...Wink
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 11:20

Je suis plus enthousiaste que vous concernant Villa Amalia, mais je ne peux pas vraiment détacher ce film de la prestation d'Huppert qui est une de mes actrices préférées. J'ai aimé l'absence de pathos, et de grands cris/grosses larmes (qui seraient tellement faciles sur un thème de ce genre) puis la seconde partie dans la Villa Amalia, cette ouverture aux autres, aux paysages, aux sensations ; l'impression de descendre dans la solitude d'Ann, et dans ses silences... Et le personnage n'est pas si froid que cela finalement, elle est dans la retenue mais on la sent affectée, au bord du gouffre.
Je n'ai pas lu le livre, mais je compte le faire.
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 11:23

Je revois la séquence où elle manque de se noyer. On pourrait penser à une forme de suicide alors qu'il est question de renaissance finalement.
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 11:29

Les deux non? Un suicide (tentative) qui va ensuite l'amener à s'ouvrir à l'Autre, et à renaître...
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 11:33

Li a écrit:
Je suis plus enthousiaste que vous concernant Villa Amalia, mais je ne peux pas vraiment détacher ce film de la prestation d'Huppert qui est une de mes actrices préférées. J'ai aimé l'absence de pathos, et de grands cris/grosses larmes (qui seraient tellement faciles sur un thème de ce genre) puis la seconde partie dans la Villa Amalia, cette ouverture aux autres, aux paysages, aux sensations ; l'impression de descendre dans la solitude d'Ann, et dans ses silences... Et le personnage n'est pas si froid que cela finalement, elle est dans la retenue mais on la sent affectée, au bord du gouffre.
Je n'ai pas lu le livre, mais je compte le faire.

PLus je repense à ce film et plus je l'aime finalement...Nous devons à Benoit Jacquot un grand respect de l'atmosphère de l'oeuvre d'origine...
Swallow?...Ouhouh...Est-ce que tu l'as vu?... content
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 12:05

Li a écrit:
Les deux non? Un suicide (tentative) qui va ensuite l'amener à s'ouvrir à l'Autre, et à renaître...

Peut-être... Elle semble aller jusqu'à l'épuisement et surtout se laisser flotter comme dans un liquide amniotique. Après il y a la rencontre. Elle reconstruit intégralement une nouvelle vie, une nouvelle famille. Elle semble même avoir renoncé à la musique. Quignard veut-il dire que cette musique contemporaine dissonante qu'elle composait correspondait à son état d'esprit antérieur, à son mal être, et qu'elle n'a plus de raison d'être?
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 12:40

Marko a écrit:
Li a écrit:
Les deux non? Un suicide (tentative) qui va ensuite l'amener à s'ouvrir à l'Autre, et à renaître...

Peut-être... Elle semble aller jusqu'à l'épuisement et surtout se laisser flotter comme dans un liquide amniotique. Après il y a la rencontre. Elle reconstruit intégralement une nouvelle vie, une nouvelle famille. Elle semble même avoir renoncé à la musique. Quignard veut-il dire que cette musique contemporaine dissonante qu'elle composait correspondait à son état d'esprit antérieur, à son mal être, et qu'elle n'a plus de raison d'être?
Je ne sais plus... dans le roman, Quignard ne précisait pas que sa musique était dissonante, non ? Ou bien musique contemporaine = musique dissonante ?
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 12:51

eXPie a écrit:

Je ne sais plus... dans le roman, Quignard ne précisait pas que sa musique était dissonante, non ? Ou bien musique contemporaine = musique dissonante ?

Ce qu'elle compose dans le film est plutôt dissonant. Évidemment la musique contemporaine n'est pas forcément dissonante. Il y a même toute une vague néoclassique ou minimaliste qui l'est très peu. Je vois d'ailleurs comme un cliché le fait d'identifier dissonance et mal être. J'aurais même pensé que sa libération la rendrait encore plus créative... mais c'est juste qu'elle n'en a plus besoin probablement. Encore moins la notoriété.
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 15:07

Marko a écrit:
eXPie a écrit:

Je ne sais plus... dans le roman, Quignard ne précisait pas que sa musique était dissonante, non ? Ou bien musique contemporaine = musique dissonante ?

Ce qu'elle compose dans le film est plutôt dissonant. Évidemment la musique contemporaine n'est pas forcément dissonante. Il y a même toute une vague néoclassique ou minimaliste qui l'est très peu. Je vois d'ailleurs comme un cliché le fait d'identifier dissonance et mal être. J'aurais même pensé que sa libération la rendrait encore plus créative... mais c'est juste qu'elle n'en a plus besoin probablement. Encore moins la notoriété.

"Elle continua de lire au piano la photocopie d'une partition qu'elle avait dénichée à la Bibliothèque nationale et qu'elle cherchait à retranscrire.
Le plus souvent elle ne composait pas.
Elle simplifiait jusqu'au dénuement les partitions qu'elle exhumait ou leurs souvenirs. Elle résumait, désornait, taillait, amenuisait, condensait jusqu'à ce qu'elle fut bouleversée par ce qu'elle avait obtenu.
Quand ce fut juste bouleversant, elle s'arreta. Elle était très émue.
Elle rejoua à l'intégrale cequ'elle avait réduit."

"Tout ce qu'elle avait composé aurait tenu dans un petit recueil. Tout ce qu'elle avait pu écrire avait été enregistré. Elle n'appréciait jamais les créateurs. Ni les interprètes. Ni les critiques. Ni les musicologues. elle ne compliquait jamais sa vie de leur rencontre. Elle ne lisait jamais les biographies, ni les correspondances, ni les avis de décès. Elle n'aimait que les oeuvres et , dans les oeuvres, des morceaux. L'ensemble de ce qu'elle vénérait au sein de la musique qui avait été écrite ou transcrite aurait tenu dans un unique petit volume. Un livre qui aurait pu s'appeler Nativity of time pour peu que l'éditeur eût accepté de reprendre les mots de Katherine Philips."

(Pascal Quignard. Villa Amalia)

coline a écrit:
Ô Solitude de Purcell sur le poème de Katherine Philips (1664)

par Gérard Lesne aime



O solitude, my sweetest choice
O solitude, my sweetest choice!
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O solitude, my sweetest choice!
O heav'ns! what content is mine
To see these trees, which have appear'd
From the nativity of time,
And which all ages have rever'd,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.
O, how agreeable a sight
These hanging mountains do appear,
Which th' unhappy would invite
To finish all their sorrows here,
When their hard fate makes them endure
Such woes as only death can cure.
O, how I solitude adore!
That element of noblest wit,
Where I have learnt Apollo's lore,
Without the pains to study it.
For thy sake I in love am grown
With what thy fancy does pursue;
But when I think upon my own,
I hate it for that reason too,
Because it needs must hinder me
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MessageSujet: Re: Benoît Jacquot   Benoît Jacquot EmptyLun 11 Mai 2009 - 15:56

Ce passage est intéressant parce que ce qu'elle fait avec la musique est une métaphore de ce qu'elle opère sur elle-même. Tenter de se dévêtir de tout rôle social, de toute histoire même, pour exister au plus près de ses vraies aspirations, de la nature, de ceux qu'elle choisit. Peut-elle y parvenir? Il faut vraiment que je le lise.
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